Le fruit dans la vie du croyant
L’image du cep et des sarments (Jean 15 : 1-17)
Quelques caractères du « fruit » donnés dans le Nouveau Testament
Le fruit de l’Esprit
Le fruit de la lumière
Le fruit de la justice, produit par la sagesse
Du fruit dans la sainteté
Le fruit des lèvres, pour la louange de Dieu
Lorsque le grand amour de Dieu envers les hommes s’est manifesté, Il nous a sauvés, vivifiés et ressuscités (voir Éph. 2 : 4-5). Achetés pour Dieu au prix du sang de Jésus Christ (Apoc. 5 : 9), nous ne vivons plus désormais sur cette terre pour nous-mêmes, mais pour Celui qui, par amour pour nous, alors que nous étions encore impies et pécheurs, « est mort et a été ressuscité » (2 Cor. 5 : 15 ; voir Rom. 5 : 6-8).
Pourquoi Dieu ne nous prend-Il pas à Lui dès lors que nous avons accepté le Seigneur Jésus comme Sauveur et que nous sommes à Lui pour toujours ? Eh bien, Il attend des siens qu’ils soient des témoins de son amour et de son salut devant les hommes qui ne sont pas encore venus à Lui, afin que plusieurs connaissent Jésus comme Sauveur. Lorsque la dernière âme qui doit être sauvée le sera, alors le Seigneur Jésus viendra du ciel pour prendre dans sa présence tous ceux qui se seront placés à l’abri du jugement et de la mort en croyant en Lui et en son sacrifice expiatoire. En attendant cet avenir éternel, Dieu est patient envers nous, « ne voulant pas qu’aucun périsse, mais que tous viennent à la repentance » (2 Pi. 3 : 9).
Mais notre Dieu attend aussi de ceux qui Lui appartiennent qu’ils vivent sur la terre pour leur Sauveur, l’honorant et le glorifiant dans leur conduite et leur marche de chrétiens. Ils sont dans le monde tout en n’en faisant plus partie (Jean 17 : 11, 16 ), car ils sont devenus des étrangers célestes, comme leur Seigneur (voir 1 Cor. 15 : 48b). Ils doivent alors montrer qu’ils ne participent plus aux mauvaises œuvres des hommes qui appartiennent au monde et à son chef (Satan), mais qu’ils désirent honorer leur Dieu et « marcher d’une manière digne du Seigneur afin de lui plaire à tous égards » (Col. 1 : 10a). Ils pourront le réaliser dans l’amour qu’ils rendent à Celui qui les a « aimés le premier » (1 Jean 4 : 19), en « portant du fruit en toute bonne œuvre » (Col. 1 : 10b).
Si le croyant porte du fruit sur la terre, il pourra être dit de lui ce qu’exprime un Psaume au sujet de Jésus, l’homme parfait : « Il sera comme un arbre planté près des ruisseaux d’eaux, qui rend son fruit en sa saison, et dont la feuille ne se flétrit pas ; et tout ce qu’il fait prospère » (Ps. 1 : 3). Il ne sera plus question de porter du fruit dans le ciel. Ce qui se verra là c’est, dans les innombrables rachetés, le fruit résultant de l’œuvre du Seigneur Jésus accomplie à la croix, de ses souffrances et de sa mort.
Dans la gloire du ciel Il sera
Entouré de ses rachetés,
Tous ces fruits mûrs de sa victoire,
Rassemblés pour l’éternité. (Hymnes & Cantiques n° 219, str. 5)
L’image du cep et des sarments (Jean 15 : 1-17)
Au début du chapitre 15 de l’évangile selon Jean, le Seigneur Jésus se présente à ses disciples comme étant le cep. Eux sont les sarments, liés au cep et dépendants de lui pour leur croissance et leur développement. Le sarment est destiné à porter du fruit, pour le bénéfice du cultivateur (voir És. 5 : 1-2).
Le Seigneur enseigne à ses disciples le fait que ce fruit porté en tant que « sarments » ne peut provenir que de son travail de grâce en eux. Par le prophète Osée, Dieu avait dit autrefois à son peuple Israël : « De moi provient ton fruit » (Osée 14 : 9). Comme la sève vitale se propage depuis le cep vers les sarments, c’est de Christ que provient la manifestation de la vie dans le croyant. Essayer de porter du fruit par soi-même est une œuvre vaine (Jean 15 : 4). Comme il a été écrit : « Nous ne saurions porter du fruit en faisant du fruit l’objet de notre recherche ou de notre pensée. Avoir Christ comme objet, penser à Lui, est le secret de la fécondité. Christ précède le fruit » (H. Smith).
Christ en nous, nous en Christ
Il est nécessaire pour le disciple du Seigneur Jésus de « demeurer dans le cep », c’est-à-dire dans la communion avec Lui. Si le sarment est fortement attaché au cep (voir Act. 11 : 23b), si la vie du cep coule librement en lui, s’il est « nettoyé » (v. 2), alors il pourra porter toujours plus d’un beau et bon fruit à la gloire du Cultivateur – qui est le Père (v. 1). Une communion établie et maintenue avec le Seigneur est la condition pour porter du fruit en abondance ; le Seigneur dit : « Celui qui demeure en moi, et moi en lui, celui-là porte beaucoup de fruit » (v. 5). Le Seigneur Jésus insiste auprès de ses disciples sur l’importance qu’il y a pour eux de demeurer en Lui (5 fois) et dans son amour (2 fois). Demeurer en Lui, c’est le privilège que nous avons devant Dieu de par notre position en Christ ; qu’Il demeure en nous, c’est notre responsabilité devant les hommes. Rappelons-nous-nous que si nous sommes « dans le Christ Jésus », nous sommes affranchis de la puissance du péché (Rom. 8 : 1) ; et si « Christ est en nous », la vie de l’Esprit se manifestera en nous (v: 10).
