NOTES SUR L'EVANGILE DE JEAN (15a)
CHAPITRE 15 (v. 1-17)
Les deux chapitres précédents nous entretiennent de l'amour du Seigneur et de ce qu'Il fait pour ses disciples. Il maintient la communion avec Lui-même par la Parole de Dieu : appliquée à nos âmes, elle seule peut purifier nos coeurs. Pour les siens, Jésus est allé préparer une place dans le ciel. En attendant la réalisation de la promesse de son retour, les rachetés possèdent une double ressource : le Saint Esprit ici-bas et leur Sauveur auprès de Dieu le Père.
Dans ce chapitre 15, le Seigneur souligne le côté de notre responsabilité et l'importance vitale de demeurer en Lui afin de porter du fruit, comme le sarment attaché au cep.
Il ne faut pas perdre de vue que, dans tous ces passages, il s'agit de la profession chrétienne. Quiconque professe le christianisme est un sarment ; mais celui qui en fait profession sans avoir la vie de Dieu, ne peut porter du fruit, puisque, sans cette vie, l'homme ne produit rien de bon pour Dieu ; il sera un sarment que le cultivateur ôtera. Si, au contraire, il porte du fruit, c'est la preuve qu'il a la vie de Dieu.
1 – Porter du fruit : v. 1-8
1. 1 Le vrai cep (v. 1)
L'image de la vigne était bien connue des disciples ; les prophètes en ont souvent parlé comme symbole du peuple d'Israël. Hélas, cette vigne que Dieu a entouré des soins les plus diligents n'a produit que des raisins sauvages (Es. 5 : 1-7).
Mais Dieu avait en vue son propre Fils. « Tu as transporté d'Egypte un cep… O Dieu des armées ! retourne, je te prie ; regarde des cieux, et vois, et visite ce cep, et la plante que ta droite a plantée…Que ta main soit sur l'homme de ta droite, sur le fils de l'homme que tu as fortifié pour toi", peut écrire Asaph au Ps. 80. Il l'a envoyé vers son peuple et vers nous tous : « Après avoir autrefois…parlé aux pères par les prophètes, à la fin de ces jours-là, Dieu nous a parlé dans le Fils » (Héb. 1 : 1). Et en effet le Seigneur Jésus est le vrai cep. Il le déclare lui-même : « Moi je suis le vrai cep, et mon Père est le cultivateur » (v. 1).
1. 2 Le sarment qui porte du fruit (v. 2-3)
Celui qui demeure dans le Cep, c'est-à-dire en Christ, c'est celui qui a la vie divine. Celui qui ne demeure pas dans le cep, n'est pas de Christ ; il n'a pas la vie divine, il n'est qu'un sarment desséché destiné à être jeté au feu.
Mais celui qui demeure dans le Cep est un sarment appelé à produire du fruit pour Dieu. C'est ce sarment-là dont le divin cultivateur s'occupe afin qu'il porte « plus de fruit » (v. 2), et même « beaucoup de fruit » (v. 5, 8).
Le Seigneur avait déjà dit que l'on reconnaîtrait l'arbre à son fruit. « Tout bon arbre porte de bons fruits » (Matt. 7 : 17). Les sarments productifs sont ceux qui ont un lien vital avec le cep ; sans cela, le sarment ne sert à rien qu'à être brûlé !
1. 3 « Demeurez en moi » (v. 4-8)
L'expression : « Demeurez en moi » est répétée plusieurs fois (v. 4, 7). Ce n'est pas seulement être attaché ou être uni à Christ, mais c'est être en Lui, puiser la vie en Lui, comme le sarment puise la sève nourricière dans le cep. Sans cela, il n'y a pas de fruit possible ! Remarquons aussi à ce sujet que le chrétien est appelé à porter du fruit et non pas à en produire. Le fruit vient de Dieu : « De moi provient ton fruit » (Osée 14 : 8) ;
Pour traiter un sujet analogue, l'apôtre Paul prend également une image semblable : celle du rameau greffé sur l'olivier, lequel est un des symboles d'Israël (Rom. 11 : 16-24). L'arbre ainsi greffé est alors prêt pour porter du bon fruit. Mais il y a en même temps des rejets qu'il faut enlever car ils ne produisent rien et nuisent à la santé de l'arbre. Alors il faut que le cultivateur fasse ce travail indispensable de nettoyage, d'arrachage, d'émondage. Il le fait pour enlever ce qui est inutile et pour que le sarment porte plus de fruit.
