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NOTES SUR L'EVANGILE DE JEAN (8)
 
 
CHAPITRE 8
 
 
            1 – La femme adultère : v. 1-11
 
 
                                   1.1 Jésus enseigne dans le temple (v. 1-2)
 
                        Alors que chacun s'en retournait chez soi, le Seigneur Jésus monte sur la montagne des Oliviers. C'est là qu'Il prie en communion avec son Père.
 
                        C'est au pied de la montagne des Oliviers qu'était situé le jardin de Gethsémané où le Seigneur s'est soumis à la volonté de son Père ; c'est aussi le lieu d'où Il est remonté au ciel sous les yeux des disciples (Act. 1 : 12), c'est encore l'endroit où Il reviendra poser ses pieds pour établir son règne sur la terre (Zach. 14 : 4).
 
                        Le matin, « au point du jour », le Seigneur vient au temple pour enseigner (v. 2). Quelle sollicitude et quel amour pour son peuple ! Il s'applique à leur faire connaître la pensée de Dieu, alors qu'en même temps des hommes cherchent à lui tendre des pièges pour le surprendre et trouver de quoi l'accuser !
 
 
                                   1.2 Le piège des pharisiens déjoué par Jésus (v. 3-9)
 
                        Jésus va déjouer la ruse des scribes et des pharisiens, Lui qui connaît les coeurs et sonde les pensées. « Il prend les sages dans leur ruse, et le conseil des astucieux est précipité » (Job 5 : 13). 
 
                        Le Seigneur n'est pas venu sur cette terre pour juger, mais pour sauver sa créature. « Dieu n'a pas envoyé son Fils dans le monde afin qu'il juge le monde, mais afin que le monde soit sauvé par lui » (3 : 17). « Je ne suis pas venu afin de juger le monde, mais afin de sauver le monde » (12 : 47).
                        Venu en grâce dans le monde, Jésus est la lumière qui ne laisse rien de caché. « La vraie lumière… venant dans le monde, illumine tout homme » (1 : 9). « La lumière est venue dans le monde, et les hommes ont mieux aimé les ténèbres que la lumière, car leurs oeuvres étaient mauvaises » (3 : 19).
                        S'il y a des choses cachées dans notre vie, ne fuyons pas la lumière divine, mais sachons les confesser au Seigneur. Les hommes ne veulent pas venir à Jésus car la lumière met le péché en évidence. Mais à celui qui se reconnaît pécheur et qui confesse son péché, la grâce se manifeste ; par le sang de Christ versé à la croix, ses péchés sont ôtés.
 
                        Ainsi le Seigneur Jésus apporte à la fois la grâce et la vérité. Lorsque les hommes amènent cette femme adultère, surprise en flagrant délit, ils veulent placer Jésus devant une contradiction : soit, Il épargnait cette femme et ainsi se mettait en opposition avec la loi, soit Il la condamnait selon les prescriptions de la loi, mais Il perdait alors son caractère de Sauveur venu en grâce.
                        Jésus est la parfaite lumière. Il ne répond pas immédiatement à la question insidieuse qui lui est posée, mais Il laisse ses contradicteurs réfléchir. Puis Il les place devant leur propre responsabilité : « Celui d'entre vous qui est sans péché, qu'il jette le premier la pierre contre elle » (v. 7). La lumière va faire son travail dans les consciences. Ces hommes qui ne peuvent se tenir devant la lumière divine sont bien obligés de s'en aller l'un près l'autre (v. 9a). Repris en eux-mêmes, ils préfèrent fuir la lumière qui les condamne plutôt que de rester près du Sauveur pour apprendre à connaître sa grâce.
 
                     La femme au contraire reste là, seule avec le Seigneur Jésus.
 
