bible-notes.org

Imprimer ou partager la page :

NOTES SUR LE LIVRE DE LA GENÈSE (ch. 49 à 50)

 

GENÈSE 49
          Prophéties de Jacob, oracle de Dieu, sur ses fils (v. 1-28)
          Dernier commandement de Jacob (v. 29-33)
GENÈSE 50
          L’enterrement de Jacob (v. 1-14)
          L’amour de Joseph et l’incompréhension de ses frères (v. 15-21)
          Fin heureuse de Joseph (v. 22-26)
 

GENÈSE 49

                        Prophéties de Jacob, oracle de Dieu, sur ses fils (v. 1-28)

            Ce chapitre comprend les bénédictions de Jacob à ses fils et ses instructions au sujet de son ensevelissement.
            Les bénédictions concernent tous les fils de Jacob (v. 2) ; elles ont en vue non seulement ces hommes, mais les douze tribus d’Israël (v. 28). On y trouve aussi certains traits généraux de l’histoire de l’homme. Révélant les pensées de Dieu, Jacob présente les conséquences de la conduite passée de ses enfants, mais aussi les bénédictions que Dieu tient ou non en réserve pour eux, ou encore annonce certains faits prophétiques. Jacob parle dans l’élévation et la sérénité de la foi, comme étant dans une intime communion avec Dieu.
            Dans les grandes lignes, les paroles concernant les sept premiers fils, à l’exception de Juda, montrent les défaillances de ces hommes et du peuple d’Israël. Le patriarche se tourne alors vers Dieu et attend son salut (v. 18). C’est ce salut, ses effets, et la personne de Celui par qui il est apporté qu’annoncent les paroles aux cinq derniers fils. Ce que dit Jacob à propos de Juda, de Joseph et de Benjamin présente des caractères du Seigneur.

                                    Ruben, Siméon et Lévi (v. 3-7)
            Dans ces versets, Israël s’adresse à ses trois fils : Ruben, Siméon et Lévi, stigmatisant la corruption et la violence naturelles ayant, autrefois, motivé la destruction de presque toute l’humanité par le déluge. Dans ces prophéties, l’histoire d’Israël se trouve résumée.
            En Ruben, on voit la bénédiction perdue par la corruption. Il a perdu sa relation avec son père, comme Adam avait perdu sa relation avec Dieu et sa bénédiction par son péché. De même, tout homme est mort, « mort dans ses fautes et dans ses péchés » (Éph. 2 : 1). Il est sans relation avec Dieu.
            En Siméon et Lévi on trouve le deuxième grand caractère du péché, la violence, accompagnée de ruse et de tromperie (ch. 34 ; Rom. 3 : 9-18). Jacob lui-même a changé depuis ces événements : il pensait alors surtout à sa tranquillité ; maintenant il exprime le jugement de Dieu sur ce péché, et s’en sépare.
            La tribu de Siméon sera dispersée dans le territoire de Juda, lors du partage du pays ; en Deutéronome 33, dans les bénédictions de Moïse, Siméon n’est pas nommé.
            La tribu de Lévi sera également dispersée, dans l’ensemble du pays, mais la bénédiction accordée à la suite de sa fidélité (voir Ex. 32 : 26-29) change le caractère de cette dispersion : l’Éternel est l’héritage de cette tribu de sacrificateurs et de serviteurs. Les Lévites ont manié le glaive en Exode 32 dans un but bien différent de celui de leur père en Genèse 34.

                                    Juda (v. 8-12)
            1 Chroniques 5 : 2 attribue à Juda la prééminence au milieu de ses frères et dit que le Prince sort de lui (voir Ps. 60 : 7 (le législateur) ; Héb. 7 : 14). D’une part Juda est intervenu pour que Joseph ne soit pas mis à mort (Gen. 37 : 26) et a parlé en faveur de Benjamin et de Jacob (ch. 44), et d’autre part, il y a eu chez lui les péchés relatés au chapitre 38, et rappelés indirectement en Matthieu 1 : 3.
            Shilo (v. 10) désigne le Seigneur, dont la venue pour régner est attendue. Ce mot n’est pas employé ailleurs dans la Bible.
            En Juda, la royauté du Seigneur Jésus est évoquée, dans son « caractère de roi combattant pour purifier son royaume de ses ennemis. Il sera « loué » par ses frères (Israël qui autrefois l’a rejeté). Le Seigneur, d’abord souffrant, haï, mais ensuite Roi établi et glorifié, est représenté par Joseph (22-26). Enfin Benjamin, présente un troisième caractère du Seigneur, comme le roi triomphant de tous ses ennemis (v. 27).
            Juda (louange - Gen. 29 : 35), la tribu royale d’où sortira David, le roi selon le cœur de Dieu, évoque aussi le Seigneur Roi (Matt. 1 : 2-16 ; Luc 3 : 34), combattant pour l’établissement de son royaume ; il sera loué par son peuple (ses frères - v. 8a). Et en même temps, ses ennemis ne pourront tenir devant lui et « se prosterneront » (v. 8c). Son royaume glorieux ne sera pas transmis à d’autres ; il est aussi le « législateur » (v. 10). C’est le Seigneur qui a donné la loi à son peuple, au Sinaï. Il est également « souverain sacrificateur selon l’ordre de Melchisédec » ; il y a un changement de tribu – de Lévi, le sacerdoce passe à Juda, d’où est issu le Seigneur (Héb. 7 : 12-14) ; un sacerdoce qui ne se transmet pas.
            « Juda est un jeune lion. Tu es monté d’auprès de la proie, mon fils. Il se courbe, il se couche comme un lion, et comme une lionne ; qui le fera lever ? » (v. 9). Lorsque le Seigneur combattra pour établir son royaume, qui pourra lui résister en face (Apoc. 14 : 17-20 ; Apoc. 5 : 5) ? Il combattra avec « l’assurance » et avec la « force du lion » (Prov. 28 : 1 ; 30 : 30). En même temps, la prophétie similaire de Nombres 23 : 24 montre le triomphe du peuple de Dieu ; mais aussi le commerce (« la côte des navires » - v. 13).