Produire et porter du fruit pour Dieu
Le Seigneur Jésus désire trouver du fruit dans ses bien-aimés. Nous Lui appartenons, parce qu’Il est mort et ressuscité pour nous ; et c’est parce que nous sommes à Lui, un Seigneur vivant, que nous pouvons porter du fruit pour Dieu (Rom. 7 : 4). La bien-aimée du Cantique des cantiques exprime son désir que son bien-aimé trouve en elle du fruit pour son plaisir : « Que mon bien-aimé vienne dans son jardin, et qu’il mange ses fruits exquis » (Cant. 4 : 16). Qu’y a-t-il dans le jardin de mon cœur qui soit agréable au Seigneur ? Sa grâce a-t-elle produit des fruits qui seront pour Lui, pour son plaisir ? Tout en nous est à Lui : notre cœur (son jardin) et les fruits (ses fruits) qu’Il y trouve – ces fruits sont produits à travers les circonstances de la vie, éprouvantes (le vent du nord) ou paisibles (le vent du sud).
En Jean 15, le Seigneur Jésus explique à ses disciples comment porter du fruit, en porter toujours plus, en porter beaucoup (v. 2, 5), et Il veut que ce fruit « demeure » (v. 16). Il a Lui-même toujours et en tout recherché la gloire de son Père, dans sa vie comme dans sa mort, et Il désire que ses disciples portent du fruit dans ce même but : glorifier le Père (v. 8). Il a déclaré : « Tout bon arbre produit de bons fruits, mais l’arbre mauvais produit de mauvais fruits » (voir Matt. 7 : 17-20 ; 12 : 33). Comme on reconnaît l’état d’un arbre au fruit qu’il porte, ainsi on peut reconnaître un croyant par le fruit qu’il porte pour Dieu. C’est ce que le Seigneur dit dans ce chapitre 15 de Jean : si nous portons beaucoup de fruit, si nous manifestons Christ au milieu des hommes, il sera évident pour eux que nous sommes des disciples de Christ (v. 8).
Qu’est-ce que le fruit dans le croyant ? « Le fruit, c’est l’expression de Christ dans le croyant » (H. Smith). Porter du fruit signifie manifester la vie de Christ en nous, à la gloire du Père et pour sa joie. Dieu Lui-même a préparé à l’avance des bonnes œuvres, dans le but que nous « marchions en elle », c’est-à-dire que nous les fassions (Éph. 2 : 10). C’est de cette manière que nous porterons du fruit pour la gloire de Dieu ; c’est ce que nous, disciples de Jésus, avons à faire sur cette terre, en relation avec notre Seigneur comme les sarments le sont avec le cep.
Quelques caractères du « fruit » donnés dans le Nouveau Testament
Quel est alors le fruit que nous pouvons porter, en réponse au désir de notre Seigneur et pour que son Père, notre Père (Jean 20 : 17b), en soit glorifié pendant que nous sommes sur la terre ? Plusieurs caractères de ce fruit nous sont donnés dans les épîtres :
- le fruit de l’Esprit (Gal. 5 : 22), ;
- le fruit de la lumière (Éph. 5 : 9) ;
- le fruit de la justice (Phil. 1 : 11 ; Jac. 3 : 18) ;
- le fruit dans la sainteté (Rom. 6 : 22) ;
- le fruit des lèvres (Héb. 13 : 15)
« Le fruit de l’Esprit est l’amour, la joie, la paix, la patience, la bienveillance, la bonté, la fidélité, la douceur, la maîtrise de soi : contre de telles choses, il n’y a pas de loi » (Gal. 5 : 22-23).
Des œuvres d’homme, ou bien un fruit divin
Dans le chapitre 5 de l’épître aux Galates, l’apôtre Paul rappelle aux croyants de la province de Galatie qu’ils ont été affranchis (libérés) par Christ, et que le « joug de servitude » (v. 1) de la loi ne pèse plus sur eux. Le croyant affranchi a désormais la possibilité de marcher, de vivre, d’être conduit, par l’Esprit et de porter « le fruit de l’Esprit » (v. 16, 18, 25, 22).
Si nous cueillons un fruit sur un arbre, nous allons trouver, dans ce seul fruit, plusieurs qualités : sa beauté extérieure, sa couleur, sa taille, son parfum ; nous allons le porter à la bouche et nous allons découvrir, sa douceur au palais. Nous allons apprécier la saveur du fruit, c’est-à-dire la combinaison entre le toucher, l’odorat et le goût. Autant de caractères que nous trouvons dans un seul fruit.
