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Lexique des termes bibliques

Ce lexique fournit une explication de termes bibliques recouvrant des vérités fondamentales de la Parole de Dieu.

Révélation

Un serviteur du siècle passé a posé la question suivante : « Avons-nous une révélation de la part de Dieu, une communication de ses pensées sur laquelle nous puissions nous appuyer avec sécurité... qui soit authentique et revêtue d'autorité ? » (J.N.D.).
A cette question la parole de Dieu toute entière, depuis le livre de la Genèse jusqu'au livre de l'Apocalypse, répond affirmativement. Les révélations qu'elle mentionne se rapportent à trois périodes distinctes : la période des patriarches, la période de la Loi et des prophètes, la période de l'Evangile et des apôtres.
1. C'est ainsi que l'Eternel Dieu s'est révélé à Adam, lui donnant la liberté de manger de tout arbre du jardin d'Eden, sauf de l'arbre de la connaissance du bien et du mal (Gen. 2 : 16). Dieu a parlé à Noé, lui disant que le déluge viendrait (Gen. 6 : 13). L'Eternel s'est révélé à Abraham, lui ordonnant de quitter son pays (Gen. 12 : 1) et à Isaac et à Jacob, leur rappelant les promesses faites à leur père (Gen. 26 : 4 ; 28 : 13). Isaac n'arrivait-il pas du puits de Lakhaï-roi, le puits du Vivant qui se révèle, quand il vit les chameaux de Rebecca ? (Gen. 24 : 62). Auparavant Agar, la servante égyptienne, n'avait-elle pas appelé le nom de l'Eternel qui lui avait parlé : « Tu es le Dieu qui te révèles... c'est pourquoi on a appelé le puits : Beër-Lakhaï-roi » (Gen. 16 : 13).
2. A Moïse l'Eternel s'est souvent révélé, en Sinaï spécialement, pour lui parler de la loi, du tabernacle, des sacrifices. Il en a été de même pour Josué, Gédéon, Samuel. David dira plus tard : « Toi, ô mon Dieu, tu as révélé à ton serviteur que tu lui bâtiras une maison » (1 Chron. 17 : 25). De Salomon il est écrit qu'il y eut de la colère contre lui, « parce que son coeur s'était détourné de l'Eternel, le Dieu d'Israël, qui s'était révélé à lui deux fois » (1 Rois 11 : 9). Enfin Dieu s'est révélé à Elie et à tous les prophètes, selon qu'il est dit que « le Seigneur, l'Eternel, ne fera rien, qu'il ne révèle son secret à ses serviteurs les prophètes » (Amos 3 : 7).
3. Aux jours de l'Evangile nous entendrons le Seigneur Jésus louer Dieu, son Père, qui a caché ces choses aux sages et aux intelligents et qui les a révélées aux petits enfants. « Ces choses » sont les pensées de gloire concernant le Père et le Fils, qui ne sont reçues que par ceux qui ont mis de côté leur intelligence naturelle. Le Seigneur ajoute en effet que « personne ne connaît le Père, si ce n'est le Fils, et celui à qui le Fils voudra le révéler » (Matt. 11 : 25-27). Plus tard, s'adressant à Simon Pierre, Jésus lui déclare qu'il est bienheureux, car c'est le Père, et non pas l'homme, qui lui a révélé la gloire divine du Fils : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant » (Matt. 16 : 16).
Depuis la venue du Saint Esprit sur la terre Dieu s'est révélé à ses serviteurs, les apôtres. L'apôtre Paul aime à rappeler qu'un jour il plut à Dieu de révéler son Fils en lui, afin qu'il l'annonçât parmi les nations (Gal. 1 : 16). Il a été le dépositaire de révélations exceptionnelles, ce qu'il appelle l'extraordinaire des révélations (2 Cor. 12 : 7). Il écrit comment, par révélation, le mystère lui a été donné à connaître, le mystère du Christ et de l'Assemblée qui est son corps, le mystère révélé à ses saints apôtres et prophètes par l'Esprit (Eph. 3 : 3-5). C'est cet ensemble de révélations que l'on appelle La Doctrine de Paul : la Cène dominicale, l'Unité du corps de Christ, la Venue du Seigneur.
A l'apôtre Jean enfin ont été révélées les destinées de l'Eglise, du peuple d'Israël et du monde. Elles ont été consignées dans le livre dit de l'Apocalypse, terme qui signifie Révélation (Apoc. 1 : 1).
Nous avons donc de solides raisons de rendre grâces à Dieu pour ses conseils éternels, sagesse cachée, préordonnée avant les siècles pour notre gloire. Il nous l'a révélé par son esprit, qui sonde toutes choses, mêmes les choses profondes de Dieu (1 Cor. 2 : 7-10). Le patriarche, disons-le en passant, ne proclamait-il pas déjà que c'est Dieu qui « révèle du sein des ténèbres les choses profondes » (Job 12 : 22) ?
Forts de ces divers passages, nous sommes à même maintenant de répondre à la question posée au début de ces lignes, que nous avons « une révélation, authentique et revêtue d'autorité, sur laquelle nous pouvons nous appuyer avec sécurité » (J.N.D.).

Pierre Rossel