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LE LIVRE DU PROPHÈTE MICHÉE (ch. 1 et 2)


INTRODUCTION
PLAN DU LIVRE DE MICHÉE
JUGEMENT D’ISRAËL PAR L’ASSYRIE (ch. 1 et 2)
          Chapitre premier – Samarie et Juda jugés par l’Assyrien
          Chapitre 2 – L’état moral d’Israël et son relèvement futur
 

INTRODUCTION

            Michée, dont le nom signifie « qui est comme l’Éternel ? » est contemporain des prophètes Ésaïe, Osée et Amos. Sa prophétie date probablement des années 740 à 695 avant Jésus Christ. La Parole ne révèle rien des circonstances personnelles du prophète, sauf qu’il était Morashtite. Il était donc originaire d’une ville du sud-ouest de la Judée, à 30 km de Jérusalem et à proximité de Gath, ville des Philistins.

                        Thème de la prophétie de Michée
            
Adressée essentiellement à Israël, la prophétie de Michée met en lumière l’état moral du peuple. Israël (Samarie) et Juda (Jérusalem) avaient souillé et ruiné le pays tout entier. C’est pourquoi les chefs, les princes et les prophètes sont jugés. Mais la venue en grâce du Messie à Bethléem est annoncée. Par Lui, Dieu accomplira plus tard ses pensées et le résidu (reste fidèle) d’Israël sera béni. Dans l’intervalle, Dieu plaide avec son peuple, en lui déclarant ce qui est bon (6 : 8).
            Dès le début de la prophétie, Dieu parle de son trône terrestre pour juger la terre tout entière. Le peuple élu, devenu infidèle et idolâtre, n’était plus un témoin pour Dieu devant le monde ; aussi Dieu doit-Il intervenir lui-même pour rendre son propre témoignage à sa justice. Il le fera en jugeant les nations de la terre.

                        La mention de Michée dans les Écritures
                                    
- Le souvenir de Michée au temps de Jérémie (Jér. 26 : 11-19) :
            Sa prophétie est rappelée, environ 100 ans plus tard, sous le règne de Jehoïakim, l’un des derniers rois de Juda à Jérusalem. Les sacrificateurs et les prophètes veulent mettre Jérémie à mort, parce qu’il annonce le jugement. Ils emploient les mêmes paroles que le peuple juif plus tard lorsqu’il condamnera Christ, le Fils de Dieu : « Il mérite la mort » (Matt. 26 : 66). Mais le peuple et ses princes reviennent à eux-mêmes pour sauver la vie de Jérémie ; ils citent exactement (3 : 12) la prophétie que Michée avait prononcée au temps du roi pieux Ézéchias (voir Jér. 26 : 16-19). Condamner Jérémie, c’était aussi condamner Ézéchias, qui avait écouté la parole prophétique de Michée. Cette circonstance souligne l’unité des Écritures et authentifie leur inspiration divine.

                                    - Au temps du Seigneur :
            Après la naissance du Sauveur, les mages viennent à Bethléem pour adorer le Christ (voir Matt. 2 : 1-6), là où avait eu lieu sa naissance, selon la prophétie de Michée (5 : 2).
            Lorsque le Seigneur envoie les douze (Matt. 10 : 16, 21, 35-36), Il prédit à ses messagers que la prophétie de Michée s’accomplira par leur prédication de l’évangile (7 : 6).
            En se présentant comme le bon Berger (Jean 10 : 9, 11, 14), Jésus réalisait en Lui-même la prophétie de Michée (2 : 12-13). Il était le Seigneur, l’Éternel qui recherchait ses brebis et en prenait soin (Ézé. 34 : 11).


