Aperçu des 66 livres de la Bible (10)
EVANGILE SELON MATTHIEU
EVANGILE SELON MARC
EVANGILE SELON LUC
EVANGILE SELON JEAN
ACTES DES APOTRES
EVANGILE SELON MATTHIEU
Prenez mon joug sur vous et apprenez de moi, car je suis débonnaire et humble de cœur ; et vous trouverez le repos de vos âmes. Car mon joug est facile à porter et mon fardeau léger (Matthieu 11 : 29-30).
L’évangile selon Matthieu - son nom signifie « don de Dieu » -, premier livre du Nouveau Testament, est écrit dans une perspective juive et fait remarquablement le lien avec l’Ancien Testament. Il présente le Seigneur Jésus Christ comme le Messie d’Israël attendu depuis longtemps. Il retrace donc sa généalogie jusqu’à David et à Abraham. Elle est établie d’après la lignée de Joseph, et lui donne officiellement le droit au trône.
Matthieu est le seul livre des Ecritures qui emploie l’expression « royaume des cieux ». Nous apprenons, en effet, que sous la Loi l’autorité du royaume de l’Eternel avait été confiée aux Juifs et que Jérusalem était le siège de ce royaume. Mais en raison de l’échec total d’Israël, Dieu a annulé cette autorité et a établi le siège de son royaume dans les cieux. Dieu avait déjà parlé sur la terre au milieu des Juifs ; Il parle maintenant du ciel. Cela explique pourquoi Matthieu fait souvent mention du royaume de Dieu comme étant le « royaume des cieux ». Cet Evangile met en évidence un changement remarquable et complet dans les voies de Dieu concernant les dispensations - en passant de celle de la Loi à celle de la grâce. Christ, le vrai Roi, est venu et Il est effectivement retourné au ciel.
En accord avec ce qui précède, on comprend que Matthieu insiste sur une soumission et une obéissance entières à l’autorité souveraine du Seigneur Jésus - non pas à la Loi - mais à Celui qui est plus élevé que la Loi. « Prenez mon joug sur vous, et apprenez de moi ». L’accent, par conséquent, est mis sur les œuvres, de la foi bien entendu, parce que l’autorité (non la grâce, comme dans l’évangile de Luc) constitue le grand thème de Matthieu. De telles leçons s’avéreront profitables si elles prennent racine dans nos cœurs.
EVANGILE SELON MARC
Car, aussi, le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et pour donner sa vie en rançon pour un grand nombre (Marc 10 : 45).
Car, aussi, le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et pour donner sa vie en rançon pour un grand nombre (Marc 10 : 45).
L’évangile selon Marc donne un compte rendu court et dynamique du service du Seigneur Jésus Christ, en le représentant comme le parfait Serviteur de Dieu. Il emploie un langage direct et simple, et sa description des événements suit l’ordre chronologique selon lequel ils se sont effectivement déroulés. Aucun des autres évangélistes ne suit un tel ordre, mais chacun utilise l’ordre qui convient à son « thème » particulier.
L’abaissement et le service infatigable du Seigneur Jésus brillent merveilleusement dans cet évangile, alors qu’une scène succède rapidement à une autre. Il répond aux besoins des âmes au bon moment et d’une manière parfaite. Sa mort correspond également au sacrifice d’un serviteur entièrement consacré à la volonté de son Dieu, afin de répondre aux besoins les plus vitaux des hommes. Dans son sacrifice, nous discernons essentiellement ici le caractère du sacrifice pour le péché : il n’a pas seulement porté nos péchés, mais subi tout le jugement contre le péché,la terrible racine des péchés, le principe même de tout ce qui s’oppose à Dieu. Le Seigneur Jésus a ainsi servi son Dieu dans une consécration absolue jusqu’à accepter, chose épouvantable, d’être abandonné par Dieu lui-même dans ces heures accablantes d’intense souffrance.
Remarquons que Marc emploie fréquemment le terme « aussitôt » - plus d’une quarantaine de fois. Sous les traits de ce merveilleux Serviteur, on n’admire pas seulement le Seigneur Jésus pour son dévouement ; Il est aussi un exemple à suivre pour tous ceux qui sont sauvés par sa grâce.
Mais il leur dit : Pourquoi êtes-vous troublés, et pourquoi des raisonnements s’élèvent-ils dans vos cœurs ? Voyez mes mains et mes pieds : c’est moi-même ! Touchez-moi et voyez : un esprit n’a pas de la chair et des os, comme vous constatez que j’ai (Luc 24 : 38-39).
Luc - « une lumière » - est le seul auteur non Juif connu d’un livre de la Bible. Dans son évangile, il présente Christ comme le « Fils de l’homme », admirable dans toute la réalité et la perfection de son humanité. Au sujet de Christ, nous trouvons :
- sa naissance, annoncée et décrite
- sa croissance, en sagesse et en stature
- le fait qu’Il était accessible ; Il s’intéressait avec tendresse au bien-être de l’humanité
- son « désir » de manger avec ses disciples
- ses paroles de pardon sur la croix
- la démonstration à ses disciples de la véracité de sa résurrection.
