Résurrection

La résurrection est la vérité fondamentale de l'Evangile (J.N.D.). « Si Christ n'a pas été ressuscité, notre prédication donc est vaine », dit l'apôtre Paul, « et votre foi aussi est vaine » (1 Cor. 15 : 14). Cette vérité a caractérisé la prédication des apôtres : « ils rendaient avec une grande puissance le témoignage de la résurrection du Seigneur Jésus » (Actes 4 : 33).
De l'étude de ce vaste sujet nous soulignons deux vérités essentielles :
1. La résurrection de Christ lui-même.
2. La résurrection de l'homme, croyant ou impie.
1. Jésus Christ, notre Seigneur, a été « déterminé Fils de Dieu, en puissance, selon l'Esprit de sainteté, par la résurrection des morts » (Rom. 1 : 4). Cette puissance, qui s'était manifestée lors de la résurrection d'un Lazare entre autres, s'est déployée de la manière la plus éclatante dans la résurrection du Seigneur lui-même. Il est digne d'intérêt de considérer que les trois personnes de la Divinité ont été à l'oeuvre dans une telle résurrection :
- Il a été ressuscité par Dieu le Père : « ce Jésus, Dieu l'a ressuscité », dit l'apôtre Pierre (Actes 2 : 32). Et : Il « a été ressuscité d'entre les morts par la gloire du Père » (Rom. 6 : 4).
- Il a été ressuscité en vertu de sa propre puissance : « je laisse ma vie, afin que je la reprenne... j'ai le pouvoir de la laisser, et j'ai le pouvoir de la reprendre » (Jean 10 : 18).
- Mis à mort en chair, il a été « vivifié par l'Esprit » (1 Pierre 3 : 18), ce qui signifie que la puissance du Saint Esprit a opéré sa résurrection : la résurrection du Seigneur était le témoignage indéniable et public de la puissance qui avait opéré en lui durant toute sa vie et qui avait révélé ce qu'il était, savoir le Fils de Dieu (R.B.).
S'il avait été retenu par la mort, nous n'aurions eu ni Sauveur, ni salut. C'est pourquoi la résurrection de Christ est la vérité fondamentale de l'Evangile. « Nier la vérité de la résurrection, c'est ôter la clef de voûte de la vérité divine, c'est laisser l'âme sans espérance » (H.H.S.).
Le Seigneur Jésus est le « Premier-né d'entre les morts » (Col. 1 : 18). « Lui, le premier, est sorti du tombeau en puissance de vie, sur laquelle la mort n'a plus de pouvoir » (H.R.). Il est aussi « le Premier-né des morts » (Apoc. 1 : 5), c'est-à-dire celui qui a tout pouvoir sur les morts, quels qu'ils soient : Christ « a revécu, afin qu'il dominât et sur les morts et sur les vivants » (Rom. 14 : 9).
Pour l'homme, selon qu'il aura été croyant ou impie, il y aura donc deux résurrections, une résurrection d'entre les morts et une résurrection des morts. Le Seigneur Jésus parle d'une résurrection des justes, comme aussi d'une résurrection de vie et d'une résurrection de jugement (Luc 14 : 14 ; Jean 5 : 29). L'apôtre Paul parle au gouverneur Félix d'une résurrection, « tant des justes que des injustes » (Actes 24 : 15).
a) La résurrection des croyants, soit de ceux qui se sont endormis en Christ, est la première résurrection : « Bienheureux et saint celui qui a part à la résurrection » (Apoc. 20 : 6). C'est une résurrection d'entre les morts, qui aura lieu à la venue du Seigneur : « les prémices, Christ ; puis ceux qui sont du Christ, à sa venue » (1 Cor. 15 : 23). Elle sera opérée à cause de son Esprit : « Celui qui a ressuscité le Christ d'entre les morts vivifiera vos corps mortels aussi, à cause de son Esprit qui habite en vous » (Rom. 8 : 11).
b) La résurrection des impies est celle des morts, dont il est dit : « le reste des morts ne vécut pas jusqu'à ce que les mille ans fussent accomplis ». Ce sont ceux qui seront morts dans l'incrédulité. Ils n'auront jamais reçu la vie de Dieu, parce qu'ils n'auront jamais cru la parole de Dieu. Après l'ère du millénium ils comparaîtront devant le grand trône blanc (Apoc. 20 : 5, 12). A toujours morts pour Dieu, ils ne se tiendront là que pour entendre la sentence d'une condamnation éternelle.
En conclusion, il importe de retenir que la parole de Dieu parle toujours de deux résurrections. « La froide doctrine d'une résurrection commune à tous, aboutissant à un jugement dernier de tous les hommes », est étrangère à l'enseignement divin (J.N.D.).

Pierre Rossel