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LE LIVRE DE L'EXODE (32-34)


L’IDOLATRIE D’ISRAEL. LA TENTE HORS DU CAMP. L’ALLIANCE
            CHAPITRE 32
                    Le veau d’or (v. 1-6)
                    Colère divine et intercession (v. 7-14)
                    Moïse et le peuple (v. 15-35)
            CHAPITRE 33
                    « Monte d’ici » (v. 1-6)
                    La tente d’assignation (v. 7-11)
                    Moïse médiateur (v. 12-23)
            CHAPITRE 34
                    Moïse sur la montagne de Sinaï (v. 1-9)
                    L’alliance (v. 10-28)
                    Le voile sur le visage de Moïse (v. 29-35)

 

L’IDOLATRIE D’ISRAEL. LA TENTE HORS DU CAMP. L’ALLIANCE

                        CHAPITRE 32

                                    Le veau d’or (v. 1-6)

            « Moïse tint ferme, comme voyant celui qui est invisible » (Héb. 11 : 27). Seule la foi pouvait le faire. Parce que la parole que le peuple avait entendue n’avait pas été mêlée en lui avec de la foi (Héb. 4 : 2), il tomba dans l’idolâtrie. N’est-ce pas ce qui est arrivé à la chrétienté lorsque, la foi s’affaiblissant, elle a dit : « Mon maître tarde à venir » ? (Luc 12 : 45).
            En l’absence de Moïse, oubliant qu’ils n’avaient vu aucune forme mais n’avaient entendu qu’une voix (Deut. 4 : 12), les fils d’Israël demandèrent à Aaron de leur faire un dieu, visible, ouvrage de leurs mains, c’est-à-dire correspondant aux désirs et aux convoitises de leurs cœurs naturels.
            Notons que l’or employé par Aaron pour façonner le veau d’or provenait des pendants d’oreilles du peuple. Les religions humaines toujours exigeantes dépouillent ceux qui les adoptent. Il ne reste devant les Israélites que l’image misérable d’un veau qui les aurait soi-disant fait sortir d’Egypte ! L’Eternel est leur gloire et ils la changent en « la figure d’un bœuf qui mange de l’herbe » (Ps. 106 : 20).
            Remarquons aussi qu’Aaron, conscient probablement de la désobéissance où l’entraînait le peuple, lui annonça « Demain, une fête à l’Eternel ! ». Voulait-il essayer de croire que ce veau était une représentation de l’Eternel ?
            En tout cas, les sacrifices alors offerts par le peuple témoignaient de son égarement et de son idolâtrie ; le mal doctrinal entraîne à sa suite l’oubli de la sobriété et conduit rapidement au mal moral (1 Cor. 10 : 6-11). C’est le chemin constant de l’homme qui s’éloigne de Dieu. « Ayant connu Dieu, ils ne l’ont pas glorifié comme Dieu… et ils ont changé la gloire du Dieu incorruptible en la ressemblance d’une image d’homme corruptible, d’oiseaux, de quadrupèdes, de reptiles ! C’est pourquoi aussi Dieu les a livrés, dans les convoitises de leurs cœurs, à l’impureté... » (Rom. 1 : 21-24).

                                    Colère divine et intercession (v. 7-14)

            Moïse, dans la présence de Dieu, ignorait ce qui se passait au pied de la montagne. L’Eternel le lui révèle et, en même temps, met son serviteur à l’épreuve. « Laisse-moi faire, afin que ma colère s'embrasse contre eux et que je les consume ; je ferai de toi une grande nation ». Nous pouvons penser que l’Eternel connaissait la réponse que Moïse lui ferait, après quarante jours passés en sa présence ; cet épisode nous montre comment une étroite communion avec Dieu avait donné à son serviteur la connaissance profonde de Sa grâce.
            Moïse n’hésite pas un instant ; il implore l’Eternel en faveur d’Israël son peuple (non pas celui de Moïse, comp. v. 7). Il ne peut pas faire état des mérites d’Israël ; il ne met pas en avant la faveur dans laquelle lui-même est auprès de Dieu. Mais il rappelle devant l’Eternel tout ce qu’Il a fait pour délivrer son peuple. Et puis, est-il possible que les Egyptiens (le monde) puissent penser que Dieu n’a fait sortir Israël de sa domination, que pour le détruire dans le désert ?
            Enfin, si ce peuple est infidèle, Dieu ne l’est pas. Il ne peut oublier ses promesses inconditionnelles, son serment (Gen. 22 : 16 ; 26 : 3) à Abraham, Isaac et Jacob. Ce peuple demeure « bien-aimé à cause des pères. Car les dons de grâce et l’appel de Dieu sont irrévocables » (Rom. 11 : 29). En réponse à la supplication de Moïse, l’Eternel épargne son peuple (v. 14).