L’apôtre écrit : « Mais le fruit de l’Esprit est… » (v. 22). Ce fruit est donc unique. C’est en contraste avec « les œuvres de la chair », qui sont nombreuses et diverses (Gal. 5 : 19-21). Seize d’entre elles sont nommées par l’apôtre, et nous savons bien que cette triste liste n’est pas exhaustive. Mais s’il n’y a qu’un fruit de l’Esprit, celui-ci possède toutefois plusieurs caractères différents, dont neuf nous sont exposés dans le verset 22. Nous pouvons les regrouper trois par trois.
Amour, joie et paix
L’amour, la joie et la paix, sont des sentiments qui viennent de Dieu. « Dieu est amour » et « l’amour est de Dieu » (1 Jean 4 : 7-8, 16). Et cet amour divin se trouve désormais dans les croyants : « L’amour de Dieu est versé dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné » (Rom. 5 : 5). De plus, le Seigneur Jésus nous a donné la paix et Il a mis en nous une pleine joie (Jean 14 : 27 ; 15 : 11). La joie et la paix sont des conséquences de l’œuvre qu’Il a accomplie : les disciples se sont réjouis quand ils ont vu le Seigneur Jésus ressuscité et Il les a salués par ces mots : « Paix à vous ! » (Jean 20 : 20 ; 16 : 22).
Patience, bienveillance et bonté
La patience, la bienveillance et la bonté s’exercent en faveur des autres. Le croyant est exhorté à « user de patience envers tous » (1 Thes. 5 : 14 ; voir encore Jac. 5 : 7-8). L’apôtre Paul pouvait recommander aux croyants d’Éphèse : « Soyez bons les uns envers les autres » (Éph. 4 : 32).
- la patience
Nous éprouvons certainement à bien des égards la patience et la miséricorde dont nous sommes constamment les objets de la part de notre Dieu. Le croyant sera imitateur de Dieu s’il possède cette qualité qui fait partie de celle que « l’homme de Dieu » doit poursuivre (1 Tim. 6 : 11). La patience que montraient les croyants de Thessalonique alors qu’ils étaient dans « les persécutions et les tribulations » était un sujet de gloire pour l’apôtre Paul (2 Thes. 1 : 4). C’est dans les épreuves que le croyant est spécialement appelé à montrer de la patience (Jac. 5 : 11). L’apôtre Paul lui-même avait montré une grande patience dans les tribulations (épreuves qui génèrent de la souffrance), ce par quoi il pouvait se recommander comme serviteur de Dieu (2 Cor. 6 : 4). Dans la chaîne glorieuse qui part de la souffrance et arrive à l’amour de Dieu, nous lisons que la patience est le fruit de l’épreuve : « la tribulation produit la patience » (Rom. 5 : 3).
Jacques, écrivant comme Pierre aux croyants de la Dispersion, les encourage dans leur épreuve de foi : « la mise à l’épreuve de votre foi produit la patience ». Mais il poursuit, en leur expliquant que cette patience produit à terme quelque chose de précieux, une « œuvre parfaite », accomplie - on pourrait dire un fruit béni parvenu à maturité, qui est celui de la perfection et de l’accomplissement (Jac. 1 : 2-4). N’est-il pas encourageant pour le croyant éprouvé de savoir que son Dieu est « le Dieu de patience et de consolation » (Rom. 15 : 5) ? La grâce de notre Dieu, qui sait ce que les siens peuvent souffrir par l’épreuve, accorde une joie particulière à « ceux qui endurent l’épreuve avec patience » : ils font l’expérience bénie de ses compassions et de sa miséricorde (Jac. 5 : 11).
Avec l’espérance, la patience est aussi la caractéristique du croyant qui attend le retour du Seigneur. Il sait qu’il n’y a pas de retard (Héb. 10 : 37 ; 2 Pi 3 : 9), et il attend le Seigneur Jésus qui vient du ciel comme Sauveur pour transformer « notre corps d’abaissement en la conformité du corps de sa gloire » (Phil. 3 : 20-21). Il attend « la bienheureuse espérance » (la venue du Seigneur pour les siens), et aussi « l’apparition de la gloire de notre grand Dieu et Sauveur Jésus Christ » (sa venue en gloire avec les siens) (Tite 2 : 13). L’espérance du retour du Seigneur pour prendre les siens auprès de Lui est une attente de foi et de patience, car « si ce que nous ne voyons pas, nous l’espérons, nous l’attendons avec patience » (Rom. 8 : 25).
En attendant la venue salutaire de son Seigneur, le croyant, rempli de « patience d’espérance » (1 Thes. 1 : 3) ne reste pas sans rien faire ; il a une course à parcourir sur la terre. C’est une course de fond, qu’il faut poursuivre avec patience et en gardant « les yeux fixés sur Jésus » (Héb. 12 : 1).
- la bienveillance
Le mot « bienveillant » ne se trouve que deux fois dans notre Bible, une fois dans l’Ancien Testament - « Celui qui a l’œil bienveillant (ou : dont l’œil est bon) sera béni » Prov. 22 : 9) - et une fois dans le Nouveau (ici, en Gal. 5). Il est souvent traduit par le mot « bonté » (Rom. 2 : 4, par exemple), mais d’autres expressions sont utilisées.
Celui qui est bienveillant est d’une disposition favorable envers les autres ; il recherche leur bien. La bienveillance est un caractère de la bonté, ce mot se retrouve dans un verset du prophète Jérémie : « car je suis bon, dit l’Éternel » (Jér. 3 : 12). Dieu a voulu le bien de sa créature perdue, et Il est allé jusqu’à donner son Fils unique pour la sauver.
