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Le Seigneur est vraiment ressuscité (3)


LA PORTÉE ET L’APPLICATION ACTUELLES DE LA RÉSURRECTION DE CHRIST
LE VRAI COMMENCEMENT
 

LA PORTÉE ET L’APPLICATION ACTUELLES DE LA RÉSURRECTION DE CHRIST

                        Les croyants ressuscités en Christ

            L’épître aux Colossiens traite des privilèges et des responsabilités des chrétiens encore sur la terre. Nous sommes « ressuscités ensemble par la foi en l’action puissante de Dieu qui l'a ressuscité (Christ) d’entre les morts » (Col. 2 : 12). Dans Sa résurrection, la foi voit déjà la nôtre en association avec Lui. Dans la mesure où nous sommes circoncis, par la « circoncision du Christ » (v. 11), nous avons perdu l’ancien statut ou position que nous avions autrefois devant Dieu en tant qu’hommes dans la chair liés à Adam. En étant « ressuscités avec Christ », nous avons obtenu par grâce un nouveau statut en relation avec Lui, tout à fait différent de l’ancien ; la portée et le caractère de cette nouvelle position sont exprimés en Lui comme Ressuscité.
            Durant les 40 jours qui se sont écoulés entre la résurrection et l’ascension du Seigneur Jésus, sa position était particulière. Il n’avait pas quitté la terre pour le ciel. Il était présent corporellement ; mais Il n’était ni de la terre ni du grand système du monde qui l’avait crucifié, et qui dominait la terre en la tenant sous sa coupe, comme aujourd’hui. Il n’a jamais été du monde ; bien qu’ayant été sur la terre et ayant vécu dans un cadre et des relations terrestres, Il avait toujours été un homme céleste ; mais ces liens terrestres étaient maintenant rompus. Marie, sa mère selon la chair, a été confiée à la garde de Jean (Jean 19 : 26-27) ; Marie de Magdala n’a pas été autorisée à Le toucher comme Celui en qui les espoirs terrestres étaient centrés (Jean 20 : 17). Il n’était plus connu selon la chair (2 Cor. 5 : 16). La liste des apparitions qu’il a faites durant ces 40 jours, rapportées en 1 Cor. 15 : 5-8 et ailleurs, ne mentionne pas qu’il a été vu par le monde ou par des gens du monde, mais seulement par les siens. Il était vraiment « d’un autre monde ». Ses intérêts n’étaient pas ici-bas mais de ce monde-là ; tous les entretiens qu’il a eus avec ses disciples pendant cette période concernaient « le royaume de Dieu » (Act. 1 : 3).
            Nous sommes « ressuscités avec Lui », mais nous sommes encore ici-bas sur la terre. Nous marchons toujours dans l’ancien cadre en étant soumis aux circonstances adverses. Nous sommes encore dans notre condition naturelle, avec des corps mortels et corruptibles, mais nos âmes ont été vivifiées dans la vie du Christ ressuscité, et nous pouvons entrer en esprit dans la sphère nouvelle où Il se trouve réellement. À proprement parler, le chrétien est un homme dont les pensées, les intérêts et les affections sont en dehors de la vanité de ce monde et élevés au-dessus du domaine des choses terrestres. Sa « cité à lui » est dans le ciel (Phil. 3 : 20).

