NOTES SUR LE LIVRE DE LA GENÈSE (ch. 37 à 38)
GENÈSE 37
Joseph, image de Jésus Christ (v. 1-4)
Les songes de Joseph (v. 5-11)
Joseph envoyé vers ses frères (v. 12-17)
Haï et rejeté (v. 18-25)
Joseph vendu (v. 25-30)
La douleur de son père (v. 31-35)
Joseph en Égypte (v. 36)
GENÈSE 38
Le péché de Juda et les unions cananéennes (v. 1-7)
Le châtiment divin sur Ornan (v. 8-11)
La foi de Tamar et sa descendance (v. 12-30)
Joseph, image de Jésus Christ (v. 1-4)
Ce chapitre commence l’histoire de Joseph, type remarquable du Seigneur, aimé de son Père (v. 3), haï et rejeté de ses frères (v. 4), enfin glorifié (v. 7, 9). En type, on voit les souffrances du Seigneur, son rejet, sa mort, sa résurrection et sa gloire à venir.
Au début de son histoire Joseph, comme Daniel plus tard, ou David, était un jeune homme. « Il faisait paître le petit bétail » (v. 2). Trois grands personnages de l’Ancien Testament étaient bergers : Joseph, « le conservateur de la vie » (sauveur) (Gen. 45 : 7 ; 41 : 45 – voir la note) ; Moïse, le conducteur du peuple au désert (Ex. 3 : 1) ; David, roi d’Israël (Ps. 78 : 70-72). Dans l’Assemblée, Dieu cherche des bergers qui rassemblent les brebis et veillent à leur vie, et non des « chasseurs » qui dispersent et apportent la mort.
Joseph prenait une attitude ferme devant le mal. Sensible à la « mauvaise renommée » (les mauvais propos) de ses frères (v. 2), il en souffre et le rapporte à son père. Jacob trouvait en Joseph beaucoup plus de communion et de joie qu’avec ses autres fils. Il l’aimait donc plus que tous les autres (v. 3). La réalité dépasse infiniment le type. L’amour du Père pour le Fils unique est divin et éternel (Jean 1 : 18 ; Jean 3 : 35).
Joseph a affaire à ses frères, et subit leur haine ; ils le haïssent parce que son père l’aime. Ils ne supportent pas cette faveur particulière de leur père pour Joseph. De même le Seigneur a eu affaire aux Juifs (Ps. 69 : 8 ; Luc 6 : 7 ; 11 : 53, 54 ; 16 : 14 ; 19 : 47 ; 20 : 19, 20 ; 22 : 2). Il était haï du monde car Il rendait témoignage que « ses œuvres étaient mauvaises » (Jean 7 : 7). Les Juifs ont poursuivi le Seigneur de leur haine, depuis la mise à mort des enfants de Bethléem par Hérode (Matt. 2), jusqu’à la croix. On le haïssait parce que sa sainteté contrastait avec l’état moral des Juifs (Jean 3 : 19), et parce qu’Il était l’héritier (Matt. 21 : 33-39). Cependant, il a fait cette confession devant le sanhédrin qu’il était bien « le Christ, le Fils du Béni » (Marc 14 : 61).
« La tunique de plusieurs couleurs » (ou : tunique à manches) de Joseph le distinguait de ses frères. Tamar, fille du roi David, portait une tunique bigarrée, apanage des « filles du roi qui étaient vierges » (2 Sam. 13 : 17). Avait-elle un rapport avec la royauté, prophétisant ainsi de la future royauté de Christ ? Peut-être, pour Joseph, distinguait-elle celui qui avait reçu « le droit d’aînesse », bien qu’il ne fût pas le premier-né. Cette tunique distinguait en effet Joseph de ses frères ; il était celui dont Jacob dira dans la bénédiction prononcée sur lui, qu’il a été « mis à part de ses frères » - ce que Moïse confirmera (voir Gen. 49 : 26 ; Deut. 33 : 16). Le terme « mis à part » peut vouloir dire « nazaréen », ou « couronné », et peut ainsi dans ces deux significations s’appliquer à Celui dont Joseph était un type. La tunique du Seigneur « sans couture, tissée tout d’une pièce depuis le haut » (Jean 19 : 23), parle de la perfection de Christ dans son caractère céleste et terrestre, parfaitement Dieu et parfaitement homme.
