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NOTES SUR L'EVANGILE DE JEAN (6)
 
 
CHAPITRE 6
         1– La multiplication des pains : v. 1-15
         2– La traversée de la mer : v. 16-29
         3– Le pain du ciel : v. 30-59
         4– « Auprès de qui irions-nous ? » : v. 60-71


CHAPITRE 6
 
 
            1– La multiplication des pains : v. 1-15
 
                                   1.1 Jésus au milieu des foules (v. 1-4)
 
                        Jésus passe de l'autre côté de la mer de Galilée. Il poursuit inlassablement son chemin d'amour et de dévouement, « lui qui a passé de lieu en lieu, faisant du bien » (Act. 10 : 38). Les foules le suivent, attirées par les miracles qu'Il accomplit (2 : 23-25). L'homme recherche sa propre gloire. Il aurait voulu tirer parti de la popularité de Jésus, tandis que Lui ne cherche que la gloire de son Père. Il est là pour accomplir l'oeuvre qu'Il lui a donnée à faire.
                        Le Seigneur monte sur la montagne et Il s'assied là avec ses disciples. Pourtant, Il ne reste pas indifférent à cette foule qui vient à Lui et qui a certainement des besoins. Ailleurs, il est précisé qu' « Il fut ému de compassion envers eux, parce qu'ils étaient comme des brebis qui n'ont pas de berger » (Marc 6 : 34).
                        Jésus est toujours disposé à répondre aux besoins de ceux qui viennent à Lui, prêt à consoler, à délivrer, à guérir, à nourrir. Il est, Lui, la réponse aux promesses de Dieu, comme celle que l'on trouve au Psaume 132 : « Je bénirai abondamment ses vivres, je rassasierai de pain ses pauvres » (v. 15).
 
 
                                   1.2 Les disciples mis à l'épreuve (v. 5-9)
 
                        Avant de nourrir les foules en accomplissant un nouveau miracle, Jésus veut exercer la foi de ses disciples, celle de Philippe en particulier : « Il disait cela pour le mettre à l'épreuve » (v. 6). Souvent, le Seigneur éprouve ainsi notre foi pour que nous apprenions à ne compter que sur Lui. Il veut nous amener à comprendre qu'Il apporte la réponse à toutes nos difficultés.
                        Un grand problème se pose aux disciples : comment nourrir tant de monde, alors qu'ils n'ont pris eux-mêmes aucune provision ? Philippe évalue bien la difficulté : « Des pains, pour deux cent deniers ne leur suffiraient pas pour que chacun en reçoive un peu » (v. 7). Alors André intervient à son tour, mentionnant ce petit garçon qui a cinq pains d'orge et deux poissons, mais il ajoute : « Qu'est-ce que cela pour tant de monde ? » (v. 9). Chaque fois que nous regardons à ce que nous prétendons posséder, aux solutions que nous essayons de trouver, nous devons nous rendre à l'évidence : nous ne pouvons rien faire… jusqu'à ce que nous laissions le Seigneur prendre les choses en main !
 
                        On trouve un exemple analogue au chapitre  17 du premier livre des Rois (v. 7-16). Alors que la famine sévissait dans le pays, une pauvre veuve n'avait plus que la mort devant elle. Le prophète Elie vient alors vers elle, et lui demande de lui donner un morceau de pain. Mais elle n'a plus rien qu'une poignée de farine et un peu d'huile. Cependant, le miracle va s'accomplir : « Le pot de farine ne s'épuisa pas et la cruche d'huile ne manqua pas, selon la parole de l'Eternel » (v. 16).
 
                        Oui, apprenons à donner au Seigneur le peu que nous avons, à le laisser entre ses mains, et Lui saura l'utiliser pour notre bien. La bénédiction de Dieu répond toujours à la foi. 
 