                        Une vérité à mettre en pratique

            Cette vérité de la position des chrétiens ressuscités en Christ étant devant nous, examinons l’état de choses actuel dans l’Église. Qu’il paraît lamentable ! Beaucoup de docteurs et de prédicateurs chrétiens semblent s’efforcer de ramener le christianisme à un niveau terrestre, de couper toutes les branches qui s’élancent vers le ciel, d’en atténuer – sinon falsifier – la vérité, afin qu’il soit acceptable pour l’homme non régénéré, sans lien avec la nouvelle naissance. Le Sauveur peut bien avoir dit : « En vérité, en vérité, je te dis : Si quelqu’un n’est pas né de nouveau, il ne peut pas voir le royaume de Dieu » (Jean 3 : 3), ils arrangent néanmoins leurs enseignements pour qu’on puisse le « voir » sans ce changement crucial !
            Le résultat est tout aussi lamentable. Des multitudes, trompées par ces enseignements, se complaisent dans le monde et dans leurs péchés, espérant vaguement que tout ira bien et qu’un monde meilleur, où ils seront parfaitement heureux sans Dieu et sans Christ, viendra finalement. L’homme (qu’ils écrivent en majuscules), le monde et la terre sont le centre et les limites de leur religion.
            Mais qu’en est-il des vrais chrétiens ? Hélas ! ce levain s’est répandu. Une fois introduit dans les trois mesures de farine, le tout a levé (voir Matt. 13 : 33). Aucun de nous n’en est totalement exempt. Dans nos pensées et nos manières de faire, nous passons très facilement du niveau céleste au niveau terrestre.
            Même parmi les vrais croyants, il est courant de penser que la mission du chrétien est d’améliorer et, si possible, de convertir le monde ; c’est pourquoi ils se lancent, souvent avec beaucoup d’ardeur, dans toutes sortes de projets d’amélioration de l’humanité, et dans la controverse politique, pour faire avancer la cause qu’ils jugent juste.
            Si nous pouvions les détourner un instant de leurs occupations, leur demander de prendre le temps de contempler par la foi le Ressuscité qu’ils appellent Sauveur et Seigneur, et leur souffler à l’oreille : « Vous êtes ressuscités avec Lui », que diraient-ils ?
            Certains crieraient presque : Ce n’est pas de la pratique ! - Reprenant les paroles des frères de Joseph : « Le voici, il vient, ce maître songeur ! » (Gen. 37 : 19), ils nous accuseraient de détourner leur attention des œuvres de charité et de civisme vers des idées théoriques que personne ne comprend vraiment.
            D’autres admettraient cette vérité, car elle se trouve dans l’Écriture qu’ils acceptent, mais nous diraient que c’est une belle théorie à contempler et admirer, qui n’est pas destinée à être mise en pratique et à imprégner notre vie quotidienne.

                        Des réponses données en Colossiens 3 et 4

            Colossiens 3 commence par ces mots : « Si donc vous avez été ressuscités avec le Christ ». C’est le « si » argumentaire (avec la nuance de « puisque ») ; il introduit les conséquences qui découlent d’un fait. En tant que ressuscités avec le Christ, nous sommes invités à « rechercher ce qui est en haut » et à « penser à ce qui est en haut, non pas à ce qui est sur la terre » (v. 1-2).
            Il est à noter que, même lorsqu’il était sur la terre, le Seigneur Jésus a refusé de s’occuper ou d’intervenir dans les inégalités sociales des hommes (voir Luc 12 : 13-15) et dans leurs affaires politiques (voir 20 : 20-26). En tant que ressuscité, Il est entièrement séparé du cours de ce monde – « caché en Dieu ». En tant que ressuscités avec Lui, notre vie « est cachée avec le Christ en Dieu » (Col. 3 : 3), et notre attitude à l’égard de ces questions devrait être la même que la sienne.
            Que personne ne dise que parler ainsi revient à éteindre la sympathie chrétienne et le zèle pour évangéliser ; il n’en est rien. Rien de ce qui est de Dieu n’est éteint par la lumière de la vérité. En fait, saisir la pensée de Dieu incite à faire le bien, tout en évitant de s’agiter et de perdre un temps précieux.
            Lisez Colossiens 3 et 4, et notez quelle vie mène ici-bas celui qui est ressuscité avec le Christ et dont l’esprit est fixé sur les choses d’en haut :
                  - Il est tout d’abord marqué par une grande sainteté personnelle (Col. 3 : 5-12). Il mortifie ses membres sur la terre – des formes grossières de mal sont citées ; mais l’homme ressuscité étant un nouvel homme, dans sa nature, il se dépouille de beaucoup de choses qui sont peu souvent considérées comme péché parmi les hommes, pour se revêtir des caractères qui marquaient le Seigneur.
                  - Ses relations avec les croyants sont d’un ordre céleste (v. 13-17). Les divisions et les querelles sans fin de la chrétienté viennent directement du fait que nos âmes n’ont pas saisi cette vérité.
                  - Il a le Seigneur devant lui dans toutes les relations de la vie (v. 18 ; 4 : 1). Ce n’est pas un fanatique. Il a une vie tranquille et assume ses responsabilités mieux qu’il ne le ferait autrement. Les relations domestiques (épouses, maris, enfants, pères) et les relations professionnelles (serviteurs et maîtres) sont citées, mais rien n’est dit sur les autres relations ; rien n’est dit sur la façon de se comporter pour la gestion des affaires de ce monde, ou sur la manière de s’impliquer en politique. Le silence de l’Écriture est éloquent ! Elle ne suppose tout simplement pas que l’homme ressuscité se mette dans l’une ou l’autre de ces situations. Bien qu’il soit dans ce monde, il y est pèlerin et étranger et ne se mêle pas des choses du monde.
                  - Mais bien qu’il en soit ainsi, le croyant met du zèle, par la prière et la prédication, pour annoncer la vérité et l’évangile de la grâce, afin de sauver les hommes hors du monde d’une part, et de les établir dans la vérité d’autre part (4 : 2-6). Est-ce que la vérité d’être « ressuscités avec le Christ » relâche notre zèle dans l’évangile ? Non ! Pour arracher les gens hors du monde et leur montrer la grâce de Dieu, il faut un homme dont le cœur est déjà hors du monde.

