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QUELQUES THEMES DU LIVRE DES PROVERBES (8)

 
 
LE NOM DE JESUS
 
« Qui est monté dans les cieux, et qui en est descendu ? Qui a rassemblé le vent dans le creux de ses mains ? …Qui a établi toutes les bornes de la terre ? Quel est son nom, et quel est le nom de son fils, si tu le sais ? » (Prov. 30 : 4).
 
            Dieu n'a pas envoyé son Fils dans le monde pour manifester aux hommes sa divinité et sa puissance éternelle ; Il leur a donné l'intelligence pour les discerner par les choses qu'Il a faites :  toute sa grandeur, en puissance, en sagesse, en connaissance. Il est le Dieu infiniment élevé qui remplit le ciel et la terre.
            Le Fils est descendu du ciel pour révéler que Dieu est Amour et pour faire connaître le Père.
 
 
                      « Qui est monté dans les cieux, et qui en est descendu ? »
 
            Personne n'était monté dans les cieux pour connaître ces noms ; aucun homme ne pouvait y monter et en redescendre. Seul le Fils de l'homme qui est dans le ciel, le Fils unique qui est dans le sein du Père, pouvait, en s'abaissant du ciel, en se faisant homme, nous faire connaître ces noms et nous révéler l'amour de Dieu qui est Amour. Il l'a fait au temps convenable et Il a manifesté en perfection toute l'étendue de cet amour, Lui, le Fils de son amour, le resplendissement de sa gloire, l'empreinte de sa substance.
 
 
                  « Quel est son nom, et quel est le nom de son Fils, si tu le sais ? »
 
            Question mystérieuse à laquelle nulle âme ne pouvait répondre dans l'ancienne économie. Mais, pour nous chrétiens, maintenant, le voile est ôté ; tout mystère a disparu : ces noms nous les connaissons. La Parole les exalte et les met en pleine lumière, avec sa divine perfection.
            Bonheur ineffable, nous connaissons maintenant le nom de Jésus : le nom que Dieu lui a donné, Dieu sauveur, sauveur des pécheurs, mon Sauveur ! C'est le seul nom « qui soit donné parmi les hommes, par lequel il nous faut être sauvés (Act. 4 : 12). C'est le nom qu'Il a porté quand Il était humble et débonnaire, au milieu des hommes, le nom de Jésus que tant de malheureux prononçaient en l'implorant lorsqu'Il allait de lieu en lieu, le nom de Celui qui répandait la bénédiction tout autour de lui, qui ouvrait ses bras et son coeur à tous ceux qui souffraient et venaient à Lui pour entendre les paroles de grâce qui sortaient de sa bouche. Le nom de Celui qui nous a aimés jusqu'à la mort, qui a porté nos péchés et nous a lavés dans son sang.
 
 
                    La valeur du nom de Jésus pour le croyant
 
            Combien d'âmes ce nom de Jésus a soulagées, calmées, réjouies ! Quel baume et quelle vertu il a été à travers les âges pour ceux qui l'ont connu ! Heureux ceux qui le prononcent en se penchant vers Lui ! Quelle douceur il a pour le coeur de la mère qui prie pour son enfant et dans la bouche aussi de l'enfant auquel elle a appris à le connaître ! Quelle consolation il donne au malade dans la souffrance ! Quelle paix et quelle joie pour le mourant qui est heureux de s'en aller vers son Sauveur ! Quel nom, chers amis, pour nos coeurs dans les tribulations. Nous pouvons nous agenouiller aux pieds de Jésus, goûter là sa sympathie et nous relever ensuite, remplis de confiance et d'une paix qui surpasse toute intelligence. Oui, quel nom pour ceux qui répondent à son appel : « Venez à moi, vous tous qui vous fatiguez et qui êtes chargés... et vous trouverez le repos de vos âmes » (Matt. 11 : 28-29) !
            Rappelons-nous aussi que le nom de Jésus était inscrit sur l'écriteau de la croix - son acte d'accusation - lorsqu'Il était cloué sur le bois maudit et qu'Il souffrait pour nous. Ceux qui passaient le lisaient et se raillaient de Lui ; ils y avaient ajouté en terme de mépris : « le Nazaréen ». Mais, telle était la volonté de Dieu ; il fallait que cela soit écrit sur la croix pour rappeler à toujours la méchanceté de l'homme, et l'amour insondable de Dieu qui a surabondé là où le péché a abondé.
            C'est devant ce nom de Jésus, flétri par le monde, que se pliera tout genou des êtres célestes, terrestres et infernaux, lorsque toute langue reconnaîtra que Jésus Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père (Phil. 2 : 10-11). Quel glorieux contraste : après les outrages, après son anéantissement, son obéissance jusqu'à la mort, et à la mort de la croix, Il sera contemplé - « placé très haut», dans sa gloire - par toutes les créatures. Le nom de Jésus sera dans toutes les bouches !
 
                                   O Jésus ! Que ton nom pour une âme fidèle
                                   Est grand et précieux.
                                   Quel amour, quels bienfaits, quelle grâce il rappelle,
                                   Quel salut glorieux.
 