 
                                   1.3 Jésus seul avec la femme (v. 10-11)
 
                        Jésus « fut laissé seul avec la femme devant lui » (v. 9b). Il faut un contact personnel avec le Seigneur. Là, dans sa présence, la conscience et le coeur sont touchés et la grâce peut abonder. La grâce et la vérité se manifestent par ces paroles de Jésus : « Moi non plus, je ne te condamne pas ;  va, dorénavant ne pèche plus » (v. 10).
                       Après son reniement, Pierre a rencontré également le Seigneur seul à seul pour être restauré.
 
                        Les hommes cherchent à opposer la grâce et la vérité, mais les deux sont inséparables et le Seigneur apporte à la fois l'une et l'autre. Le péché est ainsi révélé tel qu'il est, mais il n'est pas condamné : il est « couvert » par la grâce (Ps. 32 : 1). Si l'on esquive la lumière divine, le péché n'est pas mis en évidence ; il n'est donc pas confessé et la grâce n'intervient pas !
 
                        Dieu est amour, Il aime le pécheur, mais Il est aussi lumière et ne peut pas supporter le péché. Cette femme a eu affaire personnellement avec le Seigneur Jésus, et elle a trouvé le salut et le pardon. Le pardon n'est pas collectif : il faut un contact direct avec le Sauveur !
                        Remarquons que la grâce et le pardon : « Moi non plus je ne te condamne pas » précèdent le commandement de ne plus pécher : « Va, dorénavant ne pèche plus ». L'inverse n'est pas possible. Demander à un incrédule de ne pas pécher est quelque chose d'impossible ! Pour cela, il faut avoir la vie de Dieu. « Quiconque est né de Dieu ne pratique pas le péché, car la semence de Dieu demeure en lui, et il ne peut pas pécher, parce qu'il est né de Dieu » (1 Jean 3 : 9). Pour autant, nous savons bien que nous pourrons continuer à commettre des péchés, mais la grâce y a pourvu et « nous avons un avocat auprès du Père, Jésus Christ, le Juste », et « si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute iniquité » (1 Jean 1 : 9 ; 2 : 1).
 
 
 
 
            2- Jésus, la « lumière du monde » : v. 12-30
 
 
                                            2.1 La lumière brille dans les ténèbres (v. 12-20)
 
                        Le Seigneur déclare : « Moi, je suis la lumière du monde ; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie » (v. 12). Cette déclaration atteste la divinité de Jésus. En tant que Dieu, Il est la lumière ; venu vers nous dans ce monde, Il est la « lumière du monde », celle qui éclaire tout homme (1 : 9).
                       A celui qui Le suit, Il donne l'assurance d'une part qu'il ne marchera pas dans les ténèbres parce que son chemin sera éclairé par cette lumière (Prov. 4 : 18-19), et d'autre part qu'il aura la lumière de la vie. Là encore, c'est quelque chose d'individuel : « Celui qui me suit… ».
                        Si nous suivons le Seigneur Jésus, non seulement nous serons tenus dans la lumière, mais nous pourrons en rendre témoignage et la refléter autour de nous. « Vous êtes la lumière du monde…Que votre lumière luise ainsi devant les hommes » (Matt. 5 : 14, 16) ; « …Vous brillez comme des luminaires dans le monde » (Phil. 2 : 15).
 
                        « Même si c'est moi qui rends témoignage de moi-même, mon témoignage est vrai » (v. 14) ; ce verset semble être en contradiction avec une autre parole de Jésus : « Si c'est moi qui rends témoignage de moi-même, mon témoignage n'est pas vrai » (5 : 31). Dans ce passage du chapitre 5, le Seigneur parlait comme Fils de l'homme, et en tant que tel, c'était quelqu'un d'autre, Jean le Baptiseur, qui devait rendre témoignage de Lui. Mais ici, Il parle comme Fils de Dieu, et Il affirme à la fois sa divinité : « Je ne suis pas seul, mais il y a moi et le Père qui m'a envoyé » (v. 16), et le double témoignage que demandait la loi : « Moi, je rends témoignage de moi-même ; et le Père qui m'a envoyé rend aussi témoignage de moi » (v. 18). 
                       Ce témoignage du Père, les Juifs l'avaient pourtant bien entendu lorsque la voix du ciel s'était fait entendre au Jourdain : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé ». Mais ces hommes ne voulaient pas écouter et accepter que Jésus était le Fils de Dieu, parce que justement la lumière divine qui était là devant eux, dans la personne de Jésus, les condamnait.
 