 
                                    1.3 La puissance de Jésus (v. 10-13)
 
                        Dans la Parole, le chiffre cinq est le symbole de ce qui se lie à l'homme, dans sa faiblesse naturelle. Ici, les cinq pains apportés par le petit garçon marquent la faiblesse, l'incapacité de l'homme. Mais c'est justement quand nous en prenons conscience que le Seigneur peut agir et bénir. Avec ces cinq pains et ces deux poissons, le Seigneur va nourrir toute cette foule, la rassasier, et il restera encore de quoi remplir douze paniers ! Quelle abondance de bénédiction !
 
                        Le Seigneur Jésus s'est plu à utiliser ce qu'avait apporté ce petit garçon - bien peu de chose ! - mais Il se glorifie avec ce qui est faible ou méprisé. De même, Dieu s'est servi d'une petite fille emmenée captive et devenue la servante de la femme de Naaman pour la guérison de ce lépreux (2 Rois 5 : 2-3). Par son témoignage tout simple, elle a été le moyen de la bénédiction spirituelle de ce grand officier syrien.
                        Ces exemples doivent être un encouragement pour les plus jeunes à mettre tout simplement à la disposition du Seigneur ce qu'ils ont reçu, même si cela leur semble être très peu de chose ; le Seigneur saura l'employer pour sa gloire.
 
                        Remarquons aussi que le Seigneur fait asseoir sur l'herbe verte tout ce monde. Il faut en effet savoir s'arrêter et se tenir tranquille pour jouir de ce que le Seigneur veut nous donner. « Le Seigneur est mon berger : je ne manquerai de rien. Il me fait reposer dans de verts pâturages, il me mène à des eaux paisibles » (Ps. 23 : 1-2).
                        Le Seigneur rend grâces avant de distribuer cette nourriture. Si nous regardons du côté de l'homme, tout est limité, tout est faiblesse, mais du côté de Dieu tout est abondance et motif d'actions de grâces !
                        Combien de fois nous nous lamentons sur notre peu de force, sur notre petite foi ! Et pourtant Dieu nous dit : « Eprouvez-moi… si je ne vous ouvre pas les écluses des cieux, et ne verse pas sur vous la bénédiction jusqu'à ce qu'il n'y ait plus assez de place » (Mal. 3 : 10).
 
                        Lorsque tous ont été rassasiés, le Seigneur demande aux disciples de ramasser les morceaux de pain qui restent. Et ils en remplissent douze paniers. Voilà qui nous montre l'importance de ne pas gaspiller ce que le Seigneur donne, et rappelle également notre responsabilité de l'administrer soigneusement !
                        On trouve la même pensée dans le livre de Ruth, lorsque celle-ci, après avoir été rassasiée elle-même, apporte à sa belle-mère ce qu'elle a mis de côté (Ruth 2 : 17-19).
 
 
                                   1. 4 L'enthousiasme des foules (v. 14-15)
 
                        Impressionnés par le nouveau miracle dont ils viennent de bénéficier, les hommes acclament Jésus et sont prêts à le faire roi. Ils reconnaissent : « Celui-ci est véritablement le Prophète qui vient dans le monde » (v. 14), selon ce qui était déjà écrit : « L'Eternel, ton Dieu, te suscitera un prophète comme moi, du milieu de toi, d'entre tes frères ; vous l'écouterez… » (Deut. 18 : 15). Mais il ne se passera pas beaucoup de temps avant que cette même foule versatile ne se mette à crier : « Nous ne voulons pas que celui-ci règne sur nous » (Luc 19 : 14).
 
                        Cependant le Seigneur Jésus ne veut nullement recevoir la gloire des hommes, pas plus qu'Il n'a voulu la recevoir de la part du diable (Luc 4 : 6-8). Dans sa parfaite dépendance, Il ne veut rien avoir, excepté de la main de son Père.
                        Il se met à l'écart de la foule et se retire encore sur la montagne, lui tout seul (v. 15). Mais, dans ce lieu, le Seigneur n'est pas inactif. Il prie pour les siens. Il est, Lui, notre fidèle souverain sacrificateur et Il intercède pour nous constamment, sans se lasser. Quel exemple Il nous a laissé ! Apprenons à prendre le temps nécessaire pour être seul avec Dieu, pour écouter sa voix, et poursuivre ensuite notre chemin dans la dépendance, la prière et la soumission.
 