C'est ainsi que Dieu, le Père, le divin cultivateur travaille en chacun des siens. Par le moyen de l'épreuve, il taille, il coupe, il ôte, il apporte beaucoup de soins pour qu'il y ait davantage de fruit. Les épreuves peuvent être douloureuses, faire pleurer… Mais elles sont dispensées par la main d'un bon et tendre Père qui prend soin de chacun de ses enfants. Nous ne devons pas oublier que « toutes choses travaillent ensemble pour le bien de ceux qui aiment Dieu » (Rom. 8 : 28). « Aucune discipline, pour le présent, ne semble être un sujet de joie, mais plutôt de tristesse ; cependant, plus tard, elle rend le fruit paisible de la justice à ceux qui sont exercés par elle » (Héb. 12 : 11).
« Ce que je demande dans mes prières, c'est que votre amour abonde encore de plus en plus…afin que vous soyez… remplis du fruit de la justice », demande Paul en faveur des Philippiens (Phil. 1 : 9-11). Il exprime ce souhait pour les Ephésiens : «… que le Christ habite, par la foi, dans vos coeurs, étant enracinés et fondés dans l'amour » (Eph. 3 : 14-19).
C'est bien dans la mesure où nous demeurons en Christ, fermement liés à lui, que nous goûtons son amour, et que nous en sommes remplis que nous pourrons porter du fruit à la louange de Dieu.
Dieu permet la détresse
Afin de nous bénir ;
Jamais sa main ne blesse
Pour nous faire souffrir.
Le sarment qu'il émonde
C'est celui qu'il chérit,
Afin que dans ce monde
Il porte plus de fruit.
Fidèle discipline
D'un Dieu de sainteté,
Où la grâce divine
Abonde en fruit porté !
Tu formes sur la terre
Tes bien-aimés enfants.
Sois loué, tendre Père,
Pour tes soins vigilants !
Il est particulièrement touchant de voir comment le Seigneur nous parle du Père. C'est bien dans ce but que le Seigneur Jésus est venu sur la terre, pour nous révéler le Père et pour qu'Il soit glorifié. Et c'est notre privilège de connaître Dieu non seulement comme le grand Dieu créateur, mais de le connaître comme notre Père, dans ses soins et dans son amour envers nous. De même qu'un cultivateur s'occupe de sa vigne et en prend soin, de même le Père s'occupe de chacun de ses enfants avec un soin tout particulier.
Il est plusieurs fois répétées dans ce chapitre « afin que » ou « pour que »:
- « afin qu'il porte plus de fruit » (v. 2)
- « afin que ma joie soit en vous et que votre joie soit complète » (v. 11).
- « pour que vous alliez et que vous portiez du fruit » (v. 16a) ? « pour que tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne » (v. 16b)
2 – L'amour de Christ, modèle de l'amour fraternel : v. 9-17
2. 1 « Demeurez dans mon amour » (v. 9-13)
« Demeurer dans le Seigneur » se réalise lorsque sa Parole demeure en nous, lorsque nous gardons ses commandements. L'Esprit qui est en nous nous communique ainsi les choses de Dieu pour que nous apprenions de Lui et que nous soyons peu à peu transformés à Son image.
Alors, demeurant en Lui, nous savons ce que nous pouvons demander et le Père se plaît à répondre pour bénir. « Si nous demandons quelque chose selon sa volonté, il nous écoute…et nous savons que nous avons les choses que nous lui avons demandées (1 Jean 5 : 14-15). « Vous n'avez pas parce que vous ne demandez pas; vous demandez, et ne recevez pas, parce que vous demandez mal, afin de dépenser pour vos voluptés » (Jac. 4 : 3).
« Demeurez en moi, comme moi en vous » (v. 4). « Celui qui demeure en moi, et moi en lui… » (v. 5). « Demeurez dans mon amour » (v. 9).
Christ en nous, et nous en Christ, sont deux aspects de ce que nous apporte l'oeuvre de Christ.
- Nous en Christ, c'est notre position telle que nous la trouvons développée dans plusieurs épîtres. Nous sommes en Christ, identifiés avec lui, comme le sarment l'est au cep.
¤ Rom. 8 : 1 : « ceux qui sont dans le Christ Jésus ».
¤ 2 Cor. 5 : 17 : « Si quelqu'un est en Christ ».
¤ Eph. 1 : 3: « bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ ».
¤ 2 Cor. 12 : 2 : « Je connais un homme en Christ »
- Christ en nous, c'est la ressource pour notre marche, pour le témoignage visible que nous sommes appelés à rendre dans ce monde pour y refléter Christ..
¤ Gal. 2 : 20 : « Je ne vis plus, moi, mais Christ vit en moi »
¤ Col. 1 : 27 : « Christ en vous, l'espérance de la gloire ».
L'apôtre Paul nous donne l'exemple remarquable d'un homme en Christ et de quelqu'un en qui Christ habite ! Alors qu'il priait instamment pour que l'écharde qui le faisait souffrir lui soit enlevée, le Seigneur lui a répondu : « Ma grâce te suffit » (2 Cor. 12 : 9). Et l'apôtre accepte cette réponse non seulement avec soumission, mais avec joie. Il pourra dire aux Philippiens : « Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur » (Phil. 4 : 4).