                        Il importe que nous nous laissions sonder par la lumière pour être débarrassés de tout ce qui n'est pas en accord avec la volonté de Dieu, et pour pouvoir refléter cette lumière dans notre vie. C'est en suivant le Seigneur, en nous tenant près de Lui, que nous pourrons marcher dans ce même chemin lumineux qu'Il nous a montré.
 
                        Le Seigneur est à la fois l'Envoyé du Père, et Celui qui nous fait connaître le Père. « Nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme d'un Fils unique de la part du Père » (1 : 14). « Personne n'a jamais vu Dieu ; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, lui, l'a fait connaître » (1 : 18). « Celui que Dieu a envoyé parle les paroles de Dieu » (3 : 34). « Celui qui n'honore pas le Fils n'honore pas le Père qui l'a envoyé » (5 : 23). « Ces oeuvres mêmes que je fais témoignent à mon sujet que c'est le Père qui m'a envoyé » (5 : 36). « Car je suis descendu du ciel  pour faire… la volonté de celui qui m'a envoyé » (Jean 6 : 38).
                        Mais les Juifs ne voulaient pas recevoir ce témoignage, car c'était reconnaître que Jésus était bien le Fils de Dieu. « Personne ne connaît le Fils, si ce n'est le Père ; ni personne ne connaît le Père, si ce n'est le Fils et celui à qui le Fils voudra le révéler » (Matt. 11 : 27).
                        Le Seigneur Jésus montre qu'Il est un avec son Père, mais Il ajoute à l'adresse de ces Juifs incrédules : « Vous ne connaissez ni moi, ni mon Père » (v. 19).
 
 
                                   2.2 Les conséquences de l'incrédulité (v. 21-30)
 
                        Les Juifs, particulièrement les scribes et les pharisiens, raisonnaient par eux-mêmes et ne pouvaient entrer dans les choses de Dieu. Mais le Seigneur Jésus parlait de la part du Père. Il apportait toujours la vérité de Dieu. Et aujourd'hui encore c'est cela que le Seigneur veut communiquer à celui qui croit en Lui. Nous ne pouvons comprendre les choses profondes de Dieu que par l'Esprit de Dieu. Alors nous sommes rendus intelligents pour connaître le Père et pour comprendre ce qu'Il nous dit.
                     Avons-nous appris à Le connaître ? Le Seigneur pourra dire à Thomas : « Celui qui m'a vu a vu le Père » (14 : 9).
 
                         Alors que le Seigneur Jésus continue à enseigner dans le temple, les Juifs cherchent à Le prendre pour se débarrasser de lui. Mais encore une fois nous voyons que tout est dans les mains de Dieu : « Et personne ne le prit, parce que son heure n'était pas encore venue » (v. 20). Ce ne sont pas les hommes qui dirigent les événements, mais Dieu. Et lorsque « son heure » sera venue, c'est en pleine paix et en pleine soumission à la volonté de son Père que le Seigneur s'avancera (13 : 1 ; 18 : 4).
 
                        Si le Seigneur est venu en grâce et non pour juger, Il n'en dit pas moins la vérité et avertit solennellement ces hommes incrédules et rebelles qu'ils mourront dans leurs péchés s'ils ne se repentent pas et ne croient pas en Lui.
                   « Vous mourrez dans votre péché » (v. 21). C'est le péché de la nation juive qui refuse son Messie et son Sauveur.
                     « Si vous ne croyez pas…. Vous mourrez dans vos péchés » (v. 24). C'est bien le sort de tout homme, pécheur et coupable devant Dieu s'il ne veut pas croire au Sauveur du monde.
 