 
 
            2La traversée de la mer : v. 16-29
 
                                   2.1 L'épreuve des disciples et l'intervention de Jésus (v. 16-21)
 
                        Le soir est maintenant venu, et les disciples sont montés sur une nacelle pour traverser la mer et passer à l'autre rive. Jésus n'est pas avec eux quand, soudain, la tempête se lève. Les disciples peinent à ramer pour essayer de se tirer d'affaire. Or soudain, ils voient Jésus s'approcher d'eux, marchant sur la mer. La frayeur les saisit, mais Jésus les rassure : « C'est moi, n'ayez pas peur » (v. 20).
                        Dans notre vie, il arrive aussi de rencontrer la tempête, la nuit, l'obscurité. L'épreuve nous atteint et nos efforts pour en sortir sont vains. Mais le Seigneur ne nous abandonne jamais, et même si nous ne le réalisons pas, il nous suit de ses yeux. Il intercède pour nous, puis dans sa grâce, Il s'approche. Il nous encourage et répète : « C'est moi, n'ayez pas peur ». Quel réconfort quand au milieu de l'épreuve nous entendons la douce voix connue du Seigneur Jésus !
 
                        Pendant que les disciples rament désespérément au milieu de la mer, le Seigneur est attentif à la peine des siens. Il mesure même la distance à parcourir : « vingt-cinq ou trente stades » (v. 19) ; Il compte aussi le temps qui passe : « vers la quatrième veille de la nuit » (Marc 6 : 48).
                        Oui le Seigneur est toujours là ;  sa présence pour nous conduire jusqu'au port est assurée ! « Lui-même a dit : Je ne te laisserai pas et je ne t'abandonnerai pas ; de sorte que, pleins de confiance, nous disions : Le Seigneur est mon aide ; je ne craindrai pas » (Héb. 13 : 5-6). « Ils ont crié à l'Eternel dans leur détresse… il arrête la tempête, la changeant en calme… et Il les conduit au port qu'ils désiraient » (Ps. 107 : 28-30). 
 
 
                                   2.2 La foule cherche Jésus (v. 22-29)
 
                        Jésus s'est retiré sur la montagne. Voyant qu'Il n'est plus là, ni ses disciples, les gens qui avaient été nourris se rendent à Capernaüm. C'est ici que le Seigneur va mettre en évidence le réel besoin de leur coeur.
                        Il se présente comme Celui qui vient du ciel, envoyé par le Père, et qui apporte la vie éternelle. Les foules ne l'avaient pas compris. Il leur suffisait que Jésus subvienne à leurs besoins matériels : elles ne voyaient pas plus loin. Aussi va-t-Il tourner leurs regards vers les choses spirituelles, comme Il l'a déjà fait à plusieurs reprises. « Travaillez, non pour la nourriture qui périt, mais pour la nourriture qui demeure jusque dans la vie éternelle, celle que le Fils de l'homme vous donnera » (v. 27).
 
 
 
            3– Le pain du ciel : v. 30-59
 
                                   3.1 Jésus est le pain de vie (v. 30-40)
 
                        Les foules avaient été sensibles à la nourriture que le Seigneur leur avait donnée ; c'est pourquoi Il peut leur parler maintenant d'une autre nourriture, celle qui vient du ciel. Les Juifs savaient que les pères autrefois avaient mangé la manne au désert (v. 31), et pourtant ils étaient morts ! Tandis que le Seigneur Jésus, Lui, est maintenant le pain vivant qui vient du ciel, Celui que le Père a envoyé pour donner la vie au monde. Les Juifs veulent avoir ce pain-là (v. 34) ! La femme samaritaine, elle aussi, avait dit : « Seigneur donne-moi cette eau » (4 : 15). Afin d'avoir la vie éternelle, il faut croire. Croire en Celui que le Père a envoyé (v. 29, 35, 40, 47). Il n'y a pas d'autre chemin que de venir à Jésus pour avoir la vie éternelle. 
 
