LE LIVRE DU PROPHÈTE MICHÉE (ch. 3 à 5)
LA RUINE ACTUELLE D’ISRAËL ET SON RÉTABLISSEMENT FUTUR
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
LA RUINE ACTUELLE D’ISRAËL ET SON RÉTABLISSEMENT FUTUR (ch. 3 à 5) : Écoutez, je vous prie, chefs de Jacob, et vous, princes de la maison d’Israël
La première partie de la prophétie (ch. 1 et 2) était un appel à tous les peuples de la terre (1 : 2). La seconde partie (ch. 3 à 5) s’adresse maintenant aux chefs de Jacob et aux princes en Israël (3 : 1), puis aux prophètes infidèles (3 : 5).
1. La ruine morale des chefs et des princes (v. 1-4)
Le prophète reprend la parole par cette injonction : « Écoutez, je vous prie, chefs de Jacob, et vous, princes de la maison d’Israël » (3 : 1). Il rappelle aux conducteurs qu’ils étaient responsables du bien du peuple, et devaient le conduire dans la voie de la justice et du juste jugement. Mais leur état moral personnel était mauvais ; au lieu de manifester un esprit de repentance, ils haïssaient le bien et aimaient le mal. Une telle attitude entraîne toujours à terme le malheur (És. 5 : 20).
Israël était le troupeau de l’Éternel, objet de ses soins. Comme de mauvais bergers, les chefs, par contraste, en avaient fait leur proie. En figure, ils avaient arraché leur peau, puis leur chair, tout en brisant leurs os, pour finalement manger les brebis confiées à leurs soins. Dans tous les temps, le danger pour les conducteurs spirituels n’est-il pas de dominer sur les héritages, au lieu d’être les modèles du troupeau (1 Pi. 5 : 2-3) ? Appliquons-nous plutôt à imiter l’exemple du bon Berger, « le grand Pasteur des brebis » (Héb. 13 : 20), qui a « aimé la justice » (Ps 45 : 7-8 ; Héb. 1 : 9).
Le jour du jugement vient, « en ce temps-là » (v. 4), au jour du règne glorieux de Christ. Alors, le troupeau est béni, mais Dieu ne répondra pas au cri de ses méchants conducteurs. Ils avaient refusé de prêter attention à ceux qui étaient dans le besoin. L’Éternel allait les rémunérer de la même manière, en refusant maintenant de les écouter (voir Prov. 21 : 13). Quelle solennelle différence avec « la couronne inflétrissable de gloire » promise aux fidèles serviteurs (1 Pi. 5 : 4) !
2. Le jugement des prophètes infidèles (v. 5-12)
Michée s’adresse maintenant aux prophètes. Cherchant leurs propres intérêts au détriment de ceux du peuple, ces prophètes, authentiques mais infidèles, font errer celui-ci. Comme au temps d’Ézéchiel (Ézé. 13 : 1, 10), ils promettent la paix, et endorment ainsi le peuple dans une confiance trompeuse. Au lieu d’annoncer avec hardiesse la volonté de Dieu, ils flattent le peuple et l’encouragent à pécher. Prompts à adapter leur message à leurs propres intérêts, ils annoncent la paix à ceux qui leur promettent des biens matériels ; sinon, ils prédisent la guerre. Dieu, en rétribution, ne leur communiquera plus ses visions, et les abandonnera aux ténèbres morales ; ce sera pour leur honte et pour leur confusion. Quel solennel avertissement pour nous ! Si quelqu’un, ayant reçu quelque don de grâce spirituel, l’emploie à son propre avantage, et falsifie le message divin, Dieu peut cesser de lui communiquer ses pensées, et l’abandonner à lui-même pour sa confusion.
• Un prophète fidèle (v. 8)
Le prophète définit maintenant sa position, en contraste avec celle de ces mauvais prophètes. Un serviteur fidèle est toujours sous la conduite de l’Esprit de l’Éternel, qui est un Esprit « de puissance, et d’amour, et de sobre bon sens » (2 Tim. 1 : 7). La force du serviteur n’est pas la sienne propre, mais celle que Dieu lui prête par son Esprit : « Ni par force, ni par puissance, mais par mon Esprit, dit l’Éternel des armées » (Zach. 4 : 6). La Parole abonde en exemples de faibles témoins qui ont été rendus vigoureux et « vaillants au combat » : Gédéon, Barak, Jérémie, Daniel et l’apôtre Paul (Héb. 11 : 34 ; 2 Cor. 12 : 10).
