GLOIRE A JESUS RESSUSCITE !
Jésus est ressuscité : c’est le grand fait central sur lequel toute la doctrine chrétienne est établie. Déjà, à maintes reprises, les écrits de l’Ancien Testament laissent prévoir la résurrection de Christ. Citons par exemple le Psaume 16, qui déclare prophétiquement : « Tu n’abandonneras pas mon âme au shéol, tu ne permettras pas que ton saint voie la corruption. Tu me feras connaître le chemin de la vie » (v. 10-11). Et l’épître aux Hébreux, dans le Nouveau Testament, rappelle : « Durant les jours de sa chair, (Christ) ayant offert, avec de grands cris et avec larmes, des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver de (hors de) la mort, et ayant été exaucé à cause de sa piété… » (Héb. 5 : 7-8).
Rappelons les différents récits de la résurrection du Seigneur donnés dans les Evangiles.
« Or, sur le tard, le jour du sabbat, à l’aube du premier jour de la semaine, Marie de Magdala et l’autre Marie vinrent voir le sépulcre.
Et voici, il se fit un grand tremblement de terre ; un ange du Seigneur, descendu du ciel, s’approcha, et roula la pierre, et s’assit sur elle. Son aspect était comme un éclair et son vêtement blanc comme la neige. De la frayeur qu’ils en eurent, les gardiens se mirent à trembler et devinrent comme morts.
L’ange s’adressa alors aux femmes : Pour vous, n’ayez pas peur : je sais que vous cherchez Jésus, le crucifié ; il n’est pas ici, car il est ressuscité, comme il l'avait dit. Venez, voyez le lieu où le Seigneur gisait ; et hâtez-vous d’aller dire à ses disciples qu’il est ressuscité des morts. Voici, il va devant vous en Galilée : là vous le verrez ; voilà, je vous l’ai dit.
Elles quittèrent promptement le sépulcre avec crainte et une grande joie, puis coururent l’annoncer à ses disciples. Et comme elles allaient pour l’annoncer à ses disciples, voici, Jésus vint à leur rencontre et dit : Je vous salue.
Elles s’approchèrent de lui, saisirent ses pieds et lui rendirent hommage. Alors Jésus leur dit : N’ayez pas peur ; allez annoncer à mes frères qu’ils aillent en Galilée, et là ils me verront » (Matt. 28 : 1-10).
Nous avons ici le témoignage des Ecritures au jour triomphant de la résurrection ! C’est le fondement même sur lequel repose notre foi. Sans cette glorieuse résurrection de Christ, ceux qui se sont endormis en Lui auraient péri, et nous serions encore dans nos péchés. L’apôtre Paul dit : « Si c’est pour cette vie seulement que nous avons espérance en Christ, nous sommes plus misérables que tous les hommes (1 Cor. 15 : 19).
Du tombeau Christ est vainqueur : puissance infinie !
Nous exaltons, ô Seigneur, ton œuvre accomplie.
Ton offrande a satisfait le Dieu de lumière ;
Dans ton triomphe apparaît la gloire du Père.
Par la résurrection de son Fils, Dieu a donné un témoignage éclatant à la perfection de la victime, à l’entière satisfaction qu’Il trouve dans cette œuvre unique, accomplie une fois pour toutes. Nul œil humain n’a vu Jésus sortir du tombeau. Mais Dieu a marqué cette glorieuse victoire sur la mort par une manifestation spéciale de sa puissance (Matt. 28 : 2-4).
Les gardiens postés au sépulcre, loin d’être en mesure de s’opposer à ce prodigieux événement, en sont involontairement les témoins terrifiés, comme ces rois dont parle le verset 5 du Psaume 48. Les femmes venues au tombeau sont encouragées par l’ange : « Pour vous, n’ayez pas peur » (v. 5). Elles cherchaient Jésus « le crucifié » ; elles sont les objets des compassions de Dieu. La pierre a été roulée. Elles sont invitées : « Venez, voyez le lieu où le Seigneur gisait » (v. 6). Elles reçoivent un message par le moyen de l’ange : « Hâtez-vous d’aller dire à ses disciples qu’il est ressuscité des morts » (v. 7). Le cœur rempli de crainte et de joie - sentiments incompatibles aux yeux des hommes -, elles s’empressent d’aller vers les disciples de Jésus. Elles rencontrent alors… le Seigneur lui-même (v. 9) ! Quelle joie de retrouver vivant Celui qu’elles étaient venues chercher parmi les morts. Aussitôt, elles lui rendent hommage ! Il leur dit : « N’ayez pas peur ; allez annoncer à mes frères qu’ils aillent en Galilée, et là ils me verront » (v.10).