                                    Zabulon et Issacar (v. 13-15)
            Zabulon et Issacar sont ici un type d’Israël dispersé dans les nations (la mer), dans lesquelles il est occupé à s’enrichir par le commerce. Issacar, comparé à un « âne ossu » (gras), « couché entre deux parcs », « incline son épaule pour porter, et s’assujettit au tribut du serviteur » ; il jouit ainsi de la prospérité matérielle et de la tranquillité, mais il est esclave du monde.
            Tyr et Sidon étaient deux centres de prospérité commerciale. Toutefois, la tribu de Zabulon ne se situait pas sur le bord de la mer, mais sa frontière touchait à la tribu d’Aser où se situaient ces deux villes ; sans doute, ces deux tribus commerçaient ensemble et s’enrichissaient par le commerce maritime. Cependant, cette très grande prospérité matérielle devait être jugée par Dieu et détruite (voir És. 23). Cette surabondance, cette prospérité outrancière se retrouve déjà à notre époque, s’amplifiera dans la « Babylone prophétique » (Apoc. 17 et 18) ; elle sera détruite soudainement (18 : 2-19).
            Zabulon et Issacar font penser à l’état d’Israël actuellement, occupé à des activités commerciales, cherchant ses aises, même au prix de son indépendance, puisque de nombreux Juifs demeurent dans des pays étrangers.
            Cependant, ces tribus – Zabulon, Issacar et même Dan, par la suite - s’engageront de cœur pour aider le roi David, pourchassé par Saül (1 Chr. 12 : 32-35). Dieu se plaît à nous rappeler leur fidélité et leur attachement à David : ils « n’étaient point doubles de cœur » ; « ils savaient discerner les temps ». Que Dieu voie en nous l’attachement et la fidélité pour le Seigneur Jésus, encore rejeté de ce monde ! Mais aussi, gardons-nous de toute compromission qui se retournerait fatalement contre nous, et soyons à l’écoute de frères ou de sœurs que le Seigneur aurait doués pour discerner ce que nous devons faire, dans les circonstances qui seraient embarrassantes pour nous. Quant au repos, il est bon que nous en jouissions sans en abuser : « Venez à l’écart… et reposez-vous un peu » (Marc 6 : 31). Le monde offre des attraits séduisants qui peuvent accaparer notre temps que nous ne pouvons plus, dès lors, consacrer au Seigneur. Le Seigneur nous met en garde contre « le cœur double » (Jac. 4 : 8). « Nul ne peut servir deux maîtres… » (Matt. 6 : 24). Nos loisirs ne doivent pas escamoter notre disponibilité pour servir le Seigneur, dans les petits ou les grands services qu’Il place devant nous. La Parole nous dit : « Vous avez été achetés à prix, ne devenez pas esclaves des hommes » (1 Cor. 7 : 23). Souvenons-nous que Satan fait payer très cher ce qu’il semble donner… Nous vivons dans le monde et à son contact permanent ; mais nous devons rejeter tout compromis avec l’esprit du monde (2 Cor. 6 : 14-18), car le Seigneur dit de nous, les croyants : « lIs ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde » (Jean 17 : 14).