Le mot « bienveillant » est traduit aussi par « fidèle », ou « pieux », comme nous le rencontrons à plusieurs reprises dans les Psaumes, où il est parlé de « l’homme pieux » (Ps. 12 : 2 ; 16 : 10 ; 30 : 5…). C’est un homme qui revêt les caractères mêmes de Dieu, en grâce, en bonté, en miséricorde. Il y a dans la Parole de Dieu des « hommes de Dieu » et des « hommes pieux », dont le cœur et la vie sont droits devant Dieu ; Christ en est le parfait modèle, et nous, sommes-nous de ceux-là ?
- la bonté
Jésus a dit : « Nul n’est bon, sinon un seul, Dieu » (Luc 18 : 19). « Quand la bonté de notre Dieu et son amour envers les hommes sont apparus, il nous sauva… » (Tite 3 : 4). La bonté de Dieu s’est déployée envers nous, pécheurs, dans la Personne du Christ Jésus, et Il nous a sauvés par Lui.
Il n’y a rien de bon dans l’homme sans Dieu. Il juge les mauvaises œuvres des autres, tout en les pratiquant, et il va ainsi vers le jugement de Dieu. Il méprise « les richesses de la bonté de Dieu » et il a besoin d’entrer dans la connaissance de cette bonté qui « le pousse à la repentance » (voir Rom. 2 : 1-4). Nous voyons en David un homme qui a connu pour lui-même ce qu’était la bonté de Dieu (voir Ps. 59 : 11, 18 ; 31 : 20). Il est pieux et craignant Dieu, et capable « d’user de bonté » envers Mephibosheth (2 Sam. 9) ou envers un roi Ammonite (10 : 2), Dans la période de la grâce dans laquelle nous nous trouvons, le racheté du Seigneur est sauvé par la bonté et l’amour de Dieu, il a le Saint Esprit en lui et il est un « fils de lumière » (Jean 12 : 36 ; 1 Thes. 5 : 5). Il est ainsi rendu capable de manifester ce caractère divin de bonté, par le fruit de l’Esprit et le fruit de la lumière.
Bienveillance et bonté sont des caractères très proches, tels que nous les trouvons ensemble dans ce verset de Gal. 5, ou en Éph. 5 : 9 lorsqu’il est question de la bonté comme fruit de la lumière.
Fidélité, douceur et maîtrise de soi
La fidélité, la douceur et la maîtrise de soi, sont des caractères que nous avons à manifester en nous-mêmes devant les hommes. Comme les autres caractères du fruit de l’Esprit, nous les voyons en perfection dans l’homme Christ Jésus, « le témoin fidèle » (Apoc. 1 : 5 ; 3 : 14), Celui par qui la douceur de la grâce est venue vers les hommes (Jean 1 : 14) et dont la maîtrise de soi a été constante, quelles que soient les circonstances (1 Pi. 2 : 23).
L’apôtre Paul recommandait à Timothée : « Sois le modèle des fidèles » (1 Tim. 4 : 12) ; il demandait aux croyants de Philippes : « Que votre douceur soit connue de tous les hommes » (Phil. 4 : 5). Quant à la maîtrise de soi, l’apôtre Pierre encourageait les croyants juifs dispersés hors de leur pays (la diaspora), à apporter « tout empressement » à joindre à leur foi sept autres vertus chrétiennes, dont la maîtrise de soi, ajoutée à la connaissance - toutes ces choses conduisant à la croissance dans « la connaissance de notre Seigneur Jésus Christ » (voir 2 Pi. 1 : 6 ; 3 : 18).
Un fruit constamment porté par Christ
Nous avons remarqué que tous les caractères du « fruit de l’Esprit » ont été manifestés en perfection par Celui que Dieu avait « oint de l’Esprit Saint et de puissance » (Act. 10 : 38), sur lequel reposait « l’Esprit du Seigneur », qui était « plein de l’Esprit » (Luc 4 : 1, 18). Quelle gloire et quelle joie a produites pour le Père ce fruit porté par Jésus dans toute sa vie et sa marche. Il a ainsi exprimé le plaisir qu’Il trouvait dans l’homme parfait : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai trouvé mon plaisir » (Matt. 3 : 17).
Nous avons, en tant que croyants, le Saint Esprit habitant en nous. Puissions-nous en porter le fruit, à l’exemple du parfait Modèle, avec le désir de glorifier le Père.
« Vous êtes lumière dans le Seigneur : marchez comme des enfants de lumière (car le fruit de la lumière consiste en toute bonté, justice, et vérité), éprouvant ce qui est agréable au Seigneur » (Éph. 5 : 9).
Des ténèbres à la lumière
La Parole de Dieu nous apprend aussi que le croyant porte un autre fruit, qui provient du changement d’état qu’il a connu lorsqu’il est venu au Seigneur : il était auparavant dans les ténèbres, le voici à présent dans la lumière, et capable alors de porter pour la gloire de Dieu.
