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   Nous interrompons à nouveau durant quelques semaines la parution des notes sur l’évangile de Matthieu pour donner un commentaire sur les chapitres 34 à 35 du deuxième livre des Chroniques.
 
 
 

LE REGNE DE JOSIAS : 2 CHRONIQUES 34-35 (1)

 
 CHAPITRE 34 :

        1 – Purification de Jérusalem, Juda et tout Israël : (v. 1-13)
        2 – Réparation de la maison de l’Eternel : (v. 8-13)
 
            Dès l’âge de 8 ans, alors que le pays est en pleine débâcle morale, Josias est roi à Jérusalem ; son règne va durer 31 ans. Excellent roi sur le plan spirituel, il ne s’est pas écarté des voies de David, « ni à droite, ni à gauche » (v. 2) ; il a ainsi remarquablement répondu aux exigences de la Loi (Deut. 5 : 32).
 
            Selon ce chapitre et le suivant, la biographie de Josias peut se résumer ainsi :
                        - à 8 ans : il monte sur le trône (v. 1) ; n'étant pas à l'âge de responsabilité, il a probablement bénéficié, jusqu’à 16 ans des conseils d'Hilkija, le sacrificateur, et de sa mère Jedida. Il a été, tout jeune, à l'école des hommes pour apprendre à connaître Dieu, en particulier par tout ce que son grand-père Manassé lui a raconté jusqu'à six ans. Le chemin de cet enfant entre huit et seize ans a plu à l'Eternel.
                        - à 16 ans (la huitième année de son règne) : il entre à l'école de Dieu et commence à rechercher ses pensées (v. 3a) ; il ne s’en écarte pas, ayant une relation personnelle avec son Dieu.
                        - à 20 ans (la 12ème année de son règne) : il est rempli de zèle et d'énergie pour l’Eternel, il est en mesure d’entreprendre ce grand travail de purification des idoles dans tout le pays en commençant par Juda et Jérusalem (v. 3b).
                        - à 26 ans (la 18ème année de son règne) : il prend des mesures énergiques pour restaurer et embellir le temple (v. 8-13) ; le livre de la Loi est retrouvé (v. 14) ; une Pâque grandiose est célébrée (35 : 1-18)
                        - à 39 ans (la 31ème année de son règne) : Josias meurt à Jérusalem, après avoir été grièvement blessé lors de la bataille contre le pharaon Neco.
 
         
 
1 – Purification de Jérusalem, Juda et tout Israël : (v. 1-13)
 
 
                        1. 1 Un début de règne exemplaire (v. 1-3a)
                       
            Josias « fit ce qui est droit aux yeux de l’Eternel, et marcha dans les voies de David, son père, et ne s’en écarta ni à droite ni à gauche » (v. 2). La même glorieuse origine de la royauté est mentionnée à propos de Josaphat et d'Ezéchias. Quelle bénédiction quand règne un roi pieux et fidèle !
            La venue de Josias ainsi que son action avaient été prédites en 1 Rois 13 : 2-3, plus de trois siècles auparavant. Il est comme le dernier rayon de lumière qui éclaire le pays ; il faudra ensuite attendre plus de six cents ans jusqu'à ce que vienne le vrai roi, Jésus. Ce que Dieu a dit s'accomplit de toute manière (Hab. 2 : 3).
            Manassé, son grand-père, a été un roi idolâtre pendant la plus grande partie de sa vie. Il a été capturé par les Assyriens et déporté à Babylone. Cette détresse l’a conduit à s’humilier beaucoup et Dieu l’a ramené à Jérusalem. La dernière partie de son règne a été heureuse.
            Amon, son père, n’a régné que 2 ans (2 Rois 21 : 19) ; il a marché dans les mêmes voies abominables que Manassé avait suivies au début de son règne. Il a relevé les idoles que Manassé avait abandonnées et ne s’est pas humilié comme lui ; rétablir des idoles est encore pire que d'en créer de nouvelles, c'est accomplir ce que dit le proverbe : « Le chien est retourné à ce qu’il avait vomi lui-même » (2 Pier. 2 : 22). Il avait probablement retiré l’arche du temple (35 : 3). Que d'abominations pendant ces deux années du règne ! Quel avertissement pour chacun ! Que nous soyons gardés de suivre un tel chemin !
 