                                    Dan (v. 16-18)
            Dan porte le caractère perfide et dangereux d’une vipère (v. 17). Il le manifestera particulièrement en Juges 18 ; c’est la première tribu à avoir adopté l’idolâtrie, et c’est, probablement de Dan que, avant le millénium, l’Antichrist surgira. « J’ai attendu ton salut, ô Eternel ! » (v. 18). Ce cri de détresse et d’espérance, échappé du cœur de Jacob en prévoyant la détresse future de ses descendants, sera aussi l’espérance du résidu souffrant de la fin. Il reflétera la détresse du résidu fidèle dans les souffrances, durant « la grande tribulation » (Matt. 24 : 21) ; moment terrible pour le peuple de Dieu, où toute délivrance semblera impossible, jusqu’au moment où le Seigneur apparaîtra pour le délivrer.
            Dans le chapitre 18 des Juges, la tribu de Dan, se cherchant tardivement un héritage, trouve une idole et un sacrificateur idolâtre, et s’en empare de force. Ensuite, « ils vinrent à Laïs, vers un peuple tranquille et confiant, et ils les frappèrent par le tranchant de l’épée, et brûlèrent au feu leur ville » (v. 27). Plus tard, juste avant l’établissement du royaume du Seigneur, l’Antichrist, « l’homme de péché », « l’inique » qui « s’élève contre tout ce qui est appelé Dieu… s’assiéra au temple de Dieu, se présentant lui-même comme étant Dieu » (2 Thes. 2 : 4).

                                    Gad, Aser et Nephtali (v. 19-21)
            Ces trois tribus nous parlent d’Israël restauré après la délivrance de l’Éternel. Prophétiquement, elles représentent le peuple qui, après avoir connu les douleurs de la persécution, conséquences de sa désobéissance, connaîtra la joie de la délivrance par l’intervention du Seigneur, lorsqu’il comprendra que « Celui qu’ils ont percé » autrefois, était réellement leur Messie (Zach.12 : 10).
            Avec Gad et Nephtali, il y a un retour du peuple (le résidu fidèle encore futur). Gad, d’abord traqué et chassé durant « la détresse de Jacob », recevra de Dieu, la puissance de se retourner contre ses ennemis et les pourchassera à son tour : « Il leur tombera sur les talons » (v. 19).
            Aser représente le résidu fidèle de la fin, dans le cœur duquel Dieu écrira sa loi – et non plus sur des tables de pierre : « D’Aser viendra le pain excellent ; et lui, il fournira les délices royales » (v. 20). Dans le millénium, le peuple – mais aussi les nations – jouiront de l’abondance des bénédictions de Dieu. « Les délices royales » évoquent l’amour dans le cœur du peuple restauré, pour son Seigneur, réjouissant le Roi, durant son règne millénaire. Aser parle de prospérité royale. Nourri pour lui-même, il est capable de nourrir autrui.
            Gad a connu le trouble en s’établissant en deçà du Jourdain car, là, il pouvait nourrir à l’aise ses nombreux troupeaux. De ce fait, il a été constamment la cible des ennemis, et a été le premier à partir en captivité. La connaissance de ces choses doit nous mettre en garde contre les mauvais choix que nous pouvons faire, si nous ne recherchons pas la pensée divine pour la direction de nos vies ; il y aura toujours des conséquences difficiles se prolongeant toute notre existence. Le choix d’une solution mondaine à nos problèmes nous place en position de faiblesse, sur le terrain de l’ennemi.
            Nephtali est une figure du peuple de Dieu, qui, de retour dans le pays de la promesse après avoir vécu longtemps dispersé dans les nations étrangères, retrouve une entière liberté (« la biche lâchée »). La louange jaillit sans retenue de son cœur, car il a retrouvé son pays, son Dieu et son Messie, et alors « il profère de belles paroles » (v. 21b). Cela évoque la louange à la gloire de Dieu, dans la bouche d’Israël restauré, mais il y aura aussi « une épée à deux tranchants dans leur main, pour exécuter la vengeance contre les nations », à l’aube du règne du Seigneur (Ps. 149 : 6-9). Puis, après la victoire définitive sur les ennemis, la louange universelle s’élèvera sans retenue pendant le millénium (Ps. 150).
            Dans l’histoire d’Israël, Aser et Nephtali se sont manifestés d’heureuse façon :
                    - Débora, la prophétesse (Juges 4 et 5) appartenait à la tribu d’Aser ; elle a encouragé Barak qui était de Nephtali (v. 6).
                    - Plusieurs des disciples du Seigneur étaient de Nepthali – une partie de ce qu'était la Galilée au temps du Seigneur (voir Matt. 4: 13, 15 ; Jean 1 : 45-46). Et c’est de Galilée que le Seigneur a commencé à prêcher et à manifester son amour.
                    - Ces tribus d’Aser et Nephtali ont aidé David, type du Seigneur (1 Chroniques 12 : 36, 40).
                    - Dans les Juges (5 : 17-18), on retrouve ces tribus ; l’une a combattu (Nephtali), l’autre non (Gad).