L’apôtre Paul affirme aux croyants de Thessalonique : « Vous êtes tous fils de la lumière et fils du jour » ; et il ajoute : « nous ne sommes pas de la nuit ni des ténèbres » (1 Thes. 5 : 5). Quelle privilège immense Dieu nous a fait de nous appeler ses fils – « Vous êtes tous fils de Dieu par la foi au Seigneur Jésus » (Gal. 3 : 26) ! Si nous nous laissons conduire par l’Esprit Saint qui est en nous, alors nous sommes « fils de Dieu » (Rom. 8 : 14). Ainsi, par la foi en Jésus, nous sommes devenus des fils du Dieu qui est lumière (1 Jean 1 : 5). Nous portons le caractère de Celui qui, intrinsèquement, est lumière, comme de son Fils Jésus Christ qui est vie et lumière. Dans ce monde, Il a été la lumière qui a éclairé tous les hommes (Jean 1 : 4, 9). Tous ceux qui se sont laissés éclairer par cette lumière qui sonde les profondeurs les plus sombres du cœur de l’homme, ont vu resplendir sur eux « la lumière de l’évangile de la gloire de Christ, qui est l’image de Dieu » (2 Cor. 4 : 4).
Lorsque Jésus est venu parmi son peuple Israël qui marchait « dans les ténèbres et l’ombre de la mort », il est dit que ce peuple « a vu une grande lumière », et « la lumière a resplendi sur eux » (És. 9 : 2 ; voir Matt. 4 : 13-17). Il en est de même dans la période actuelle de la grâce pour quiconque croit au Seigneur Jésus. La lumière divine a resplendi sur nous et si notre cœur s’est laissé pénétrer de ses rayons de grâce, nous avons alors été amenés à la lumière de Dieu et délivrés du « pouvoir des ténèbres » (Col. 1 : 13 ; voir Luc 22 : 53), c’est-à-dire de la puissance de Satan. Dieu, le Père, nous a « rendus capable d’avoir part au lot des saints dans la lumière » divine. Ayant cru en Jésus, nous avons cru « en la lumière » et sommes devenus des « fils de lumière », comme le Seigneur Jésus le dit Lui-même : « Croyez en la lumière, afin que vous soyez fils de lumière » (Jean 12 : 36).
Privilège et responsabilité
Voilà donc le croyant « autrefois ténèbres », maintenant « lumière dans le Seigneur » (Éph. 5 : 8). À cette grande bénédiction s’ajoutent des responsabilités et des conséquences :
- Porter « le fruit de la lumière » implique la séparation totale d’avec « les œuvres infructueuses des ténèbres ». La lumière « reprend » ces choses, les met en évidence, et le croyant qui est « lumière dans le Seigneur » ne peut y avoir aucune part (Éph. 5 : 9, 11, 13). Le croyant doit toujours fermement condamner et rejeter de telles œuvres (Rom. 13 : 12).
Dès le commencement de la création, Dieu avait dit : « Que la lumière soit… Et Dieu vit la lumière, qu’elle était bonne » (Gen. 1 : 3). Mais immédiatement après, nous lisons : « Dieu sépara les ténèbres d’avec la lumière » (v. 4). La lumière et les ténèbres ne pouvaient aller ensemble. La lumière est tout ce qui vient de Dieu – en Christ tout d’abord - ; les ténèbres, c’est tout ce qui est contraire à Dieu, tout ce qui lui est opposé – il n’y a en Lui « aucune ténèbres » (1 Jean 1 : 5), être lumière est sa nature même.
- Nous sommes exhortés à « demeurer dans la lumière » (1 Jean 2 : 9-10) – ce qui signifie demeurer en Christ. Cela se réalise dans l’amour, l’amour pour notre frère, celui dont Paul nous dit qu’il est « le frère pour lequel Christ est mort » (1 Cor. 8 : 11). Si nous ne l’aimons pas, nous ne pouvons pas prétendre demeurer dans la lumière car, au contraire, nous sommes encore dans les ténèbres, nous n’avons pas connu la révélation de Dieu.
Étant des « enfants de lumière », nous portons le « fruit de la lumière » (Éph. 5 : 7, 9). Ce fruit est mentionné dans une courte parenthèse lorsque Paul parle de la marche des « enfants de lumière ». Le fruit porté est donc en relation avec la marche, mais aussi avec le fait de demeurer dans la lumière. Comme un arbre a besoin de la lumière du soleil afin que son fruit puisse se développer, le croyant doit demeurer sous la lumière divine pour pouvoir porter du fruit pour Dieu.
- Nous devons donc non seulement demeurer dans la lumière, mais aussi « marcher dans la lumière », comme Dieu est « dans la lumière » (1 Jean 1 : 7). La marche « dans la lumière », c’est une marche à la suite du Seigneur Jésus ; c’est « marcher comme lui a marché » (1 Jean 2 : 6). C’est l’assurance de ne pas nous égarer dans les ténèbres, mais plutôt d’avoir « la lumière de la vie » qui est en Jésus (Jean 8 : 12). Pour nous aider à marcher dans la lumière, nous avons la Parole de Dieu qui est pour chacun de nous « une lampe à mon pied, et une lumière à mon sentier » (Ps. 119 : 105). Notre marche individuelle doit être celle d’un enfant de lumière. Pour qu’il en soit ainsi, nous devons sans cesse « éprouver (pour apprendre) ce qui est agréable au Seigneur » (Éph. 5 : 8-9).