            Josias a donc été élevé six ans dans la maison de son grand-père dont il a pu voir la restauration, et deux ans sous le règne de son père dont il ne suivra pas le mauvais exemple. Par la grâce de Dieu, il se détache de l'iniquité et s’attache à l'exemple de son ancêtre David. C'est très encourageant : quelles que soient les difficultés, il y a toujours des ressources dans le Seigneur Jésus. Josias a pu honorer l'Eternel malgré l'épouvantable exemple de son père. Tout jeune, il a marché dans les voies de David. On a dit que les 5 premières années d’un enfant ont un effet marquant sur tout le reste de sa vie. 
 
 
                        1. 2 Le travail de purification de tout le pays (v. 3b-7)
 
            Le jeune roi va purger le pays entier de toute l'idolâtrie qui demeurait au milieu d’Israël depuis l'Egypte. Il suffisait qu'un roi impie règne pour que l’état idolâtre du peuple se manifeste à nouveau. Mais « personne ne peut servir deux maîtres » (Matt. 6 : 24), et les idoles ne peuvent coexister avec Dieu.
            Josias a 20 ans quand il commence cette purification et il la termine à 26 ans. Jérémie commence de prophétiser la treizième année de son règne. Josias est manifesté ici par sa fidélité personnelle, son désir de purifier d'abord sa maison, sa ville, le temple, Juda et même le reste d’Israël (les dix tribus). Il est un homme fidèle qui a recherché la volonté de Dieu.
            Le désir de Josias ne se limite pas à Juda (v. 6) ; il va aller jusqu'en Israël. Pourtant, il aurait pu dire que ce qui se passait en Israël ne le concernait pas ! Dans les Chroniques, nous trouvons d'abord la purification de Juda, Jérusalem, puis celle d’Israël. Dans les Rois, l’ordre est un peu différent : Josias commence par purifier sa maison, puis le temple, Jérusalem, Juda et Israël.
            Il fallait premièrement éradiquer l'idolâtrie. Dieu répond à son désir et lui donne les ressources nécessaires au fur et à mesure pour chaque étape : d’abord le zèle pour la Maison, ensuite la Parole retrouvée, ensuite la Pâque. Quelle belle harmonie dans l'histoire de ce roi ! Tout va en s'approfondissant. Dieu est glorifié par un tel homme !
            Ce jeune roi comprend qu'il doit purifier le pays des idoles et des hauts lieux ; il les brise, les broie, et en répand la poussière sur les sépulcres (v. 4). Il convenait de faire disparaître ces idoles jusqu'à la dernière parcelle, non seulement les objets eux-mêmes, mais les os des sacrificateurs coupables qui avaient servi les idoles. Manassé avait bien jeté hors de la ville les idoles, mais ne les avait pas détruites (33 : 15). Ensuite Amon (v. 22) les avait réintroduites. Mais Josias les détruit et les réduit en poussière.
            En ce qui nous concerne, si nous avons compris que quelque chose n'est pas bon, il ne suffit pas de le jeter, il faut le détruire. C'est de toute importance de rappeler qu'il faut détruire, briser, broyer, les choses qui peuvent nous empêcher de nous consacrer au Seigneur, ou qui nous en éloignent. Il faut reconnaître ce qui nous a entraînés, nous a fait pécher, et le rejeter entièrement. Le Seigneur nous donnera bien plus que ce que nous pouvons perdre ; il nous faut peut-être rejeter une certaine musique, des livres ou toutes sortes d'images qui nous souillent. Que le Seigneur nous donne l'énergie nécessaire pour les rejeter, les brûler.
 
            Les « hauts lieux » (v. 3) se retrouvent dans toute l'histoire de ce peuple ; on y offrait au commencement de l’encens, des sacrifices à Dieu ; mais, de plus en plus, on s’est mis à y servir des idoles étrangères. Pendant le règne de Manassé, il est dit que « le peuple sacrifiait encore sur les hauts lieux, mais seulement à l'Eternel, leur Dieu » (33 : 17). En fait, les hauts lieux ont toujours été un piège pour le peuple d'Israël. Ce qui comptait pour David, c'était la présence de l'arche de l'Eternel là où Dieu avait mis la mémoire de son nom. Salomon, au début de son règne, offrait des sacrifices sur les hauts lieux, et il est même allé à Gabaon, où se trouvait le tabernacle.
            Pendant 6 ans, de la 12ème à la 18ème année de son règne, Josias a accompli cette purification, même dans ce temps de ruine en Israël. Il ne voulait pas laisser la moindre trace de cette terrible idolâtrie. Sa persévérance est magnifique, surtout en face d’un si grand désordre. Il n'y avait presque plus personne qui adorait l'Eternel. Sans se décourager, il a détruit les idoles. Aujourd'hui, dans la chrétienté, face à tout le mal qui s’y trouve, nous avons à veiller à être des luminaires qui brillent (Phil. 2 : 15). Restons près du Seigneur, ayons cette foi, goûtons cette communion avec Lui. Si elle est interrompue, rien ne va plus ; il faut la retrouver. Josias nous donne l’exemple d’un croyant investi d’une responsabilité, et qui l'assume fidèlement pour le bien du peuple de Dieu.
 