PLAN DU LIVRE DE MICHÉE

                        Première partie : ch. 1 et 2
                                    
Jugement d’Israël par l’Assyrie - « Écoutez, vous, tous les peuples »
                                                
- Samarie et Juda jugés par l’Assyrien (ch. 1)
            Introduction et portée prophétique (v. 1)
            Dieu parle de son trône terrestre pour juger la terre entière (v. 2-7)
            L’invasion de Juda et de Jérusalem (v. 8-16)

                                                - L'état moral d’Israël et son relèvement futur (ch. 2)
            Le premier malheur (v. 1-5)
            Ne prophétisez pas, prophétisent-ils (v. 6-11)
            La bénédiction future du peuple d’Israël (v. 12-13)

                        Deuxième partie : ch. 3 à 5
                                    
La ruine actuelle d’Israël et son rétablissement futur - « Écoutez, je vous prie, chefs de Jacob, et vous, princes de la maison d’Israël »
            
La ruine morale des chefs et des princes (3 : 1-4)
            Le jugement des prophètes infidèles (3 : 5-12)
            Le rétablissement en gloire de Jérusalem (4 : 1-8)
            Jérusalem et Babylone (4 : 9-13)
            L’Assyrien et le résidu d’Israël (5 : 1-9)
            La parole de l’Éternel juge les apostats (5 : 10-15)

                        Troisième partie : ch. 6 et 7
                                    
Débat de Dieu avec Israël - « Écoutez, je vous prie, ce que dit l’Éternel »
            
L’appel de Dieu par le prophète (6 : 1-5)
            La réponse des croyants (6 : 6-8)
            Un nouvel appel de Dieu à la conscience (6 : 9-16)
            Le second malheur (7 : 1-7)
            La confiance de la foi devant les ennemis (7 : 8-10)
            Dieu parle à Jérusalem (7 : 11-17)
            La réponse confiante du résidu (7 : 18-20)


            L’annonce de la vengeance divine sur les apostats et les nations termine la partie prophétique du livre (ch. 5). La dernière partie (ch. 6 et 7) contient un plaidoyer entre Dieu et son peuple Israël, pour amener celui-ci à une délivrance complète. C’est beaucoup plus que la simple délivrance des ennemis. Dieu veut parler à la conscience et au cœur de son peuple pour produire une repentance profonde, un réel retour vers Lui.
            En conclusion, la grâce et la miséricorde s’élèvent au-dessus du jugement (voir Jac. 2 : 13b).


JUGEMENT D’ISRAËL PAR L’ASSYRIE (ch. 1 et 2)

                        Chapitre premier – Samarie et Juda jugés par l’Assyrien

                                    • Introduction et portée prophétique ( v. 1)
            La prophétie de Michée est rattachée au règne de trois rois de Juda : Jotham, Achaz et Ézéchias :
                 - Le premier, Jotham, était un roi pieux. Son règne symbolise les bénédictions passées du peuple de Dieu.
                 - Achaz, lui, a été méchant et infidèle. Sa triste conduite a précipité la ruine du peuple de Juda. Méprisant les secours divins offerts par Ésaïe contre les rois de Syrie (És. 7 : 10-13), il se place volontairement sous la protection de l’Assyrie, le véritable ennemi du peuple de Dieu. Il néglige et profane le service divin dans le temple, et choisit les abominations du culte de Moloch. Achaz est donc l’image de l’apostasie (voir notre lexique) du peuple juif de la fin.
                 - Ézéchias, au contraire, rétablit le culte divin et célèbre la Pâque à Jérusalem. En plaçant toute sa confiance en l’Éternel, il résiste alors victorieusement aux attaques de l’Assyrien. Il devient ainsi une figure prophétique du résidu fidèle de la fin qui sera délivré pour jouir du royaume du Seigneur Jésus. Le récit historique de la victoire d’Ézéchias sur l’Assyrien est relaté trois fois dans l’Écriture (2 Rois 18 : 13 à 19 : 37 ; 2 Chr. 32 : 1-23 ; És. 36-37) ; ceci souligne l’importance de sa portée prophétique pour les temps de la fin.
   