Celui qui demeure en Christ jouit de son amour et de l'amour du Père. Il comprend que ce que le Père fait est toujours pour son bien et il se repose sur lui avec confiance, avec assurance et avec joie.
« Je vous ai dit cela afin que ma joie soit en vous et que votre joie soit complète » (v. 11). Cette joie du Seigneur, c'est celle qu'il goûtait dans sa communion avec le Père, celle aussi qu'Il éprouvait en pensant au fruit de son travail : « à cause de la joie qui était devant lui » (Héb. 12 : 2), la joie de glorifier Dieu, son Père.
La joie complète, c'est une joie entière, parfaite, qui ne dépend pas des circonstances mais qui trouve sa source dans le Seigneur. « Notre communion est avec le Père et avec son Fils Jésus Christ. Et cela, nous vous l'écrivons afin que votre joie soit complète » (1 Jean 1 : 3-4).
L'obéissance, l'amour, la communion, la joie vont ensemble. Si nous n'obéissons pas à la Parole, si nous ne gardons pas les commandements du Seigneur, nous ne pouvons pas non plus jouir de sa communion et de la joie. Mais c'est l'amour pour le Seigneur qui nous y poussera dans la mesure aussi où nous goûterons pour nous-mêmes cet amour et que nous y demeurerons !
Dieu parlait avec Moïse comme avec son ami, dans une relation privilégiée (Nom. 12 : 7-8). Si nous gardons les commandements du Seigneur, nous connaîtrons aussi cette relation d'amour et de communion intime avec Lui.
Nous demeurons dans l'amour du Seigneur lorsque nous gardons ses commandements, et ce n'est pas une chose pénible. Nous lisons en 1 Jean 5 : 3 : « L'amour de Dieu, c'est que nous gardions ses commandements - et ses commandements ne sont pas pénibles ». Demeurer dans l'amour du Seigneur, c'est connaître aussi cet amour si grand dont Il nous a aimés et dont Il nous aime ! Le Seigneur nous a donné la mesure et l'exemple de son amour lorsqu'Il a laissé sa vie pour nous, et Il nous invite maintenant à aimer comme Lui-même nous a aimés. « Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés. Personne n'a un amour plus grand que celui-ci : que quelqu'un laisse sa vie pour ses amis » (v. 12-13).
C'est toujours la Parole qui est notre guide en toutes choses, et c'est le Saint Esprit qui nous communique les choses de Dieu. « Celui qui garde ses commandements demeure en Dieu, et Dieu en lui ; et par ceci nous savons qu'il demeure en nous : c'est par l'Esprit qu'il nous a donné » (1 Jean 3 : 24.
Jésus nous a aimés en laissant sa vie pour nous, et en se donnant lui-même car « l'amour est fort comme la mort » (Cant. 8 : 6). Si nous sommes unis à Christ réalisant que nous sommes un avec Lui et si nous gardons ses commandements, alors nous manifesterons aussi ce même amour à nos frères et à ceux qui nous entourent. Aimer nos frères est la preuve que nous aimons le Seigneur.
« Par ceci nous avons connu l'amour : c'est que lui a laissé sa vie pour nous ; et nous, nous devons laisser notre vie pour les frères » (1 Jean 3 : 16). Mais si cet amour s'est affaibli, nous sommes dans la situation de l'assemblée à Ephèse à laquelle le Seigneur doit dire : « J'ai contre toi que tu as abandonné ton premier amour… Repens-toi…sinon, je viens à toi et j'ôterai ta lampe de son lieu, à moins que tu ne te repentes » (Apoc. 2 : 4-5). Ces paroles sont solennelles et nous montrent que s'il n'y a plus ce premier amour pour le Seigneur, dans toute sa fraîcheur, il n'y a plus de témoignage visible. Quel sujet d'humiliation pour nous tous !
Nous ne devons pas oublier que l'amour vrai va toujours de pair avec la vérité. Nous n'avons pas le droit, sous couvert de l'amour, de passer légèrement sur le mal, sur le péché. Sinon ce n'est que de la sentimentalité. Ce ne serait pas aimer son frère que de le laisser suivre un chemin de désobéissance sans le reprendre. Si je vois mon frère s'égarer, je ne vais pas lui dire sous prétexte d'amour: tout ne va pas si mal, chacun fait comme il peut ! Mais je dois lui dire : Arrête-toi, reviens en arrière tout de suite! Nous avons besoin de marcher dans l'amour en nous tenant dans la lumière, afin de tenir ferme la vérité. Notre référence, c'est Christ dans sa marche ici-bas.
