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NOTES SUR L'EVANGILE DE JEAN (17b)
 
 
 
CHAPITRE 17 (v. 18-26)
 
           
3 – Jésus fait des demandes pour tous ceux qui croient : v. 18-26
 
                          
            3. 1 La mission des disciples (v. 18)
 
                        A la question du Seigneur : « Qui enverrai-je, et qui ira pour nous ? », Esaïe avait répondu : « Me voici, envoie-moi » (Es. 6 : 8).
                        Jésus dit ici : « Comme tu m'as envoyé dans le monde, moi aussi je les ai envoyés dans le monde » (v. 18). Ce mot « comme » est souvent employé pour nous montrer le niveau que Dieu veut pour nous. Nous avons tendance souvent à rabaisser le niveau, mais la Parole de Dieu montre le modèle de Christ ; elle nous appelle :
                                  - à marcher comme Lui (1 Jean 2 : 6), dans l'amour et pour rendre témoignage de la lumière (Eph. 5 : 1 ; Jean 1 : 7)
                                  - à aimer comme Lui (13 : 34)
                                  - à pardonner comme Dieu, en Christ, nous a pardonné (Eph 4 : 32).
 
                        « Combien sont beaux sur les montagnes les pieds de celui qui apporte de bonnes nouvelles, qui annonce la paix… » (Es. 52 : 7) ; ce passage qui parle prophétiquement du Seigneur Jésus est cité dans le Nouveau Testament en faisant allusion alors à ceux qui sont envoyés pour prêcher l'évangile : « Comment prêcheront-ils, s'ils ne sont pas envoyés ? Ainsi qu'il est écrit : Combien sont beaux les pieds de ceux qui annoncent la paix, de ceux qui annoncent de bonnes nouvelles » (Rom. 10 : 15).
                        Ainsi le Seigneur nous envoie dans le monde afin que nous y soyons comme Lui, reflétant les caractères de sa marche. C'est une mission très élevée à laquelle nous sommes appelés, ainsi que Paul l'écrivait aussi aux Corinthiens : « Nous sommes donc ambassadeurs pour Christ – Dieu, pour ainsi dire, exhortant par notre moyen, - nous supplions pour Christ : Soyez réconciliés avec Dieu » (2 Cor. 5 : 20).
 
            3. 2 « Je me sanctifie moi-même pour eux » (v. 19)
 
                        La sanctification du croyant est faite. Elle est en Christ : « Par une seule offrande, il a rendu parfaits à perpétuité ceux qui sont sanctifiés (Héb. 10 : 14). « Vous êtes de lui dans le Christ Jésus qui nous a été fait sagesse de la part de Dieu, et justice et sainteté et rédemption… » (1 Cor. 1 : 30).
                        « Je t'envoie vers eux pour ouvrir leurs yeux, pour qu'ils se tournent des ténèbres à la lumière, et du pouvoir de Satan à Dieu ; pour qu'ils reçoivent le pardon des péchés et une part avec ceux qui sont sanctifiés, par la foi en moi » (Act. 26 : 17-18). Ceux qui sont du Christ, par la foi en lui, sont des sanctifiés ; mis à part pour Dieu, ils forment la famille de Dieu.
                        Notre position en Christ est dans le ciel, unis à Christ, et c'est ainsi que Dieu nous voit. Ici, nous sommes vus comme étant la famille du Père, des enfants liés à son Fils et un en lui. 
 
                        Lorsque le Seigneur dit : « Je me sanctifie moi-même pour eux », ce n'est pas parce qu'Il avait besoin d'être purifié ! Lui-même était parfaitement pur, saint, sans souillure. « Un tel souverain sacrificateur nous convenait, saint, exempt de tout mal, sans souillure, séparé des pécheurs, et élevé plus haut que les cieux… » (Héb. 7 : 26). C'est justement parce qu'Il était l'Agneau sans défaut et sans tache qu'Il a pu accompli l'oeuvre de notre sanctification - nous sommes rendus saints devant Dieu - et que maintenant encore Il est vivant pour intercéder pour nous auprès du Père et nous sanctifier dans notre marche dans ce monde. C'est la sanctification pratique à laquelle nous sommes appelés.
 
 
            3. 3 L'unité de tous les disciples de Christ (v. 20-21)
 
                        Les demandes que le Seigneur adresse ici à son Père concernent certainement en premier lieu les apôtres, c'est-à-dire ceux qui sont envoyés.  Mais elles sont aussi faites pour nous, croyants, aujourd'hui puisque le Seigneur dit ensuite : « Ce n'est pas seulement pour eux que je fais des demandes, mais aussi pour ceux qui croient en moi par leur parole » (v. 20). Et ce que le Seigneur demande, c'est « que tous soient un » : cette unité vue par le monde est un témoignage « afin que le monde croie que c'est toi tu m'as envoyé » (v. 21). Cette unité a bien été vue en effet au début du livre des Actes : « La multitude de ceux qui avaient cru était un coeur et une âme… Les apôtres rendaient avec une grande puissance le témoignage de la résurrection du Seigneur Jésus » (Act. 4 : 32-33).
 