Maintenant, le tombeau est vide mais le trône est occupé. De nombreux passages de la Parole rappellent que Dieu le Père a ressuscité son Fils, Jésus (Act. 3 : 15 ; 4 : 10 ; 5 : 30…).
Nous ne sommes pas à la recherche de reliques ; le véritable sépulcre neuf reste introuvable ; personne ne saurait l’identifier de façon certaine, mais peu importe. D’ailleurs nous ne sommes pas appelés à baisser les yeux, mais à les fixer au contraire en haut ! Nos pensées ne doivent pas être centrées sur « un certain Jésus mort » (Act. 25 : 19) ; c’est pourtant, hélas, la pensée de la plupart des hommes, dans leur indifférence à l’égard de « l’homme Christ Jésus » (1 Tim. 2 : 6). Nous avons à contempler Celui qui vit à jamais ! Il est dans la gloire, où Il est le « précurseur » de tous les croyants (Héb. 6 : 20).
« Maintenant Christ a été ressuscité d’entre les morts, prémices de ceux qui sont endormis » et de ceux qui vivent sur cette terre, dans l’attente de Sa venue (1 Cor. 15 : 20, 51-52). C’est par cet Homme (Christ Jésus) qu’est la résurrection des morts (v. 21) : « chacun en son propre rang », après Christ, à sa venue sur la nuée, ce sera le tour de ceux qui lui appartiennent - avant même ceux qui seront transmués et se joindront aux croyants ressuscités (v. 23 ; 1 Thes. 4 : 16 ; 1 Cor. 15 : 52) ; « ensuite la fin » (les incrédules pour une résurrection de jugement), quand Christ aura remis tout pouvoir, toute autorité, et toute puissance à Dieu le Père (v. 24). Mais d’abord il faut qu’Il règne, jusqu’à ce qu’il ait mis tous les ennemis sous ses pieds : « le dernier ennemi qui sera aboli, c’est la mort » (v. 25-26).
« Quand le sabbat fut passé, Marie de Magdala, Marie, la mère de Jacques, et Salomé achetèrent des aromates pour aller l’embaumer.
De très grand matin, le premier jour de la semaine, elles viennent au tombeau, comme le soleil se levait. Elles disaient entre elles : Qui nous roulera la pierre de l’entrée du tombeau ?
Elles regardent et voient que la pierre avait été roulée ; or elle était très grande. Après être entrées dans le tombeau, elles virent un jeune homme, assis du côté droit, vêtu d’une robe blanche, et elles furent épouvantées.
Alors il leur dit : Ne soyez pas épouvantées ; vous cherchez Jésus le Nazarénien, le crucifié : il est ressuscité, il n’est pas ici ; voici le lieu où on l’avait mis…
Ressuscité le matin, le premier de la semaine, Jésus apparut d’abord à Marie de Magdala, de laquelle il avait chassé sept démons. Elle partit l’annoncer à ceux qui avaient été avec lui, qui étaient dans le deuil et pleuraient. Quand ceux-ci apprirent qu’Il était vivant et qu’il avait été vu par elle, ils ne le crurent pas. Après cela, il apparut sous une autre forme à deux d’entre eux qui étaient en chemin, allant à la campagne. Et ils allèrent l’annoncer aux autres ; mais eux non plus, ils ne les crurent pas. Plus tard, il apparut aux onze, comme ils étaient à table, et leur reprocha leur incrédulité et leur dureté de cœur, parce qu’ils n’avaient pas cru ceux qui l’avaient vu ressuscité » (Marc 16 : 1-14).