            Voilà quelques résultats découlant de l’acceptation pratique de cette grande vérité. Qui ne désirerait pas entrer un peu plus dans la puissance et la bénédiction de celle-ci ? Pour cela, nous devons détourner nos regards de nous-mêmes, contempler Christ, et saisir notre nouvelle place de ressuscités.


LE VRAI COMMENCEMENT

                        Christ, le « commencement », le « Premier-né d’entre les morts »

            L’Écriture parle de plus d’un commencement. Ses premiers mots nous font remonter au début de toutes les choses créées : « Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre » (Gen. 1 : 1). Le premier verset de l’évangile de Jean, nous fait voyager dans un passé encore plus lointain. « Au commencement était la Parole ». « Le Verbe », Celui qui était lumière, existait avant le commencement de la création. Remontez au point le plus éloigné qu’on puisse appeler « commencement » – Il était là.
            Dans la première épître de Jean, il est dit : « Ce qui était dès le commencement » (1 : 1). Il s’agit du commencement de la manifestation de la vie éternelle en la personne de Christ dans ce monde ; cela nous ramène à son incarnation.
            En Matthieu 19 : 4-8, le Seigneur Jésus parle d’un « commencement », se référant manifestement non pas au vrai commencement de Genèse 1 : 1, mais à la création de l’homme et de la femme, décrite à la fin de Genèse 2, et à l’attribution de leurs places respectives l’un par rapport à l’autre et par rapport à la création qui leur était subordonnée.
            Adam est « la figure de Celui qui devait venir » (Rom. 5 : 14) ; son profond sommeil et son réveil, d’où provient la femme, est un type de la mort et de la résurrection de Christ, d’où provient l’Église qui est son corps et son épouse. En tant que Ressuscité, Il est le commencement.
            « Il est le chef du corps, de l’assemblée, lui qui est le commencement, le Premier-né d’entre les morts, afin qu’en tout il tienne, lui, la première place » (Col. 1 : 18). La Tête glorieuse du corps est le centre. Nous le trouvons ici en tant qu’Homme ressuscité. Il est « le premier-né d’entre les morts » et, comme tel, « le commencement ». Tout ce qui fait partie de cette nouvelle création trouve son origine et prend son caractère en Lui.
            Dans quelque domaine que ce soit, qu’il s’agisse de la création (v. 16) ou de la rédemption (v.18), Il se tient absolument seul. La première place lui revient en toutes choses.

                        Christ ressuscité, commencement de la « nouvelle création »

            Le grand fait qui nous intéresse maintenant est que Christ ressuscité est le commencement du vaste système de la nouvelle création, comme sa mort en avait posé les fondements.

