LAZARE, NOTRE AMI, S'EST ENDORMI ; MAIS JE VAIS POUR LE REVEILLER
Lazare, mort
Lazare, ressuscité
Lazare, lié
Lazare, libéré
Lazare, à table avec Lui
Lazare, rendant témoignage
Lazare, ressuscité
Lazare, lié
Lazare, libéré
Lazare, à table avec Lui
Lazare, rendant témoignage
Lire Jean 11 : 1-45 ; 12 : 1-11
Plusieurs personnes ou faits relatés dans les pages du Nouveau Testament, ont été choisis, en dehors de leur intérêt historique, pour mettre en évidence de grandes vérités spirituelles. Les miracles du Seigneur Jésus en vue de guérir les corps illustrent souvent la manière dont Il guérit aussi les âmes. Nicodème, disciple en secret (Jean 3 : 1), ou Marthe, distraite par beaucoup de service (Luc 10 : 40), représentent des personnes qui ont eu la même façon de se comporter en d'autres temps.
Il est merveilleux de voir comment Dieu a illustré l'enseignement de sa Parole afin de nous le rendre accessible : des vérités qui n'avaient pas été comprises après avoir été pourtant longuement expliquées, deviennent tout à fait claires au travers de l'illustration présentée par l'Ecriture.
L'exemple d'un tel enseignement est fourni par le récit concernant Lazare de Béthanie : plusieurs faits remarquables, au sujet de cet homme, forment un tout et donnent une illustration évidente de la régénération et de la vie nouvelle en Christ.
Il est d'abord précisé que Lazare était mort. « Jésus leur dit donc alors ouvertement : Lazare est mort » (Jean 11 : 14). Et quand les disciples arrivent avec Jésus à Béthanie, ils peuvent le constater. Marthe et Marie, en venant à la rencontre du Seigneur, se lamentent tour à tour : « Si tu eusses été là, mon frère ne serait pas mort (v.21, 32).
Lazare était physiquement mort, de même toute personne qui n'a pas reçu la vie nouvelle en Jésus est morte, spirituellement parlant. Telle est la déclaration de l'Ecriture et leur état en est la preuve évidente. Si l'on retourne à la Genèse, on voit que Dieu met Adam en garde de ne pas manger du fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal. Il lui dit : « Au jour où tu en mangeras, tu mourras certainement » (Gen. 2 : 17). La portée de cette déclaration dépasse de beaucoup une mort simplement physique. Quand Adam a eu désobéi à Dieu, il est devenu mort aux yeux de Dieu. Voyez Adam et Eve cherchant à se cacher derrière les arbres du jardin d'Eden. Au lieu de pouvoir comme auparavant se tenir avec joie dans la présence divine, ils voudraient échapper à Son regard. Ils ne jouissent plus de l'amour de Dieu ; au contraire, ils ont peur de Lui.
Et vous, cher lecteur, vous qui êtes loin de Christ, où en êtes-vous vraiment ? Aimez-vous réellement Dieu ? Votre désir est-il de le servir et de lui plaire ? Votre plaisir est-il de vous tourner vers Lui par la prière, heureux de réaliser que votre vie est entre Ses mains ? L'avez-vous, au contraire, rejeté ? Cherchez-vous à l'ignorer et à oublier le jugement à venir ? Dans ce cas, il vous faut reconnaître que vous êtes encore « mort dans vos fautes et dans vos péchés » (Eph. 2 : 1). Or le salaire du péché, c'est la mort.
Un autre point concernant Lazare est qu'il a été ressuscité. Jésus, qui l'aimait (Jean 11 : 6), avait dit aux disciples : « Lazare, notre ami s'est endormi, mais je vais pour l'éveiller » (Jean 11 : 11). Il vient donc à Béthanie et donne l'ordre que la pierre qui commande l'entrée du sépulcre soit roulée. Il s'adresse à Dieu, son Père, et crie à haute voix : « Lazare, sors dehors ! Et le mort sortit » (Jean 11 : 44). Ainsi même le mystérieux domaine de la mort doit obéir au commandement du Fils de Dieu incarné. Quelque temps auparavant, c'étaient les vagues en furie qui devaient se calmer à la voix du Maître. Augustin a fait remarquer que si le Seigneur n'avait pas appelé Lazare par nom, ce sont tous les morts qui auraient dû sortir !
Un jour, qui est encore à venir, tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront Sa voix. Ils devront tous sortir à la voix du Fils : « ceux qui auront pratiqué le bien, en résurrection de vie, et ceux qui auront pratiqué le mal, en résurrection de jugement » (Jean 5 : 29). Or à Béthanie, Lazare est désigné par le Seigneur : il est seul à sortir et à revenir à la vie !