            L’Eternel va se servir de Josias pour produire à nouveau un « réveil ». C’est le dernier des trois réveils au cours de l’histoire si attristante de ce peuple que Dieu avait choisi et béni. Les trois réveils sous Josaphat, Ezéchias et Josias jettent une lumière toujours plus intense, plus vive. Celui qui est opéré sous Josias est le dernier et le plus glorieux. Plus les ténèbres sont profondes, plus un rayon de lumière perce la nuit.
            Dieu ne s'est pas laissé sans témoignage dans ce temps sombre et difficile ; il y a eu, en ce temps-là, plusieurs prophètes - en particulier Sophonie, Habakuk, Jérémie. Le règne de Josias apporte la dernière lumière à la fin de l'histoire de ce peuple responsable.
            Le réveil est d’abord caractérisé par le zèle pour la maison de Dieu, le service divin et le fait que la Parole de Dieu est retrouvée. « Tu as gardé la Parole de ma patience » (Apoc. 3 : 10) : c’est un trait caractéristique de Philadelphie. Avant la ruine complète, avant le jugement final tout proche, Dieu accorde ce dernier témoignage, brillant et puissant. Il porte la marque de sa propre intervention, uniquement. C'est son œuvre ; il fallait qu'il en soit ainsi pour sa gloire. Ce n'est pas un « lumignon qui fume » (Matt. 12 : 20) ; il est plutôt comme une étoile à la fin de sa carrière qui jette ses derniers feux, encore plus brillants qu’avant.
 
            Jérémie 3 (v. 6-10) décrit, hélas, l'état moral du peuple à ce moment-là, en contraste avec l'attitude du roi Josias. Très rapidement, ce peuple retournera à l'idolâtrie, quand les successeurs de ce roi fidèle régneront. Combien il faut veiller pour que la vérité demeure  dans notre cœur car Dieu prend plaisir à la vérité dans l'homme intérieur ! (Ps. 51 : 6).
  
 
 
2 – Réparation de la maison de l’Eternel : (v. 8-13)
 
 
                        2. 1 La restauration du temple (v. 8)
 
            La 18ème année du règne de Josias sera une année capitale, l’année d’une Pâque remarquable. Le roi entreprend la restauration de la maison de l’Eternel qui n'avait pas été entretenue et était donc en mauvais état. Josias a le désir de la réparer pour qu’elle soit en ordre afin d’y sacrifier la Pâque à l'Eternel. Au bout de 6 ans, le zèle de Josias ne s’est pas émoussé et maintenant il a à cœur la maison de l'Eternel, son Dieu, Celui qu’il connaissait, avec lequel il aimait parler, vers lequel il pouvait toujours aller. Que le désir de notre cœur, dans les jours difficiles où nous vivons, soit de servir l'Eternel, d’être un réparateur de brèches.
            L’argent est disponible (v. 9). Il n'est pas question d'une collecte spéciale faite pour ce besoin précis. Depuis longtemps, chez un certain nombre de personnes du peuple, il y avait eu ce désir de mettre de côté de l’argent pour la réparation du temple. Il y avait certainement un « résidu » qui avait à cœur la maison de Dieu. Ainsi les fonds étaient-ils prêts pour répondre à ce besoin. Tout ce qui est mis à notre disposition doit être dédié au service du Seigneur, ainsi que le montre le bel exemple des croyants de Macédoine (2 Cor. 8 : 1-5). S'il y a un tel amour pour la maison de Dieu, tous ses besoins seront satisfaits. Si les ressources manquent dans les assemblées, c’est parce que nos cœurs ne sont pas assez attachés au Seigneur.
 