                        Dans tout ce passage, on trouve la volonté de Dieu et son oeuvre que le Seigneur Jésus est venu accomplir. Si nous laissons cette volonté de Dieu agir dans notre coeur, alors son oeuvre peut s'accomplir en nous. Mais souvent notre propre volonté s'oppose à celle de Dieu. Ne sommes-nous pas semblables à ces Juifs qui murmurent ?
 
                        Le Père a envoyé le Fils sur la terre pour Lui amener des hommes, et le Seigneur prend soin de ceux que le Père lui a donnés ! « Tout ce que le Père me donne viendra à moi ; et celui qui vient à moi, je ne le mettrai pas dehors… la volonté de celui qui m'a envoyé, c'est que je ne perde rien de tout ce qu'il m'a donné » (v. 37, 39). Le Seigneur pourra confirmer plus tard, à la fin de son ministère sur la terre : « J'ai gardé ceux que tu m'as donnés, et aucun d'eux n'a été perdu » (17 : 12).
                        Jésus ajoute encore : « La volonté de mon Père, c'est que quiconque discerne le Fils et croit en lui ait la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour » (v. 40). Il s'agit de discerner  le Fils de Dieu descendu sur la terre pour apporter la vie éternelle. Mais l'homme naturel ne peut pas voir ni comprendre ces choses. Il faut passer par la nouvelle naissance, il faut l'action de l'Esprit de Dieu pour saisir ces réalités par la foi.
 
 
                                   3.2 Les murmures des Juifs (v. 41-47)
 
                        Hélas, au lieu de recevoir simplement les paroles de Jésus et de croire en Lui, les Juifs murmurent entre eux et discutent. Ils pensent connaître Jésus comme le fils de Joseph et de Marie; mais alors, comment ce Jésus peut-il prétendre être descendu du ciel ? (v. 42a).
                        Les questions posées traduisent bien l'incrédulité de ces hommes : « Comment dit-il maintenant : Je suis descendu du ciel ? » (v. 42b) ; « Comment celui-ci peut-il nous donner sa chair à manger ? » (v. 52). Nicodème posait des questions semblables : « Comment un homme peut-il naître quand il est vieux ? » ; « Comment cela peut-il se faire ? » (3 : 4, 9).
                        L'homme naturel ne reçoit pas ce que Dieu dit : il cherche toujours à raisonner, à discuter. La foi reçoit simplement les paroles de Dieu, parce que c'est Lui qui parle. La foi entend, elle reçoit, elle croit ! Sans doute, tout est l'oeuvre de Dieu ; Il veut que tous les hommes soient sauvés, qu'aucun ne périsse, mais que tous viennent à la repentance (1 Tim. 2 : 4 ; 2 Pier. 3 : 9). Cependant, nous avons en même temps la responsabilité de recevoir ce que Dieu dit, d'accepter ce que Dieu fait. La grâce est le côté de Dieu ; la foi est le côté de la responsabilité de l'homme : « C'est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi » (Eph. 2 : 8).
 
                        Le verset 45 s'adresse à quiconque, au moyen d'une citation du prophète Esaïe : « Tous tes fils seront enseignés de l'Eternel, et la paix de tes fils sera grande » (Es. 54 :13). Il est de toute importance de se laisser enseigner par Dieu, par sa Parole et par son Esprit ! Cette exhortation est pour « quiconque » (v. 40, 45), c'est-à-dire pour tous, parce qu'il est impossible de croire si l'on n'écoute pas Dieu ! Ecouter et croire ce que Dieu dit permet de venir à Jésus qui nous conduit au Père.
 
                        Il se peut parfois que nous nous posions des questions, mais ce qui importe, c'est d'attendre la réponse de la part de Dieu. Le problème, c'est que nous désirons autre chose que ce que Dieu veut nous donner ! Il s'ensuit alors des murmures et de l'insatisfaction. Mais si nous acceptons ce que Dieu nous donne, si nous nous laissons enseigner par Lui, nous sommes satisfaits et en paix ! Murmurer, c'est en réalité se plaindre de Dieu ! Apprenons plutôt à nous soumettre à sa volonté, car elle est toujours bonne, et toujours parfaite (Rom. 12 : 2) !
 