 
            3. 4 L'unité en gloire (v. 22-23)
 
                        Jésus mentionne trois unités dans ce chapitre :
 
                                  - l'unité dans l'action (v. 11-14) : les disciples partageaient la même pensée, le même but que le Père et le Fils ; cette unité dont les disciples étaient les premiers éléments se poursuit chez ceux qui ont reçu l'évangile.
                                  - l'unité de communion (v. 20-21) : ceux qui ont cru possèdent la même vie que le Père et le Fils et ils sont un afin que le monde croie que le Père a envoyé le Fils ; cette unité est en relation avec le temps actuel.
                                  - l'unité en gloire (v. 22-23) : elle sera réalisée quand le Seigneur apparaîtra en gloire avec les siens glorifiés ; tous les croyants seront alors rendus parfaits dans l'unité dans la présence du Seigneur.
 
                        Chacune de ces unités est en relation avec ce que le monde peut voir, mais il y a encore une demande au verset suivant concernant ce qui est réservé à la contemplation des croyants seuls.
 
 
            3. 5 Contempler la gloire du Seigneur (v. 24)
 
                        Nous sommes introduits dans l'intimité du Père et du Fils, dans cet amour éternel dont la Parole nous dévoile quelque chose. En même temps le Seigneur Jésus veut nous faire contempler sa gloire, cette gloire que le Père lui a donnée. Contempler la gloire du Fils de Dieu, quelle chose incomparable ! Autrefois l'homme ne pouvait voir Dieu ni contempler sa gloire, mais c'est maintenant notre part en Christ. « Nous tous contemplant à face découverte la gloire du Seigneur… » (2 Cor. 3 : 18). Sans doute, c'est actuellement encore par la foi, mais bientôt nous allons voir de nos yeux la gloire merveilleuse du Seigneur Jésus.
 
                        « Tu les as aimés comme tu m'as aimé » (v. 23). Quelle chose de réaliser que Dieu m'aime aujourd'hui comme Il aime son propre Fils ! Le Seigneur avait dit : « Le Père lui-même vous aime, parce que vous m'avez aimé… » (16 : 27) ; cet amour est lié à la gloire que le Seigneur veut nous faire partager avec Lui. Son désir c'est de nous faire voir sa gloire (v. 24).
 
                        « Tu m'as aimé… ». Nous trouvons sept fois cette expression de l'amour du Père pour le Fils dans l'évangile de Jean :
                                  - « Le Père aime le Fils et a tout mis entre ses mains » (3 : 35).
                                  - « Le Père aime le Fils et lui montre tout ce qu'il fait lui-même… » (5 : 20).
                                  - « A cause de ceci le Père m'aime, c'est que moi je laisse ma vie… » (10 : 17).
                                  - « Comme le Père m'a aimé, moi aussi je vous ai aimés » (15 : 9)
                                  - « Tu les a aimés comme tu m'as aimé…Car tu m'as aimé avant la fondation du monde… afin que l'amour dont tu m'as aimé soit en eux, et moi en eux » (17 : 23, 24, 26).
 
                        La Parole est remplie d'expressions pour nous faire mesurer un peu la grandeur de cet amour dont le Père aime le Fils. On peut citer par exemple :
                                  - « Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes… » (Gen. 22 : 2).
                                  - « J'étais alors à côté de lui son nourrisson, j'étais ses délices tous les jours, toujours en joie devant lui… » (Prov. 8 : 30).
                                  - « Il avait encore un unique fils bien-aimé, il le leur envoya… » (Marc 12 : 6).
 
                        La mesure de cet amour a été pleinement montrée lorsque Dieu nous a donné son Fils (3 : 16). « En ceci est l'amour… en ce que lui nous aima et qu'il envoya son Fils… » (1 Jean 4 : 10).
 
 
            3. 6 « Je leur ai fait connaître ton nom » (v. 24-26)
 
                        Il y a un contraste frappant entre le monde et ceux qui appartiennent au Seigneur Jésus. Le Seigneur déclare : « Le monde ne t'a pas connu… et eux ont connu que toi tu m'as envoyé » (v. 25). Nous l'avons vu dès le début de cet évangile, l'opposition entre les deux catégories de personnes est sans équivoque : « Il était dans le monde… et le monde ne l'a pas connu… Mais à tous ceux qui l'ont reçu, il leur a donné le droit d'être enfants de Dieu… nous avons contemplé sa gloire… » (1 : 10, 12, 14). Cette gloire du Seigneur Jésus n'a été visible que pour ceux qui l'ont connu, qui l'ont reçu. Mais le monde qui refuse de le connaître, qui refuse son amour ne peut pas non plus voir sa gloire.
 
                        « Je suis descendu du ciel pour faire... la volonté de celui qui m'a envoyé. Or la volonté de celui qui m'a envoyé, c'est que je ne perde rien de tout ce qu'il m'a donné…car la volonté de mon Père,c'est que quiconque discerne le Fils et croit en lui ait la vie éternelle » (6 : 38-39).
                        Oui, le Seigneur Jésus est venu sur cette terre pour nous révéler le Père, pour nous faire connaître son nom (v. 26). C'est encore ce qu'il déclarera à Marie après sa résurrection: « Je monte vers mon Père et votre Père » (20 : 17). Aujourd'hui, les rachetés du Seigneur peuvent dire par l'Esprit : « Abba, Père ! » (Rom. 8 : 15).