                                    Moïse et le peuple (v. 15-35)

            Moïse ne fait pas passer la sainteté et la gloire de Dieu après son amour pour le peuple. Il descend de la montagne où déjà il a intercédé pour Israël, mais il juge le mal, le désordre auquel Aaron l’avait livré.
            A la vue du veau et des danses dans le camp, Moïse se met en colère devant l’offense faite à l’Eternel, et brise les tables de la Loi au pied de la montagne. Introduire la Loi sainte dans le camp aurait été la mort pour le peuple, car elle le jugeait sans appel (20 : 1-6). Quant au veau, Moïse le réduit en poudre et le fait boire aux fils d’Israël, qui doivent ainsi goûter, au plus profond d’eux-mêmes, l’amertume du péché.
            Le mal, l’idolâtrie, doivent être confessés et jugés. Sur la montagne, Moïse intercédait pour le peuple (et pour Aaron) (Deut. 9 : 20) ; dans le camp, une sainte colère le saisit à l’égard de ce même peuple qui vient de pécher contre l’Eternel.
            Mais il faut maintenant agir au sujet de l’apostasie ouverte que constitue le veau d’or. Il ne peut être question de neutralité, ni d’indifférence. C’est pourquoi Moïse, à la porte du camp souillé par l’idolâtrie, dit : « A moi, quiconque est pour l’Eternel ! ». Les fils de Lévi se rassemblent vers lui et prennent place aux côtés de l’Eternel, contre tout un camp désobéissant et rebelle où ils ne reconnaissent plus ni frère ni intime ami.
            A la fin du chapitre, Moïse s’apprête à monter vers l’Eternel, pour intercéder en faveur du peuple, sans être certain toutefois de faire propitiation pour son péché.
            En présence de l’Eternel, il reconnaît le péché du peuple, tout en exprimant pour lui un amour qui n’a guère d’équivalent parmi les hommes (sinon celui de Paul pour ce même Israël -Rom. 9 : 3). Mais « un homme ne pourra en aucune manière racheter son frère, ni donner à Dieu sa rançon » (Ps. 49 : 7).
            Cela manifeste la différence entre le type et ce qu’il préfigure, entre Moïse et le Seigneur Jésus. Car Christ descendit de sa demeure dans la gloire du Père pour accomplir toute sa volonté (Ps. 40 : 7-8) et faire sur la croix l’œuvre de l’expiation en subissant, à la place des siens, le châtiment qui leur apporte la paix (Es. 53 : 5-6).
            La responsabilité individuelle de tout homme vis-à-vis de Dieu est clairement établie : « celui qui aura péché contre moi, je l’effacerai de mon livre ».
            Dieu charge Moïse de conduire le peuple, à la suite de son Ange, tandis que son jugement atteint les coupables.


                        CHAPITRE 33

                                    « Monte d’ici » (v. 1-6)

            Fidèle à ses promesses à Isaac et à Jacob (32 : 13), l’Eternel répond à la prière de Moïse et l’invite à faire monter le peuple en Canaan. Mais Il dit à Moïse : « Toi et le peuple que tu as fait monter d’Egypte », lui signifiant ainsi un changement dans ses relations avec Israël. Nous trouvons alors, dans ce paragraphe, deux paroles de l’Eternel, qui semblent contradictoires : « Je ne monterai pas au milieu de toi… » ; puis : « Je monterai en un instant au milieu de toi… »
            Dans le premier cas, la présence de l’Eternel au milieu d’un peuple rebelle aurait entraîné sa destruction à sa première désobéissance.
            Le second cas envisage l’exécution du jugement que le peuple méritait à cause de son péché.
            Cette dernière parole eut un heureux effet, car les fils d’Israël se dépouillèrent de leurs ornements, en signe de deuil et de repentance. A cela s’ajoute un fait d’une immense portée : la tente d’assignation.