                        En contraste avec ceux qui meurent dans leurs péchés, il y a ceux qui meurent dans le Seigneur et qui entrent près de lui dans le repos : « Bienheureux les morts qui meurent dans le Seigneur » (Apoc. 14 : 13).  
 
                        « Moi je m'en vais, et vous me chercherez» (v. 21). « Vous me chercherez, et vous ne me trouverez pas » (7 : 34), avait déjà dit Jésus.  
                        Lorsque le Seigneur déclare aux Juifs qu'ils ne peuvent pas venir là où il va, c'est parce qu'Il allait prendre un chemin que Lui seul pouvait prendre. Même les disciples qui étaient prêts à suivre le Seigneur où qu'il aille ne se rendaient pas compte de ce que cela représentait. Jésus dira à Simon Pierre : « Là où je vais, tu ne peux pas me suivre maintenant » (13 : 36).
 
                        Le chemin du Seigneur passait par la croix du Calvaire ; celui du racheté commence là, à la croix. Le Seigneur trace un chemin pour les siens, qui monte là où Il est, lui, maintenant. « Ils ne sont pas du monde comme moi je ne suis pas du monde », dira-t-Il plus tard à son Père (17 : 14).
                        Il n'y a que deux possibilités :
                                    - on appartient au monde, on est d'en bas, on ne croit pas au Seigneur Jésus et l'on meurt dans ses péchés
                                    - on est un racheté du Seigneur et on lui appartient : on n'est plus du monde, mais d'en haut comme Lui  (v. 23) !
 
                        En posant au Seigneur Jésus cette question : « Toi, qui es-tu ? », les Juifs montrent leur incrédulité. En même temps, ils cherchent à lui tendre un piège ; ils croient pouvoir trouver, dans ses paroles, des chefs d'accusation contre Lui.
                        La réponse que donne le Seigneur montre à la fois Sa divinité et Sa perfection d'homme : « Absolument ce qu'aussi je vous dis ! » (v. 25). Sa vie tout entière, sa marche, ses oeuvres, ses paroles prouvaient qui Il était : Le Fils de l'homme, le Fils de Dieu. Le Seigneur Jésus est Dieu manifesté en chair (1Tim.3 :16). Bien que n'étant pas de ce monde, Il est la lumière du monde qui éclaire tout homme, et qui révèle tout. Saul en a fait l'expérience sur le chemin de Damas lorsqu'il a été terrassé par cette lumière. Lui aussi a demandé : « Qui es-tu, Seigneur ? » (Act. 9 : 5). Cet événement a bouleversé sa vie.
 
                        Beaucoup d'hommes posent cette question : « Qui es-tu ? ». Mais quelle réponse attendent-ils ? Sont-ils prêts à se laisser sonder par la lumière divine qui manifeste tout ! L'incrédule ne peut comprendre les choses de Dieu. Elles ne relèvent pas de son raisonnement et elles lui restent cachées. Ainsi, lorsque le Seigneur Jésus parle aux Juifs, et plus généralement au monde, de son Père, Celui qui l'a envoyé, il est dit: « Ils ne comprirent pas qu'il leur parlait du Père » (v. 26).
                        Le Seigneur exprimait toujours les paroles que le Père lui demandait de dire. Il ne faisait rien, ne disait rien qui ne soit conforme à la volonté de son Père : « Je ne fais rien de moi-même, mais… je parle selon que le Père m'a enseigné » (v. 28).
                        Qu'en le contemplant nous apprenions de Lui et que notre désir soit aussi, comme Il nous en a donné l'exemple, de faire ce qui est agréable à Dieu (v. 29).
 