                                    Joseph (v. 22-26)
            Ces versets concernant Joseph peuvent être considérés de deux manières :
                    - ils nous parlent de Joseph lui-même et nous donnent des enseignements pratiques pour nous,
                    - ils sont prophétiques et nous parlent du Seigneur.
            Joseph a marché dans la crainte de son Dieu et « l’Éternel était avec lui » (Gen. 39 : 3), vraie source de bénédiction. Il a pu ainsi porter du fruit pour son Dieu. Sa vie a été une vie de fidélité et de souffrances. Il est resté ferme. Sa force était celle de son Dieu, du « Puissant de Jacob » qui lui tenait la main (v. 24). Aussi ses bénédictions sont grandes.
            C’est ce qui devrait caractériser chacun de nous, croyants : vivre dans la communion du Seigneur, près de Lui, « enraciné et édifié en Lui » (Col. 2 : 7). Pour porter du fruit, le sarment doit être attaché au cep (Jean 15 : 5). Dieu nous bénira alors de toutes bénédictions. Désirons-les comme Acsa qui demandait à son père : « Donne-moi une bénédiction… » (Jug. 1 : 14). « Bienheureux l’homme… qui a son plaisir en la loi de l’Éternel… Tout ce qu’il fait prospère » (Ps. 1 : 1-3). « Béni l’homme qui se confie en l’Éternel… il ne cessera de porter du fruit » (Jér. 17 : 7-8).

            Prophétiquement, ces passages nous parlent merveilleusement du Seigneur. Joseph est un type complet de Christ. Vrai Sauveur, Il étendra ses rameaux par-dessus la muraille d’Israël pour apporter la bénédiction aux nations.
                    - « Il sortira un rejeton du tronc d’Isaï et une branche de ses racines fructifiera » (És. 11 : 1) ;
                    - « C’est peu de choses que tu me sois serviteur pour rétablir les tribus de Jacob… je te donnerai… pour être mon salut, jusqu’au bout de la terre » (És. 49 : 6) ;
                    - « Vous étiez… sans droit de cité en Israël… vous avez été approchés par le sang de Christ… C’est Lui qui a détruit le mur mitoyen de clôture… Il a annoncé la bonne nouvelle de la paix… à vous qui étiez loin et à ceux qui étaient près » (Éph. 2 : 12-17).
            Les archers (v. 23) nous parlent des ennemis du Seigneur (Ps. 22 ; Ps. 35). Le Sauveur a dû cruellement souffrir de la part des hommes pour devenir le Berger d’Israël (Ps. 80 : 1) et la pierre d’angle qui soutient tout l’édifice. « La pierre que ceux qui bâtissaient avaient rejetée est devenue la tête de l’angle » (Ps. 118 : 22 ; cité en Matt. 21 : 42 et 1 Pi. 2 : 7). Alors Il reçoit toute bénédiction. Christ est glorifié. Il est l’homme céleste auquel tout revient. Comme en Apocalypse 5 : 13, tous donneront gloire au Seigneur.
            S’il représente le berger d’Israël (v. 25), Joseph nous parle aussi du bon Berger qui « met sa vie pour ses brebis », les brebis juives et « autres brebis » (Jean 10 : 11-16), désignant les chrétiens. Joseph ne se venge pas de ses ennemis, ni de ses frères qui lui ont fait beaucoup de mal ; il est une figure de Christ apportant la grâce dans ce monde ennemi. Par son sacrifice, Il nous a fait connaître Dieu comme notre Père. Il est le Berger fidèle qui prend soin de son troupeau (És. 40 : 10-11). Il s’opposera aussi aux mauvais bergers d’Israël qui ne prennent pas soin des brebis du Seigneur, mais se « paissent eux-mêmes » et « mangent les brebis grasses ». Lui, au contraire, prendra soin d’elles, comme un berger qui aime ses brebis (Ézé. 34 : 2-22). En Zacharie 13 : 7, le sacrifice du Seigneur est évoqué ainsi que la dispersion des brebis juives, afin que les croyants des nations puissent bénéficier du salut.
            Joseph est donc également le type du Seigneur vu comme « la maîtresse pierre du coin » de l’assemblée d’Israël, mais aussi de l’Assemblée chrétienne, la maison de Dieu (Matt. 21 : 42), l’« habitation de Dieu par l’Esprit » (Éph. 2 : 22). Il est la pierre qui soutient tout l’édifice, « la pierre vivante » (1 Pi. 2 : 1-4). Il prend aussi le caractère redoutable de « pierre d’achoppement » et d’un « rocher de chute » pour les incrédules d’Israël et des nations. Mais, pour les croyants, il est cette « pierre choisie et précieuse aux yeux de Dieu ». Le Seigneur est également la « pierre de faîte » sur laquelle on proclamera : « Grâce, grâce sur elle ! » (Zach. 4 : 7), lorsque l’Assemblée sera complète et enlevée au ciel. Le Seigneur se compare Lui-même à un « Roc », sur lequel est fondée l’Assemblée (Matt. 16 : 18). Il est le seul fondement sur lequel nous devons édifier de bons matériaux (1 Cor. 3 : 11). C’est sur Lui, que l’assemblée d’Israël sera fondée, lorsque le résidu fidèle juif Le recevra. Dans le millénium, Israël sera l’objet des bénédictions que Dieu mettra dans la bouche de tous les êtres créés (v. 25b ; Phil. 2 : 9, 11 ; Apoc. 5 : 13). Un jour viendra où même les êtres infernaux reconnaîtront Israël qui est l’objet de l’amour du Seigneur. Même les nations, autrefois ennemies, loueront l’Éternel en relation avec son Dieu : « Tous les bouts de la terre se souviendront, et ils se tourneront vers l’Éternel, et toutes les familles des nations se prosterneront devant lui » (Ps. 22 : 27). Jacob, dans ces moments-là était la bouche de Dieu, car les bénédictions qu’il prononçait venaient d’en haut. Ces bénédictions, supérieures à celles d’Abraham et d’Isaac qui s’appliquaient à la sphère terrestre, se prolongent jusque dans l’éternité - « jusqu’au bout des collines éternelles » (v. 26). Elles sont prononcées pour Israël d’abord, mais aussi pour les croyants de l’Église. Ces promesses de bénédictions éternelles sont les résultats de l’œuvre de grâce du Seigneur Jésus, dont les effets se prolongent jusque dans l’état éternel.
            Le sacrifice du Rédempteur ne se limite pas au salut des âmes, mais se projette aussi sur la création tout entière (Rom. 8 : 18-23). Durant le règne de Christ, la terre, elle-même régénérée, connaîtra une paix générale et de riches bénédictions. Mais, après cette période de mille ans, la terre et le ciel actuels s’enfuiront devant le jugement de Dieu (Apoc. 20 : 11), et seront remplacés par « un nouveau ciel et une nouvelle terre » (Apoc. 21 : 1). Ce sera la nouvelle création, dont Christ ressuscité, est les prémices.
            Joseph, qui a été « mis à part de ses frères » (v. 26b), nous rappelle que le Seigneur était le « nazaréen » par excellence. Israël s’adresse directement à Ruben, son premier-né, mais qui, par son péché, a perdu son droit d’aînesse ; à Juda, car de lui sortira le Seigneur, le Roi ; enfin, à Joseph, qui reçoit de riches bénédictions. Quant aux autres, il parle d’eux, sans s’adresser à eux directement.