                                    La tente d’assignation (v. 7-11)

            Dans l’intelligence de sa foi et de sa communion avec l’Eternel, Moïse comprend que Dieu ne peut plus habiter au milieu d’un camp souillé par une idole. Le lieu où ceux qui Le recherchent pourront Le trouver doit en être éloigné.
« Et Moïse prit une tente, et la tendit pour lui hors du camp, loin du camp » ; mais il l’appelle « tente d’assignation », ou de rassemblement, car là, ceux qui « invoquent le Seigneur d’un cœur pur » pourront se rassembler autour de lui (2 Tim. 2 : 22).
            L’Eternel donne son approbation à la foi de Moïse : la colonne de nuée descend à l’entrée de la tente, et Il parle avec son serviteur « comme un homme parle avec son ami ». Une étroite et douce communion est ainsi établie entre Dieu et ceux qui Le recherchent. Sorti du camp, Moïse n’est pas sorti d’Israël ; il « retournait au camp » pour enseigner les paroles de Dieu au peuple si cher à son cœur (33 : 11).
            Mais Josué, jeune homme, ne sortait pas de la tente. Nous apprenons ainsi que le service en faveur du peuple requiert l’intelligence et l’énergie spirituelles d’hommes mûrs qui, « par la pratique, ont les sens exercés à discerner le bien et le mal » (Héb. 5 : 14).
            Le « jeune homme » Josué avait compris qu’il devait d’abord se fortifier dans le Seigneur, dans sa présence et sa communion, avant de sortir pour servir utilement.
            Marie de Béthanie nous offre un exemple semblable (Luc 10 : 39-42 ; Matt. 26 : 10-13).
            C’est avec tristesse que nous lisons : « Tout le peuple se leva, et ils se prosternèrent, chacun à l’entrée de sa tente » (v. 10). Combien d’enfants de Dieu savent-ils aujourd’hui sortir vers Christ, « hors du camp » (Héb. 13 : 13) ?

                                    Moïse médiateur (v. 12-23)

            L’Eternel avait révélé à Moïse sa sainteté (une flamme de feu), et sa grâce (le buisson n’était pas consumé : 3 : 2, 3). Ce sont les bases de son office de médiateur. Conscient de la gloire de Dieu, il se tenait à la brèche pour intercéder en grâce pour Israël (Ps. 106 : 23).
            Moïse prie donc pour Israël, librement, mais dans une sainte crainte, afin qu’il lui soit accordé la grâce de connaître le chemin (ou la volonté) de Dieu. L’apôtre Paul demandait la même chose pour les chrétiens de Colosses (Col. 1 : 9-10).
            L’intercession de Moïse prend alors un caractère remarquable, car elle fait appel à la seule grâce de Dieu. En ordonnant à Moïse : « Va, monte d’ici… ». L’Eternel avait ajouté : « Je ne monterai pas avec toi, car tu es un peuple de cou roide ; de peur que je ne te consume en chemin » (v. 3).
            Mais maintenant, en réponse à la prière de son serviteur, l’Eternel dit : « Ma face ira… ». Ce peuple de cou roide ne sera-t-il pas consumé ? Non ! Car entre la première déclaration divine et sa promesse d’aller avec son peuple, l’Eternel a rencontré Moïse à la tente d’assignation, où ce dernier, à quatre reprises, a fait appel à la grâce divine, en faveur du peuple auquel il s’identifie.
            Dieu va donc marcher avec Israël, lui donnant son caractère distinctif de peuple séparé. « Voici, c’est un peuple qui habitera seul, et il ne sera pas compté parmi les nations… L’Eternel, son Dieu est avec lui, et un chant de triomphe royal est au milieu de lui » (Nom. 23 : 9-11).
            Ayant trouvé grâce aux yeux de l’Eternel, Moïse désire aussi voir sa gloire. Mais il ne peut alors être exaucé (comp. Luc 9 : 28-31) ; car ce n’est que dans la face de Christ que Dieu a fait resplendir la connaissance de sa gloire (2 Cor. 4 : 6).
            Maintenant, Dieu va faire passer toute sa bonté devant son serviteur, et criera devant lui le nom de l’Eternel (34 : 6, 7).
            Mais, si Moïse se tient près de Lui, sur le rocher, il sera abrité dans la fente du rocher, par la main de l’Eternel, quand sa gloire, que personne ne peut voir, passera. C’est peut-être une figure du croyant, « caché » en Christ, devant la gloire infinie du Dieu saint, manifestée à la croix.
            Car Dieu fait connaître sa gloire dans ses voies, dont la beauté apparaît une fois qu’Il est passé et peut alors être vu « par derrière ».
            Aucun homme n’a pu voir la gloire de Dieu et de Jésus le Nazaréen dans la croix, avant que la mort du Seigneur ne soit accomplie, et qu’Il ne soit ressuscité et glorifié. Nous la voyons maintenant (Héb. 1 : 3-4 ; 2 : 9) : elle est, pour l’éternité, le sujet de la louange des saints.