                         « Comme il disait cela, beaucoup crurent en lui » (v. 30). N'y avait-il pas là déjà –par anticipation- une réponse à cette oeuvre de la croix que Jésus allait bientôt accomplir ? « Il verra du fruit du travail de son âme » (Es. 53 : 11).
                    « Beaucoup crurent en son nom » (2 : 23), avons-nous lu à propos de ceux dont la foi s'appuyait seulement sur les miracles que Jésus avait faits. La vraie foi s'appuie sur la Parole de Dieu. C'est le seul vrai fondement. Si elle repose seulement sur nos sentiments, il n'y a rien de stable ; quand les difficultés ou les épreuves surviennent, on ne persévère pas ! Mais la vraie foi s'appuie sur ce que Dieu dit, sur Sa parole éternelle, immuable. C'est ce qu'Abraham a fait. Il a cru Dieu et cela lui a été compté à justice (Jac. 2 : 23)
 
                        La foi, c'est croire en Jésus mort et ressuscité. La foi est basée sur l'oeuvre de la croix. Un témoignage est rendu par ceux qui croient en Jésus grâce à l'action puissante du Saint Esprit. Ce n'est jamais la propre volonté de la chair qui peut produire la foi. Ce n'est pas par notre filiation humaine que nous sommes sauvés, mais uniquement par la foi « qui vient de ce qu'on entend - et ce qu'on entend par la Parole de Dieu » (Rom. 10 : 17). C'est pourquoi il nous faut prendre garde à la parole pour l'écouter et pour nous attacher au Seigneur. C'est Lui qui est la Parole, avons-nous vu au premier chapitre.
 
 
 
 
            3- La vraie liberté : v. 31-59
 
 
                                            3.1 Les vrais disciples de Jésus (v. 31-32)
 
                        Après la nouvelle naissance, nous sommes exhortés à persévérer dans la Parole pour montrer que nous sommes vraiment des disciples (v. 31). La position de disciple est montrée par la réalité de notre vie pour Jésus. Si nous L'aimons, nous montrerons la réalité de notre foi par nos oeuvres.
 
                        De plus la vérité affranchit celui qui la possède. La foi est la base de tout. Ensuite, on peut faire des progrès et croître dans la vérité. Il est important de connaître l'affranchissement, cette libération de la puissance du mal. Le péché n'est pas l'état habituel du chrétien. L'apôtre Jean a écrit afin que nous ne péchions pas ! Le chrétien n'a aucune justification, aucune excuse à faire valoir lorsqu'il pèche. Toutefois, si quelqu'un a péché, il y a une ressource comme nous l'avons vu tout à l'heure en 1Jean 1 : c'est la confession.
 
                                   3.2 L'homme esclave du péché (v. 33-37)
 
                        Les Juifs déclaraient qu'ils n'avaient jamais été esclaves de personne (v. 33) ; c'était oublier volontairement les années de servitude du peuple en Egypte, les années de transportation à Babylone, et le joug romain sous lequel ils étaient présentement assujettis.
                    Mais, plus terrible encore, il y avait la servitude du péché (v. 34). Esclave du péché, c'est le sort de tout homme jusqu'à ce qu'il soit libéré par le Seigneur Jésus. « Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres » (v. 36). Tous les hommes sont asservis au péché par les passions et les convoitises qui sont dans le monde. Il faut la croix de notre Seigneur Jésus Christ pour être affranchi du péché ! Alors le chrétien, libéré de ce terrible esclavage, peut se donner entièrement à Christ s'il laisse le Saint Esprit agir en lui.
 
                        L'oeuvre de Christ a libéré les croyants de la condamnation du péché ; Il veut et peut maintenant les affranchir de la puissance du péché ; lorsqu'Il viendra les enlever, ils seront alors libérés pour toujours de la présence du péché.
                        Remarquons que Paul se nomme « esclave de Christ » ou « esclave de Dieu » (Phil. 1 : 1 ; Tite 1 : 1). Voilà ce que fait la puissance de la grâce ! Elle nous libère de la tyrannie du péché, et de son esclavage pour nous rendre libres d'être asservis à Christ par amour.
 
