Exhortation

L'exhortation est présentée dans le Nouveau Testament soit comme un aspect du ministère public de la parole de Dieu, soit comme une activité charitable que le chrétien doit à son frère.

1. L'exhortation publique
De Jean Baptiste déjà il est dit que, faisant plusieurs autres exhortations, il évangélisait le peuple (Luc 3 : 18). De Barnabas il est écrit qu'il exhortait les croyants à Antioche à demeurer attachés de tout leur coeur au Seigneur (Actes 11 : 23). L'apôtre Paul invite Timothée à s'attacher à la lecture (publique), à l'exhortation, à l'enseignement (1 Tim. 4 : 13). Quant à l'exercice des dons dans l'Assemblée, il est dit que celui qui prophétise parle pour l'édification, l'exhortation et la consolation (1 Cor. 14 : 3).
2. L'exhortation mutuelle
Les frères à Rome, dit l'apôtre, étaient capables de s'exhorter d'un l'autre (Rom. 15 : 14). A Thessalonique on avait coutume de s'exhorter l'un l'autre chaque jour et d'autant plus qu'on voit le jour approcher (Héb. 3 : 13 ; 10 : 25).
Il importe de noter que le verbe exhorter traduit très fréquemment le terme grec qui signifie encourager, consoler (1 Thess. 5 : 11, note). C'est dire que l'exhortation chrétienne n'a rien de légal. Elle est exprimée dans un esprit de grâce, dans l'humble recherche du bien d'autrui. Mais il traduit aussi, rarement il est vrai, un autre terme qui signifie instruire, avertir. Tel le passage, entre autres, où l'apôtre déclare qu'il annonce Christ, exhortant tout homme et enseignant tout homme (Col. 1 : 28).
Il y eut un temps où, avec ferveur, l'exhortation était présentée et reçue comme la parole de Dieu l'enseigne. Aujourd'hui il est nécessaire que nous prenions à coeur ce que dit l'apôtre : « Je vous exhorte, frères, à supporter la parole d'exhortation » (Héb. 13 : 22).

Pierre Rossel