                        CHAPITRE 34

                                    Moïse sur la montagne de Sinaï (v. 1-9)

            Pour la seconde fois (Deut. 9 : 25-29 ; 10 : 1-5), Moïse se tient devant l’Eternel pour recevoir les paroles de la Loi. Il apporte les deux nouvelles tables de pierre qu’il a taillées, afin que l’Eternel y écrive « les dix paroles », celles même des tables (31 : 18) qu’il avait brisées.
            La Loi subsiste donc, mais deux faits nouveaux interviennent : premièrement, l’Eternel descend dans la nuée, et crie le nom de l’Eternel. C’est le nom de Jéhovah (6 : 2-3), sous lequel Il a établi son alliance avec Israël. Dieu se révèle, ici, dans son gouvernement souverain. Il est miséricordieux et faisant grâce… gardant la bonté… pardonnant l’iniquité et le péché, et il ne tient nullement celui qui est coupable pour innocent. La grâce est là, mais la Loi demeure. Ce n’est qu’à la croix que « la bonté et la vérité se sont rencontrées, la justice et la paix se sont entre-baisées » (Ps. 85 : 10).
            Israël est donc placé sous une loi mêlée de grâce ; Dieu, dans sa patience, supporte les péchés de son peuple, sur la base de la rédemption qui est dans le Christ Jésus… par la foi en son sang (Rom. 3 : 24-25), accomplie à la croix.
            Le deuxième fait est que Moïse prie le Seigneur de marcher au milieu de son peuple car, dit-il, « c’est un peuple de cou roide ». Le motif invoqué ici par Moïse est le même que celui que l’Eternel avait utilisé pour dire au peuple : « Je ne monterai pas » (33 : 3). Moïse ne pouvait l’avoir oublié, car il met en avant ce que l’Eternel lui avait dit aussi : « Je te connais par nom, et tu as aussi trouvé grâce à mes yeux » (33 : 12). De plus, bien loin de se placer en dehors et au-dessus du peuple, Moïse s’identifie à lui. « Pardonne nos iniquités et nos péchés, et prends-nous pour héritage ».
            Il avait appris que la gloire de l’Eternel l’aurait consumé (33 : 20-22), mais toute sa bonté était passée devant sa face (33 : 19). C’est à cette bonté qu’il peut, maintenant, faire appel, en faveur du peuple auquel il s’associe.
            Quelle merveilleuse appréciation de la grâce de Dieu ! Moïse sait, en effet, que non seulement Il pardonne, mais aussi Il bénit.

                                    L’alliance (v. 10-28)