- C’est encore non seulement faire les œuvres que Dieu a « préparées à l’avance » pour nous (Éph. 2 : 10), mais les faire « en Dieu » (Jean 3 : 21), selon sa volonté et sa pensée. Le croyant aime Dieu et de par sa nouvelle nature il aime la lumière ; ainsi il la reçoit en son cœur, il « vient à la lumière » et demeure en elle. Les œuvres qu’il accomplit « dans la lumière » sont bonnes et agréables aux yeux du Dieu qui est lumière.
Les constituants du fruit de la lumière
En contraste avec les œuvres qui ne peuvent porter aucun fruit, que pratiquent les hommes qui sont encore aujourd’hui « ténèbres » (Éph. 5 : 8, 11-12), le croyant est appelé à porter un fruit qui se manifeste dans sa marche, comme nous l’avons vu – c’est « le fruit de la lumière ». Dans les différents aspects que revêt ce fruit, nous voyons de nouveau briller devant nos yeux quelques gloires de la Personne bénie de notre Seigneur Jésus Christ. Lui-même, « la lumière qui, venant dans le monde, éclaire tout homme » (Jean 1 : 9), nous donne l’exemple d’une marche à la gloire de Dieu, toujours sous le regard de son Père, portant un beau fruit, visible, agréable à Dieu.
Comme le fruit de l’Esprit, le fruit de la lumière est unique, mais il possède plusieurs caractères. Trois constituants de ce fruit nous sont donnés en Éphésiens 5 : 9 : « toute bonté, justice, et vérité ».
- Le fruit de la lumière (1) - toute bonté
« Ce qui attire dans un homme c’est sa bonté » (Prov. 19 : 22). Combien d’âmes ont été attirées vers Jésus, qui a usé « d’une bonté de Dieu » (2 Sam. 9 : 3) envers ces pauvres pécheurs ! C’est cette bonté, manifestation de la grâce de Dieu, que David a montrée envers Mephibosheth, petit-fils de son ennemi Saül, mais fils de son ami Jonathan. Aucun homme sans Dieu n’est capable de « pratiquer » la bonté (Rom. 3 : 12), c’est un caractère qui ne peut être mis en application pratique que par un enfant de Dieu, un « enfant de lumière ». La bonté est un caractère du « fruit de l’esprit » que possède celui qui a cru à l’évangile du salut (Éph. 1 : 13b). Elle est une manifestation de l’amour de Dieu que le Saint Esprit a versé dans nos cœurs (Rom. 5 : 5). Lorsque le croyant se « revêt » de l’amour, qui est « le lien de la perfection », il s’est aussi revêtu des qualités qui appartiennent aux « élus de Dieu », aux « saints et bien-aimés » ; la bonté est comme une pièce de ce vêtement (Col. 3 : 12-14).
Aux croyants de Rome, « saints appelés », l’apôtre Paul peut écrire qu’il était persuadé qu’ils étaient « pleins de bonté » (Rom. 1 : 6-7 ; 15 : 14). Lui-même pouvait se recommander comme serviteur de Dieu par son comportement devant les hommes et les plusieurs qualités qu’il manifestait, dont l’une était la bonté (2 Cor. 6 : 6).
- Le fruit de la lumière (2) - justice.
En conséquence de l’œuvre de Christ à la croix, le croyant est « revêtu des vêtements du salut et couvert du manteau de la justice » (És. 61 : 10). Il est gratuitement et entièrement justifié devant Dieu. Sept points de la justification parfaite du croyant sont mentionnés dans les épîtres de Paul.
Le croyant est justifié :
- par la grâce de Dieu et la rédemption en Christ (Rom. 3 : 24) ;
- par le sang de Jésus (Rom. 5 : 9) ;
- en Son nom (1 Cor. 6 : 11) ;
- par l’obéissance de l’homme Christ Jésus (Rom. 5 : 19) ;
- par la mort avec Christ (Rom. 6 : 6b) ;
- par la foi (Rom. 3 : 28 ; 5 : 1 ; Gal. 2 : 16 ; 3 : 24).
Notre conduite lorsque nous étions incrédules et pécheurs était horrible. Mais la grâce de Dieu est intervenue en notre faveur, et l’apôtre Paul écrit : « Mais vous avez été lavés, mais vous avez été sanctifiés, mais vous avez été justifiés au nom du Seigneur Jésus et par l’Esprit de notre Dieu » (1 Cor. 6 : 11). Quelle immense bonté de Dieu envers nous, quelle valeur infinie a l’œuvre de Christ qui nous a entièrement changés !
Ce que Dieu a accompli en justification pour nous et en nous est complet. Maintenant, nous sommes appelés à manifester la justice de Dieu dont nous sommes les objets en grâce.
Nos propres justices d’autrefois n’étaient devant Dieu que comme « un vêtement souillé » (És. 64 : 6). Mais maintenant, revêtus en Christ de la justice de Dieu, nous pouvons accomplir des actes justes devant Dieu, et il y a alors plusieurs fruits qui peuvent être produits. Lorsque Paul encourage les croyants de Corinthe à la libéralité, il les assure que Dieu augmentera « les fruits de votre justice » (2 Cor. 9 : 10) dans cette bonne œuvre. Il la multipliera et la fera fructifier abondamment, et eux-mêmes en seront enrichis. Dans un proche avenir, de tels actes de justice produits dans les saints par la grâce de Dieu constitueront le glorieux et pur vêtement de fin lin dont la femme de l’Agneau sera revêtue au jour où Il se la présentera à Lui-même glorieuse (Apoc. 19 : 8 ; Éph. 5 : 27).