                        « Non pas que quelqu'un ait vu le Père, sinon Celui qui est de Dieu ; celui-là a vu le Père  » (v. 46). En effet, Jésus répondra à Philippe qui demandait à voir le Père : « celui qui m'a vu a vu le Père » (14 : 9). C'est aussi l'expérience que Job a faite, et il déclare par la foi : « Mon oreille avait entendu parler de toi, maintenant mon oeil t'a vu » (Job 42 : 5).
 
 
                                    3.3 Le pain vivant donné pour la vie du monde (v. 48-59)
 
                        La volonté de Dieu est de donner la vie à sa créature. C'est pour cela que Jésus, le pain de vie, est descendu du ciel pour accomplir la volonté du Père et apporter la vie au monde. C'est Dieu qui donne la vie au monde : « Dieu a tant aimé le monde, qu'il a donné son Fils unique » (3 : 16). Mais chacun est responsable de croire pour lui-même ! C'est pourquoi Jean 3 : 16 continue en disant : « afin que quiconque croit en lui ne périsse pas mais qu'il ait la vie éternelle ».
                        La même pensée est exprimée à plusieurs reprises : « La volonté de mon Père, c'est que quiconque discerne le Fils et croit en lui ait la vie éternelle » (v. 40) ;  « Quiconque a entendu le Père et a appris de lui vient à moi » (v. 45) ; « Celui qui croit en moi a la vie éternelle » (v. 48).
 
                        A la fin du verset 51, le Seigneur continue d'exposer le même sujet, mais Il parle de quelque chose de futur : « Or le pain que moi je donnerai, c'est ma chair, que je donnerai pour la vie du monde ». Déclaration qui soulève immédiatement l'incompréhension des Juifs et leurs questions : « Comment celui-ci peut-il nous donner sa chair à manger ? » (v. 52). Ils ont une vive discussion au sujet de la signification de cette étonnante nourriture. Comme toujours, l'homme qui reste dans son incrédulité ne peut pas comprendre les choses spirituelles !
 
                        Le Seigneur va insister sur un aspect de son oeuvre : sa mort sanglante. Il fallait absolument la mort de Christ pour que nous puissions avoir la vie. Là encore, nous retrouvons les deux aspects : d'une part, le Seigneur donne sa chair pour la vie du monde (v. 51), et de l'autre, il faut que chacun mange sa chair et boive son sang, c'est-à-dire s'approprie pour lui-même la mort de Christ, seul moyen pour recevoir la vie éternelle.
                        Nous avons une belle image de ces vérités en Exode 12. Il ne suffisait pas que l'agneau pascal soit égorgé; il fallait encore que l'Israélite mette le sang sur les poteaux et sur le linteau de la porte. Il fallait aussi que chacun dans la maison se nourrisse personnellement de la chair de l'agneau.
                        Quelle valeur a le sang précieux de Christ ! C'est par la seule efficace de ce sang que nous sommes rachetés : « Vous avez été rachetés… par le sang précieux de Christ, comme d'un agneau sans défaut et sans tache, préconnu avant la fondation du monde » (1 Pier. 1 : 18-19).
 
                        Un autre point est abordé avec le verset 56 : « Celui qui se nourrit de ma chair et qui boit mon sang demeure en moi et moi en lui ». Se nourrir habituellement de Christ dans sa mort, c'est-à-dire réaliser par la puissance du Saint-Esprit ce que sa mort représente pour nous, est la source de notre communion avec Lui. Les résultats infinis de l'oeuvre de Christ à la croix sont pour le monde entier, mais aussi pour quiconque croit chaque jour ! Se nourrir de Christ, par la lecture et la méditation personnelle de la Parole de Dieu, et des évangiles en particulier, est une nécessité vitale pour que notre âme puisse prospérer spirituellement.
 
                        Le Seigneur veut certainement élever nos coeurs et nous faire considérer ce qui est au-dessus des choses matérielles. De la manne, nourriture matérielle donnée aux fils d'Israël, le Seigneur élève nos pensées vers le pain de vie descendu du ciel (v. 58). De même, à la femme samaritaine qui avait besoin de l'eau du puits pour boire, le Seigneur parle de l'eau qui jaillit en vie éternelle.
 