- son ascension au ciel avec son corps d’homme.
Si nous voyons l’autorité du Seigneur dans Matthieu et son service dans Marc, c’est sa grâce qui brille avec éclat dans Luc, sa grâce non seulement envers Israël mais envers tous les hommes. Nous le constatons d’une façon saisissante dans les paraboles et les miracles du Seigneur Jésus.
Par conséquent, cette grâce, qui se plaît à bénir et à élever l’âme dans la présence de Dieu, ne peut se satisfaire de rien de moins que de la communion intime et ininterrompue des saints avec leur Dieu. Ceci nous rappelle le caractère du sacrifice de prospérités de l’œuvre expiatoire du Seigneur Jésus, caractère qui ressort dans l’évangile de Luc. Son œuvre amène Dieu et l’homme à être ensemble dans la paix et l’harmonie. Dieu reçoit sa portion de nourriture du sacrifice, le sacrificateur (Christ) reçoit également la sienne, de même que ceux qui apportent le sacrifice. Tous, pour ainsi dire, mangent ensemble.
Et la Parole devint chair et habita au milieu de nous (et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme d’un Fils unique de la part du Père) pleine de grâce et de vérité (Jean 1 : 14).
L’évangile selon Jean - « l’Eternel a fait grâce » - est un livre unique dans sa gloire majestueuse. Nous y voyons le Seigneur Jésus manifesté comme le Créateur, le Fils unique, éternel, envoyé d’auprès du Père afin de révéler pleinement sa gloire. Cela surpasse l’autorité, le service ou la grâce, en manifestant la lumière et l’amour du Dieu éternel. Le Seigneur se présente comme le centre de notre adoration.
L’Evangile ne revêt pas un caractère synoptique (en donnant une vue générale de la vie et des œuvres du Seigneur sur terre), comme les trois autres évangiles, mais il attire spécialement notre attention sur sa nature, sa personne et ses paroles. Ses ennemis ont même rendu ce témoignage au sujet de Jésus : « Jamais homme n’a parlé comme cet homme » (7 : 46). Les miracles et les paraboles rapportées dans l’évangile de Jean témoignent très clairement de sa gloire divine personnelle. Nous trouvons des paroles qu’il a lui-même prononcées telles que : « Avant qu’Abraham fût, Je suis » (8 : 58). Et les sept « Je suis » de l’évangile selon Jean sont bien connus.
Egalement, nous sommes certainement captivés par le récit noble et empreint de dignité de sa crucifixion. Nous y discernons le caractère de l’holocauste (un sacrifice par feu) de son service. L’action de faire fumer nous parle de tout ce qui montait comme une odeur agréable vers Dieu ; le sacrifice de Christ est vu principalement pour la gloire de Dieu.
D’une part, la douce simplicité de ce livre attire avec puissance celui qui est le plus dépourvu d’intelligence. D’autre part, les plus grands érudits n’ont pas manqué d’admirer sincèrement ses profondeurs plus cachées et leur signification.
Les apôtres rendaient avec une grande puissance le témoignage de la résurrection du Seigneur Jésus ; et une grande grâce était sur eux tous (Actes 4 : 33).
Les Actes des apôtres relatent la façon dont la sagesse divine ordonna les événements pour amener progressivement des âmes à sortir de la dispensation précédente de la Loi, établie par Dieu, et à jouir de la pleine liberté de la « dispensation de la grâce de Dieu ». Nous y voyons la puissance et le travail admirable de l’Esprit Saint, alors que Dieu emploie les apôtres pour établir le christianisme.
Le travail commence à Jérusalem avec la venue de l’Esprit Saint au chapitre 2 sous la forme de langues divisées. Lorsque la nation d’Israël, à l’occasion du martyre d’Etienne (chap. 7), a froidement refusé le second appel de la grâce (car les Juifs avaient déjà rejeté leur Messie lui-même), alors Dieu suscite l’apôtre Paul comme un messager spécial pour les gens des nations. La grâce de Dieu s’étend alors au monde entier. Ainsi donc, l’Eglise de Dieu est formée par la puissance de l’Esprit de Dieu, les croyants juifs et des nations étant baptisés en un seul corps.
Observons également comment Dieu dans ce livre conserve soigneusement une unité véritable et vitale de ce travail ainsi que des croyants en tous lieux.
Nous sommes ainsi édifiés par la réalité, la simplicité et la fraîcheur du début de l’Eglise. Dieu y maintient l’ordre et l’unité sans devoir faire appel à une « organisation » et à des dispositions humaines. Christ est donc suffisant comme centre pour réunir son peuple ; la puissance de l’Esprit de Dieu seule peut diriger toutes les activités spirituelles, qu’il s’agisse de l’adoration, de la communion, du service ou du témoignage.
L. M Grant