Lexique des termes bibliques
Ce lexique fournit une explication de termes bibliques recouvrant des vérités fondamentales de la Parole de Dieu.
Inspiration
L'inspiration est l'action que le Saint Esprit a exercée sur les écrivains sacrés pour les amener à dire ou à écrire les vérités que Dieu a voulu communiquer à l'homme. « Dieu a travaillé par son Esprit dans l'esprit de ceux qui devaient faire connaître ses révélations à d'autres, soit de vive voix soit par écrit » (J.N.D.) Dieu est donc l'auteur des livres saints. Leur contenu tout entier est la parole écrite de Dieu. En ce fait réside la différence infinie existant entre de tels livres et les livres profanes, les livres écrits par les hommes.
Il y a lieu de considérer l'inspiration de l'Ancien Testament et celle du Nouveau Testament.
1. L'inspiration de L'ancien Testament est attestée par le Seigneur Jésus lui-même. « Le recueil des livres qui constituent l'Ancien Testament était pour lui la parole de Dieu. Il recevait comme étant divines toutes les paroles de ces Écritures. Elles étaient pour lui l'autorité sans appel » (A.L.). C'est ainsi qu'il ne cesse de s'en référer à cette autorité infaillible en disant : « Il est écrit ».
Les apôtres, à la suite de leur Maître, fondent sans cesse leurs enseignements oraux ou écrits sur les déclarations de l'Ancien Testament. Ce sont de saintes écritures, dit l'apôtre Paul, les oracles de Dieu confiés au peuple juif (Rom. 1 : 2 ; 3 : 2), les saintes lettres qui peuvent rendre sage à salut (2 Tim. 3 : 15). Quand l'apôtre Pierre cite les paroles du prophète Joël, il dit : « Il arrivera aux derniers jours, dit Dieu ». Quand ils s'adressent au Dieu Souverain, les apôtres rappellent : Tu « as dit, par la bouche de David ton serviteur ». L'apôtre Paul dit encore : « L'Esprit Saint a bien parlé à nos pères par Esaïe le prophète » (Actes 2 : 17 ; 4 : 25 ; 28 : 25).
Ces passages suffisent à montrer que, pour les apôtres comme pour le Seigneur lui-même, les livres de l'Ancien Testament étaient l'autorité infaillible parce que donnés de Dieu, sa Parole éternelle et immuable, où la foi discerne avec clarté et certitude le souffle de son Esprit.
2. L'inspiration du Nouveau Testament est aussi certaine que celle de l'Ancien Testament. Aux écrivains du Nouveau Testament ont été révélés par l'Esprit de Dieu ses desseins éternels, lesquels ont été communiqués à l'homme par le même Esprit (1 Cor. 2 : 10-13). Qu'il s'agisse de leur prédication ou de leur ministère écrit, ils ont été, comme les prophètes de l'Ancien Testament, poussés par l'Esprit Saint (2 Pierre 1 : 21).
Le Seigneur Jésus avait dit aux disciples que le Père enverrait l'Esprit Saint qui leur enseignerait toutes choses et leur rappellerait toutes les choses que Jésus leur avait dites (Jean 14 : 26). Dans cet enseignement (ou doctrine) et dans ce rappel n'avons-nous pas le rôle du Saint Esprit par lequel les Épitres et les Évangiles ont été écrits ? Il témoignerait aussi de Jésus et annoncerait les choses qui doivent arriver (Jean 15 : 26 ; 16 : 13), comme on peut le lire soit dans le livre des Actes soit dans celui de l'Apocalyse. N'avons-nous pas en ce fait une preuve de l'inspiration du Nouveau Testament tout entier, c'est-à-dire des Évangiles, des Actes, des Épîtres et de l'Apocalypse ?
L'apôtre Paul, parlant des révélations qui lui ont été accordées, dit :
à propos de la Cène dominicale : « j'ai reçu du Seigneur ce qu'aussi je vous ai enseigné (1 Cor. 11 : 23) ;
à propos de l'ordre dans l'Assemblée de Dieu : « les choses que je vous écris sont le commandement du Seigneur » (1 Cor. 14 : 37) :
à propos de la Venue du Seigneur : « nous vous disons ceci par la parole du Seigneur » (1 Thess. 4 : 15).
« Que Paul parlât comme apôtre ou qu'il écrivît comme tel, ce qu'il disait ou écrivait était donc la parole de Dieu » (A.L.).
L'apôtre Paul pouvait aussi rendre grâces à Dieu de ce que les frères à Thessalonique, ayant reçu des apôtres la parole de la prédication qui est de Dieu, avaient accepté, « non la parole des hommes, mais (ainsi qu'elle l'est véritablement) la Parole de Dieu » (1 Thess. 2 : 13).
A la fin de son service il rappelle, en une glorieuse conclusion, quelle est la suprême ressource du croyant en des temps difficiles : « Toute écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice » (2 Tim. 3 : 16).
L'apôtre Jean, dans l'île appelée Patmos, a été en Esprit (Apoc. 1 : 10). Inspiré, il a été sous la puissance du Saint Esprit pour recevoir et révéler les visions qui allaient passer devant lui. « Tout accès devait être fermé aux impressions venant des objets extérieurs, afin qu'il pût entrer en ce que Dieu était sur le point de lui montrer » (W.K.).
L'auteur de l'épître aux Hébreux présente un exemple remarquable de l'inspiration divine des Écritures. Destinée à démontrer la supériorité infinie de Christ et de l'économie chrétienne sur Moïse et les institutions de la loi, cette épître abonde en témoignages tirés des Écritures de l'Ancien Testament. Dès le début, c'est Dieu parlant aux pères par les prophètes. Ensuite, c'est constamment :
- Dieu dit, et les psaumes 2 : 97 ; 104 : 45 ; 110 sont cités ;
- L'Esprit Saint dit, et le psaume 95 est rappelé ;
- L'Esprit Saint rend témoignage, et Jérémie 31 est transcrit.
Cette épître montre donc que c'est l'Esprit Saint qui a inspiré les auteurs des psaumes et des prophètes.
« Rejetant comme profane tout ce qui porte atteinte à quelque partie que ce soit des Écritures inspirées, nous nous reposons avec bonheur sur la Parole qui demeure éternellement, la parole du Dieu vivant et vrai » (A.L.).
Pierre Rossel