                        Dans ces versets, nous voyons bien que tout est de Dieu, tout est du Seigneur Jésus.
 
 
 
            4– « Auprès de qui irions-nous ? » : v. 60-71
 
                                   4.1 Les paroles de Jésus sont esprit et sont vie (v. 60-65)
 
                        Ces paroles du Seigneur Jésus concernant sa mort ne sont pas reçues par tous, et elles provoquent des réactions bien différentes ! De même que les Juifs discutant entre eux sur le sens des paroles de Jésus (v. 52), certains de ses disciples qui suivaient avec la foule ne peuvent pas non plus comprendre et recevoir ce que Jésus dit : « Cette parole est dure ; qui peut l'entendre ? » (v. 60).
                        La mort et la résurrection du Seigneur Jésus ne sont pas reçues par la chair, par l'homme naturel. Il faut l'Esprit de Dieu qui vivifie, qui donne la vie pour que ces choses soient acceptées. « Ainsi, personne ne connaît les choses de Dieu… si ce n'est l'Esprit de Dieu… Or l'homme naturel ne reçoit pas les choses qui sont de l'Esprit de Dieu, car pour lui elles sont folie ; et il ne peut pas les connaître, parce qu'elles se discernent spirituellement » (1 Cor. 2 : 11, 14).
 
 
                                   4.2 Ceux qui se retirent d'avec Jésus (v. 66-67)
 
                        Alors plusieurs se retirent et s'en vont. Ils ne sont pas prêts à affronter les difficultés, la souffrance, la tribulation ; ils ne sont pas prêts à suivre le Seigneur Jésus !
                        Un tel état de coeur avait déjà été mis en évidence lorsque Jésus avait présenté la parabole du semeur. « Celui qui a été semé sur les endroits rocailleux, c'est celui qui entend la Parole et la reçoit aussitôt avec joie... il n'a pas de racine en lui-même, mais n'est que pour un temps : quand survient la tribulation ou la persécution à cause de la Parole, il est aussitôt scandalisé » (Matt. 13 : 20-21). Luc ajoute : « au moment de l'épreuve, ils se retirent » (8 : 13). N'est-ce pas exactement ce que nous avons ici ?
 
 
                                    4.3 La belle réponse de Pierre (v. 68-71)
 
                        A la question du Seigneur Jésus aux douze apôtres : « Et vous, voulez-vous aussi vous en aller ? », Pierre donne cette belle réponse : « Seigneur, auprès de qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle ; et nous, nous croyons et nous savons que toi, tu es le Saint de Dieu » (v. 68-69).
                        Voilà la manière de parler de la foi : « nous croyons et nous savons » ! Pierre, malgré ce qu'il était, avait trouvé en Jésus son Seigneur, et c'est Lui qu'il voulait suivre, à qui il s'était attaché. On trouve un exemple semblable dans le livre de Ruth : Orpa renonce à suivre Naomi, mais « Ruth s'attacha à elle » (Ruth 1 : 14).
 
                        Ces exemples nous interpellent. Sur quoi s'appuie notre foi ? Est-elle profondément enracinée dans l'écoute et la pratique de la Parole de Dieu ? Sommes-nous vraiment attachés au Seigneur de tout notre coeur, prêts à Le suivre quoiqu'il arrive, ou bien nous contentons-nous d'une forme religieuse, acceptant de Le suivre quand tout va bien ! Inutile de dire que nous aimons le Seigneur si ce ne sont que des paroles et si nous montrons le contraire dans la pratique !
 
                        Le Seigneur savait tout à l'avance, Lui qui sonde le coeur de chacun ! Il connaissait ceux qui ne voulaient pas de lui, ceux qui ne croyaient pas. Il savait aussi qui était celui qui le livrerait (v. 71) ; c'était l'un des douze, Judas Iscariote, celui qu'Il avait pourtant choisi comme les autres apôtres.