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Pour mieux comprendre la foi chrétienne (17)

Propitiation et substitution


Le péché, une offense faite à Dieu
Un premier aspect de l’œuvre de Christ – la « propitiation »
Un deuxième aspect de la mort expiatoire de Christ - la « substitution »
Une illustration pouvant éclairer les deux aspects de l’œuvre de Christ
QUESTIONS
 

           .Ces mots, propitiation et substitution, expriment les deux grands aspects de la mort expiatoire de Christ. L’Ancien Testament abonde en types du sacrifice de Christ, mais, dans le Nouveau Testament il faut attendre l’épître aux Romains pour rencontrer le premier de ces mots.

Le péché, une offense faite à Dieu

            Rappelons que le péché, quel qu’il soit, est d’abord contre Dieu et n’affecte pas seulement les pécheurs. Il nous ruine et nous place sous le pouvoir de la mort et du jugement, mais il est également un outrage à la nature sainte de Dieu et à son autorité, une atteinte à l’honneur qui Lui est dû de la part de ses créatures. Par conséquent, le sacrifice expiatoire n’ôte pas seulement le péché pour délivrer le pécheur de sa culpabilité, mais il satisfait aussi entièrement toutes les exigences de la nature sainte de Dieu et celles de son jugement ; il Le justifie pleinement.
            C’est un principe reconnu comme juste parmi les hommes. S’il arrive qu’une offense ait lieu entre deux parties, les deux sont affectées, mais on doit d’abord considérer les torts faits à la partie offensée. Prenons la question des dettes, par exemple. Le débiteur, s’il est un homme droit d’esprit, est oppressé du fait qu’il s’est endetté… Il reconnaît la dette mais s’il ne peut pas la payer, cela le rend malheureux. Nous pouvons être désolés de le voir ainsi et impatients de le soulager, mais nous ne devons pas avoir pitié de lui seulement. Que diriez-vous du créancier ? Ce peut être quelqu’un qui, n’étant pas riche, ne peut pas se permettre de perdre ce qui lui appartient de plein droit. Par conséquent il est oppressé, autant sinon plus que le débiteur.
            Comment cette situation peut-elle être réglée ? Seulement par l’interposition d’un tiers, de telle manière que les exigences du créancier soient correctement prises en compte. Du même coup le débiteur sera libéré, cela va sans dire. Ainsi, il faut d’abord considérer les exigences du créancier, puis les besoins du débiteur.
            Tout cela est simple et évident. Pourtant, quand nous parlons de l’œuvre de Christ, combien nous oublions facilement l’offense faite à Dieu et ne pensons qu’à nos propres besoins. En Romains 3, la mort du Seigneur Jésus est présentée de manière à nous dissuader de n’y voir qu’une réponse à nos besoins. Les deux premiers chapitres de cette épître soulignent toute la faillite de l’humanité, et nous lisons (3 : 21) quelles dispositions Dieu a prises pour faire face à cette situation.
            Tout en étant, Lui, le grand créancier, Dieu s’est chargé de régler la question. Il a agi de telle sorte que sa justice devienne comme un bouclier pour protéger « tous ceux qui croient » (v. 22) au lieu de tomber sur eux comme une avalanche destructrice.

Un premier aspect de l’œuvre de Christ – la « propitiation »

            La justice de Dieu a été manifestée à la croix pour tous ceux qui croient. Comment l’a-t-elle été ? Qu’est-ce qui, à la croix, s’accorde avec le caractère de cette justice ? Comment la justice de Dieu a-t-elle pu être tournée à notre avantage alors qu’elle devait nous condamner ? – Par la propitiation, la justice a rendu Dieu propice. Ni la compassion ni la miséricorde ne pouvaient nous protéger des coups de la justice. Seule la justice elle-même le pouvait.