• Le message aux conducteurs civils et religieux (v. 9-11)
Le message communiqué par Michée est triste : déclarer à Jacob sa transgression et à Israël son péché. Le prophète s’adresse à la fois à l’autorité civile (chefs et princes) et religieuse (sacrificateurs et prophètes). Les chefs et les princes ont abandonné le jugement et la justice, les deux bases du trône de Dieu (voir Ps. 89 : 15). Sion, la montagne de la grâce royale, et Jérusalem, le lieu où Dieu avait mis la mémoire de son Nom, ont été ainsi souillées et profanées.
De plus, tous les conducteurs, civils et religieux, se sont laissés détourner par la puissance de l’argent : les juges acceptaient des présents, ce que la Loi défendait, « car le cadeau aveugle ceux qui voient clair, et pervertit les paroles des justes » (Ex. 23 : 8 ; Deut. 16 : 19). Les fils de Samuel étaient tombés dans ce péché (voir 1 Sam. 8 : 3). Plus grave encore, les sacrificateurs, qui auraient dû enseigner le peuple de la part de Dieu (Mal. 2 : 7), demandent un salaire ; et finalement, les prophètes se font payer leur message. Ézéchiel déclare que de tels prophètes devinaient le mensonge (Ézé. 13 : 9 ; 21 : 34 ; 22 : 28) ; par contraste, la mission d’un prophète fidèle est de recevoir le secret de l’Éternel pour le communiquer à son peuple (Amos 3 : 7). Quel terrible danger, dans tous les domaines, que l’amour de l’argent, « une racine de toutes sortes de maux » (1 Tim. 6 : 10) !
Les mauvais prophètes aggravent leur cas par le fait qu’ils se réclament de la présence de Dieu au milieu d’eux : « L’Éternel n’est-il pas au milieu de nous ? » (v. 11). La même question avait été posée par Israël dans le désert à l’occasion de la contestation de Mériba (Ex. 17 : 7). Le peuple doutait alors de la présence de Dieu et de sa puissance pour prendre soin de lui. Au temps de Michée, le raisonnement des prophètes est inversé. Dieu était près de quitter sa demeure terrestre, à cause de l’infidélité de son peuple, et les prophètes prétendaient l’obliger à rester au milieu d’eux, pour leur assurer l’impunité : « Il ne viendra pas de mal sur nous » (v. 11). Plus tard, au temps de Jérémie, le peuple mettra de nouveau sa confiance en des paroles de mensonge, en disant : « C’est ici le temple de l’Éternel, le temple de l’Éternel, le temple de l’Éternel ! » (Jér. 7 : 4). C’est une aberration morale que la chrétienté répète aujourd’hui, qui culminera au moment où le faux prophète « s’assiéra dans le temple de Dieu », lui qui est l’Antichrist*, celui qui s’oppose à Dieu (2 Thes. 2 : 4). Ne prétendons pas à la présence du Seigneur, si nous refusons de juger le mal.
• L’annonce du jugement (v. 12)
Michée conclut par une parole de jugement qui répond aux prétentions des chefs religieux et politiques du peuple. La capitale du royaume d’Israël et le temple, siège de la présence de l’Éternel, seront détruits et abandonnés à la désolation. Cette déclaration de Michée sera citée plus tard par les princes de Jérusalem au temps de Jehoïakim, pour justifier les paroles d’avertissement de Jérémie, et sauver ce prophète de la mort (Jér. 26 : 18).
Ésaïe ajoute l’espérance d’un relèvement futur (És. 32 : 12-18). Michée confirme ce relèvement dans la suite immédiate de son message.