Les songes de Joseph (v. 5-11)
Joseph devant exercer l’autorité en Égypte, Dieu lui donne, dès le début de sa vie, deux songes ayant trait à cette position d’autorité. Ces songes ont pu l’encourager dans ses épreuves en lui rappelant le but préparé pour lui par Dieu. Mais jusqu’au moment choisi par Dieu, ces songes n’ont pas modifié la conduite de Joseph.
En général, Dieu ne nous parle pas maintenant par des songes, parce que nous avons la Parole complète, et le Saint Esprit pour nous la faire comprendre et nous faire discerner la volonté de Dieu. Ces songes, pour Joseph, avaient la valeur qu’a la Parole pour nous (Ps. 105 : 17-19 ; voir aussi Col. 2 : 8).
Se sachant haï de ses frères, Joseph ne se laisse pas arrêter par la crainte de l’homme : il leur raconte ses songes (v. 5, 9). Cela augmente encore leur haine (v. 8). De même que ses « frères ne pouvaient parler paisiblement » à Joseph (v. 4), les Juifs se sont montrés durs envers le Seigneur, cherchant à « le prendre au piège dans ses paroles » (Matt. 22 : 15).
Cependant, les songes de Joseph se réaliseront : ses frères se prosterneront devant lui lorsqu’il sera devenu gouverneur de l’Égypte (42 : 6). Ces deux songes prophétiques représentent le triomphe final du Seigneur Jésus lorsque « les êtres terrestres » (les gerbes), et les « célestes » (le soleil, la lune et les étoiles) se prosterneront devant lui (Phil. 2 : 9-11). Leur récit nous ramène aux paroles du Seigneur parlant au peuple de son royaume et de sa gloire future (Matt. 25 : 31-46), lorsqu’Il régnera sur Israël qui L’a rejeté : « il faut qu’il règne » (1 Cor. 15 : 25).
Bien que Joseph reste incompris de son père (v. 10), Jacob a gardé cette parole dans son cœur jusqu’à ce qu’il voie le songe se réaliser. Cela nous ramène à Marie, la mère du Seigneur, qui gardait précieusement les paroles de son fils dans son cœur (Luc 2 : 51). De même, nous devons garder soigneusement ce que nous ne comprenons pas encore de la Parole de Dieu. Dieu nous le fera comprendre plus tard.
Joseph envoyé vers ses frères (v. 12-17)
Les fils de Jacob vont garder le bétail à Sichem, malgré les tristes événements qui s’y sont produits. D’ailleurs, ils ne restent pas là où leur père les croyait, mais vont plus loin au nord : ils s’éloignent toujours plus d’Hébron, le lieu où Abraham avait joui de la communion avec Dieu ; ils sont à Dothan (v. 17), à environ une centaine de kilomètres d’Hébron.
Jacob, attentif à l’état de ses fils, appelle Joseph et l’envoie auprès d’eux. La disponibilité et l’obéissance de Joseph sont remarquables. Il est serviteur de son père en faveur de ses frères. Il répond : « Me voici » (v. 13). Voilà une très belle image du Seigneur (Ps. 40 : 7), mais aussi un exemple pour nous. Cependant, seul le Seigneur a été parfait, toujours là où Il devait être, et faisant la volonté de son Père, tandis que Joseph « errait dans les champs » (v. 15).
À celui qui l’interroge, Joseph répond : « Je cherche mes frères » (v. 16). Ils ne sont pas où ils auraient dû être. Lorsque le Seigneur est venu visiter ses frères, Il ne les a pas trouvés dans l’état moral où ils auraient dû être : « Il vint chez lui, et les siens ne l’ont pas reçu » (Jean 1 : 11).
Joseph montre fermeté et persévérance pour aller jusqu’au bout de sa mission, quoi qu’il doive lui en coûter (v. 17). Le Seigneur également a tout enduré jusqu’au bout : « Moi… j’ai achevé l’œuvre que tu m’as donnée à faire », dit-il dans sa prière (Jean 17 : 4).
La venue de Joseph parmi ses frères va leur donner l’occasion de montrer leurs dispositions à son égard. Un complot se trame contre lui, alors qu’il est encore loin (v. 18). À son arrivée, tout est prêt. De même, c’est la venue du Seigneur parmi les hommes qui a donné à ceux-ci l’occasion de montrer le fond de leur cœur. À la différence de Joseph, le Seigneur connaissait parfaitement l’état de l’homme et ce que celui-ci Lui ferait (Jean 18 : 4).