C'est ce qui a lieu aussi sur le plan spirituel pour toute âme qui se tourne vers Jésus : elle reçoit la vie et passe par la conversion. En effet, Jésus Christ est la puissance de Dieu à salut pour quiconque croit !
On trouve dans l'Ecriture le récit d'un homme qui s'écrie : « Je sais une chose, c'est que j'étais aveugle, et que maintenant je vois » (Jean 9 : 25). Il en est de même pour une personne régénérée par la foi en un Sauveur ressuscité. Elle peut dire : Je sais une chose, c'est que j'étais mort et que, maintenant, j'ai une vie nouvelle en Jésus Christ. Ainsi s'exprimait quelqu'un lors d'une réunion, où plusieurs frères racontaient les circonstances de leur conversion. Cet homme disait : Je ne peux pas vous préciser le jour où je suis né de nouveau, mais je sais que je suis maintenant vivant ! Dieu en soit béni !
La foi en Christ n'est pas simplement l'acceptation par notre esprit de certaines doctrines de l'Ecriture. Il faut croire avec foi en Lui, et la vie nouvelle est alors communiquée par le Saint Esprit.
Ami non-croyant, comprenez combien il est urgent pour vous de recevoir cette vie nouvelle en Christ. Puissiez-vous entendre à votre tour la voix de Jésus commander : « Sors dehors ! ».
Il est ensuite précisé au sujet de Lazare qu'au moment où il sort du tombeau, il est lié. « Et le mort sorti, ayant les pieds et les mains liés de bandes ; et son visage était enveloppé d'un suaire » (Jean 11 : 44). Avons-nous parfois cherché à nous représenter ce mort, sortant du sépulcre, encore enveloppé comme une momie par toutes ses bandes funèbres ? Le visage enveloppé d'un suaire, il était dans l'incapacité de parler, et il ne pouvait pas utiliser ses mains pour servir, ni ses pieds pour marcher : ils étaient entravés par ces bandes. Il est difficile de s'expliquer comment cet homme a réussi à se glisser dehors ! Mais le fait était évident : il était sorti, tout lié qu'il soit ! Aucun des assistants n'a jamais pu oublier un tel spectacle !
Il est réellement étrange que ceux qui ont reçu la vie nouvelle en Christ puissent parfois rester longtemps ainsi, revêtus de leurs vêtements funèbres. Ce sont des guenilles qui datent du temps où ils étaient encore « morts dans leurs fautes et dans leurs péchés » ! Comment peut-on supporter de rester ainsi vêtu ? C'est peut-être les conséquences de la crainte de l'ennemi qui demeure en nous et se manifeste par diverses attitudes superstitieuses ? Cela n'est-il pas aussi dû parfois à une racine d'orgueil qui subsiste dans le coeur et se traduit par des manifestations de propre volonté, alors que les pensées du croyant devraient être toutes « amenées captives à l'obéissance de Christ » ? (2 Cor. 10 : 5). Peut-être que l'argent, ou d'une manière plus générale les choses de ce monde, nous attirent ? (1 Jean 2 : 15). On peut conserver volontairement de mauvaises habitudes, datant de notre vie passée. A chacun des siens, le Seigneur pose cette question sérieuse : « Veux-tu être guéri ? » (Jean 5 : 13 ; Job 20 : 12-13). Sincèrement, quelle est notre réponse ?
Chers enfants de Dieu, mes frères, cherchons avec grand soin de quelle manière nous sommes peut-être encore liés ? Par notre mauvais caractère peut-être, ou par une habitude, vite prise, comme celle de mentir facilement (Eph. 4 : 25 ; Col. 3 : 9) ? Cherchons-nous à « épargner » la présence en nous de pensées impures ? Cultivons-nous un égoïsme foncier, gardons-nous secrètementune jalousie amère (Jac. 3 : 14) ? Le Seigneur peut et veut nous libérer.
Un frère en Christ était troublé par une habitude, déjà ancienne : celle de fumer. Il en souffrait particulièrement dans ses moments de prière. Et pourtant, il ne parvenait pas à s'en libérer ! Il était souvent appelé à présenter la parole de Dieu dans les assemblées ; or un jour, au moment de lire ce texte de l'Ecriture devant un large auditoire : « Je puis toutes choses en Celui qui me fortifie » (Phil. 4 :13), il fut brusquement repris : une pensée, comme une flèche, s'imposa à son esprit : Si tu désires être droit, tu ne peux pas parler ainsi !