1. Le rétablissement en gloire de Jérusalem (v. 1-8)
Si la maison de l’Éternel devait être détruite, selon le gouvernement de Dieu sur son peuple devenu infidèle (3 : 12), elle devait être rebâtie, selon le dessein de sa grâce souveraine envers lui (4 : 1). Le prophète reporte ce relèvement « à la fin des jours », pour désigner les temps heureux de la période du règne millénaire.
• Sion, centre glorieux du gouvernement du monde (v. 1-2)
Les paroles de Michée sont exactement les mêmes que celles de son contemporain Ésaïe (2 : 2-4). Cette remarquable répétition (par la bouche de deux témoins indépendants) confirme la volonté arrêtée de Dieu de bénir son peuple terrestre, et à travers lui, la terre entière, sous le règne du Messie, le Seigneur Jésus. Cette bénédiction découle de sa mort et de son œuvre de réconciliation.
Aujourd’hui, l’Église est la colonne et le soutien de la vérité de Dieu, et le messager de sa grâce envers les hommes, au milieu d’une création qui soupire en attendant la délivrance. Après l’enlèvement de l’Église au ciel, Jérusalem, la ville du grand Roi, la montagne de Sion et le temple de l’Éternel seront le centre terrestre de la bénédiction, la source de la loi, de la parole de l’Éternel et de la connaissance du vrai Dieu (Jér. 31 : 33-34).
• Paix et prospérité (v. 3- 4)
Au cours du dernier millénaire de l’histoire du monde et de l’humanité, les effets des deux malédictions – sur la terre (Gen. 3 : 17) et sur l’homme (Gen. 4 : 11) – seront annulés. Le jugement retournera à la justice (Ps. 94 : 15). Toutes les nations goûteront une paix et une prospérité universelles. Les armes de guerre seront transformées en outils pour cultiver la terre, qui rendra alors pleinement son fruit. La vigne et le figuier, deux images d’Israël, seront l’ombrage et la sécurité de tout homme et de son prochain (Zach. 3 : 10).
• Marcher au nom de l’Éternel, notre Dieu (v. 5)
Le résidu fidèle déclare qu’il marchera, non seulement dans les sentiers du Dieu de Jacob (v. 2), mais aussi au seul nom de l’Éternel. Par contraste avec les nations qui avaient autrefois suivi leurs propres dieux, Israël suivra le seul vrai Dieu, à toujours. Leurs affreuses idoles seront définitivement abandonnées.
• Le troupeau de l’Éternel (v. 6-8)
L’Éternel, lui le seul Berger d’Israël, rassemblera son peuple sous sa houlette (2 : 12-13). Il prendra soin de toutes les brebis, blessées ou exclues, même celles qui avaient encouru autrefois le châtiment divin ; elles seront sous la protection de Migdal-Éder, la tour du troupeau. Cette étape mémorable du patriarche Jacob, après la mort de Rachel (Gen. 35 : 21), devient le symbole de la gloire future de la nation, placée sous le sceptre de Christ.
2. Jérusalem et Babylone – la venue future de l’Assyrien (v. 9-14)
Après la vision de la gloire incomparable du millenium, Michée se tourne vers l’avenir plus proche de Jérusalem et de ses habitants – la fille de Sion (v. 12-13). La ruine morale de la royauté (v. 9) et le rejet du Messie (5 : 1) vont entraîner l’exil du peuple à Babylone (v. 9-13), puis l’invasion du pays par l’Assyrien avant le millenium (5 : 5-9). Cette succession des événements passés ou futurs (pour nous) est marquée par l’expression « en ce jour-là », ou par le mot « maintenant » répété cinq fois (v. 9-11, 14 ; 5 : 3).
• La captivité à Babylone et la délivrance (v. 9-10)
– Premier « maintenant » (v. 9) : Dans une description saisissante, Michée compare les douleurs de Jérusalem à celles de l’enfantement. La culpabilité des derniers rois de Juda (Jehoïakim et Sédécias en particulier) va hâter son jugement. Juda a été déporté à Babylone par Nebucadnetsar.
– Deuxième « maintenant » (4. 10) : Le même verset qui prédit la captivité annonce le retour du résidu dans sa terre par le moyen de Cyrus. C’est la joie de la naissance qui suit les douleurs de l’accouchement (Jean 16 : 21).