Les frères de Joseph montrent un tableau de l’état du cœur naturel devant Dieu (Rom. 1 à 3). C’est aussi un tableau de l’état du monde que nous ne pouvons pas aimer parce qu’il a mis à mort le Seigneur (comp. Jér. 11 : 18-19 ; Ps. 109 : 3-4).
Arrivé devant ses frères, Joseph a affaire à des ennemis cruels qui pensent tout d’abord le tuer (v. 20). Mais Dieu qui a des plans pour Joseph, l’héritier des promesses en son temps, va utiliser Ruben, puis Juda, pour préserver sa vie.
Ruben empêche ses frères de mettre à exécution leur terrible projet : « Ne le frappons pas à mort… Ne versez pas le sang. Jetez-le dans cette citerne…, et ne mettez pas la main sur lui » (v. 21-22). Dans une bien plus grande mesure, le Seigneur, Lui aussi, aura affaire à des ennemis qui réussiront à Le mettre à mort. De même que Joseph est reconnu de loin par ses frères (v. 18), le Seigneur sera reconnu comme étant « l’héritier », et les hommes décideront de le supprimer afin de s’emparer de l’héritage (voir Matt. 21 : 37-38).
Dépouillé de sa tunique, jeté dans une citerne, Joseph entre symboliquement dans la mort. Le Seigneur, Lui, y entrera réellement. La tunique qui faisait la distinction de Joseph, sa noblesse, parle encore du Seigneur qui, à la croix, sera dépouillé de sa robe, symbole de sa perfection. Moralement, les Juifs l’ont dépouillé de sa royauté en Le rejetant : « Nous n’avons pas d’autre roi que César » (Jean 19 : 15).
La citerne sans eau dans laquelle Joseph a été jeté nous parle de la sécheresse et de l’aridité des cœurs sans Dieu. Le monde offre beaucoup de citernes où l’âme se dessèche.
Longtemps après ces faits, Joseph, conservateur de la vie (45 : 5), sauvera sa famille de la famine. Nos circonstances, que nous ne comprenons pas toujours, sont toutes conduites par Dieu qui nous aime, et sait utiliser même nos ennemis pour notre bénédiction finale. Sans la mort du Seigneur Jésus, la grâce n’aurait jamais pu nous parvenir.
Après avoir jeté Joseph dans la citerne, les frères « s’assirent pour manger le pain » (v. 25). Le péché endurcit la conscience, et enlève la sensibilité au bien et au mal. Ils sont insensibles à la brèche de Joseph (Amos 6 : 6). Plus tard, ils se souviendront que leur frère leur avait « demandé grâce » (42 : 21), mais pour le moment, ils se montrent implacables.
Les frères paraissent n’éprouver aucune honte devant leurs forfaits. Il faudra tout le travail de Dieu, par le moyen de Joseph, pour qu’ils en prennent conscience et se repentent. Juda en arrivera à se déclarer prêt à se faire esclave, lui qui aura vendu son frère comme tel (44 : 33-34).
Les souffrances de Joseph diffèrent de celles de Jacob : celui-ci souffrait sous la discipline de Dieu (voir Héb. 12 : 5-11), Joseph souffre pour la justice (1 Pi. 2 : 19-24 ; 3 : 14).
Joseph est finalement retiré de la citerne pour être vendu pour 20 pièces d’argent à des Ismaélites. Le Seigneur, Lui, a été vendu pour 30 pièces d’argent (Matt. 26 : 14-16 ; Zach. 11 : 12, 13). Ruben ne trouve plus Joseph dans la citerne (v. 29) ; de même les Juifs, après la mort du Seigneur, ne le verront plus jusqu’à ce qu’ils disent : « Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur » (Matt. 23 : 39), à l’aube du millénium.
Juda est occupé du profit (v. 26) ; il préfère gagner quelques pièces d’argent, bien peu pour chacun, plutôt que de délivrer son frère. Il fait penser à Judas Iscariote trahissant son maître pour ces 30 pièces d’argent, dont il n’aura finalement aucun profit. Pensons au danger des richesses, contre lequel la Parole nous met en garde : « … c’est une racine de toutes sortes de maux que l’amour de l’argent … » (1 Tim. 6 : 9-10).