D'autre part si nous devons aimer tous nos frères, sans exception, nous ne pouvons pas pour autant goûter les joies de la communion avec tous ! Si mon frère marche mal, je continue à l'aimer et il est de mon devoir d'aller vers lui pour l'avertir, justement parce que je l'aime. Mais je ne pourrai pas marcher avec lui, ni m'associer à lui dans ce mauvais chemin. Je dois au Seigneur, parce que je l'aime, de garder sa Parole.
Cependant, n'ayons aucune illusion sur nous-mêmes, puisque la Parole déclare que par nature nous étions détestables, nous haïssant l'un l'autre (Tite 3 :3). Laissons l'amour de Christ remplir notre coeur et que son amour alors puisse se manifester autour de nous. « L'amour de Dieu est versé dans nos coeurs par l'Esprit qui nous a été donné » (Rom. 5 : 5). « Ayant purifié vos âmes par l'obéissance à la vérité, pour que vous ayez une affection fraternelle sans hypocrisie, aimez-vous l'un l'autre ardemment d'un coeur pur » (1 Pier. 1 : 22).
2. 2 « Je vous ai appelés amis » (v. 14-15).
Le Seigneur parle maintenant de sa relation avec les siens. Ceux qui gardent ses commandements ne sont pas ses esclaves mais ses amis. Un esclave ignore ce que fait son Maître, mais un ami le sait ! Jésus déclare : « Je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j'ai entendu de mon Père » (v. 15). Et c'est justement à ceux qui gardent sa parole, à ses amis que le Seigneur révèle ses communications intimes : « Le secret de l'Eternel est pour ceux qui le craignent » (Ps. 25 : 14).
C'est en demeurant dans le Seigneur et en gardant ses commandements que nous pouvons être appelés ses amis. « Vous êtes mes amis, si vous faites tout ce que moi je vous commande » (v. 14). Alors, que nous sachions écouter et faire ce que le Seigneur nous demande d'accomplir pour Lui.
Le Seigneur nous connaît parfaitement, et la Parole nous révèle ce que nous sommes et en même temps, elle nous fait connaître la vraie liberté. Nous l'avons vu au chapitre 8 : « Si vous persévérez dans ma parole vous êtes vraiment mes disciples ; vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira… Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres » (v. 32, 36).
2. 3 Porter du fruit (v. 16)
Le Seigneur a laissé sa vie pour nous par amour. Si nous lui appartenons, l'amour du Seigneur remplissant notre coeur devrait se voir ! Le Seigneur dit qu'Il nous a choisis (v. 16), mais « c'est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi, et cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu » (Eph. 2 : 8). Quel bonheur de le savoir !
« Bienheureux celui que tu as choisi et que tu fais approcher » (Ps. 65 : 4).
Jésus donne ainsi une place très élevée à ses disciples mais Il a toujours une prééminence absolue parmi eux. Ils sont choisis comme des amis et désignés pour porter un fruit qui demeurera, en contraste avec le monde qui passe.
Il y a, ensuite, un autre résultat heureux : comme amis et porteurs de fruits, les disciples ont accès au Père, au nom du Fils, et ils ont la certitude de recevoir une réponse favorable. « Tout ce que vous demanderez au Père en mon nom » (v. 16b) a une grande portée. Ceux qui demandent sont des « amis », auxquels Il a été révélé tout ce qui se rattache au Père.
Si nous sommes en communion de coeur avec le Seigneur, il est évident que chaque demande sera en accord avec le propos du Père ; la réponse est donc certaine. Le Seigneur en a donné l'exemple lorsque, dès le début de son ministère au Jourdain, Il prie : alors le ciel s'ouvre sur Lui.
2. 4 « Vous aimer les uns les autres » (v. 17)
Le Seigneur répète pour la troisième fois son commandement de s'aimer les uns les autres (13 : 34 ; v. 12, 17), rappelant le lien très étroit entre les vérités qu'Il présente et l'amour entre les disciples. Il savait d'avance combien cette parole serait nécessaire tout au long de la marche des siens.
Dans ses dernières paroles avant qu'Il souffre, Il donne donc à plusieurs reprises ce commandement.
Tu nous aimes, Seigneur, comme t'aime le Père ;
Ton amour tout-puissant couvre notre misère
Et soutient notre faible coeur.
Tu l'as offert, Jésus, le sang qui purifie.
Oui, par amour pour nous, tu quittas cette vie,
Que par amour tu pris, Seigneur !
Et près de la quitter, à cette heure suprême,
Tu nous dis: "Aimez-vous, comme moi je vous aime".
Donne-nous d'aimer comme toi.
Afin que dans les tiens le monde reconnaisse
Ta vie et ton amour, accorde-nous sans cesse
De te contempler par la foi !