                                    • Dieu parle de son trône terrestre pour juger la terre entière (v. 2-7)
            La prophétie de Michée commence, comme celle d’Ésaïe (1 : 2), par un appel à écouter, que Dieu adresse à tous les peuples (Michée) ou aux cieux et à la terre (Ésaïe).
            D’emblée, le Seigneur, l’Éternel, apparaît comme un juge. Il est dans « le palais (ou le temple) de sa sainteté », comme le voient Habakuk (2 : 20) et Jonas (2 : 8). Mais Il descend sur la terre (en figure) « pour visiter l’iniquité des habitants de la terre sur eux », « pour faire… son œuvre étrange,… son travail inaccoutumé » (És. 26 : 21 ; 28 : 21). Les montagnes, image des puissances établies, fondent devant Lui, tandis que les vallées sont inondées comme par les coulées de lave d’un volcan en éruption, symbole de jugement. Quel jugement terrible, exercé par le juste Juge de toute la terre ! La cause première de ce jugement est le péché de la nation tout entière (v. 5).
            Jacob (qui signifie « celui qui supplante ») est le nom de naissance du patriarche, nom qui se rattache à sa responsabilité. Dieu a changé son nom en Israël (« vainqueur » ou « prince de Dieu »), nom qui évoque les desseins divins à son égard. Jacob désigne l’ensemble du peuple, devenu idolâtre après la mort de Salomon. Samarie, capitale du royaume des dix tribus, est rattachée ici à la transgression de Jacob. Plus tard, Juda tombera dans la même idolâtrie ; et Jérusalem, le siège du trône de Dieu, a été envahie par les hauts lieux consacrés aux images taillées.
            Dieu annonce donc d’abord le jugement sur Samarie (v. 6-7), avant de l’étendre à Jérusalem (3 : 12). Le pays sera désolé, et toutes les idoles détruites. Les relations impures d’Israël avec les nations idolâtres sont dénoncées, comme portant le caractère de prostitution spirituelle.

                                    • L’invasion de Juda et de Jérusalem (v. 8-16)
            Après avoir été la voix de l’Éternel pour annoncer le jugement au peuple, Michée devient le porte-parole du peuple pour exprimer sa plainte devant la juste colère de Dieu. Le prophète prend alors tous les signes de l’humiliation et du deuil, au milieu d’un peuple indifférent.
            Sa douleur est profonde. Il pleure, se lamente, et va nu en signe de deuil. Ses lamentations sont comparées au jappement des chacals et au cri des autruches. Plus tard, Jérémie pleurera « la peine de l’iniquité de la fille de mon peuple » (Jér. 9 : 9 ; Lam. 4 : 6). Et nous, sommes-nous affligés devant la ruine publique de l’Église ?
            Gath (v. 10) était une des villes principales des Philistins. Depuis le chant de l’arc (la complainte de David sur la mort de Saül et de Jonathan), un proverbe avait cours en Israël : « Ne le racontez pas dans Gath » (2 Sam. 1 : 20). Les défaites du peuple de Dieu ne devaient pas être rapportées à ses ennemis, de peur qu’ils ne s’en réjouissent.
            L’invasion du territoire de Juda et de Benjamin par les armées assyriennes conduites par Sankhérib jusqu’à la porte de Jérusalem, est décrite dans la fin du chapitre. Ésaïe relate la même scène (És. 10 : 24-34) en insistant sur les étapes successives de la conquête, alors que Michée souligne les causes du jugement.
            Cette invasion de la terre d’Israël par l’Assyrien, mentionnée ici, préfigure aussi les événements de la fin, après l’enlèvement de l’Église, lorsque la nation juive devra faire face au débordement de l’Assyrie sous la conduite du roi du nord. Daniel le prophète révèle la fin de cet ennemi de Dieu et de son peuple (voir Dan. 11 : 40-45).
            Le prophète Michée cite plusieurs villes qui tomberont aux mains de l’ennemi, pour caractériser leur jugement à travers la signification de leur nom : Beth-Léaphra (maison de poussière, qui se roulera dans la poussière), Shaphir (belle ville maintenant ruinée), Maroth (amertume), Morésheth-Gath (possession de Gath, ville tombée aux mains des Philistins, les ennemis irréductibles d’Israël). Lakis avait été autrefois conquise par Josué (Jos. 10 : 32). Elle était devenue le centre de l’idolâtrie en Israël. Ses habitants devront maintenant fuir devant l’ennemi (v. 13). Enfin, les maisons d’Aczib (mensonge) tromperaient les rois d’Israël (v. 14).
            Le nom d’Adullam, qui signifie retraite, jette heureusement un rayon de lumière et d’espérance sur cette scène de désolation. Avec Marésha (possession), Adullam verra la venue de l’héritier, et sera le dernier refuge de la gloire d’Israël, c’est-à-dire de ses chefs. Au temps de Samuel, la caverne d’Adullam avait été le point de ralliement des affligés autour du roi David rejeté (1 Sam. 22 : 1-4 ; 2 Sam. 23 : 13). Aujourd’hui encore, la communion avec Christ, Celui que Dieu a établi « héritier de tout » (Héb. 1 : 2), est goûtée loin des plaisirs d’un monde qui le rejette : là est la vraie « gloire d’Israël ».