            En réponse à la prière de son serviteur, l’Eternel établit une alliance devant tout son peuple. Il ne s’agit pas de dispositions nouvelles : ce sont celles des chapitres 13 et 23. Mais elles sont maintenant basées sur l’œuvre de l’Eternel, ce qu’Il allait faire pour son peuple, en chassant de devant Lui toutes les nations idolâtres du pays promis.
            La responsabilité d’Israël sera de démolir les autels et de briser les statues des idoles, car il n’y a pas de convenance entre le culte de l’Eternel et celui des idoles. Notons que l’apôtre Paul applique cet immuable principe divin à la conduite pratique des chrétiens et à leur purification de toute souillure de chair et d’esprit (2 Cor. 6 : 14-18 ; 7 : 1).
            Cela explique pourquoi, aussitôt après l’interdiction de faire des dieux de fonte, nous trouvons la fête des pains sans levain, dont les sept jours représentent la totalité de la vie des fidèles, aussi bien pour nous, chrétiens (1 Cor. 5 : 7-8), que pour Israël.
            Nous avons vu aussi, au chapitre 13, la disposition relative au rachat du premier-né de l’âne. Nous retrouvons également la défense de cuire le chevreau dans le lait de sa mère (23 : 19).
            Ce ne sont pas de simples répétitions ; Dieu, par ce moyen, attire notre attention sur l’importance qu’Il donne à ces dispositions ; car tous les enseignements de la Parole disent aux fidèles : « Veillez donc à marcher soigneusement… comprenez quelle est la volonté du Seigneur » (Eph. 5 : 15-17).
            « Et l’Eternel dit à Moïse : Ecris ces paroles ; car, selon la teneur de ces paroles, j’ai fait alliance avec toi et avec Israël ». Le rôle du médiateur apparaît ici (avec toi) dans toute son importance (comp. Gal. 3 : 19) ; car Moïse et l’alliance de Sinaï préfigurent Christ, médiateur de la nouvelle alliance, dans laquelle Il introduira Israël, lorsqu’Il apparaîtra « une seconde fois… à ceux qui l’attendent » (Héb. 9 : 15-28). L’apparition de Christ, « une seconde fois, sans avoir à faire avec le péché », signifie qu’il ne vient pas pour s’occuper du péché : la question est réglée définitivement devant Dieu à la croix. Il apparaîtra, non à tout le monde, mais à « ceux qui l’attendent », pour les délivrer. Ainsi, la position chrétienne, et l’espérance du monde à venir, fondée sur le sang, et sur le médiateur de la nouvelle alliance, sont toutes les deux considérées ; l’une, la portion actuelle du croyant ; l’autre rendue certaine comme l’espérance d’Israël. L’alliance renouvelée à Sinaï n’est pas « la nouvelle alliance » (Héb. 9 : 15), qui ne sera réalisée que sous le règne millénial de Christ. L’alliance renouvelée, lorsque, pour la seconde fois, Moïse demeura quarante jours et quarante nuits sur la montagne de Sinaï (comp. 24 : 18), maintient le peuple sous la Loi ; mais le gouvernement de Dieu, en patience et en grâce, y est préalablement ajouté.

                                    Le voile sur le visage de Moïse (v. 29-35)

            Moïse, après avoir reçu les dix commandements et les « jugements », avait été rempli de colère devant l’idolâtrie du peuple (32 : 19-20). Lorsque, pour la seconde fois, il descend de la montagne de Sinaï, il apporte les nouvelles tables de la Loi, qui pourront, cette fois, être introduites au milieu du peuple, car elles seront placées dans l’arche, c’est-à-dire, en figure, sous la garde de Christ.
            Pendant quarante jours et quarante nuits, n’ayant d’autre nourriture que les paroles qui sortaient de la bouche de Dieu (Deut. 8 : 3), Moïse s’était trouvé tout près de l’Eternel ; il « avait parlé avec lui », si bien que la peau de son visage reflétait quelque chose de la gloire divine.
            En le voyant, Aaron et tous les fils d’Israël craignirent de s’approcher de lui, de sorte que Moïse dut mettre un voile sur son visage, pour parler avec eux.
            En effet, le peuple s’était engagé à obéir aux commandements de la Loi (24 : 7) ; or, la face de Moïse reflétait la gloire de Dieu en Christ.
            C’est pourquoi les fils d’Israël ne pouvaient arrêter leurs yeux sur son visage ; ils ne pouvaient en fait, étant sous la loi, supporter la connaissance de la gloire de Dieu dans la face de Christ (2 Cor. 4 : 6).
            Ce voile caractérise donc la dispensation (ou le système administratif) sous laquelle Israël s’est placé, et où la révélation de toute la grâce et de la vérité de Dieu lui est cachée sous le voile des ordonnances légales. « La Loi a été donnée par Moïse ; la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ » (Jean 1 : 17).


D'après « Sondez les Ecritures » (vol. 4)

A suivre