            Durant six années Josias persévéré ; il a su choisir les priorités. D’abord, il a enlevé les idoles ; ensuite, il répare la maison de l’Eternel. Dirigé par Dieu, il peut continuer résolument le chemin.
            Ezéchias s'était d’abord occupé du temple ; Josias s'occupe premièrement du pays. Il y a une raison à cela : l'histoire des pères avait touché le cœur des fils. Ces deux rois avaient autant d’affection pour l'Eternel et le temple que pour son peuple. Mais Ezéchias a certainement beaucoup souffert de la façon odieuse dont son père, Achaz, avait profané le temple. Ainsi sa première pensée a-t-elle été pour le temple qu’il aimait particulièrement. 
            Josias a un caractère différent de celui d’Ezéchias. Il est plein d’énergie et il a probablement été particulièrement marqué par la profusion d’idoles dans le pays, beaucoup plus importante encore que du temps d’Achaz.     
            Pourquoi ces serviteurs de Dieu ont-ils agi différemment? Les serviteurs sont différents, les temps et les cheminements spirituels varient, mais il y a chez ces fidèles un même cœur. Joas avait été caché pendant six ans dans le temple, il en connaissait les brèches et il a eu à cœur de commencer par la maison. Josias avait vu le pays rempli d'idoles: il estime que c'est par là qu'il faut commencer. Nous n'avons pas à imiter servilement des serviteurs. Ils ont eu affaire à leur Seigneur, à leur Dieu. Josias n'a pas cherché à imiter Josaphat ou Ezéchias, il a commencé par rechercher son Dieu. Nous avons à imiter la foi de nos frères, à être occupés avec eux de ce qui a du prix pour Dieu : sa maison, son peuple, le peuple de Dieu. Le Seigneur conduira l’un d'une manière, et l'autre d'une autre. Dans tout service pour le Seigneur, ayons affaire à Lui. Laissons-nous vraiment conduire par Lui, et non par notre propre volonté, et Il nous fera prospérer.
 
            Josias a donc premièrement conduit à bien une œuvre de destruction de l’idolâtrie. Mais il ne s'arrête pas là ; il s’occupe maintenant de restaurer.
            Nous n’avons pas à juger des « motifs » des cœurs, mais combien ont purifié, ôté et brisé tout ce qui n'était pas selon la doctrine de l'Eglise et n'ont pas bâti, réparé, planté sur le seul fondement posé ! Il est bon d'avoir à cœur de séparer et de purifier, mais il est encore plus profitable d'édifier aussi ! 
            Le ministère de Jérémie est très clair : « Je t’ai établi ce jour-ci sur les nations et sur les royaumes, pour arracher, et pour démolir, et pour détruire, et pour renverser, pour bâtir et pour planter » (Jér. 1 : 10). Il n’avait pas seulement à démolir, à arracher tout ce qui était une offense à Dieu ; il devait bâtir et planter. Ce sont les caractères d'un vrai ministère aujourd'hui comme en ce temps-là : bâtir et planter. Cette façon d’agir a du prix pour Dieu. Si nous sommes équilibrés, si nous avons à cœur les intérêts de la maison de Dieu, Il nous fera progresser dans la connaissance de sa pensée. Il nous fera retrouver « le livre de la loi de l’Eternel » (v. 14). Que le Seigneur nous accorde de « combattre pour la foi qui a été une fois enseignée aux saints » (Jude 3), non seulement pour rejeter, mais aussi pour apporter la bonne doctrine. Il y avait des fausses doctrines à Ephèse, mais Paul dit à Timothée de « s’attacher à la lecture, à l’exhortation, à l’enseignement, de ne pas négliger le don de grâce qui était en lui… » (1 Tim. 4.13). L’action positive de « confier » les choses qu’il avait entendues de Paul « à des hommes fidèles qui soient  capables à leur tour d’en instruire d’autres » (2 Tim. 2 : 2) était une source de bénédiction et d'enseignements plus grands encore. Si nous gardons les vérités dont nous avons joui, dont nous sommes « pleinement convaincus » (2 Tim. 3 : 14), le Seigneur nous en accordera d'autres, et nous fera jouir d'encouragements plus grands dans la communion de sa présence.
 