 
                  D'autres noms manifestant les gloires de Jésus
 
            Outre ce nom de Jésus, combien d'autres la Parole de Dieu nous révèle, en rapport avec les gloires et les perfections de sa Personne !
            « On appellera son nom : Merveilleux, Conseiller, Dieu fort, Père du siècle, Prince de paix. » (Es. 9 : 6). Il est annoncé comme Emmanuel – Dieu avec nous – Dieu venant au milieu des hommes dans la personne de son Fils bien-aimé, en amour, non pour juger le monde qu'Il a supporté dans sa longue patience, mais pour le sauver.
            Il est l'Agneau de Dieu sans défaut et sans tache, préconnu avant la fondation du monde, mais manifesté à la fin des temps pour satisfaire à la justice et à l'amour de Dieu, pour expier les péchés et s'offrir en holocauste, « comme offrande et sacrifice à Dieu en parfum de bonne odeur (Eph. 5 : 2).
            Il est le Fils du Dieu vivant, apportant la vie divine à ceux qui étaient morts dans leurs fautes et dans leurs péchés.
            Il est le Fils du Dieu Très-Haut. Il est au-dessus de tout, Dieu béni éternellement.
            Il est le Serviteur de Dieu entièrement dévoué, en contraste avec l'égoïsme de l'homme. Il est son Témoin fidèle dans un monde hostile.
            Il est l'Héritier de toutes choses, le Roi des rois, le Seigneur des seigneurs.
            Contemplons-Le avec tous ses titres de gloire dont Il est infiniment digne, et rendons-Lui hommage. Réjouissons-nous et tressaillons de joie en pensant à son élévation. Prosternons-nous devant Lui avec reconnaissance, nous ses rachetés qu'Il porte sur son coeur.
            Adorons Celui qui nous aime et nous appelle ses amis, ses frères, mieux encore son Epouse. Il veut que nous soyons ses cohéritiers (Rom. 8 : 17). Il veut nous avoir toujours avec Lui dans la bienheureuse éternité de la nouvelle création, nous, des êtres indignes qu'Il a tirés des ténèbres et de la poussière, pour nous élever dans la gloire !
 
 
                  Le Fils descendu du ciel (évangile de Jean)
 
            Rapprochons de ce que dit Agur, quelques passages de l'évangile de Jean dans lesquels, le Fils lui-même descendu du ciel, la Parole faite chair, répond à la question et vient nous faire connaître et le Père et le Fils.
            « Personne n'est monté au ciel, sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de l'homme qui est dans le ciel » (Jean 3 : 13).
            « Personne n'a jamais vu Dieu ; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, lui, l'a fait connaître » (1 : 18). Ces noms au sujet desquels Agur disait « si tu le sais » - c'est-à-dire que personne ne connaît - ont été pleinement révélés afin que nos coeurs apprennent tout ce qu'ils comportent pour notre bonheur et y demeurent à toujours.
            Le nom du Père ; le Fils qui est dans le sein du Père nous l'a fait connaître. Il dit au Père : « Je leur ai fait connaître ton nom et je le leur ferai connaître, afin que l'amour dont tu m'as aimé soit en eux, et moi en eux » (17 : 26).
            Le nom du Fils est proclamé du ciel par le Père, lorsqu'Il apparaît dans ce monde. « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai trouvé mon plaisir » (Matt. 3 : 17). Il est le Fils de son amour, l'image du Dieu invisible, le resplendissement de sa gloire.
            L'évangile de Jean parle d'un bout à l'autre du Père et du Fils. Il nous fait contempler le Père dans le Fils qui en est l'image, et le Fils dans le Père, qui est amour. L'amour qui les unit et qui remplit leur coeur, est déversé dans toute sa plénitude, en grâce, sur les fils des hommes.
            « Le Père aime le Fils et a tout mis entre ses mains » (3 : 35). « Le Père aime le Fils et lui montre tout ce qu'il fait lui-même » (5 : 20). Il était ses délices tous les jours (Prov. 8 : 30). Il l'a aimé avant la fondation du monde (Jean 17 : 24).
            Le Fils aime le Père. « J'aime le Père - et comme le Père m'a commandé, ainsi je fais » (14 : 31).
            Faire la volonté du Père, c'était la suprême manifestation de cet amour. S'anéantir, descendre dans le puits profond de la destruction, la mort ; s'offrir pour subir la colère de Dieu à la place des coupables : telle était cette volonté.
            Quelle merveilleuse intimité, en amour, en puissance, en gloire que celle du Père et du Fils ! Et c'est dans cette intimité, dans le sein même du Père, que le Fils nous fait pénétrer pour nous associer à eux en communion, nous pauvres créatures qui étions perdues, condamnées au jugement et à la mort. La prière du Fils au Père, qui nous concerne, nous dit la place que nous avons dans leurs pensées et dans cette intimité, nous les objets des immenses richesses de la grâce de Dieu dans le Christ Jésus.
            « La gloire que tu m'as donnée, moi, je la leur ai donnée, afin qu'ils soient un, comme nous, nous sommes un, moi en eux, et toi en moi » (Jean 17 : 22).
            Nos coeurs ne peuvent boire que goutte à goutte à la coupe de bénédiction que le Père et le Fils ont remplie pour nous de leur amour infini et éternel. Ils sont si petits et si faibles, mais ils attendent le moment prochain où, transformés dans Leur présence, ils en embrasseront toute la plénitude.
 
            Prosternons-nous avec une profonde reconnaissance devant le nom si grand et si merveilleux du Père, notre Père, et devant le nom si beau et si doux du Fils, Jésus, notre Seigneur et Sauveur !                                                                                                                                                                                        
                                  M. K - « Messager évangélique » 1936 p. 211 ; 1939 p. 167