Alors, à l'étonnement général, ce frère se surprit lui-même en train de dire : Je puis toutes choses en Christ qui me fortifie... sinon trouver en Lui une aide pour cesser de fumer ! L'instant d'après, confus d'avoir parlé ainsi, il confessa à ses auditeurs son infirmité sur ce point et ce qui venait de se passer en lui. Il ajouta qu'il désirait vraiment se confier dans le Seigneur pour qu'Il le délivre et lui donne la force d'abandonner enfin cette mauvaise habitude ! Il reçut aussitôt le secours d'en Haut pour en finir avec cette passion.
Le Seigneur veut aider chacun de ses rachetés à quitter définitivement ses vêtements de deuil, à se débarrasser des bandes qui pourraient le lier encore.
Ainsi pour Lazare le pas suivant sera celui de sa libération. Jésus dit à ceux qui l'entourent : « Déliez-le et laissez-le aller » (Jean 11 : 44). Ils ont déjà vu, à leur grand étonnement, Lazare surgir de son sépulcre ! En entendant cet ordre de Jésus, des mains agiles et aimantes sont prêtes à aider Lazare à se délivrer de tout son attirail mortuaire. Sommes-nous prêts à aider nos frères et soeurs dans ce sens ? Bientôt, Lazare peut aller et venir à nouveau, sans gêne aucune, au milieu des autres (Gal. 5 : 13). Il a reçu de Jésus la vie et la liberté (Gal. 5 : 1). Il est affranchi du péché et asservi à Dieu (Rom 6 : 22) !
Le Seigneur désire agir de la même manière à l'égard de tous ceux auxquels il a communiqué une vie spirituelle nouvelle. Dans ce but, Il ordonne aux puissances maléfiques qui, jusqu'alors, retenaient cet homme ou cette femme captifs, de le laisser aller. Elles sont obligées de Lui obéir. « Sors de cet homme, esprit impur », disait-il à celui qui avait pour nom Légion (Marc 5 : 8).
Christ habite désormais par son Esprit chez le croyant. L'action en lui de la Parole lui permet de se purifier des liens, parfois même invisibles pour ceux qui l'entourent, et qui subsistaient pourtant dans son coeur !
L'apôtre cite plusieurs de ces entraves et nous exhorte : « Mortifiez vos membres qui sont sur la terre, la fornication, l'impureté, les affections déréglées, la mauvaise convoitise, et la cupidité qui est de l'idolâtrie, dans lesquels nous avons marché autrefois ». Il ajoute : « Maintenant renoncez, vous aussi, à toutes ces choses : colère, courroux, malice, injures, paroles honteuses venant de votre bouche. Ne mentez point l'un à l'autre, ayant dépouillé le vieil homme avec ses actions et ayant revêtu le nouvel homme qui est renouvelé en connaissance selon l'image de Celui qui l'a créé » (Col. 3 : 5-10).
Six jours avant la Pâque, à l'approche du moment où Il allait s'offrir en sacrifice à la croix, Jésus vient à Béthanie ; là, « était Lazare le mort, que Jésus avait ressuscité d'entre les morts ». Un souper est préparé pour Jésus ; « Marthe servait, et Lazare était un de ceux qui étaient à table avec Lui » (Jean 12 : 2).
Rappelons que, dans cette scène si précieuse, Marthe incarne le service, Lazare, la communion et Marie, l'adoration. Que de fois avons-nous goûté, sans entraves, autour du Seigneur, les joies de la communion (1 Cor. 11 : 28). De tels moments sont précieux entre tous, ainsi que l'exprime un cantique : « Là, Seigneur, ta présence se trouve, mettant le coeur en joie, en liberté. Et dans la paix, tout fidèle en éprouve, et le pouvoir et la réalité ! ».
On voit que Lazare rend témoignage autour de lui, déjà par sa simple présence, de ce que Jésus a opéré en sa faveur. Plusieurs d'entre les Juifs avaient vu ce que Jésus avait fait, et crurent en lui. D'autres se rendirent auprès des Pharisiens, qui depuis ce jour-là, consultèrent ensemble pour le faire mourir ! (Jean 11 : 53). Leur haine meurtrière s'étend désormais à Lazare ! Il leur est insupportable de voir une grande foule se grouper là où Jésus se trouve, non seulement pour Le voir, mais aussi « pour voir Lazare qu'Il avait ressuscité des morts » ! Or « à cause de lui (Lazare) plusieurs des Juifs s'en allaient et croyaient en Jésus » (Jean. 12 : 9-10).
Ceux que la miséricorde de Dieu a arrachés à l'esclavage de l'ennemi, qui sont passés de la mort à la vie, sont les témoins vivants de sa grâce au milieu d'un monde enténébré. Ils sont destinés à « reluire comme des luminaires dans le monde, présentant la parole de vie » (Phil. 2 : 15-16).
Ph. L 15-07-07