Trois femmes ici se hâtent vers le sépulcre. Elles étaient de celles qui l’avaient suivi et l’avait servi, avant d’assister avec une grande douleur à Sa mort sur la croix (15 : 40-41). Dans leur désir d’accomplir un dernier service envers Celui qu’elles pensent avoir perdu pour toujours, elles apportent des aromates pour embaumer son corps. Or elles vont apprendre l’inutilité de leurs préparatifs. Elles reçoivent la réponse à leur question angoissée : « Qui nous roulera la pierre ? » (v ; 3). Elles regardent et voient que la pierre a été roulée. Que de « pierres » pèsent sur nos cœurs ! Que de problèmes troublants générés par notre faible foi ! La garde, qui semblait être un grand obstacle, était déjà réduite à l’impuissance (Matt. 28 : 4).
S’Il voit en nous un vrai désir de l’honorer, le Seigneur balaie souvent des difficultés, à vue humaine insurmontables. « Qui es-tu, grande montagne, devant Zorobabel ? Tu deviendras une plaine » (Zach. 4 : 7) ; Zorobabel est ici un type de Christ. Au tombeau, un ange les attend et leur annonce la glorieuse nouvelle, fondement absolu de notre foi : Jésus est ressuscité. Il leur appartient d’en faire part aux disciples. Ce message contient ce qui pourrait à tort sembler un petit détail, mais est en réalité un point important : l’ange ajoute : « et à Pierre » (v. 7). Combien de telles paroles sont bienfaisantes : ce disciple, après son reniement, avait le plus grand besoin d’entendre son Seigneur s’adresser personnellement à lui ! Quelle tendresse, quel amour ineffable se trouvent dans le cœur de notre bien-aimé Sauveur !
Une femme, Marie de Béthanie, n’est pas venue au tombeau. En temps voulu, elle avait répandu le parfum sur la tête de Jésus (14 : 3). Il l’avait approuvée : « Elle a fait une bonne œuvre envers moi… Ce qui était en son pouvoir, elle l’a fait ; elle a anticipé le moment d’oindre mon corps pour la mise au tombeau » (14 : 7-8).
Dans la suite du chapitre 16, Jésus ressuscité se fait connaître aux siens. A Marie de Magdala, tout d’abord (v. 9). Il répond à son ardente affection. La vie de cette femme entièrement tournée vers le Seigneur est une grande leçon pour nous. Christ apparaît ensuite « à deux d’entre eux qui étaient en chemin », s’éloignant à tort de Jérusalem (v. 12). Plus tard dans la soirée, Il se montre aux onze, auxquels Il reproche leur incrédulité (v. 14).
« Le premier jour de la semaine, de très grand matin, elles (les femmes) vinrent au tombeau, en apportant les aromates qu’elles avaient préparés. Elles trouvèrent que la pierre avait été roulée de l’entrée du tombeau. Une fois entrées, elles ne trouvèrent pas le corps du Seigneur Jésus. Et il arriva, comme elles étaient en grande perplexité à ce sujet, que voici, deux hommes se tinrent devant elles, en vêtements éclatants de lumière.
Comme elles étaient épouvantées et baissaient le visage vers la terre, ils lui dirent : Pourquoi cherchez-vous parmi les morts celui qui est vivant ? Il n’est pas ici, mais il est ressuscité. Souvenez-vous de ce qu’il vous a dit quand il était encore en Galilée : Il faut que le Fils de l’homme soit livré entre les mains des pécheurs, qu’il soit crucifié et qu’il ressuscite le troisième jour.
Alors elles se souvinrent de ses paroles. Laissant le tombeau, elles s’en retournèrent et rapportèrent tout cela aux onze et à tous les autres… Leurs paroles semblèrent à leurs yeux comme des contes (dans le sens de délire), et ils ne les crurent pas » (Luc 24 : 1 -11).
Le récit est en pleine harmonie avec les autres, même s’il y a ici ou là des détails qui diffèrent.