                                    Benjamin (v. 27)
            Benjamin présente un caractère du Seigneur peu familier. Il représente le Messie qui, par le jugement, amènera les bénédictions du règne (Ps. 45) : « Dieu a donné tout le jugement au Fils » (Jean 5 : 22).
            Benjamin est l’ancêtre de la tribu d’Israël qui, en Juges 20, après un affreux péché, refuse de livrer les coupables à la justice de Dieu et, à la fin, se fait massacrer par les autres tribus d’Israël. Mais Benjamin a surtout ici une portée prophétique (v. 27) : il est un type du Seigneur, « l’Homme… destiné à cela » (Act. 17 : 31), « appelé Fidèle et Véritable » qui, avant l’établissement de son règne, combattra « sur un cheval blanc » et triomphera de ses ennemis (Apoc. 19 : 11-16). Et cela, en relation avec son œuvre à la croix sur laquelle Il aura « porté le péché de plusieurs ». Alors « une part avec les grands » lui sera assignée, et « il partagera le butin avec les forts » (És. 53 : 12).

            Le verset 28 fait référence, par prophétie, aux futures tribus d’Israël. C’était la volonté divine d’avoir, sur la terre, un peuple de témoins de sa bonté, de sa miséricorde et de sa gloire. Israël est ici la bouche de Dieu pour bénir ses fils, « chacun selon sa bénédiction ».

                        Dernier commandement de Jacob (v. 29-33)

