VEILLONS
Sentinelles dans la nuit sombre
Épiant le lever du jour,
Nous voyons se dissiper l’ombre
Du sommet de la haute tour.
Jusqu’à la trompette sonore,
Le rôle, dicté par l’Esprit,
C’est d’attendre en veillant l’aurore,
Et le mot d’ordre : Jésus Christ.
C’est Lui qui vient à la lumière,
Lui, le Chef, qui va resplendir.
Sous les beaux plis de sa bannière
Quelqu’un pourrait-il donc dormir ?
Déjà c’est la dernière veille...
Le chant du coq a retenti.
Que nul d’entre nous ne sommeille,
Car le signal prochain, c’est Lui !
Déjà sur la crête lointaine
Des collines, à l’horizon,
Blanchit une ligne incertaine,
Seuil immense de la maison.
Adieu la dernière rafale !
Oh ! Soyons tous sur pied pour voir
Se lever l’aube triomphale,
Couronnement de notre espoir.
Et, dans ses rayons magnifiques,
Remplissant l’espace doré
Tout vibrant des divins cantiques,
Nous verrons le Maître adoré !
A. Gibert