Les Ismaélites poursuivent leur route, occupés à leur commerce ; comme, à la crucifixion du Seigneur, le monde est resté indifférent. Mais Joseph, vendu en Égypte, est un type de Christ reçu par les nations qui se tourneront vers Lui.
La douleur de son père (v. 31-35)
Ruben ne voulait pas aller jusqu’à verser le sang (v. 22), mais il est resté lié à ses frères ; il est absent quand ils le vendent aux Madianites, mais il est avec eux dans leur hypocrisie et leur cruauté envers leur père ; il est entraîné au péché contre son père. Nous voyons en lui que, même sous des dehors adoucis, la chair reste la chair. Le verset 30 manifeste qu’il est toujours occupé de lui-même, il est son propre centre. Il dit : « Moi, où irai-je ? » (v. 30), et non : « Où est mon frère ? ».
Les fils de Jacob montrent donc leur méchanceté non seulement contre leur frère, mais aussi contre leur père, avec une très grande dureté de cœur, avec mensonge et hypocrisie. Les hommes ont déployé leur méchanceté non seulement contre le Seigneur, mais aussi contre Dieu (voir parabole de la vigne : Matt. 21 : 38-40, et aussi Matt. 27 : 43).
La sécheresse de cœur des frères de Joseph envers leur père se retrouvera dans le rejet du Seigneur par les Juifs. Mais le père de Joseph voit le sang sur la tunique de Joseph ; de même, Dieu voit le sang de son Fils bien-aimé, « le sang qui nous purifie de tout péché » (1 Jean 1 : 7). La douleur de Jacob peut être une image, quoique bien faible mais que nous pouvons comprendre, de celle de Dieu, lorsqu’on a mis son Fils à mort !... Mais Jacob ne se consolera que lorsqu’il aura retrouvé Joseph, son fils bien-aimé (45 : 28 ; 46 : 30).
Jacob passe par une nouvelle phase de la discipline de Dieu envers lui, une phase très douloureuse, après Peniel et Béthel. Le voilà préoccupé de la mort (v. 35). La tunique trempée dans le sang d’un bouc évoque peut-être ses propres mains recouvertes de peaux de chevreaux, lorsque lui-même trompait son père (27 : 16). On peut aussi y voir une illustration de ce que nous présente Luc 19 : 14 : « Or ses concitoyens le haïssaient ; et ils envoyèrent après lui une délégation pour dire : Nous ne voulons pas que celui-ci règne sur nous ».
Quelle hypocrisie dans cette « consolation » de ses fils, accompagnée de mensonge et de grande dureté ! La consolation des proches est précieuse dans l’épreuve. Une consolation comme celle-ci ne peut qu’être refusée. Jacob a pleuré son fils 22 ans (jusqu’au ch. 45 : 27-28), durée comparable à celle de son séjour chez Laban.
Joseph est esclave en Égypte pour 13 ans (voir 41 : 46), pendant lesquels toutes ses circonstances sembleront démentir les songes envoyés par Dieu. Quelle épreuve pour sa foi ! (Ps. 105 : 19).
Le récit de la vie de Joseph va être interrompu par la parenthèse du chapitre 38, où l’on voit le grave état de corruption dans lequel est tombé Juda, en même temps que la merveilleuse grâce de Dieu.
Le péché de Juda et les unions cananéennes (v. 1-7)
Ce chapitre 38, intercalé dans l’histoire de Joseph, montre à quels désordres une famille peut être entraînée après avoir mis de côté Christ, le vrai Joseph.
Rejeté par ses frères (ch. 37), Joseph est vendu aux nations dont l’Égypte est un type. Prophétiquement, l’état misérable d’Israël ayant rejeté son Messie, est mis en évidence par la conduite de Juda qui, « dans ce temps-là, descendit d’auprès de ses frères » (v. 1) s’éloignant d’Hébron, le lieu de la communion avec Dieu (37 : 14).
Juda descend moralement en choisissant un Cananéen pour ami, Hira (v. 1) et en se liant à une Cananéenne, Shua (v. 2). Il se laisse entraîner à la corruption de ces nations. Deux de ses fils sont méchants au point que l’Éternel va les faire mourir (v. 7, 10).