                        Les Juifs étaient fiers de se réclamer d'Abraham: « Nous sommes la descendance d'Abraham… notre père, c'est Abraham », et même de Dieu: « Nous avons un père, Dieu » (v. 33, 39, 41).
                     C'est encore cette attitude que l'on retrouve parmi les Corinthiens : les uns se réclamaient de Paul, les autres d'Apollos, les autres de Céphas, et même de Christ ! Quant à nous aujourd'hui, prenons garde à ne pas nous laisser attirer par qui que ce soit d'autre que notre Seigneur Jésus Christ !
 
                        Il est dit d'Abraham qu'il est le « père des croyants », parce qu'il a cru Dieu. Mais les Juifs, eux, ne croyaient pas ; ils ne pratiquaient pas les oeuvres d'Abraham, et ils montraient en outre par leurs mauvaises oeuvres qu'ils avaient en réalité pour père le diable !
                        En effet, ils ne cessaient pas de contester ce que le Seigneur Jésus disait, alors qu'Il leur parlait de la part de Dieu son Père. Ils discutaient cherchant à soumettre les paroles du Seigneur à leur raison et dès lors, ils ne pouvaient comprendre ce qu'Il voulait leur faire comprendre ! Combien nous avons besoin que nos coeurs et nos consciences soient soumis à la Parole pour qu'elle forme nos pensées et qu'elle attache nos coeurs à Christ !
 
                        Les hommes qui n'ont qu'une religion de forme font volontiers étalage de leurs privilèges ou bien se réfèrent aux hommes de foi qui les ont précédés. Une telle vanterie n'a aucun effet sur la conscience ! 
                     Jésus a dit : « Ce ne sont pas tous ceux qui me disent : Seigneur, Seigneur, qui entreront dans le royaume des cieux, mais celui qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux » (Matt. 7 : 21).
 
 
                                   3.3 Les enfants du diable (v. 38-50)
 
                        Au lieu de croire, les Juifs manifestaient contre Jésus une haine de plus en plus ouverte et violente ; ils cherchaient même à le faire mourir montrant ainsi clairement qu'ils portaient les caractères du diable, « meurtrier dès le commencement » (v. 44).
                       N'y a-t-il pas là aussi pour nous, chrétiens, un avertissement sérieux ? Que montrons-nous dans nos paroles, notre comportement, notre conduite, nos actions ? Manifestons-nous les caractères de Dieu comme de bien-aimés enfants, ou bien montrons-nous parfois à notre honte les caractères du diable ? Souvenons-nous du beau témoignage rendu au sujet des Récabites qui ont montré par leur obéissance pratique leur attachement à la parole de leur père ; aussi l'Eternel les prend en exemple pour exhorter encore une fois son peuple à écouter sa voix (Jér. 35).
                     Les Juifs ne voulaient pas écouter la voix de Dieu, et le Seigneur leur déclare : « Pourquoi ne comprenez-vous pas mon langage ? Parce que vous ne pouvez pas écouter ma parole. Vous, vous avez pour père le diable… il n'y a pas de vérité en lui…il est le menteur et le père du mensonge. Mais moi, c'est parce que je dis la vérité que vous ne me croyez pas » (v. 43-46). Il est triste de constater que les hommes sont portés à croire plus facilement le mensonge que la vérité. Ils seront même « tolérants » pour celui qui ment, alors que si quelqu'un parle la vérité, ils ne le supporteront pas !
 
                        Il n'y a sur cette terre que deux familles : la famille de Dieu et la famille du diable ! Et les oeuvres que l'on pratique montrent à quelle famille on appartient (1 Jean 3 : 8-10). Alors si nous mentons ou si nous ne disons pas tout à fait la vérité, si nous avons de la haine envers l'un de nos frères, ou même si nous n'aimons pas notre frère, nous manifestons les caractères du diable !
                        Laissons-nous sonder par la Parole de Dieu. Elle seule est la vérité. Elle nous affranchit (v. 32), et elle nous sanctifie aussi (17 : 17).
 
