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Les nourritures spirituelles du croyant


1. La Pâque
2. Les pains sans levain
3. La manne
4. La nourriture du pays
5. Les sacrifices, nourriture de la famille sacerdotale
6. Christ, sa chair et son sang (Jean 6)
7. Le fruit de l’arbre de vie
 

           « L’homme ne vit pas de pain seulement, mais... l'homme vivra de toute parole qui sort de la bouche de l'Éternel » (Deut. 8 : 3 ; Matt. 4 : 4).
            Les Écritures présentent en figure plusieurs aspects de la nourriture spirituelle des croyants. Ce sont les biens de l’amour de Dieu envers nous, que nous goûtons à sa table dressée dans le désert (Ps. 23 : 5), avant d’être introduits dans sa maison.


1. La Pâque

            « Notre pâque, Christ, a été sacrifiée » (1 Cor. 5 : 7).
            Christ, Agneau de Dieu, est le vrai agneau pascal. La fête de la Pâque est l’anticipation de son sacrifice à la croix.
            La chair de l’agneau devait être mangée rôtie au feu (Ex. 12 : 8). Christ a traversé pour nous le feu du jugement. En mangeant (spirituellement) la chair de l’agneau, nous sommes identifiés avec le sacrifice qui nous délivre du jugement et de la mort. Le sang de l’agneau met effectivement à l’abri de ce jugement tous ceux qui, par la foi, sont au bénéfice de l’œuvre de la croix.
            La nuit de la Pâque était « à garder pour l’Éternel par tous les fils d’Israël, en leurs générations » (Ex. 12 : 42). La cène du Seigneur est maintenant pour les chrétiens le souvenir de la mort de Christ pendant le temps de son absence.


2. Les pains sans levain

            « C’est pourquoi célébrons la fête… avec des pains sans levain de sincérité et de vérité » (1 Cor. 5 : 8).
            Avec le repas de l’agneau, Israël mangeait aussi des pains sans levain, pains d’affliction (Ex. 12 : 8 ; Deut. 16 : 3). La fête des pains sans levain, liée à la Pâque (Luc 22 : 1), durait sept jours. C’est la figure de ce que doit être notre vie chrétienne tout entière, exempte de souillure.
            Si un mal est manifesté dans une assemblée, le corps tout entier est souillé. La purification s’opère par la confession et l’identification collective avec le mal dont il faut ensuite se séparer. L’assemblée chrétienne est alors invitée à manger spirituellement « le sacrifice pour le péché dans un lieu saint » (Lév. 10 : 17), comme une chose très sainte.


3. La manne

            La manne était la nourriture du peuple d’Israël à travers le désert ; elle lui avait été envoyée du ciel en réponse à ses premiers murmures (Ex. 16 : 12). C’était une pluie divine et le blé des cieux (Ps. 78 : 24), image de Christ, pain de Dieu (Jean 6 : 32-35, 51).
            En traversant le désert (image du monde) le chrétien se nourrit de Christ, la vraie manne céleste. Un omer de manne devait être gardé comme souvenir des soins de Dieu envers son peuple dans le désert (Ex. 16 : 32-33). Rien de ce que Christ aura été pour nous ici-bas ne sera oublié dans toute l’éternité.
            La manne était « quelque chose de menu, de grenu » (Ex. 16 : 14). Elle descendait sur la terre, mais n’avait pas de contact avec elle (Nom. 11 : 9). Christ a été ici-bas l’étranger céleste, le Fils de Dieu sur la terre, sans cesser d’être le Fils de l’homme qui est dans le ciel (Jean 3 : 13).
            La récompense au vainqueur de Pergame (l’assemblée qui habite dans le monde) est précisément la « manne cachée » (Apoc. 2 : 17). C’est la communion dans le ciel avec Celui qui avait été rejeté du monde.


4. La nourriture du pays

            La manne répondait aux besoins du peuple dans le désert. Le vieux blé, le grain rôti et le cru de Canaan (Jos. 5 : 11) sont sa nourriture dans le pays de la promesse.

