bible-notes.org

Imprimer ou partager la page :
« MOI, JE SUIS... » (1)
 
 
            A plusieurs reprises, dans l'évangile de Jean et dans l'Apocalypse, le Seigneur Jésus se révèle comme le grand « Je suis », l'éternel Présent manifesté en chair et en qui « habite toute la plénitude de la déité corporellement » (Col. 2 : 9). Nous aimerions méditer, dans une suite de courts articles, les passages de l'Ecriture qui nous apportent cette révélation.
            Que la contemplation de quelques-unes des gloires divines de l'Homme Christ Jésus remplisse nos âmes d'adoration ! Nous serons alors conduits à exprimer ce que nous aurons trouvé dans cette Personne, comme ce fut le cas du prophète Esaïe qui, ayant vu sa gloire, parla de Lui (Jean 12 : 41).
 
 
 
« Moi, je suis... la vie – le pain de vie » (Jean 11 : 25 ; 14 : 6 ; 6 : 35)
 
            A deux reprises, le Seigneur Jésus proclame qu'Il est « la vie ». « Moi, je suis la résurrection et la vie... Moi, je suis le chemin, la vérité et la vie » (Jean 11 : 25 ; 14 : 6). Comme Fils de Dieu, il a « la vie en lui-même » et Il a le pouvoir de la communiquer : « Car comme le Père a la vie en lui-même, ainsi il a donné au Fils aussi d'avoir la vie en lui-même... De même aussi le Fils vivifie qui il veut » (Jean 5 : 26, 21).
            Parce qu'elle est en Christ, cette vie ne s'acquiert que par la foi en Lui, une foi qui, saisissant Christ, saisit la vie, la reçoit, en jouit. « Celui qui a le Fils a la vie » (1 Jean 5 : 12). Parlant de ses brebis, le Seigneur déclare : « Je leur donne la vie éternelle » (Jean 10 : 28). Cette vie, d'essence divine, est éternelle, incorruptible, entièrement hors des atteintes de la mort. C'est pourquoi le Seigneur ajoute : « elles ne périront jamais ». En effet, puisque cette vie est en Christ, les brebis ne sauraient en être privées : pour qu'elles périssent, il faudrait que Christ périsse lui-même. Certes, nous pouvons être appelés à passer par la mort, mais la vie que nous possédons en Christ n'en est aucunement affectée, car elle est « cachée avec le Christ en Dieu » (Col. 3 : 3). A la venue du Seigneur, cette vie, que la mort aura seulement éclipsée pour un temps mais non anéantie, sera manifestée en plénitude par la glorification des saints avec Christ, après leur résurrection ou leur transmutation. C'est ce qui amène l'apôtre Paul à proclamer : « Quand le Christ qui est notre vie, sera manifesté, alors vous aussi, vous serez manifestés avec Lui en gloire » (Col. 3 : 4).
            Cette vie est victorieuse de la mort, mais elle l'est aussi du péché. Christ, parfaitement saint, étant notre vie, ne peut conférer aux siens qu'une vie conforme à la sienne, c'est-à-dire une vie incorruptible, sainte, inaccessible à la souillure. En satisfaisant, par sa mort expiatoire, à tout ce que la justice divine exigeait au sujet du péché de l'homme, Christ « a annulé la mort et a fait luire la vie et l'incorruptibilité par l'évangile » (2 Tim. 1 : 10). Il est devenu ainsi, en résurrection, la vie et la justice de tous les pécheurs qui croient en Lui. Satan, réduit au silence, ne peut d'aucune manière porter atteinte à cette vie qui est nôtre en Christ. Nous sommes aussi complètement identifiés avec notre Sauveur dans sa gloire qu'Il s'est identifié avec nous sur la croix. Nous sommes littéralement en Lui, vivifiés ensemble avec lui, un avec lui : le Père nous a donnés à lui ; nous sommes dans sa main. C'est pourquoi Il dit : « Personne ne les ravira de ma main » (Jean 10 : 28). De plus, Il est un avec le Père dans son amour pour ses brebis, de sorte que personne ne peut les ravir non plus de la main du Père (v. 29). Quelle puissance pourrait l'emporter sur celle de Dieu et nous ravir de sa main ?
            Mais Christ ne se borne pas à donner la vie ; Il la donne en abondance : « Moi, je suis venu afin que mes brebis aient la vie, et qu'elles l'aient en abondance » (Jean 10 : 10). Ceux qui le reçoivent, reçoivent ainsi en Lui « l'abondance de la grâce et du don de la justice » (Rom. 5 : 17). Cette vie de Christ nous apporte une abondance de bénédictions, par la puissance du Saint Esprit. « Parce que moi je vis, vous aussi vous vivrez » (Jean 14 : 19). Notre vie est liée à la sienne pour le temps et l'éternité. Nous vivons de sa vie ici-bas, et nous vivrons de sa vie dans la gloire, lorsque nous lui aurons été rendus semblables (1 Jean 3 : 2).
 
                                   Le pain du ciel, qui rassasie,
                                   Est devenu notre aliment ;
                                   En Jésus nous avons la vie
                                   Qui demeure éternellement.
 
 
            Lecteurs croyants, dès maintenant nous avons le privilège de marcher dans la puissance de cette vie, ce qui n'est réalisable en pratique que si nous nous nourrissons de Christ, pain de vie. « Moi, je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n'aura jamais faim ; et celui qui croit en moi n'aura jamais soif... Moi, je suis le pain vivant qui est descendu du ciel : si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement ; or le pain aussi que moi je donnerai, c'est ma chair, que je donnerai pour la vie du monde » (Jean 6 : 35, 51). Christ se présente ici d'abord comme le pain descendu du ciel – le pain de vie, le pain vivant – puis comme Celui qui donne sa chair et son sang pour la vie du monde. Par son incarnation, Il était, comme Fils de l'homme descendu du ciel et vivant au milieu des hommes, le pain de vie qui communiquait la vie à tous ceux qui croyaient en Lui. Sur la croix, Il a donné sa chair et versé son sang, de sorte que pour avoir la vie il faut maintenant « manger sa chair et boire son sang » (Jean 6 : 54), c'est-à-dire s'approprier un Christ mort.
            Comme pain du ciel, Il est dorénavant l'aliment de cette vie divine. Celui qui se nourrit de ce pain vivant n'a plus jamais soif ni faim : son âme ainsi désaltérée et rassasiée n'a plus faim ni soif des choses du monde. Par cette vie, le croyant est devenu participant de la nature divine, « ayant échappé à la corruption qui est dans le monde par la convoitise » (2 Pier. 1 : 4). Or ce pain de vie nous est révélé dans la Parole de Dieu. Il importe donc que nous nous en nourrissions. Nous trouvons en 1 Rois 19 une illustration de cette vérité : Elie dans le désert dut manger à deux reprises « le gâteau cuit sur la pierre » que l'ange lui avait préparé. Il reçut ainsi la force de marcher quarante jours et quarante nuits jusqu'à Horeb, la montagne de Dieu. Jamais il n'y serait parvenu sans cette nourriture divine !
 
                                   Goûtons, en la présence
                                   Du souverain Berger,
                                   La vie en abondance
                                   Qu'il nous fait partager.
 
 
 
             M. Tapernoux d'après un article paru en 1970 dans le « Messager Evangélique » (p. 281)
 
 
(A suivre)