                        Chapitre 2 – L’état moral d’Israël et son relèvement futur

            Le chapitre 1 annonçait à l’avance le jugement du peuple par l’Assyrie, instrument dans la main de Dieu (És. 10 : 5). Maintenant, Michée révèle de façon nette et courageuse les causes profondes de ce jugement divin. C’était les crimes sociaux, le rejet de la parole de l’Éternel et le choix de mauvais prophètes. Souvenons-nous de cela : chaque fois que les droits divins sont bafoués, les droits humains le sont aussi.

                                    • Le premier malheur (v. 1-5)
            Michée prononce deux malheurs dans sa prophétie, le premier sur le peuple (v. 1-2), et le second sur lui-même (7 : 1). Il faut noter l’analogie avec les deux prophètes Ésaïe et Amos : Ésaïe prononce six malheurs sur le peuple (És. 5 : 8-23), puis un sur lui-même (És. 6 : 5) ; Amos en déclare deux, comme Michée (Amos 5 : 18 ; 6 : 1).
            Le peuple formait dans l’ombre des desseins de violence, d’oppression et de cupidité, en s’abandonnant au mal sans retenue.
            L’Éternel l’avertit de manière claire du jugement qu’il allait subir. La conséquence solennelle du fait que le peuple médite le mal contre Dieu (v. 1), c'est que Dieu doit méditer un mal (un châtiment douloureux) contre le peuple (v. 3) « qui s’est endurci contre lui et a prospéré » (Job 9 : 4).
            Dieu a toujours le dernier mot. L’orgueil du peuple sera abaissé par le moyen de son esclavage sous le joug des nations. En vérité, c’est un temps mauvais, durant lequel le juste doit garder le silence (Amos 5 : 13).
            Pour ajouter à la détresse du peuple, sa situation passe même en proverbe (v. 4-5). Les maisons et les champs que les violents en Israël avaient volés à leurs frères sont maintenant confiés « à celui qui se détourne de l’Éternel », c’est-à-dire aux ennemis du peuple. La confusion est telle qu’aucune autorité ne subsiste pour contrôler la possession du pays, comme autrefois Josué l’avait fait avec sagesse.
            Cette parole de Michée au peuple (v. 5) annonce aussi prophétiquement qu’aucun des apostats n’aura de part dans le royaume millénaire (Ézé. 33 : 25) ; seuls les fidèles, les débonnaires, hériteront du pays (Matt. 5 : 5).

