Opprobre

Ce mot est un mot latin, opprobrium, que l'on trouve souvent dans la Vulgate, version latine de la parole de Dieu. Il a été défini comme étant ce qui cause une grave honte à quelqu'un. L'opprobre peut provenir du fait qu'on est fidèle à Dieu ou qu'on lui est infidèle.

De la fidélité à Dieu
Le Seigneur Jésus, en son chemin d'absolue fidélité à Dieu, a connu l'opprobre le plus amer : « l'opprobre des hommes », « le méprisé du peuple » (Ps. 22 : 6). Un autre psaume en parle à quatre reprises : « A cause de toi j'ai porté l'opprobre » (Ps. 69 : 7, 10, 19, 20).
Les serviteurs de Dieu sous l'ancienne alliance l'ont réalisé. Un Moïse a estimé l'opprobre du Christ un plus grand trésor que les richesses de l'Egypte (Héb. 11 : 26). Un Jérémie a pu dire : « Sache que, pour toi, je porte l'opprobre » (Jér. 15 : 15).
Les premiers chrétiens ont supporté avec patience l'opprobre pour le nom du Seigneur : « Vous avez enduré un grand combat de souffrances... en ce que vous avez été offerts en spectacle par des opprobres et des afflictions ». D'où, désormais, l'exhortation qui demeure pour les croyants de tous les temps : « Ainsi donc, sortons vers lui hors du camp, portant son opprobre » (Héb. 10 : 33 ; 13 : 13).

De l'infidélité à Dieu
Il est d'autre part un opprobre qui est la conséquence de nos infidélités. Les enfants d'Israël, particulièrement, ont dû en faire l'amère expérience. Les prophètes y font de fréquentes allusions. Daniel, par exemple, déclare : « A cause de nos péchés... Jérusalem et ton peuple sont en opprobre à tous ceux qui nous entourent » (Dan. 9 : 16). Joël intercède auprès de Dieu : « Ne livre pas ton héritage à l'opprobre ». Et, Dieu, de répondre : « Je ne vous livrerai plus à l'opprobre parmi les nations » (Joël 2 : 17, 19).
En effet le jour vient où Israël reconnaîtra sa vie d'indépendance et d'abandon de son Dieu. Le Seigneur, l'Eternel, alors, dans les jours de la gloire à venir, « ôtera l'opprobre de son peuple de dessus toute la terre » (Es. 25 : 8).

Pierre Rossel