Tribulation

Le mot tribulation est un terme que l'on rencontre souvent dans la parole de Dieu. Selon le Nouveau Testament la tribulation peut être définie comme étant l'affliction provenant de la persécution du monde contre les témoins du Seigneur. Il est à noter que le mot grec thlipsis, cité pas moins de 45 fois, est traduit tantôt par le mot tribulation tantôt par le mot affliction. Ainsi, au livre des Actes (11 : 19) il est parlé de « la tribulation qui arriva à l'occasion d'Etienne », alors que l'apôtre prie les frères à Ephèse de ne pas perdre courage à cause de ses afflictions (ou : tribulations) pour eux (Eph. 3 : 13).
La tribulation est présentée comme étant une épreuve nécessaire. Le Seigneur Jésus dit à ses disciples : « Vous avez de la tribulation dans le monde ; mais ayez bon courage, moi j'ai vaincu le monde » (Jean 16 : 33). Ses serviteurs, plus tard, avertissent les fidèles « que c'est par beaucoup d'afflictions (ou : tribulations) qu'il nous faut entrer dans le royaume de Dieu » (Actes 14 : 22). L'apôtre écrit encore : « Ces tribulations... vous savez vous-mêmes que nous sommes destinés à cela » (1 Thess. 3 : 3).
Les fruits provenant de la tribulation à la gloire de Dieu sont divers. Il en est trois que nous rappelons :
1. Elle produit « la patience », même « une grande patience, dans les tribulations, écrit l'apôtre (Rom. 5 : 3 ; 2 Cor. 6 : 4).
2. Elle fortifie l'espérance : « notre légère tribulation d'un moment opère pour nous, en mesure surabondante, un poids éternel de gloire » (2 Cor. 4 : 17).
3. Elle s'accompagne même de la joie. C'est là une manifestation extraordinaire de la vie de Dieu. Il est dit en effet de certains croyants qu'ils avaient « reçu la Parole, accompagnée de grandes tribulations, avec joie de l'Esprit Saint » (1 Thess. 1 : 6).
Tout croyant désireux d'être fidèle au Seigneur doit s'attendre à subir la tribulation. On se souvient que le Seigneur Jésus a dit à ses disciples qu'ils auraient de la tribulation dans le monde. Mais, en même temps, il leur serait donné de la supporter, tandis qu'ils regarderaient vers Celui qui a vaincu le monde, vers Celui qui l'a traversé en homme venu du ciel, sans jamais se laisser influencer par ses principes (S.P.).
L'apôtre Paul pouvait écrire : « Étant dans la tribulation de toute manière, mais non pas réduits à l'étroit » (2 Cor. 4 : 8). Il pouvait aussi se glorifier de certains croyants au sujet de leur patience et de leur foi dans les persécutions et dans les tribulations (2 Thess. 1 : 4-7).
L'Eglise, dès la première heure, a su ce qu'était la tribulation. A l'ange de l'assemblée qui est à Smyrne, le Seigneur dit : « Je connais ta tribulation ». Il fallait que l'Eglise, qui avait abandonné son premier amour, apprît que c'était le ciel, et non pas la terre, qui était son partage (J.N.D.). Il lui annonce encore : « Vous aurez une tribulation de dix jours », soit un nouveau temps de persécution, limité cependant, où il serait permis à Satan de déployer sa fureur contre les chrétiens (Apoc. 2 : 9, 10). Il y eut en effet dix périodes d'intenses persécutions sous le règne des empereurs romains, depuis les jours de Néron jusqu'à ceux de Dioclétien, sous la domination duquel eut lieu la dernière grande persécution (A.L.).
Quant au peuple d'Israël, la parole de Dieu enseigne qu'il devra connaître encore une tribulation extrême, avant que s'établisse le règne de mille ans. Les prophètes l'annoncent, Daniel par exemple : « Ce sera un temps de détresse tel, qu'il n'y en a pas eu depuis qu'il existe une nation jusqu'à ce temps-là » (12 : 1). Le Seigneur Jésus lui-même avertit ses disciples : « Il y aura une grande tribulation, telle qu'il n'y en a point eu depuis le commencement du monde jusqu'à maintenant, et qu'il n'y en aura jamais » (Matt. 24 : 21). Ce sera un temps terrible au-delà de toute expression, qui durera trois ans et demi ou 1260 jours (Apoc. 12 : 6).
« Moi, Jean, qui suis votre frère et qui ai part avec vous à la tribulation et au royaume et à la patience en Jésus » (Apoc. 1 : 9). L'apôtre traversait la tribulation et, avec patience, il attendait le royaume, ce royaume dont il allait parler au cours du livre de l'apocalypse.

Pierre Rossel