Les préparatifs de ces femmes pieuses étaient inutiles : il y avait certes chez elles une grande affection, mais elles manquaient aussi, comme les autres disciples, d’intelligence, de discernement - c’est bien souvent notre cas. La pensée de la résurrection ne semble pas avoir effleuré aucun des siens. Cette ignorance contribue toutefois à montrer, si nécessaire, la réalité irréfutable, dans l’histoire de ce monde, de la résurrection. Elle est comme « l’Amen » de Dieu au « C’est accompli » de Jésus sur la croix. Sa résurrection est la preuve de sa divinité, de l’accomplissement des Ecritures, et la confirmation de sa victoire sur Satan. Christ glorifié nous donne l’assurance de notre rédemption ; sa résurrection est la base de notre justification par la foi et nous apporte la certitude de la résurrection du corps et, pour les « vivants », d’être transformés à Sa ressemblance lors de Sa venue.
On peut avoir du zèle pour Dieu sans, hélas, avoir la connaissance souhaitable pour rendre un service intelligent (Rom. 10 : 2). On est souvent douloureusement surpris de voir que l’expérience chrétienne de nombreux enfants de Dieu ne va pas au-delà de la croix ! C’est à de telles personnes que s’adresse cette question de l’ange : « Pourquoi cherchez-vous parmi les morts Celui qui est vivant ? » (v. 6). Jésus est vivant, vivant à jamais ; Il est aussi la source de la vie, parce qu’Il est ressuscité.
Alors seulement ces femmes « se souvinrent de ses paroles » (v. 8) ! Pour nous chrétiens aujourd’hui, la question n’est pas tellement de se demander si, à leur place, nous nous en serions souvenus, mais plutôt de savoir si maintenant nous gardons son souvenir selon Son désir (1 Cor. 11 : 23-25) ?
Jésus est appelé ici le Seigneur Jésus – c’est la première mention de ce titre : Il l’a pris après la résurrection. Il est non seulement ressuscité, mais Il a été élevé dans la gloire, Il est assis à la droite de la Majesté. Le cœur de ses rachetés doit être occupé de Lui et le contempler, revêtu de pouvoir, de gloire et de lumière (Héb. 1 : 3 ; 8 : 1 ; 10 : 12).
Pierre, toujours ardent et prompt à agir, se lève, court au tombeau. Là, il ne voit que les linges. Il retourne alors chez lui, s’étonnant de ce qui est arrivé.
Ensuite est donné le récit des circonstances où le Seigneur se joint, sans d’abord se faire connaître, à deux disciples qui ont quitté Jérusalem et retournent chez eux. Il connaît leur tristesse car leur amour est resté ignorant ; leur cœur est semblable au nôtre, lent à croire ; le Christ devait endurer des souffrances avant d’entrer dans sa gloire (v. 26). « Commençant par Moïse et par tous les Prophètes, il leur expliquait, dans toutes les Ecritures, les choses qui le concernent » (v. 27).
Ils le pressent d’entrer chez eux. A table, Jésus prend le pain, le bénit, le rompt et le leur distribue. Leurs yeux sont ouverts, ils Le reconnaissent ; mais Il disparaît. Alors, pressés de faire connaître aux onze cette merveilleuse nouvelle, ils retournent dans la nuit à Jérusalem ! Ils y trouvent les onze et leurs compagnons assemblés. Ceux-ci prennent l’initiative et leur disent : « Le Seigneur est réellement ressuscité et Il est apparu à Simon » (v. 33-34). Alors les deux disciples racontent à leur tour comment le Seigneur s’est fait connaître à eux dans la fraction du pain. Et « comme ils disaient cela, Jésus lui-même se tint au milieu d’eux et leur dit : Paix à vous ! » (v. 36).
Connaissant ses disciples, voyant leur trouble, Jésus leur montre dans ses mains et ses pieds, le souvenir ineffaçable des souffrances de la croix. « Et comme, de joie, ils ne croyaient pas encore et s’étonnaient, il leur dit : Avez-vous ici quelque chose à manger ? » (v. 41). Puis Il mange devant eux.