• Les sièges futurs de Jérusalem et la délivrance (v. 11-13)
– Troisième « maintenant » (v. 11) : La prophétie nous transporte dans le futur. Pendant longtemps, le peuple a été foulé aux pieds par ses ennemis (És. 18 : 7). À la fin de cette période d’épreuves, des coalitions de nations, dirigées par Édom et l’Assyrien (Ps. 83 : 4, 7-8), feront même le siège de Jérusalem pour tenter de la détruire et de la profaner (v. 11). Mais Dieu annulera le conseil des méchants pour délivrer les siens, et prêtera à Jérusalem, la « fille de Sion », la force pour fouler et détruire ses ennemis. Cette victoire est comparée à une moisson, où ces ennemis sont des gerbes, livrées par l’Éternel à son peuple pour le jugement (És. 41 : 15-16 ; Jér. 51 : 33).
Le résidu conclut cette promesse de délivrance en déclarant que tout le butin sera consacré à l’Éternel. Il en avait été de même au temps de Josué lors de la conquête du pays (Jos. 6 : 19). David faisait de même au commencement de la royauté en Israël (2 Sam. 8 : 11).
• La venue future de l’Assyrien (v. 14)
– Quatrième « maintenant »: L’Éternel appelle l’Assyrien à se regrouper comme une « fille de troupe » et à monter contre Jérusalem, la « fille de Sion », pour exercer le châtiment contre le peuple infidèle. Ce ne sont plus les coalitions des nations entourant la terre d’Israël, mais c’est l’Assyrien, l’ennemi de la fin, qui surgit à l’appel de Dieu, comme verge de sa colère en châtiment (És. 10 : 5).
Le résidu prend alors la parole pour reconnaître l’origine divine du jugement : « Il a mis le siège contre nous ». Et le prophète révèle la cause de ce jugement : « Ils frappent le juge d’Israël avec une baguette sur la joue ». La haine et le mépris des Juifs pour Christ autrefois sont la cause profonde de leur jugement au dernier jour. Le Sauveur avait gardé le silence devant les insultes et les mauvais traitements, accomplissant la parole prophétique à son égard (És. 50 : 6 ; 53 : 7 ; Matt. 26 : 67). Maintenant, le jour de la rétribution est arrivé : le « fléau qui inonde » emporte les rebelles (És. 28 : 15, 18-19), tandis que la même épreuve conduit le fidèle résidu à la repentance (voir Zach. 12 : 10).
1. Le Messie et son peuple (v. 1-9)
• La venue du Sauveur (v. 1)
Dans cette parenthèse extraordinaire, Dieu révèle sa pensée d’éternité à l’égard de la venue du Messie, le Roi d’Israël. La ville de Bethléem Éphrata aura l’honneur d’être le lieu de naissance du Sauveur. Bethléem (qui signifie maison du pain) était déjà la ville de naissance de David (Luc 2 : 4, 11). C’est là que le vrai « Fils de David » devait naître. La mention d’Éphrath (qui signifie fertilité) évoque la naissance de Benjamin (Gen 35 : 15-20). Nommé « fils de ma peine » par sa mère et « fils de ma droite » par son père, Benjamin était le « bien-aimé de l’Éternel » (Deut. 33 : 12), touchante allusion au Fils bien-aimé du Père.
Éphrath rappelle aussi la mort de Rachel et son tombeau (Gen. 48 : 7). C’est du lieu de la mort que sort le vrai germe (voir notre lexique) de la vie, de la vie éternelle ; celui « dont les origines ont été dès les temps anciens, dès les jours d’éternité ». Ésaïe révèle quelques-uns de ses titres glorieux : « Merveilleux, Conseiller, Dieu fort, Père du siècle, Prince de paix » (És. 9 : 5). Dans ce premier verset de Michée 5, l’expression « pour moi » indique que la venue de Christ accomplira les desseins de Dieu.
Les sacrificateurs et les scribes, dans leur citation à Hérode de cette prophétie, mentionnent Bethléem, comme « terre de Juda », plutôt qu’Éphrata. Christ, « le lion qui est de la tribu de Juda » (Apoc. 5 : 5), issu de cette tribu royale de Juda (Héb. 7 : 14), devait naître dans la terre de Juda.