 
                        2. 2 L’organisation des tâches et des responsabilités (v. 9-11)
 
            On est frappé par la précision de l’organisation du travail dans cette œuvre de réparation du temple. Les lévites avaient collecté l’argent provenant de tout Juda, Jérusalem et Israël. Cet argent est placé dans le temple sous la responsabilité d’Hilkija le grand sacrificateur. Il le confie à Shaphan (le scribe), à Maasceïa, le chef de la ville, et à Joakh le rédacteur des chroniques, tous magistrats importants dans le royaume désignés par le roi pour mener à bien la restauration du temple. Cet argent est réparti entre plusieurs chefs de chantier pour payer les ouvriers comme les charpentiers et les maçons et les lévites. Dieu avait suscité ces hommes, chacun avec sa compétence et sa responsabilité particulière. Il y avait beaucoup d’ouvriers ; chacun avait sa place, et personne ne prenait celle d'un autre. Si tous avaient été surveillants, personne n'aurait travaillé, et c’est réciproquement vrai : il fallait des surveillants doués d'autorité morale. Il est bien précisé qu'ils étaient « habiles à jouer des instruments de musique ». Ne peut-on pas en conclure qu'on n'entendait aucun cri sur le chantier mais des mélodies qui donnaient du coeur à l'ouvrage? Tous n’avaient qu’un seul et même but : retrouver la gloire de la maison de l’Eternel.
            Il en est de même dans l’Assemblée; il y a un travail spirituel qui doit s'y dérouler et nous sommes appelés à édifier la maison de Dieu ; c'est un grand privilège. Selon 1 Corinthiens 3 : 12, nous sommes exhortés à amener des matériaux nobles. Ce ne sont pas des choses de grande apparence, qui ont beaucoup de volume - comme le bois ou le foin - mais des choses qui trouvent une place même dans une poche : de l'or, de l'argent, des pierres précieuses, autant de matériaux de grande valeur qui, sous un aspect ou un autre, nous parlent du Seigneur Jésus. Nous ne devons pas imiter les autres : « Il y a diversité de dons de grâce, mais le même Esprit… diversité de services, et le même Seigneur… diversité d’opérations, mais le même Dieu qui opère tout en tous. Or à chacun est donnée la manifestation de l’Esprit en vue de ce qui est utile » (1 Cor. 12 : 4-7). Christ « a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes… évangélistes… pasteurs et docteurs, en vue du perfectionnement des saints, pour l’œuvre du service, pour l’édification du corps de Christ » (Eph. 4 : 11-12). Dans ce service, la communion existe et l’on réalise qu'on appartient au même Seigneur. L'un plante, l'autre arrose, mais c’est Dieu qui donne l'accroissement (1 Cor. 3 : 6).                               
            Shaphan avait un grand respect pour la Parole de Dieu, perdue depuis plus de cinquante ans ; il devait sûrement la regretter. Son fils Guemaria et Michée, son petit-fils auront aussi une grande vénération pour elle (Jér. 36 : 10-15). Le respect de la Parole s’est transmis de génération en génération.
            Hilkija, le grand sacrificateur, est probablement le père de Jérémie qui a donc grandi au son de la Parole de Dieu. Tous ces hommes d'élite devaient aspirer au moment où ils pourraient la lire.
            Josias, à l’âge de 16 ans, recherche le Dieu de David, fait des progrès et ensuite l'Eternel devient « son » Dieu. Dès ce moment-là, il a une affection toute particulière pour la maison de l'Eternel.
 
            Il est frappant de lire : « …la charpenterie des maisons que les rois de Juda avaient détruites » v. 11). Il n'est pas dit le peuple, mais les rois ; quelle responsabilité « celui qui est à la tête » a devant Dieu ! Aujourd'hui, quel usage faisons-nous de ce que Dieu nous a confié ?
 
 
                        2. 3 Fidélité dans le service (v. 12-13)
 
            « Et ces hommes faisaient le travail avec fidélité » (v. 12). Chacun était à sa place, le travail était exécuté avec dévouement ; cet enseignement, tout à fait actuel, est d'une importance capitale. Que la grâce nous soit accordée d’accomplir fidèlement le service que le Seigneur peut nous avoir confié… jusqu’à ce qu’Il vienne.
            Cette fidélité individuelle produit une harmonie d’ensemble. Aujourd'hui s'il y a de la fidélité dans le service pour le Seigneur, la vie de l’assemblée se déroule selon le désir du Seigneur et chacun est réjoui.
                  