            À la fin du chapitre 49, Jacob donne des ordres pour son ensevelissement et, par ce moyen, instruit ses fils d’une manière paisible et pleine de dignité. Bien qu’étant en Égypte selon la volonté de Dieu, il montre le prix qu’a produit l’école qui a duré toute sa vie. Il s’était montré attaché à la bénédiction de Dieu dès le début, mais voulait alors l’obtenir par ses propres moyens ; il a dû apprendre à la recevoir de Dieu, et seulement par la foi. Hébreux 11 montre cet attachement de la foi aux choses que l’on ne voit pas (v. 9, 13, 21). Jacob a en vue la cité qui a les fondements mais aussi la résurrection. En Luc 20 : 37-38, le Seigneur emploie le titre de « Dieu de Jacob » pour prouver la résurrection. Quel prix l’espérance que Dieu nous a promise a-t-il pour nous qui avons été « régénérés… pour un héritage incorruptible, sans souillure, inaltérable, conservés dans les cieux pour nous… » (1 Pi. 1 : 3-5) ? Le progrès en Jacob se voit aussi dans son discernement spirituel : il est averti que la fin de sa vie approche. D’autres serviteurs l’ont été, par exemple l’apôtre Pierre qui voyait le moment de déposer sa tente approcher rapidement (2 Pi. 1 : 14).
            Le commandement que Jacob donne à ses fils dénote sa foi en la résurrection et sa fidélité : il veut être enterré avec « ses pères », à Hébron, le lieu de la communion avec Dieu, dans la terre promise (v. 29-32). Dieu avait déclaré à Abraham que ce peuple d’Israël serait asservi, durant « 400 ans », dans un pays étranger, mais qu’ensuite, Dieu le ferait retourner dans le pays promis (15 : 13-16). Le « pays promis », pour nous, c’est le ciel ; sommes-nous attachés de cœur, à la résurrection et à notre introduction dans les lieux célestes, avec le Seigneur ? La résurrection a été rendue possible par l’œuvre du Seigneur, sur la croix, et par sa propre résurrection. Dieu a annulé la mort qui « a été engloutie en victoire » (1 Cor. 15 : 51-54). Lorsque l’un de nos bien-aimés « s’endort » (Jean 11 : 11-14), pensons, malgré le chagrin de la séparation, à son « réveil » - la résurrection (1 Thes. 4 : 16-17). Nous avons déjà, nous les croyants, le principe même de la résurrection du Seigneur en nous, même si notre corps est encore mortel. Les croyants de l’Ancien Testament avaient déjà cette assurance de la résurrection : ils « l’ont vue de loin et saluée » (Héb. 11 : 13), comme toutes les promesses de Dieu, qui ne s’étaient pas encore réalisées. Chaque chrétien fait partie de l’Assemblée, à la fois corps de Christ et son épouse. Quant aux croyants de l’Ancien Testament, ils représentent « les amis de l’époux ». Le Seigneur confirme la vérité de la résurrection en Luc 20 : 37-38 : « Or, que les morts ressuscitent, Moïse même l’a montré, au titre : « du buisson », quand il appelle le Seigneur : le Dieu d’Abraham, et le Dieu d’Isaac, et le Dieu de Jacob. Or il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants ; car pour lui, tous vivent ». Jacob voulait être enterré avec ses ancêtres, et avec Léa. Quant à Rachel, elle mourut avant d’arriver à Éphrath, qui est Bethléhem – la maison du pain. Rachel est sans doute une figure de la nation juive sous l’ancienne relation avec Dieu, où elle a montré son incrédulité ; Rachel meurt avant d’avoir connu la maison du pain. Infidèle, Israël n’a jamais goûté la vraie nourriture spirituelle. Le Seigneur dit, en Jean 6 : « Moi, je suis le pain de vie » (v. 35, 48), et : « Moi, je suis le pain vivant qui est descendu du ciel ; si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement » (v. 51). Israël ayant rejeté son Messie et l’ayant mis à mort, ne s’est jamais nourri du « vrai pain du ciel », il est mort en chemin, sans avoir atteint le « lieu de la communion ». Rachel n’a pas été enterrée à Hébron. Seul, le résidu croyant de la fin, croira en son Sauveur et Seigneur, mais dans une relation toute nouvelle avec son Dieu.


GENÈSE 50

                        L’enterrement de Jacob (v. 1-14)