Le croyant peut porter du fruit pour Dieu jusque dans la discipline même (Héb. 12 : 5-11). Si Dieu, agissant envers nous comme envers des fils, l’estime nécessaire pour nous, si nous nous y soumettons (v. 9) et que nous nous laissons exercer par elle (v. 11) alors, à terme, lorsque le fruit que Dieu désire produire en nous par la discipline sera arrivé à maturité, elle rendra « le fruit paisible de la justice » (v. 11).
Le fruit de la lumière (3) - vérité
La vérité est un caractère des Personnes divines, et d’elles seules. Le prophète Jérémie affirme : « L’Éternel Dieu est vérité » (Jér. 10 : 10 – voir encore Ps. 31 : 5 ; És. 65 : 16). Le Seigneur Jésus dit de Lui-même : « Moi, je suis… la vérité » (Jean 14 : 6) et Il parle de l’Esprit Saint comme étant « l’Esprit de vérité » (Jean 14 : 16) - Jean confirme : « l’Esprit est la vérité » (1 Jean 5 : 6).
Le fruit que le croyant peut produire ne provient pas de son propre fonds, mais il provient de Dieu. Le Seigneur Jésus a dit à ses disciples : « le sarment ne peut pas de lui-même porter du fruit... de même vous non plus vous ne le pouvez pas, à moins que vous ne demeuriez en moi… Celui qui demeure en moi, et moi en lui, celui-là porte beaucoup de fruit » (Jean 15 : 4-5). Le croyant qui « demeure » dans le Seigneur, possède une part avec Celui qui est « lumière » et « vérité » ; il est ainsi rendu capable de porter le fruit de la lumière et donc de manifester la vérité dans sa vie de chrétien.
Pratiquer la vérité, fruit de la lumière
Comment portons-nous ce fruit de la lumière ? La Parole de Dieu nous enseigne trois manières de le faire :
- D’une manière pratique, pas en parole, mais dans l’amour, joint à l’action (1 Jean 3 : 18 ; 2 Jean 3 ; voir 3 Jean 1). La vérité, le premier caractère du fruit de la lumière, doit s’appliquer au combat spirituel du chrétien, comme nous y sommes exhortés par l’apôtre Paul, qui nous demande d’avoir « ceints [nos] reins de la vérité » (Éph. 6 : 14).
- Dans notre marche. David demandait à Dieu de le faire « marcher dans la vérité » (Ps. 25 : 5). C’est une marche dans la droiture et dans « les sentiers de justice » dans lesquels le bon Berger conduit sa brebis (Ps. 23 : 3). Nous sommes conduits dans une telle marche par le Saint Esprit (Jean 16 : 13).
- Dans toutes nos paroles. Du Seigneur Jésus, qui est la vérité, il a été dit : « … dans la bouche duquel il n’a pas été trouvé de fraude » (1 Pi. 2 : 22 ; voir És. 53 : 9). Sachons imiter le parfait modèle ; qu’aucun mensonge ni parole qui ne convient pas ne sorte de notre bouche, mais que, bien plutôt, nous parlions « la vérité chacun à son prochain » (Éph. 4 : 29, 25 ; voir Zac. 8 : 16). Combien cela est important dans un monde qui est sous l’emprise du « menteur et père du mensonge » (Jean 8 : 44).
Ainsi, si nous « pratiquons » la vérité, si nous agissons toujours selon la vérité, il sera évident que nos œuvres sont « en Dieu » (Jean 3 : 21). Il sera évident que la vérité de Christ est en nous (voir 2 Cor. 11 : 10a). Quel beau témoignage rendu au Seigneur, quel beau fruit porté pour sa gloire !
Le fruit de la justice, produit par la sagesse
« La sagesse d’en haut est premièrement pure, ensuite paisible, modérée, conciliante, pleine de miséricorde et de bons fruits, sans partialité, sans hypocrisie. Or le fruit de la justice, dans la paix, est semé pour ceux qui procurent la paix » (Jac. 3 : 17-18).
« Que vous discerniez les choses excellentes, afin que vous soyez purs et sans reproche pour le jour de Christ, remplis du fruit de la justice, qui est par Jésus Christ, à la gloire et à la louange de Dieu » (Phil. 1 : 10-11).
Dans son épître, Jacques nous montre un aspect remarquable du fruit de la justice : il nous révèle qu’il est produit par la sagesse divine et semé dans un esprit de paix par ceux qui cherchent à « procurer la paix » autour d’eux (Jac. 3 : 18). N’est-ce pas là encore un caractère spécifique aux « enfants de lumière », aux enfants du Dieu qui est aussi appelé « le Dieu de paix » (Rom. 16 : 20) ? Le Seigneur Jésus Lui-même l’a dit : « Bienheureux ceux qui procurent la paix, car c’est eux qui seront appelés fils de Dieu » (Matt. 5 : 9).