                        C'est avec une patience remarquable que le Seigneur répond à ces Juifs raisonneurs. Il leur déclare encore : « Si je dis la vérité, vous, pourquoi ne me croyez-vous pas ? » (v. 46). Oui, non seulement le Seigneur Jésus disait la vérité, mais Il personnifiait lui-même la vérité. Il ne se lasse pas d'appeler les hommes à écouter.
                        La vérité devrait toujours toucher le coeur et la conscience de celui qui entend. Mais combien, hélas, l'esquivent ou la refusent et s'y opposent ! Tel Pilate qui déclare avec désinvolture devant le Seigneur: « Qu'est-ce que la vérité ? » (18 : 38) et sort sans attendre de réponse.
                        Celui qui entend la Parole doit-il croire ce qu'elle dit ? Oui, simplement parce que c'est Dieu qui parle. « Les paroles… sont toutes claires pour celui qui a de l'intelligence, et droites pour ceux qui ont trouvé la connaissance » (Prov. 8 : 9). Alors ne soyons pas comme ces Juifs qui d'abord raisonnent, puis tournent le Seigneur en dérision. Ils le méprisent et même l'outragent : « N'avons-nous pas raison de dire que tu es un Samaritain, et que tu as un démon ? » (v. 48).
                        De même quand Etienne rendra témoignage devant le sanhédrin, il subira une opposition et une haine allant jusqu'à sa mort (Act. 7 : 54-60).
 
                        « La Parole de Dieu est vivante et opérante, plus pénétrante qu'aucune épée à deux tranchants » (Héb. 4 : 12). La Parole qui est la vérité a toujours un impact, parce qu'elle éclaire tout et nous met à nu devant Dieu ! Elle nous sonde pour notre bien (Ps.139 : 23-24).
 
 
                                   3.4 Jésus révèle la gloire de sa Personne (v. 51-59)
 
                        Dans cette scène où les Juifs s'opposent si fortement au Seigneur Jésus, il faut souligner les paroles du Seigneur, paroles empreintes de douceur, de fermeté et de dignité (v. 45-46 ; 49 ; 50 ; 54-56 ; 58). Cette dernière parole du Seigneur : « Avant qu'Abraham fût, Je suis » met remarquablement en évidence sa divinité. C'est exactement le nom dont l'Eternel s'était nommé en parlant à Moïse : «  Je suis Celui qui suis » (Ex. 3 : 14).
 
                        Le Seigneur dit : « Abraham, votre père, a tressailli de joie de ce qu'il verrait mon jour ; et il l'a vu et s'est réjoui » (v. 56). Au sujet des patriarches, il est dit: « Tous ceux-là sont morts dans la foi, sans avoir reçu ce qui était promis, mais ils l'ont vu de loin et salué », et de Moïse : « Il tint ferme, comme voyant celui qui est invisible » (Héb. 11 : 13, 27). Oui, la foi voit ce qui est devant parce qu'elle croit ce que Dieu dit et elle sait qu'Il accomplit toujours ses promesses.
 
                        La solennité des paroles du Seigneur est soulignée par ces mots : « En vérité, en vérité je vous dis… ». Mais en face de ces paroles qui étaient la vérité, les Juifs montrent leur opposition et leur haine. Ils tentent même de faire taire définitivement cette voix qui les dérange : « Ils prirent alors des pierres pour les jeter contre Lui » (v. 59).
                        Le Seigneur reste en toutes choses le parfait modèle. Pierre dira : « Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un modèle…lui qui n'a pas commis de péché… qui, lorsqu'on l'outrageait, ne rendait pas l'outrage… mais se remettait à celui qui juge justement » (1 Pier. 2 : 21- 23). Il a enduré le mépris, la contradiction, la haine, la violence tout au long de son chemin. Nous sommes appelés à le contempler, et à apprendre de Lui : « Considérez celui qui a enduré une telle contradiction de la part des pécheurs contre lui-même, afin que vous ne soyez pas lassés, étant découragés dans vos âmes » (Héb. 12 : 3).