            Au chapitre 50, on assiste au chagrin profond de Joseph pour son père mort, mais avec lequel il avait toujours joui d’un profond amour. Joseph a un cœur sensible : on le voit pleurer plusieurs fois. Ses frères dont le cœur a été longtemps endurci, ne semblent pas pleurer à la mort de leur père. Le chrétien, malgré la promesse de la résurrection, n’est pas insensible à la séparation d’avec un bien-aimé : il pleure, bien que n’étant pas « affligé comme les autres qui n’ont pas d’espérance » (1 Thes. 4 : 13). Un croyant qui meurt, entre auprès de son Seigneur ; c’est une précieuse consolation pour nous, malgré la peine ressentie : « Son esprit retourne à Dieu qui l’a donné (Ecc. 12 : 7).
            Un ensevelissement royal est fait à Jacob, car « les Égyptiens le pleurèrent 70 jours » (v. 3). Israël a été enterré comme l’étaient les personnages importants de l’Égypte ; d’une part par égard à Joseph, le second après le Pharaon, mais aussi, parce qu’il était « Israël » - prince de Dieu (ch. 32 : 28). Il a été embaumé (v. 2) selon la coutume des Égyptiens envers les morts importants. On ne voit pas qu’Abraham ni Isaac aient été embaumés, car ils ne sont pas morts en Égypte (25 : 8 ; 35 : 29). Dans les évangiles, les saintes femmes avaient voulu embaumer le corps du Seigneur Jésus, mais cela ne pouvait pas se faire : le Seigneur, Lui, ne pouvait rester dans la mort ; le Saint de Dieu « ne pouvait voir la corruption » (Ps. 16 : 10).
            Dans l’Ancien Testament, Dieu permet souvent que les hommes de Dieu fidèles soient spécialement entourés d’honneurs. Dans le Nouveau Testament, il n’en est pas de même. Le corps des croyants doit recevoir une sépulture simple mais convenable, car il a été le temple du Saint Esprit.
            Ici, les dignitaires égyptiens accompagnent le cortège jusqu’à l’aire d’Atad ; ensuite la famille seule va jusqu’à la caverne de Macpéla. En comparant ces circonstances avec les paroles de Joseph au verset 25 du chapitre 50, on peut dire que la piété se transmet d’une génération à l’autre.
            Malgré sa haute position en Égypte, Joseph garde sa place devant le Pharaon qui est au-dessus de lui ; c’est humblement, qu’il présente sa demande d’ensevelir son père en Canaan. Il ne demande pas directement lui-même, mais s’adresse « à la maison du Pharaon » (v. 4). Malgré sa propre importance – « on venait de toute la terre vers Joseph » (41 : 57), il a gardé une réelle crainte pour celui qui est au-dessus de lui.
            Son père lui avait fait jurer de l’ensevelir en Canaan (47 : 29-31), et il veut s’acquitter fidèlement de son serment. L’ensevelissement d’Israël a provoqué le déplacement d’un « très gros camp » (v. 9), jusqu’à « l’aire d’Atad qui est au-delà du Jourdain », où il y eut « de grandes et profondes lamentations ». Cependant, pour l’ensevelissement même, il semble que seule, la famille était présente (v. 12-13). Les Égyptiens ne pouvaient comprendre l’importance de cet enterrement, qui devait avoir lieu, uniquement en Canaan, la terre promise par Dieu aux patriarches.
            Joseph avait promis au Pharaon de revenir (v. 5). Placé là par Dieu Lui-même, il a conscience que son service en Égypte n’est pas terminé, et il est un administrateur fidèle (1 Cor. 4 : 2). Il est un type du Seigneur qui n’a pas quitté ce monde avant d’avoir terminé son œuvre. Toute la maison de son père, et la propre maison de Joseph montèrent en Canaan. « Seulement ils laissèrent leurs petits enfants, et leur petit et leur gros bétail dans le pays de Goshen » (v. 8). Sans doute était-ce une assurance donnée au Pharaon, que tous reviendraient. La délivrance de l’Égypte de ce peuple devenu esclave, bien plus tard, n’était pas réservée à Joseph, mais à Moïse qui ne devait, lui, ne laisser personne en Egypte : « Moïse dit : Nous irons avec nos jeunes gens et avec nos vieillards, nous irons avec nos fils et avec nos filles, et avec notre petit bétail et avec notre gros bétail » (Ex. 10 : 9).
            Pour Israël, il y a eu un deuil de sept jours : un deuil princier. Israël, à la fin de sa vie, pensait à la terre de Canaan que Dieu avait promise à Abraham, à Isaac et à lui-même. Il aurait pu avoir un ensevelissement grandiose en Égypte. Mais il ne recherche pas les honneurs des hommes, il est attaché aux promesses de Dieu et il pense à la résurrection. Ne recherchons pas les honneurs de ce monde, comme le font les hommes qui « habitent sur la terre » (Apoc. 13 : 8). « Frères, appliquez-vous… à affermir votre appel et votre élection, car en faisant cela vous ne faillirez jamais ; ainsi l’entrée dans le royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ vous sera richement donnée » (2 Pi. 1 : 10, 11).

                        L’amour de Joseph et l’incompréhension de ses frères (v. 15-21)