Jésus ouvre l’intelligence de ces disciples oublieux. Il leur rappelle ses propres paroles. D’après les Ecritures, il fallait que le Christ souffre, qu’Il ressuscite d’entre les morts le troisième jour, et que la repentance et le pardon des péchés soient prêchés en son nom à toutes les nations (v. 45-47). Tout le conseil de Dieu devait s’accomplir : déjà les gloires du Seigneur suivent les souffrances qui ont été sa part.
« Le premier jour de la semaine, Marie de Magdala vint le matin au tombeau, comme il faisait encore sombre ; et elle voit la pierre enlevée de l’entrée du tombeau. Alors elle court, va trouver Simon Pierre et l’autre disciple que Jésus aimait, et leur dit : On a enlevé du tombeau le Seigneur, et nous ne savons où on l’a mis » (Jean 20 : 1-2).
Les deux disciples, Pierre et Jean, courent ensemble au sépulcre. Jean - il se désigne par ces mots : « l’autre disciple » - arrive le premier, voit les linges mais n’entre pas. Pierre entre : « il observa les linges posés là et le suaire qui avait été sur sa tête (celui-ci n’était pas avec les linges, mais roulé à part, à une autre place) » (v. 6-7). C’est alors que l’autre disciple entre aussi ; il voit et croit. « En effet, ils n’avaient pas encore compris l’Ecriture, d'après laquelle Jésus devait ressusciter d’entre les morts. Puis les disciples s’en retournèrent chez eux » (v. 9-10).
La première personne qui s’était hâtée de se rendre au sépulcre, au glorieux matin de la résurrection, c’est Marie de Magdala, dont le Seigneur avait chassé sept démons (Marc 16 : 9). Mais elle avait été devancée, puisque la pierre était déjà roulée. Quel choc pour elle qui, peu de temps auparavant, avait vu le corps de Jésus tendrement déposé par deux disciples dans ce sépulcre neuf (Matt. 27 : 59-61) ! Elle avertit Pierre et Jean, qui courent à leur tour, et constatent au tombeau les preuves de la résurrection. L’ordre parfait qui y règne, laissé par le Seigneur, exclut tout enlèvement.
« Mais Marie se tenait près du tombeau, dehors et pleurait. Tout en pleurant, elle se baisse vers l’intérieur du tombeau, et elle voit deux anges, vêtus de blanc, assis, l’un à la tête et l’autre aux pieds, là où le corps de Jésus avait été couché.
Ils lui disent : Femme, pourquoi pleures-tu ?
Elle leur dit : Parce qu’on a enlevé mon Seigneur, et je ne sais pas où on l’a mis.
Ayant dit cela, elle se retourna et voit Jésus qui se tenait là ; mais elle ne savait pas que c’était Jésus.
Jésus lui dit : Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ?
Elle, pensant que c’était le jardinier, lui dit : Seigneur, si c’est toi qui l’as emporté, dis-moi où tu l’as mis, et moi, je l’enlèverai.
Jésus lui dit : Marie !
Elle, se retournant, lui dit en hébreu : Rabonni (ce qui veut dire : maître) !
Jésus lui dit : Ne me touche pas, car je ne suis pas encore monté vers mon Père. Mais va vers mes frères et dis-leur : Je monte vers mon Père et votre Père, et vers mon Dieu et votre Dieu.
Marie de Magdala vient annoncer aux disciples qu’elle a vu le Seigneur et qu’il lui a dit cela » (v. 11-18).
Seule la personne du Seigneur est l’objet du cœur de Marie, et même la vue de la gloire angélique ne suffit pas à détourner ses regards. Elle ne se retire pas : c’est pour elle une chose impossible. Sa seule préoccupation est de retrouver son Seigneur bien-aimé (v.13). Jésus ne peut laisser une si grande affection sans réponse. Elle cherche simplement à retrouver « son corps » ; elle veut, dit-elle, l’emporter à son tour. Elle n’a pas tenu compte de sa faiblesse, et n’a pas mesuré combien ses forces sont limitées !
Or c’est un Sauveur vivant qui vient vers elle, qui l’appelle par son nom, et lui confie un message de la plus haute valeur. N’insistons pas, comme on le fait parfois, sur son ignorance. « L’attachement personnel à Christ est le moyen d’avoir une intelligence réelle » (JND). Jésus la charge d’annoncer à ses « frères » que sa croix, suivie de sa résurrection, loin de l’avoir séparé d’eux, est la base de liens tout à fait nouveaux. Fait inestimable, son Père est devenu notre Père, et son Dieu, notre Dieu.