                        L’ordonnance du grand jour des propitiations (Lév. 16)
            
Dieu a « présenté » le Seigneur Jésus « comme propitiatoire, par la foi en son sang » (Rom. 3 : 25). Le mot utilisé ici est « propitiatoire » ou « trône de miséricorde » – ce n’est pas exactement la propitiation, mais plutôt le lieu où, sous la loi de Moïse, la propitiation était faite. Lévitique 16 en précise le sens simplement par l’ordre dans lequel les sacrifices étaient offerts au grand jour des propitiations, le dixième jour du septième mois (v. 29). Ce jour-là, le sacrificateur (ou : grand prêtre) offrait un bœuf en sacrifice pour le péché, pour lui-même et sa famille, puis deux boucs en sacrifice pour le péché pour le peuple. Le sang de ces deux victimes n’était pas appliqué au peuple, mais il était porté dans le lieu très saint et aspergé dessus et devant le propitiatoire, et plus tard, sur l’autel de l’holocauste, à l’extérieur. Ainsi dans ce type, les exigences de Dieu ont été prises en compte et son caractère a été maintenu face aux péchés du peuple.

                        Le propitiatoire, type du Seigneur Jésus
            
Le propitiatoire était l’endroit où Dieu rencontrait l’homme (voir Ex. 25 : 21-22) et, en Christ, Dieu est entré en contact avec les hommes d’une manière profonde, tout à fait inconnue auparavant. Et « par son sang » versé, tout a été accompli, Christ Lui-même étant le « propitiatoire » devenu, pour l’homme, un « trône de miséricorde ». Sans ce sang, pour nous, il serait rapidement devenu un « trône de jugement ».
            Quel est, alors, l’effet de la propitiation de Christ en Romains 3 ? Dieu a été vengé en ce qui concerne ses rapports avec le péché et avec les pécheurs (v. 25-26). Autrefois, en prévision du fait que les péchés des croyants seraient réglés à la croix, il était passé par-dessus. Maintenant, Dieu ne passe pas simplement « par-dessus » les péchés, mais Il justifie positivement tous ceux qui croient en Jésus.

                        La justice et la sainteté de Dieu entièrement satisfaites par l’œuvre propitiatoire de Christ
            
La propitiation étant entièrement faite à la croix, sa justice est satisfaite dans tous les cas : aussi bien, avant la croix, quand Il passait par-dessus le péché, qu’après la croix, lorsqu’Il justifie celui qui croit en Jésus. Aucune voix ne peut s’élever pour critiquer ce qu’il a fait. Avant la mort de Christ, l’incrédulité aurait pu, à juste titre, s’interroger. Cependant la foi, même lorsqu’elle est confrontée aux questions les plus inquiétantes, a toujours été tranquillisée et elle dit comme Abraham : « Le juge de toute la terre ne fera-t-il pas ce qui est juste ? » (Gen. 18 : 25).
            Cette question est désormais superflue : Dieu a fait ce qui est juste. Dans l’œuvre propitiatoire de Christ, les exigences de la justice et de la sainteté divines ont été entièrement satisfaites. Toute sanction prévue par la Loi est tombée sur Christ, et chaque attribut de la nature divine a été manifesté en perfection.
            En conséquence, Dieu se présente maintenant à tous les hommes, comme un Dieu Sauveur. Romains 3 parle « de la justice de Dieu qui est par la foi en Jésus Christ envers tous, et sur tous ceux qui croient… car tous ont péché » (v. 22-23).

            NdT : Il se peut que le lecteur constate que la version qu’il utilise est différente pour ce verset. En effet quelques manuscrits de cette épître n’ont pas l’expression « envers tous ». Cela a été attribué au fait que certains copistes, ne comprenant pas le sens de ce verset, ont pensé qu’il y avait là une redondance dans le texte et l’ont supprimée. D’autres manuscrits correspondent exactement à la version que nous citons.
            « Envers », indique sa portée, tandis que « sur » indique plutôt son effet réel à l’égard de certains d’entre eux. L’Évangile satisfait un besoin absolument universel. Et l’offre de l’Évangile ne l’est pas moins. L’effet réel de l’Évangile se limite à « tous ceux qui croient ». L’offre de l’Évangile dans son universalité repose ainsi sur la base de la propitiation.

                        Dieu présenté à l’homme comme un Dieu qui pardonne et qui justifie
            
Puisque Dieu a été complètement satisfait quant au péché et tout ce qu’il a causé, et qu’ainsi tout obstacle de son côté est ôté, Il se présente à tout homme comme un Dieu qui pardonne, un Dieu qui justifie. Cependant, si les obstacles du côté de l’homme ne sont pas levés – tout ce qui peut l’empêcher de croire : l’orgueil, la propre satisfaction, l’incrédulité…, – l’Évangile ne porte pas de fruit. C’est seulement quand un pécheur se reconnaît perdu, se repent et reçoit Christ par la foi, que la justice divine est « sur » lui en bénédiction. La justification appartient à « tous ceux qui croient », et à eux seulement.