Remarquons les paroles de Jacques, qui nous dit que la sagesse « d’en-haut » est elle-même « pleine de… bons fruits » (Jac. 3 : 17). Si nous éprouvons que le fruit produit par la sagesse est « meilleur que l’or fin, même que l’or pur » (Prov. 8 : 19), nous désirerons certainement produire ce fruit – et même les fruits (au pluriel dans ce passage de Jacques) - d’une telle valeur aux yeux de Dieu. Si nous sentons que nous manquons de la sagesse divine, demandons-la à Dieu qui nous la donnera en toute libéralité et sans nous faire de reproches (Jac. 1 : 5). Nous pourrons alors en porter les bons et précieux fruits, et le Père en sera glorifié.
Dans ses prières pour les croyants de Philippes, Paul demandait, entre autres, qu’ils soient « remplis du fruit de la justice » (Phil. 1 : 11). C’est un caractère du fruit de la lumière qui est en même temps un fruit en lui-même. Paul désirait qu’un tel fruit, produit de l’œuvre de Jésus Christ dans les croyants, les remplisse entièrement. Ce qu’il recherchait ainsi pour eux était un fruit qui soit « à la gloire et à la louange de Dieu ». Ce désir de l’apôtre correspond à celui exprimé par le Seigneur Jésus pour ses disciples : « En ceci mon Père est glorifié, que vous portiez beaucoup de fruit » (Jean 15 : 8). Selon l’effet de la Parole de Dieu en nous, il nous est possible de porter du fruit : « l’un 30, un autre 60 et un autre 100 » (Marc 4 : 20).
« Maintenant, affranchis du péché et devenus esclaves de Dieu, vous avez votre fruit dans la sainteté et pour aboutissement la vie éternelle » (Rom. 6 : 22).
Dieu nous « choisis » et « appelés » « dans la sainteté » (2 Thes. 2 : 13 ; 1 Thes. 4 : 7). Ayant été libérés du péché pour servir Dieu, nous avons désormais notre fruit « dans la sainteté » (Rom. 6 : 22). La sainteté est un caractère du Dieu qui est lumière. Ainsi, pour produire du fruit « dans la sainteté », il est nécessaire de demeurer dans la lumière.
Nous apprenons dans l’épître aux Romains que le croyant était autrefois « esclave du péché » (Rom. 6 : 11, 17) ; il pratiquait les œuvres des ténèbres qui ne produisent aucun fruit (v. 21) et cet esclavage du péché le conduisait à la mort (v. 22). Mais il a été « affranchi (ou : libéré) du péché » - c’est l’un des résultats de l’œuvre de Jésus à la croix. Désormais, il vit – il « vit à Dieu » -, et il demeure dans la lumière. En conséquence, il peut produire et porter du fruit pour Lui, par lequel il progresse dans la sainteté pratique. La séparation du mal permet au croyant de porter du fruit pour la gloire de Dieu. Ce fruit, par sa croissance, produit la sanctification pratique du croyant à qui Dieu demande, par l’apôtre Pierre, d’être saint dans toute sa conduite, sa manière de vivre : « Soyez saints car moi je suis saint » (1 Pi. 1 : 15-16).
Le fruit des lèvres, pour la louange de Dieu
« Offrons donc, par lui, sans cesse à Dieu un sacrifice de louanges, c’est-à-dire le fruit des lèvres qui confessent son nom » (Héb. 13 : 15).
La grâce de Dieu nous a accordé l’immense privilège d’être désormais des enfants de lumière, possédant le Saint Esprit. Que le Seigneur nous donne l’ardent désir de porter du fruit pour la gloire de Dieu dans notre marche sur la terre ! Pour cela, demeurons dans le Seigneur Jésus, dans une communion continue et heureuse « avec le Père et avec son Fils Jésus Christ » (1 Jean 1 : 3). Notre fruit ne sera pas insuffisant, sans saveur et éphémère, mais il abondera pour notre bénédiction (voir Phil. 4 : 17) ; il sera pour nous « un arbre de vie » (Prov. 11 : 30).
, Nous sommes des rachetés du Seigneur, des enfants de Dieu, un peuple d’adorateurs. N’oublions pas, en reconnaissance envers notre Dieu qui nous a tout donné dans son Fils Jésus Christ, de Lui offrir constamment « un sacrifice de louanges, c’est-à-dire le fruit des lèvres qui confessent son nom » (Héb. 13 : 15). C’est Lui qui « crée le fruit des lèvres » (És. 57 : 19 ; voir Osée 14 : 8), mais c’est à nous de Lui présenter ce qu’Il a placé dans notre cœur, pour sa gloire et pour sa joie.
Méditons dans nos cœurs sur la Personne de notre Sauveur, Lui qui a porté durant toute sa vie un fruit agréable à son Père et dont l’œuvre de la croix, ses souffrances et sa mort, ont produit « beaucoup de fruit » pour Dieu (Jean 12 : 24). Et bientôt, Lui-même verra dans ses bien-aimés assemblés autour de Lui dans le ciel, le fruit du « travail de son âme ». Il en sera éternellement satisfait (És. 53 : 11). À Lui la gloire, dès maintenant et pour l’éternité !
Toi-même tu verras ce que ton cœur réclame :
De ton œuvre à la croix, le fruit mûr et parfait,
Le fruit, Seigneur Jésus, du travail de ton âme,
Et ton amour divin en sera satisfait ». (Hymnes & Cantiques n° 64, str. 4)
Ph. Fuzier – décembre 2024