            Éphésiens 3 : 15 indique qu’au jour à venir il y aura plusieurs « familles », plusieurs cercles de relations et de privilèges, les uns célestes et les autres terrestres : « le Père de notre Seigneur Jésus Christ, duquel est nommée toute famille dans les cieux et sur la terre ».
            Dans le même ordre d’idées, le Seigneur lui-même a dit : « Dans la maison de mon Père, il y a de nombreuses demeures ... Je vais vous préparer une place » (Jean 14 : 2).

            Hébreux 12 : 22-24 présente un aperçu de certaines de ces différentes familles. Il est mentionné la « Jérusalem céleste », les « myriades d’anges », « l’assemblée des premiers-nés » et les « esprits des justes parvenus à la perfection ».

            Apocalypse 21 et 22 écarte le voile pour nous faire voir des détails de cette création dont Christ est le commencement, à la résurrection. Il est intéressant de noter que, dans ces deux chapitres, nous entendons par deux fois : « Je suis l’alpha et l’oméga, le commencement et la fin » (21 : 6 ; 22 : 13), et dans les deux cas, celui qui parle est notre Seigneur Jésus Christ. Dans la vision de Jean, c’est Lui qui est assis sur le trône et fait toutes choses nouvelles (21 : 5), et c’est Lui qui vient avec sa récompense avec lui (22 : 12).
                  - Dans le premier cas, le cadre est le propos souverain de Dieu. La fin du jour de l’homme est venue. Le déchaînement des nations, les vaines imaginations des rois de la terre, sont étouffés par le jugement. Le mal est traité à sa source, Satan, et dans ses manifestations, par l’autodestruction des fils des hommes. Les derniers ennemis – la mort et l’hadès – sont détruits. Alors, les pensées éternelles de Dieu sont accomplies. Il y a de nouveaux cieux et une nouvelle terre. L’Église, en tant qu’épouse de Christ – la ville sainte, la nouvelle Jérusalem – est mise à la place qui lui est réservée ; sur la nouvelle terre, les hommes ont place et part avec Dieu. Toutes les conséquences du péché ont disparu. « Les premières choses sont passées » (21 : 4), et la nouvelle création de Dieu est lancée sur un océan de vie, de lumière et d’amour qui n’a pas de fin, et où Lui-même est tout en tous.
            Mais, au centre, trône Celui qui est « bien connu », par grâce. C’est Lui qui, dans sa puissance souveraine, fait passer les premières choses et dit : « C’est fait » (21 : 6). Il est la grande fin de toutes choses. Il est aussi le commencement. C’est comme s’Il conduisait tout œil rempli de la gloire de cette nouvelle création, à revenir à travers les différentes époques des siècles passés, jusqu’au moment où Il est sorti du tombeau près de Golgotha, comme Homme ressuscité, et disait : « Le commencement est là ». C’est dans cet Homme et sa résurrection d’entre les morts que réside la gloire de ce jour éternel.

                  - Dans le second cas le cadre est notre responsabilité. Il insiste à nouveau sur l’imminence de sa venue, et cette fois, c’est plus en rapport avec la responsabilité de ses serviteurs qu’avec les affections de son épouse l’amenant à dire : « Viens ». Il dit : « Ma récompense est avec moi, pour rendre à chacun selon ce qu’est son œuvre » (22 : 12). C’est sous ce rapport qu’Il se présente à nouveau comme l’alpha et l’oméga, le commencement et la fin. L’œuvre de chacun sera grandement marquée par la mesure dans laquelle ce grand fait sera reconnu. Le service sera d’autant plus agréable à Dieu si Christ en est et la finalité, et le commencement, prenant son essor et sa source en Lui.