Dans ce chapitre, Dieu veut nous mettre en garde contre tout éloignement de notre cœur du chemin de la foi obéissante : on ne peut que descendre toujours plus. Mais Dieu met aussi en évidence sa grâce, car c’est malgré tout de la tribu de Juda qu’est né le Seigneur, le Sauveur ! De plus, la même grâce se déploie envers Tamar, sa belle-fille, une étrangère qui, ainsi que Rahab, Bath-Shéba et Ruth, se retrouveront dans la généalogie du Seigneur (Matt. 1 : 3, 5-6).
Le châtiment divin sur Ornan (v. 8-11)
Onan montre tout l’égoïsme du cœur naturel qui conduit à la désobéissance. Ayant refusé de donner une descendance à son frère défunt, il déplaît à Dieu qui le fait mourir lui aussi (v. 10).
Quant à Shéla, son dernier fils, Juda le promet à Tamar, mais se dérobe à sa propre promesse. : « De peur qu’il ne meure lui aussi… » (v. 11). Plus tard, Dieu fera entrer le lévirat dans la loi (Deut. 25 : 5-10), afin que le nom du défunt ne soit pas effacé d’Israël. Fidèle, Boaz lui, rachètera Ruth « pour relever le nom du défunt sur son héritage » (Ruth 4 : 5). Au temps du Seigneur, les sadducéens tenteront de Le surprendre dans ses paroles, à l’aide de la loi du lévirat (Matt. 22 : 23-30).
La foi de Tamar et sa descendance (v. 12-30)
Hira, cet Adulamite, ami de Juda montre beaucoup d’indifférence envers la conduite de Juda, lorsqu’il se détourne vers Tamar qu’il prend pour une prostituée. Cela nous met en garde contre les amitiés mondaines : le monde n’a pas les mêmes critères moraux que les croyants. La communion avec Dieu ne peut aller de pair avec une marche mondaine. Seuls, deux croyants fidèles à la Parole peuvent goûter la communion entre eux. « Je suis le compagnon de ceux qui te craignent » (Ps. 119 : 63).
Si Juda passe légèrement sur sa propre faute, il se montre très dur pour sa belle-fille, Tamar : « … qu’elle soit brûlée » (v. 24). Plus tard, David ayant gravement péché, réagit par une parole dure envers « l’homme » de l’histoire que Nathan le prophète lui raconte. Et Nathan doit lui dire : « Tu es cet homme ! » (2 Sam. 12 : 7). Touché dans sa conscience, David s’est repenti de sa faute. La Parole nous enseigne à nous juger nous-mêmes d’abord, avant de juger les autres. Le Seigneur nous le montre dans l’histoire de la femme adultère de Jean 8 : 1-11. De plus, la loi exigera, plus tard, que l’homme et la femme adultères soient mis à mort tous les deux (Lév. 20 : 10).
Dieu va user de grâce envers Tamar, car il voit, dans son cœur le profond désir d’avoir une postérité qui la ferait entrer dans le peuple de Dieu. Cela explique son stratagème envers son beau-père : ainsi, elle aura un fils de Juda lui-même et, par ce fils, elle entrera non seulement dans le peuple d’Israël, mais, surtout dans la généalogie du Seigneur. Dieu ne pouvait que bénir un tel désir, au-delà de la faiblesse de la foi de Tamar (Ruth 4 : 18 ; Matt. 1 : 3 ; Luc 3 : 33).
Joseph, l’héritier des promesses de Dieu, ayant été vendu en Égypte sur la proposition de Juda (37 : 27), celui-ci ne peut que connaître un chemin descendant, manifestant un état de cœur déplorable. C’est aussi, prophétiquement, l’état d’Israël qui a rejeté son Messie et l’a « vendu » aux nations. De même que Juda marche comme les gens du monde, loin de Dieu, de même, Israël, loin de Dieu, marche comme les nations profanes.
Les chapitres 38 et 39 illustrent l’opposition entre le vieil homme et le nouvel homme :
- Juda trouve un ami cananéen ; il va vers une femme qui n’était pas la sienne et lui laisse un gage de son péché ;
- Joseph se trouve chez les Égyptiens comme chez des étrangers ; il résiste victorieusement à une femme mauvaise, et laisse entre ses mains un gage de sa pureté.
D’après des notes prises lors de réunions d’étude de la Parole
À suivre (30-03) : Genèse 39-41