Un deuxième aspect de la mort expiatoire de Christ - la « substitution »

            Le mot « substitution » ne se trouve pas dans l’Écriture. Toutefois ce que ce mot exprime s’y trouve à plusieurs reprises.

                        Ésaïe 53
            
Dans ce chapitre, on le trouve exactement dix fois. Au verset 5, nous le trouvons quatre fois : « Il a été blessé pour nos transgressions, il a été meurtri pour nos iniquités ; le châtiment de notre paix a été sur lui, et par ses meurtrissures nous sommes guéris ».
            Quand il y a substitution, l’un prend la place des autres, et chacune des quatre parties de cet important verset contient cette idée. Le grand et glorieux « Il » prend la place des misérables, c’est-à-dire nous tous, pécheurs. Les transgressions et les iniquités sont nôtres ; les blessures et les meurtrissures sont siennes. La paix et la guérison sont pour nous, car le châtiment et les meurtrissures nous les ont acquises.

                        Romains 4 : 25 et 5 : 1
            
Nous trouvons ici la même vérité, avec des détails qu’il n’était pas possible de percevoir au temps de l’Ancien Testament. « Jésus notre Seigneur… a été livré pour nos fautes et ressuscité pour notre justification. Par conséquent, étant  « justifiés sur la base de la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus Christ ». Notez ici encore « notre » et « nous ». Il est vraiment allé jusqu’à la mort et au jugement, mais c’était pour nos offenses et non pour tout le monde, quoique comme étant lui-même la propitiation, Il ait réglé le problème global du péché pour que l’Évangile puisse être offert à tous. Il est ressuscité pour notre justification, c’est-à-dire pour la justification de tous ceux qui croient, car « nous sommes justifiés par la foi », comme le verset suivant le montre.
            Quand nous considérons la mort de Christ sous l’angle de la substitution, il s’agit alors, non du côté de Dieu, mais du nôtre. La question n’est plus de savoir comment son sacrifice a satisfait le créancier, mais plutôt de savoir comment il est intervenu au nom des débiteurs afin de les libérer pleinement. Nous apprenons que seuls ceux qui croient peuvent le considérer comme leur Substitut (ou : Remplaçant).

Une illustration pouvant éclairer les deux aspects de l’œuvre de Christ

            Il y a des années, la presse quotidienne a fait beaucoup de publicité pour une assurance-accident populaire gratuite. Il suffisait aux acheteurs d’un certain journal de remplir un imprimé et ensuite de s’enregistrer. La publicité disait : « Tout lecteur enregistré est un lecteur assuré ».
            Vous auriez dit : C’est très simple ! Mais est-ce que je n’ai plus rien d’autre à faire ? – Rien ! Puis vous auriez compris que les propriétaires du journal avaient beaucoup dépensé pour que cette offre puisse être publiée. Les milliers de petits enregistrements n’ont coûté que le timbre nécessaire à l’inscription, mais derrière cela il y avait une grande transaction : les propriétaires du journal avaient émis un gros chèque de plusieurs milliers d’euros en faveur de la compagnie d’assurance qui a pris la responsabilité d’assurer les lecteurs.
            Ce paiement initial qui a été fait pour que l’offre puisse être proposée gratuitement à tous les acheteurs du journal, est une bonne illustration de la propitiation. L’offre du pardon de Dieu sur la base du sacrifice expiatoire de Christ est proposée à tous les hommes. Elle leur est destinée sincèrement et ils peuvent en profiter s’ils le désirent. Au moment où la prime a été payée, on ne connaissait pas quels seraient ceux qui en bénéficieraient. Il suffisait que l’éditeur du journal ait satisfait la compagnie d’assurance pour pouvoir publier l’offre sur une base solide.
            Mais après avoir acheté le journal, le lecteur devait s’enregistrer pour bénéficier de l’offre. Et l’acte d’enregistrement était purement individuel. En fin de compte, seul le lecteur enregistré était un lecteur assuré, et donc, seul celui qui s’était enregistré avait le droit de dire que la prime payée par l’éditeur se substituait à la prime qu’il aurait dû lui-même payer. Les gens qui, individuellement, questionnaient la compagnie d’assurance pour savoir combien coûterait de s’assurer pour des risques semblables constataient que ce n’était pas gratuit. L’enregistrement illustre très bien ce qui a lieu quand un pécheur se tourne vers Dieu avec foi. Il s’enregistre, pour ainsi dire, pour bénéficier de la grande assurance du salut de Dieu. Après avoir cru, quelqu’un peut dire que Christ est son Substitut et qu’Il a porté ses péchés en son propre corps sur le bois (1Pier. 2 : 24).