            Dans Luc 16 : 10, la fidélité et l'injustice sont mises en contraste. La fidélité consiste à faire ce que le Seigneur nous demande consciencieusement. Entre 8 et 16 ans, Josias n’a pas été appelé à réparer la maison, mais il était fidèle dans la petite sphère où il se mouvait. Maintenant, à 20 ans, il est fidèle dans ce qui est grand et il communique cette fidélité aux autres. Ce n'était peut-être pas toujours facile et il y avait sans doute des motifs de découragement ; peut-être le peuple ne suivait-il pas ou peu ? Il y avait des tentations, les mêmes que celles que nous connaissons. Toutes les embûches que l'ennemi dresse sur le chemin du chrétien ne doivent pas l’empêcher d'être fidèle, c'est-à-dire de rester constamment dans la crainte de Dieu, de faire ce qui Lui plaît. Etre fidèle, c'est aussi être juste dans ce que l’on fait.
            Que le Seigneur nous accorde d’être fidèles dans « ce qui est très petit », afin de pouvoir l’être aussi dans « ce qui est grand ». Ecoutons cette injonction de la Parole : « Je viens bientôt ; tiens ferme ce que tu as, afin que personne ne prenne ta couronne » (Apoc. 3 : 11).
           
            La puissance qui opère pour l’édification dans l’assemblée, c’est l'amour : « Que, gardant la vérité dans l’amour, nous croissions en tout jusqu’à lui qui est le chef, le Christ, de qui tout le corps, bien ajusté et lié ensemble par toute jointure qui le soutient, produit, selon l’opération de chaque partie dans sa mesure, la croissance de ce corps pour être lui-même édifié en amour » (Eph. 4 : 15-16). « Si je parle… mais que je n’aie pas l’amour, je suis comme un cuivre qui résonne ou comme une cymbale retentissante… je ne suis rien » (1 Cor. 13 : 1-2). Tous ces hommes qui travaillaient, depuis l'ouvrier apparemment le plus insignifiant jusqu'aux conseillers à la cour royale, étaient mus par l'amour pour la maison de Dieu, l'amour aussi pour le roi.
            D'autres hommes ont été fidèles à l’époque d’Esdras ; lorsqu'il leur a été confié des vases précieux, des ustensiles du lieu saint, ils ont reçu deux injonctions : « veiller » et « garder » (Esd. 8 : 29). Ne sont-ce pas là deux caractères de la fidélité ?
    
            Ceux qui surveillent, ou ceux qui bâtissent, dans un temps de réveil, pourraient être emportés par leur zèle ou leur propre jugement. Dieu a donné à David un modèle de la maison par écrit (1 Chr. 28 : 19) : il n’y a pas de place pour l’imagination de l’homme.
            Dieu attache beaucoup d’importance à ce que nous apportons dans sa maison. C'est particulièrement le service des frères vis-à-vis de l’assemblée, mais les sœurs doivent aussi bâtir dans leur foyer, dans le cœur de leurs enfants. Ceux qui surveillaient l'ouvrage correspondent au service des frères âgés pour redresser ou corriger ce que font les plus jeunes. Chacun, à sa place, accomplit son service et il faut accepter à tout âge d'être corrigé ; alors il y a une édification selon la pensée de Dieu. Ainsi les brèches seront comblées ; il n'y aura plus de « gouttières », la maison sera bien édifiée, solide, à la gloire de Celui qui y habite. Tous accomplissent leur service ayant égard au « propriétaire » de la maison : c'est la maison de Dieu.                              
           
            A la fin du verset 12, sont mentionnés les instruments de musique. Israël était appelé à louer l'Eternel, c'est pourquoi ils avaient beaucoup d'instruments de musique et Dieu avait permis qu'il y ait des hommes habiles pour en jouer. Seuls les lévites avaient le droit de louer Dieu à l’aide de ces instruments.
            Si nos cœurs sont attachés au Seigneur, si nous marchons par l'Esprit dans un constant jugement de nous-mêmes, nous serons à l'unisson pour exprimer la louange de Dieu. Dans les épîtres du Nouveau Testament, il n'est jamais fait mention d'instruments de musique pour l’expression de la louange de l’assemblée, mais nous louons de nos bouches et de nos cœurs. 
            « Que la parole du Christ habite en vous richement, vous enseignant et vous exhortant l'un l'autre en toute sagesse, par des psaumes, des hymnes, des cantiques spirituels, chantant de vos coeurs à Dieu dans un esprit de grâce » (Col.  3 : 16).