                                    • Ne prophétisez pas, prophétisent-ils (v. 6-11)
            Les machinations, la convoitise, l’oppression et l’orgueil vont de pair avec le refus d’écouter la parole de l’Éternel. Ainsi, de mauvais prophètes parmi le peuple (3 : 5) voulaient réduire au silence les prophètes fidèles tels que Michée, Amos et Ésaïe. Mais si la parole prophétique n’est pas présentée en Israël, le mal continuera à empirer - « l’ignominie ne s’éloignera pas ». Combien il est souhaitable que le prophète dans l’assemblée chrétienne continue à faire entendre « la parole de Dieu », non celle des hommes (1 Thes. 2 : 13 ; 1 Pi. 4 : 11), pour placer les âmes en contact avec la vérité divine, et leur apporter « l’édification et l’exhortation et la consolation » (1 Cor. 14 : 3) !
            L’Éternel prend maintenant la parole pour confondre ces mauvais prophètes coupables. Le peuple ne pouvait pas accuser Dieu de manquer de patience (v. 7a) ou de ne pas avoir agi par son Esprit au milieu de lui. Quelle déclaration divine touchante, qui vient encore à nous aujourd’hui : « Mes paroles ne font-elles pas du bien à celui qui marche avec droiture ? » (v. 7c) ! Au milieu du grand nombre infidèle, Dieu parle encore à ceux qui désirent écouter. En Israël, le grand nombre se levait comme un ennemi contre Dieu, sans aucun égard pour les faibles, les veuves et leurs enfants.
            Par la voix de son fidèle prophète, l’Éternel enjoint alors à tous ceux qui sont sensibles à sa Parole de se lever et de se séparer de toute cette iniquité : « Levez-vous et allez-vous-en ! car ce n’est pas ici un lieu de repos, à cause de la souillure qui amène la ruine : la ruine est terrible ! » (v. 10). En effet, comment le peuple de Dieu peut-il trouver le repos dans un tel état de souillure ? L’injonction donnée aux fidèles en Israël, est aujourd’hui répétée aux chrétiens : « Sortez du milieu d’eux et soyez séparés » (2 Cor. 6 : 17 ; És. 52 : 11 ; 2 Tim. 2 : 19).
            Ceux qui restaient liés à cet état de souillure en refusant la parole du témoignage, tombent sous le coup d’un jugement d’endurcissement (v. 11). Ils sont sous l’influence d’un esprit d’erreur et d’ivrognerie. Un exemple de cet esprit d’erreur est rapporté dans le cas d’Achab en 1 Rois 22 : 19-24.
            Ceux qui se détournent de la vérité sont inéluctablement attirés par les fables. Tel sera le sort terrible de la chrétienté apostate : elle sera captivée par une « énergie d’erreur », lorsque toutes les sources des pensées seront polluées dans le monde (2 Thes. 2 : 11-12 ; Apoc. 8 : 10-11).

                                    • La bénédiction future du peuple d’Israël (v. 12-13)
            Ce changement complet dans les paroles de Michée pourrait surprendre. Il nous montre que, malgré l’état désespéré de son peuple, l’Éternel ne renonce jamais à son dessein arrêté de bénédiction ; cette partie de la prophétie de Michée se termine par le tableau du rassemblement d’Israël sous la houlette de son Berger, Christ lui-même.
            Ésaïe, contemporain de Michée, parle d’un « bien petit reste » (És. 1 : 9), par opposition à la nation infidèle dans son ensemble. Michée étend la bénédiction divine à « Jacob… tout entier » et à « une multitude d’hommes » (v. 12), pour souligner l’étendue des pensées de grâce de Dieu.
            Le troupeau d’Israël (le résidu du peuple) sera rassemblé autour de Christ, le Messie, « le berger, la pierre d’Israël » (Gen. 49 : 24). Il est « celui qui a fait la brèche », c’est-à-dire celui qui a renversé tous les obstacles à ce rassemblement.
            L’image de la « brèche » est employée ici pour décrire une œuvre divine en grâce à l’égard d’Israël et de tous les rachetés. Dans d’autres passages, Dieu fait une brèche en jugement, en conséquence de l’infidélité de son peuple, comme dans l’affaire de Guibha de Benjamin (Jug. 21 : 15). Les brèches peuvent aussi être produites par les attaques de l’ennemi dans la muraille ou dans la maison de l’Éternel (au sens propre ou figuré). Les fidèles doivent les réparer, pour répondre à l’appel de Dieu, comme autrefois Moïse (2 Rois 12 : 6 ; Ézé. 22 : 30 ; Ps. 106 : 23). Christ demeure le vrai « réparateur des brèches » (És. 58 :12).
            Reconnu comme le souverain pasteur, le Messie est pour les fidèles la porte de sortie hors du peuple apostat et la porte d’entrée dans la bénédiction millénaire. Ce Roi et ce Berger, c’est l’Éternel lui-même (v. 13).
            Le Seigneur part de cette prophétie de Michée relative au peuple d'Israël, pour révéler ses pensées à l’égard de ses brebis, tirées du peuple juif ou des nations. Il est Lui-même leur « porte », comme Il est leur bon Berger. Il a fait la brèche lorsque, par sa mort et sa résurrection, Il a détruit la puissance de Satan. Son peuple racheté passe par cette porte de délivrance, pour avoir la vie éternelle, une vie « en abondance », et pour goûter la liberté et la nourriture (Jean 10 : 7, 9-11).


Extrait de « Sondez les Écritures »

À suivre