            Pour Israël, la manne a été remplacée par le vieux blé du pays, lorsqu’il a quitté le désert pour la terre d’Emmanuel, en traversant le Jourdain. Pour le chrétien, au contraire, Christ est à la fois la manne pour la traversée du désert et sa nourriture céleste ; le peuple de Dieu est appelé à jouir dès maintenant de sa position avec Lui dans le ciel.
            Christ est le vrai grain de blé (Jean 12 : 24), seul dans la mort pour porter du fruit en vie éternelle. Il est aussi le semeur qui « va en pleurant portant la semence qu’il répand » (Ps. 126 : 6). Le grain rôti garde l’empreinte du feu du jugement et de l’épreuve. Mais Christ ressuscité est maintenant au ciel, assis à la droite de Dieu et nous nous nourrissons de Lui par la foi.
            Les biens du pays de la promesse étaient variés et répondaient à tous les besoins du peuple d’Israël (Deut. 8 : 8). Sept ressources sont mentionnées : – 1. froment – 2. orge – 3. vignes – 4. figuiers – 5. grenadiers – 6. oliviers à huile – 7. miel.
            En figure, le croyant trouve dans le Christ des desseins de Dieu la force de son âme, la joie et les secours de l’Esprit.
            Par opposition aux vrais biens célestes du croyant en Christ, la Parole signale trois dangers pratiques, en rapport avec les nourritures frelatées du monde :
                  - L’Égypte (image du monde dont nous subissons l’esclavage) : Lorsque le peuple se lasse des soins de Dieu, il en vient à regretter l’Égypte et sa nourriture gratuite, « pour rien » (Nom. 11 : 4-9), en oubliant le fouet et le dur labeur (Ex. 5 : 14). À part les pots de chair, il garde le souvenir de six aliments : – 1. poisson – 2. concombres – 3. melons– 4. poireaux – 5. oignons – 6. ail. Rien n’est substantiel dans cette nourriture du monde ; elle ne laisse qu’un goût persistant d’amertume d’avoir délaissé la « source des eaux vives » pour des « citernes crevassées » (Jér. 2 : 13).
                  - L’Assyrie (image du monde politique) : Au temps d’Ézéchias, le roi d’Assyrie propose au peuple de Juda de se révolter contre Dieu, et d’abandonner leur héritage. La proposition du Rab-Shaké était subtile (2 Rois 18 : 32). La nourriture promise comprenait : – 1. blé – 2. moût – 3. pain – 4. vignes – 5. oliviers – 6. miel. Il y manquait l’orge, les figuiers et les grenadiers. Le monde est étranger à la puissance de Christ ressuscité (l’orge) en faveur du peuple de Dieu (les figuiers), et par les secours de l’Esprit (les grenadiers).
                  - Babylone (image du monde religieux infidèle) : Daniel et les trois jeunes Hébreux refusent les mets délicats du roi et le vin qu’il buvait (Dan. 1 : 8).
            Beaucoup de ces choses ne sont pas mauvaises en elles-mêmes, mais peuvent devenir des idoles pour notre cœur.

            En résumé :
                  
– Nous nous nourrissons du souvenir de Christ sur la croix : c’est la Pâque ;
                  – Nous goûtons les ressources de la grâce de Christ pour nourrir nos âmes dans le désert de ce monde : c’est la manne ;
                  – Nous pouvons en même temps jouir de Christ en qui se réalisent les desseins et les pensées éternelles de Dieu ; nous avons avec Lui les choses célestes comme partage et nourriture de l’âme : c’est le cru du pays de Canaan, le vieux blé du pays et le grain rôti.


5. Les sacrifices, nourriture de la famille sacerdotale

            Sauf l’holocauste qui était entièrement pour Dieu (Lév. 1 : 9, 13, 17), les sacrifices d’offrande volontaire (offrandes de gâteau, sacrifices de prospérités ou offrandes tournoyées) pouvaient être mangés par la famille d’Aaron, le sacrificateur (la famille sacerdotale). Le peuple d’Israël tout entier pouvait participer aux sacrifices de prospérités.
                  - La fête des prémices. Cette fête suivait immédiatement la Pâque et la fête des pains sans levain (Lév. 23 : 9-14). Elle était célébrée par le peuple, dans le pays, lorsque la moisson était achevée. L’adorateur offrait d’abord une gerbe tournoyée avec l’agneau de l’holocauste (image de Christ ressuscité présenté à Dieu), avant de pouvoir goûter lui-même du fruit du pays. Alors, les prémices du fruit de la terre promise (figure du ciel pour nous) étaient offerts à Dieu dans une corbeille (Deut. 26 : 1-11) : image précieuse du culte de l’assemblée.
                  - Les sacrifices de prospérités : À Dieu revenait d’abord le sang et la graisse. Puis le sacrificateur, l’adorateur qui offrait le sacrifice, et le peuple entier participaient à ce repas de communion (Lév. 7 : 28-36). Tout animal devait ainsi être présenté en sacrifice à Dieu, avant d’être mangé par l’Israélite (Lév. 17 : 1-7). Le sacrifice de prospérités est une belle image de la communion des croyants à la table du Seigneur (1 Cor. 10 : 17-18)
                  - Les offrandes élevées et tournoyées : L’épaule (image de la puissance de Christ envers nous) et la poitrine (image de ses affections) de certains sacrifices étaient tournoyées devant l’Éternel. La famille sacerdotale en mangeait (Nom. 18 : 11). L’assemblée est pour Dieu une famille sacerdotale (1 Pi. 2 : 5), qui Lui présente les perfections de Christ et Lui raconte toute la gloire du vrai Joseph (Gen. 45 : 13), en éprouvant la communion dans sa présence.