            Pour que l’Évangile soit annoncé avec clarté, il est nécessaire que ceux qui l’annoncent voient la place relative de la propitiation et de la substitution. Lorsque des évangélistes se présentent comme des porteurs d’une bonne nouvelle destinée à tous, et qu’ils enseignent ensuite ceux qui croient, sur le fait que leurs péchés ont été expiés, leur prédication est conforme à la Parole. De plus, la compréhension correcte de ces choses contribue à résoudre les difficultés intellectuelles que tant de gens ont avec la souveraineté de Dieu et la responsabilité de l’homme. Ces deux choses sont enseignées, aussi bien l’une que l’autre, dans l’Écriture, en rapport avec l’offre gratuite de la grâce de Dieu.


QUESTIONS

                        1 - Pour certains, la propitiation ramène Dieu au niveau d’une divinité païenne à qui on offre des sacrifices sanglants, afin de calmer sa colère. Comment leur répondriez-vous ?
            
Premièrement, la Bible n’enseigne pas que Dieu est mal disposé envers nous. Nous n’avons pas un Dieu en colère contre nous, qu’il faut apaiser continuellement par les sacrifices propitiatoires pour changer ses sentiments envers nous. Cela est une conception païenne corrompue. La Bible dit : « En ceci est l’amour : non en ce que nous ayons aimé Dieu, mais en ce que lui nous aima et qu’il envoya son Fils pour être la propitiation pour nos péchés » (1 Jean 4 : 10). Le cœur de Dieu, bon envers l’homme, est la source même de toute notre bénédiction. Nos péchés avaient rendu la propitiation nécessaire, mais Lui-même a fourni le sacrifice. Il n’est pas question d’un sacrifice propitiatoire qui aurait changé son cœur et son attitude envers nous.
            Deuxièmement, nous devons leur dire qui était la propitiation. Il « a envoyé son Fils ». Étant Dieu, Il est devenu la propitiation ! C’est sûrement un profond mystère, mais c’est quelque chose d’infiniment plus élevé que les idées païennes dégradantes. La propitiation n’était pas destinée à changer le cœur de Dieu afin qu’Il nous soit favorable. C’est plutôt l’expression la plus parfaite de son amour. L’apôtre le précise en s’exclamant : « En ceci est l’amour… ! ».

                        2 - Si la propitiation n’était pas nécessaire pour changer la disposition de Dieu envers nous, en quoi était-elle nécessaire ?
            
Sa nécessité résidait dans la sainteté de la nature de Dieu et dans la justice de son trône.
            On ne doit jamais oublier que Dieu est le gouverneur suprême de l’univers. S’il permet quelque laxisme moral, quelque déviation de la stricte justice, qui maintiendra ce qui est exact et juste ? La justice de Dieu, maintenue inflexiblement et sans compromis, est l’ancre dont tout dépend. Sans elle, l’univers entier partirait à la dérive vers le mal absolu.
            Par conséquent, si la justice et la sainteté ne sont pas d’abord et toujours respectées, rien ne peut être fait pour la bénédiction des pécheurs. Il est nécessaire que les exigences de la justice et de la sainteté soient d’abord satisfaites.
            La propitiation est le règlement de toutes ces exigences primordiales, de telle sorte qu’au lieu d’être « contre » l’homme, la justice est maintenant « envers tous » (Rom. 3 : 22). La justice a pour base la propitiation et peut ainsi tendre les bras pour offrir un abri à chacun et à tous. La propitiation elle-même est le fruit de l’amour de Dieu.

                        3 - Nous relions généralement l’idée d’apaiser la colère à la propitiation. Est-ce correct ?
            