• Les conséquences du rejet du Messie (v. 2)
Après cette révélation divine des pensées de l’Éternel à l’égard de son Fils, le prophète reprend son message à Israël pour annoncer les conséquences de son rejet du Messie. Le « c’est pourquoi », au début du verset, se relie à la déclaration que le Messie avait été frappé sur la joue (4 : 14). Israël est livré par Dieu à la dispersion et aux souffrances, comparées à nouveau à celles de l’enfantement (comp. 4. 9-10). Ici, c’est plutôt le terme de ces souffrances qui est en vue. Jusqu’à la délivrance, le résidu de Juda (« le reste de ses frères ») partage le sort d’Israël dispersé.
• Christ Roi et Berger et son peuple (v. 3-8)
– Cinquième « maintenant » (v. 3) : Ce n’est plus le juge frappé qui est mentionné, mais le Roi, le Berger, est introduit pour dominer avec puissance et justice dans la majesté du nom de l’Éternel. Sa grandeur est reconnue universellement, tandis qu’il nourrit et dirige son troupeau en sécurité. Lui-même est la paix (Éph. 2 : 14), ce bienfait que l’homme avait désespérément cherché depuis la chute.
À cette heure, Christ, le grand défenseur de son peuple, établira contre ses ennemis un rempart efficace, représenté par les « sept pasteurs » et les « huit princes » (v. 4). De fait, le résidu de Jacob contre-attaquera le roi du nord jusque dans son pays, hâtant ainsi la fin de ce dernier (Dan. 11 : 44-45), qui est ici prédite par Michée (v. 5) ; le résidu garde la pleine conscience de l’intervention souveraine de Christ en sa faveur : « Il (le Messie) nous délivrera de l’Assyrien ».
Deux belles images sont ajoutées pour décrire le résidu de Jacob, évoquant son Roi, son Berger :
- La rosée et la pluie de bénédiction pour les nations. Ce que Christ est pour son peuple (2 Sam. 23 : 4 ; Osée 14 : 6) permet au résidu de répandre les bénédictions divines sur les nations.
- Le lion, qui symbolise Christ et sa force (Gen. 49 : 9), souligne ici la puissance victorieuse du résidu qui triomphera de tous ses ennemis.
Conscient de ces dons de grâce et de force qui lui sont accordés, le résidu rend toute gloire à son Messie (v. 8). Telle est la leçon de cette longue épreuve : « Par Dieu nous ferons des actes de valeur, et c’est lui qui piétinera nos adversaires » (Ps. 60 : 14).
2. La parole de l’Éternel juge les apostats (v. 9-14)
Après le tableau rafraîchissant des bénédictions millénaires sous le sceptre du Messie, l’Éternel annonce son jugement des apostats en Israël et sur la terre entière.
- D’abord, la destruction de la puissance guerrière (les chevaux, les chars et les forteresses), la puissance même de l’Antichrist (Dan. 11 : 39).
- Ensuite, toute idolâtrie doit être supprimée. L’esprit immonde et les sept esprits plus méchants que lui étaient venus habiter la maison, la nation infidèle (Luc 11 : 26). Enchantements, pronostiqueurs, images taillées, statues et ashères, tout doit disparaître avant que Dieu puisse à nouveau habiter au milieu de son peuple. Cet état de la nation juive idolâtre au dernier temps est une image saisissante de ce que sera la chrétienté apostate au jour du jugement de la seconde Babylone (Apoc. 18 : 2).
- Enfin la colère de Dieu s’étend aussi sur les nations liées aux Juifs apostats et à l’Antichrist (v. 14). Cette vengeance est figurée ailleurs par la vendange de la terre (Apoc. 14 : 17-20).
Tout mal est ainsi extirpé de la terre pour l’instauration du règne de justice et de paix du Messie, dont ce chapitre révèle quelques gloires : sa préexistence éternelle (v. 1), sa gloire divine de Berger (v. 3), Celui qui apporte la paix (v. 4), le grand Libérateur (v. 7-8).
Extrait de « Sondez les Écritures »
À suivre