6. Christ, sa chair et son sang (Jean 6)

            Le Seigneur rappelle aux Juifs que leurs pères avaient mangé la manne au désert (v. 31), pour leur montrer qu’Il venait lui-même maintenant ici-bas comme la vraie manne, le pain de vie, le pain de Dieu (v. 34-35).
            Il se présente d’abord comme un Christ vivant au milieu de son peuple (v. 40). Mais pour donner la vie à d’autres, le Fils de l’homme devait mourir, laisser sa vie (Jean 10 : 17) et son sang devait être versé.
            Manger la chair du Fils de l’homme et boire son sang, communique la vie éternelle, qui est Christ lui-même (v. 50-51, 53). Cet acte (spirituel) de la nouvelle naissance ne se répète pas. La cène du Seigneur en est la figure tangible, mais ne confère pas le salut.
            Dès lors, le croyant a la vie divine, et la mort ne domine plus sur lui. Identifié avec Christ dans sa mort (telle est la portée de l’acte de manger), il a la promesse de la résurrection (v. 54).
            Mais la vie divine dans le croyant doit aussi être entretenue spirituellement. Christ est la nourriture qui fortifie son âme (v. 56). C’est ainsi que nous demeurons en Christ, et Lui demeure en nous. Aucune communion avec Lui ne peut être réalisée en dehors de sa mort.


7. Le fruit de l’arbre de vie

            Tous les aspects de la nourriture spirituelle des croyants présentés ci-dessus sont pour le temps présent. Il reste une promesse pour l’avenir, dans l’éternité de gloire avec Christ.
            Le paradis terrestre, lieu de bonheur de la première création, avait été fermé à l’homme par sa faute ; Dieu, en miséricorde, lui a interdit l’accès à l’arbre de vie, pour que le monde ne soit pas peuplé de pécheurs immortels.
            Mais Christ, par sa mort, est devenu le commencement d’une nouvelle création, celle de Dieu (Col. 1 : 18 ; Apoc. 3 : 14). Il ouvre au croyant, placé au bénéfice de son œuvre, les portes du paradis céleste. Ce lieu de délices est déjà promis au brigand repentant (Luc 23 : 43). Là, se trouve la source de la vie (le fleuve d’eau vive), et l’arbre de vie (Apoc. 2 : 7 ; 22 : 1-2). L’arbre de la connaissance du bien et du mal (figure de la responsabilité de l’homme devant Dieu) n’a plus sa place, car Christ a répondu parfaitement à la justice de Dieu.
            Le fruit de l’arbre de vie constitue la nourriture des saints ; ses feuilles sont pour la guérison des nations (pendant la période millénaire). Ce fruit est promis, pour l’avenir, au vainqueur de l’assemblée d’Éphèse : « Je lui donnerai de manger de l’arbre de vie qui est dans le paradis de Dieu » (Apoc. 2 : 7). Celui qui revient au premier amour abandonné peut en goûter déjà les prémices, choses « ineffables, qu’il n’est pas permis à l’homme d’exprimer » (2 Cor. 12 : 4).
            Dans la gloire, Christ, le vrai serviteur de l’Éternel, introduira ses rachetés au souper éternel de la grâce. Il « les fera mettre à table, et, s’avançant, il les servira » (Luc 12 : 37).
            Que son Nom soit béni !
 

D’après « Sondez les Écritures » (vol. 16) -  www.labonnesemence.com