Certainement ! Justice et colère sont étroitement liées comme un état de fait qui demeure depuis l’éternité. La colère permet à la justice de s’imposer. Sans la propitiation, la justice serait impuissante. La pratique du gouvernement parmi les hommes en fournit une illustration. Quelles que soient la justice et la vertu d’un gouvernement, s’il est incapable d’imposer ses décrets, il échouera certainement.
            Justice et colère sont également étroitement liées dans l’Écriture. Romains 1 : 17-18 en est une preuve.
            En présence du péché, la justice de Dieu a des exigences énormes. Elle a également une puissance infinie pour exécuter la colère et la vengeance comme l’exprime Romains 2 : 2-9.

                        4 - Est-ce que la propitiation nous autorise à aller vers un incroyant et lui dire que ses péchés sont pardonnés ?
            
Absolument pas. Elle nous autorise à dire à chacun que Christ est mort pour lui, et que, par conséquent, la rémission des péchés lui est prêchée (Act. 13 : 38). Nous pouvons le faire parce que Christ s’est offert lui-même en « rançon pour tous ». Il est mort « pour les injustes ». La rémission des péchés, cependant, est exclusivement pour ceux qui croient, puisqu’elle implique la substitution.
            Si la rémission peut être librement prêchée à tous les hommes, seuls ceux qui croient sont pardonnés.

                        5 - La parabole des deux débiteurs (Luc 7) semblerait impliquer que Simon, le pharisien incroyant, a été pardonné tout autant que la femme pécheresse. Est-ce que cette interprétation de la Parole est correcte ?
            
(NdE: Certaines anciennes traductions, à cause de leur imprécision, peuvent en effet susciter une telle question).
            Le mot employé par le Seigneur dans les versets 47 et 48 est le mot habituel pour « pardonner » ; il signifie « envoyer loin, ou au loin ». N’importe quel bon dictionnaire grec-français vous le montrera.
            Le créancier de la parabole du Seigneur était bien disposé envers les deux débiteurs en raison de leur état de faillite. De même Dieu, grâce à la propitiation, est maintenant favorable à tous les hommes, et, par l’Évangile, Il présente à chacun le pardon des péchés.
            La femme qui s’est approchée de Jésus en larmes de repentance et de foi a réellement reçu le pardon de ses péchés. « Tes péchés sont pardonnés » – c’est-à-dire envoyés loin, écartés. Cela n’a jamais été dit à Simon, le pharisien.

                        6 - Est-ce que le fait que « Christ s’est offert une fois pour porter les péchés de beaucoup » rend évident que Christ n’est mort que pour les élus ?
            
Ce verset voit sa mort strictement du point de vue de la substitution et ne concerne que les effets réels de son œuvre parmi les hommes. De ce point de vue, Il n’a porté que les péchés de ceux qui croient, c’est-à-dire les élus.
            Voici un verset semblable : « Le fils de l’homme est venu… pour donner sa vie en rançon pour un grand nombre » (Marc 10 : 45). Ici encore, il est question du résultat réel de sa mort pour les hommes. Mais nous lisons également : « L’homme Christ Jésus… s’est donné lui-même en rançon pour tous » (1 Tim. 2 : 5-6). Ici, en prenant le point de vue de la propitiation, il est question de la valeur de sa mort devant Dieu, et, par conséquent, c’est le but et la portée de sa mort envers tous les hommes qui est en vue.

                        7 - Christ est mort pour tous. Cela ne conduit-il pas logiquement au salut universel ?
            
Dire que, comme Substitut, Christ est mort pour tous, conduirait évidemment à conclure logiquement que le salut est universel. Mais l’enseignement de la Bible dit qu’il « est la propitiation pour le monde entier » (1 Jean 2 : 2). Cela n’implique pas davantage le salut final de tout le monde, que le paiement de la prime du journal n’impliquait l’assurance de tous ses lecteurs.
            Ce paiement impliquait que chaque lecteur était éligible pour l’assurance du fait qu’il en avait reçu l’offre ; de même la propitiation implique que la porte du salut est ouverte à tous. C’est pourquoi le message de l’Évangile est adressé au monde entier.
            L’assurance devenait effective suite à un enregistrement. Le slogan adopté était : « Un lecteur enregistré est un lecteur assuré ». Nous pouvons affirmer que « tout pécheur repentant et croyant est un pécheur pardonné ». Telle est, grâce à Dieu, la vérité de l’Évangile.


F. B. Hole - « Pour mieux comprendre la foi chrétienne » (vol. 2)

À suivre (07-10-23) : « Résurrection et gloire »