Au soir de ce jour-là, le premier jour de la semaine - une expression fréquente dans ces récits - le Sauveur ressuscité vient, selon sa promesse, au milieu des siens. Les portes du lieu où les disciples sont assemblés sont fermées, par crainte des Juifs. Jésus se tient au milieu d’eux et leur dit : « Paix à vous ! » (v. 19). Il leur montre dans ses mains et son côté ses blessures indélébiles ; elles restent, pour tous les enfants de Dieu, les preuves assurées que leur paix avec Dieu a été faite (Act. 1 : 3).
Jésus est ressuscité, à lui soit la gloire !
Aux siens Il s’est présenté, aux siens lents à croire.
Voyant ses mains, son côté, touchantes blessures,
Ils ont alors écouté la voix qui rassure.
Jésus leur dit : « Paix vous soit ! » et, par sa présence,
Les remplit, dans leur émoi, d’une joie immense.
Au milieu des deux ou trois qui l’aiment, l’adorent,
Il est là comme autrefois pour ceux qui l’honorent.
« Pour ceux qui l’honorent », venons-nous de lire. Chers lecteurs chrétiens, nous chantons parfois : « Possède-moi tout entier », ou des paroles similaires. La résurrection de notre Seigneur doit tout changer dans nos vies, déjà sur cette terre. Si l’amour du Christ nous étreint, nous discernerons que « si un est mort pour tous, tous donc sont morts, et qu’il est mort pour tous afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour Celui qui pour eux est mort et a été ressuscité » (2 Cor. 5 : 14-15). Nous sommes « morts avec Christ aux principes du monde » ; nous ne pouvons plus les prendre pour règle de vie, quelles que soient même leurs prétentions morales ou religieuses (Col. 2 : 20, 23). Nous avons été ressuscités avec le Christ. Il convient désormais de chercher « ce qui est en haut, où le Christ est assis à la droite de Dieu », de penser à « ce qui est en haut, non pas à ce qui est sur la terre », car, est-il répété : « vous êtes morts, et votre vie est (et demeure) cachée avec le Christ en Dieu » (Col. 3 : 1-3). La vie intarissable que nous possédons est cachée « avec le Christ en Dieu ». C’est pourquoi le monde ne peut pas nous comprendre. Appliquons la mort à toutes les coupables manifestations du vieil homme qui est encore en nous. Notre état intérieur reste essentiel.
Revêtons le vêtement lumineux du nouvel homme dont Christ est le parfait modèle. Ses ornements sont décrits : miséricorde, humilité, douceur, support, pardon. Et par-dessus tout, couvrons-nous de l’amour qui est sa nature même. Et que la paix du Christ préside dans nos cœurs ! Ainsi, trouvant continuellement en Lui nos ressources, laissant agir le Saint Esprit non attristé, ayant Sa Parole qui habite richement en nous, nous vivrons vraiment à la hauteur de notre appel, en ressuscités !
Les douze apôtres ont été les témoins - en quelque sorte officiels - de ce fait fondamental du christianisme : la résurrection du Seigneur Jésus (1 Cor. 15 : 4 ; Act. 3 : 15 ; 4 : 2, 10 ; 13 : 30, 34 ; 17 : 31). Leur vie accompagnait et accréditait leur message. Longtemps après, en se rencontrant, des croyants s’écriaient avec joie : Le Seigneur est ressuscité ! Une nouvelle si grande, si précieuse, ne doit pas perdre de son prix pour notre cœur. On doit voir qu’elle a transformé notre vie ; chrétiens, nous vivons désormais sur le terrain de la résurrection. Ne l’oublions jamais !
Ph. L le 03. 02. 11
Jésus, reçois nos hommages,
Toi qui seras, dans tous les âges,
Le cantique des rachetés.
Que, sauvés par tes blessures,
Et guéris par tes meurtrissures,
Nous vivions en ressuscités.