            De retour en Égypte, les frères de Joseph prennent peur : leur père mort, Joseph ne va-t-il pas se venger d’eux, pour tout le mal qu’ils lui ont fait autrefois ? Ils inventent un mensonge pour inciter Joseph à leur pardonner leur ancienne méchanceté (v. 15-17). Jacob n’avait jamais demandé de dire cela à Joseph ! Mais ses frères n’ont pas compris que Joseph leur a pardonné depuis longtemps. Savons-nous réellement ce qu’est le pardon que Dieu nous a accordé ? On se souvient des fautes, mais si la repentance a été vraie et profonde, on doit être entièrement délivré du sentiment de culpabilité comme l’apôtre Pierre qui avait renié son Seigneur mais qui, plus tard, peut dire aux Juifs : « Vous, vous avez renié le Saint et le Juste » (Act. 3 : 14). Avant la faute, l’Ennemi suggère à un croyant qu’elle n’est pas très grave ; après la faute, qu’elle est très grave et ne peut être réellement pardonnée, pour l’inciter à douter du Seigneur (voir 1 Jean 4 : 18).
            Joseph est un type du Seigneur qui pardonne pour toujours ; nous ne devons jamais douter de son pardon irrévocable, quant à tous les péchés que nous avons commis ou que nous commettrons encore : « Je ne me souviendrai plus jamais de leurs péchés ni de leurs iniquités » (Héb. 10 : 17). C’est un affront, pour le Seigneur, que de douter de Lui : « Le sang de Jésus Christ, son Fils, nous purifie de tout péché » (1 Jean 1 : 7). Lorsque nous sommes sauvés, si nous péchons, il s’agit de confesser notre péché, non pour être pardonnés (car nous le sommes déjà), mais pour rétablir la communion avec Dieu, en reconnaissant que nous avons péché. Notre relation filiale n’est jamais interrompue avec notre Père céleste : « Il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute iniquité » (1 Jean 1 : 9).
            Joseph ressent douloureusement ce manque de confiance de ses frères. Au cours des récits de la Genèse, on le voit pleurer de nombreuses fois (42 : 24 ; 43 : 30 ; 45 : 2, 14 ; 46 : 29 ; 50 : 1, 17). Ici, c’est la septième fois, et ces pleurs auraient dû être évités. Il pleure, aussi, par respect envers leur père, dont ils se servent sans scrupules pour mentir ! Soyons soigneux, en rapportant les paroles d’un défunt. Joseph va les rassurer par une parole douce, et ses larmes touchent enfin leurs cœurs ; ils s’approchent de lui et se jettent à ses pieds avec émotion (v. 18a).
            Il leur rappelle les paroles qu’il leur avait dites, déjà au chapitre 45 : 5. Ce que ses frères avaient pensé en mal contre lui, Dieu l’avait pensé en bien, pour eux (v. 20), bien que leur responsabilité demeure entière. Quoique Dieu fasse, dans notre vie, c’est toujours pour nous « faire du bien à la fin » (Deut. 8 : 16). Dieu a toujours « une pensée de paix » à notre égard, pour nous « donner un avenir et une espérance » (Jér. 29 : 11). Joseph, comme le Seigneur, pour ses brebis qu’Il attire au désert (Osée 2 : 14), parle « au cœur » de ses frères et les apaise. Dans les difficultés entre frères, une parole douce apaise les querelles (voir Jug. 8 : 1-3), tandis qu’une parole dure provoque la guerre entre eux (Jug. 12 : 1-6). « Le fruit de l’Esprit est l’amour, la joie, la paix » (Gal. 5 : 22). Évitons les contestations (Matt. 5 : 9 ; 2 Tim. 2 : 24).
.           Faisons un effort pour voir les choses comme Dieu les voit, pas seulement comme nous nous les ressentons. Cela nous donnera une vue juste des choses. Comme les frères de Joseph, en nous souvenant d’où notre Sauveur nous a tirés, soyons prêts à lui dire : « Nous voici, nous sommes tes serviteurs » (v. 18b).
            Le Seigneur a pleuré sur Jérusalem (Luc 19 : 41). L’amour de Joseph se montre en ce qu’il ne parle pas de lui-même dans sa réponse, mais de Dieu, et il s’occupe seulement de ses frères. Au verset 21, il annonce qu’il va leur réapprendre à se confier en lui. Le Seigneur ne doit-il pas aussi reprendre cette leçon avec nous ?
            Ce n’est qu’en voyant Joseph pleurer devant leur incrédulité, que ses frères ont compris enfin toute l’affection que Joseph leur portait, ainsi qu’à leurs petits enfants (v. 19-21). « Il les consola et parla à leur cœur » (v. 21b). Cette scène représente Israël qui a crucifié son Messie, autrefois. Mais, l’Éternel « reviendra à Jérusalem », et l’entourera d’« une muraille de feu », la protégeant en amour » (Zach. 1 : 16 ; 2 : 4, 5), lorsque ce peuple se repentira, dans la crainte de son Dieu (Zach. 12 : 10-14).

                        Fin heureuse de Joseph (v. 22-26)

            Dans le grand âge, Joseph, le second après le Pharaon, jouit d’une paisible vie familiale avec ses petits-enfants, jusqu’à la troisième génération (v. 23). Que le Seigneur nous accorde une vie de famille paisible et heureuse.
            Bien qu’ayant passé la plus grande partie de sa vie en Égypte, Joseph reste attaché par la foi à l’héritage que Dieu a promis à ses pères (Héb. 11 : 22). C’est dans le pays promis qu’il veut être enseveli. Son désir sera réalisé : Exode 13 : 19 et Josué 24 : 32.
            Si Jacob avait donné beaucoup de précisions au sujet de sa sépulture (49 : 29-32), Joseph demande simplement à être enterré en Canaan. Fil d’or de la foi, les patriarches ont été enterrés à Hébron ; Joseph à Sichem, qui devint l’héritage de ses descendants (Jos. 24 : 32). Mais tous espéraient en la résurrection, en Canaan. Aussi, Moïse emportera les os de Joseph, à la sortie d’Égypte.

            La Genèse contient les germes des principes des relations de Dieu avec les hommes. Ce livre commence sur une scène de vie, lorsque Dieu donne la vie sur la terre ; il se termine sur une scène de mort, avec la mort des patriarches. Mais, là où l’homme a introduit le péché, donc la mort, Dieu, Lui, a introduit la grâce avec l’espérance de la résurrection. La Bible se termine par la grâce : « Que la grâce du Seigneur Jésus Christ soit avec tous les saints » (Apoc. 22 : 21).


D’après des notes prises lors de réunions d’étude de la Parole