            On ne peut surestimer la valeur et l’importance de cette vérité, surtout si on considère l’état actuel de la chrétienté. Il s’y trouve une grande indifférence à l’égard de Christ, bien que partout, se trouvent des personnes qui aiment et révèrent son nom. Dans de nombreux milieux, toute doctrine est tolérée, tant que l’homme peut être intellectuel et cultivé et que sa dénomination peut être influente et brillante. Des hommes se disent serviteurs de Christ et ne prêchent pourtant presque rien d’autre que les vieilles philosophies païennes en utilisant une phraséologie chrétienne ; et ils le font en toute impunité.
            En considérant que les sept églises d’Apocalypse 2 et 3 sont un aperçu prophétique de l’histoire de l’Église professante sur la terre, nous avons manifestement atteint le stade laodicéen où ces caractères sont précisément décrits : extérieurement, « riche », n’ayant « besoin de rien » ; en réalité « malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu » ; parce que ni froid ni bouillant, mais tiède envers Christ (Apoc. 3 : 15-17).
            C’est à l’ange de l’église de Laodicée que le Seigneur se présente comme « l’Amen, le Témoin fidèle et véritable, le Commencement de la création de Dieu » (3 : 14). C’est très significatif, et cela nous donne en peu de mots l’antidote au poison à l’œuvre. Notons-le bien.
            La doctrine laodicéenne a l’homme pour commencement – si même elle ne remonte pas au singe – et a certainement l’homme, l’homme déifié, pour fin ; et si on évoque Christ, c’est juste pour Le prendre comme exemple pour stimuler et aider l’homme dans son effort pour s’améliorer.

                        Connaître la puissance protectrice de la vérité qui a pris possession de notre cœur

            La vérité révélée dans l’Écriture déclare que l’homme est perdu car il est irrémédiablement souillé et corrompu par le péché. Elle présente la croix de Christ comme le moyen par lequel les péchés ont été expiés, et par lequel l’homme – pécheur corrompu – a été traité judiciairement et crucifié dans la mort de Celui qui a pris la place et l’état de l’homme devant Dieu. Elle présente Christ en résurrection comme le commencement de toutes ces choses résumées dans l’expression « la création de Dieu ». Dès que la vérité prend possession du cœur, la suffisance de Laodicée est détruite. Puissions-nous connaître la puissance protectrice de cette vérité !
            Encore un point. Outre cette puissance protectrice et son importance en raison de l’apostasie naissante, cette vérité confère à l’âme une bénédiction en ce qu’elle pense « les pensées mêmes de Dieu », et regarde les choses de Son point de vue.
            L’homme incroyant est une créature foncièrement égoïste ; ses pensées ne s’élèvent jamais au-delà de son horizon très limité. Même convertis, il est naturel que nous nous attardions beaucoup sur nous-mêmes, sur notre pardon, notre délivrance, notre bénédiction, et le point de départ à partir duquel nous comptons tout est l’heure de notre propre conversion : c’est notre jour « J ». Nous ne condamnons pas cela totalement. Le moment où, nous tournant vers Dieu, nous avons appris la valeur du précieux sang de Christ pour nous mettre à l’abri est en effet un commencement. Israël en Égypte le préfigure en type. Lorsque tout premier-né était frappé et qu’Israël était protégé par le sang de l’agneau Pascal, l’Éternel dit : « Ce mois-ci sera pour vous le commencement des mois ; il sera pour vous le premier des mois de l’année » (Ex. 12 : 2). Il est bon de reconnaître que tous les jours précédant celui où nous nous sommes tournés vers Dieu sont perdus. Jusqu’à ce jour-là, nous n’avons jamais eu de commencement. Mais alors, c’est notre commencement : remarquez les mots « pour vous » répétés deux fois. Ayant passé par notre commencement, nous avançons et commençons à apprendre les choses comme Dieu les voit.
            Si nous ne progressons pas dans les choses de Dieu, nous régressons et devenons égoïstes, même en tant que chrétiens, ce qui est déplorable, car cela conduit à être malheureux et à manquer de spiritualité. Nous sommes alors comme les anciens astronomes qui élaboraient de nombreuses théories contradictoires pour expliquer les mouvements des corps célestes, aucune d’entre elles n’étant très satisfaisante ; ce n’est que lorsque, rompant avec les traditions des anciens, on a découvert que ce n’était pas notre terre, mais le soleil qui était le centre du système, et autour duquel tournaient les planètes, que tout a été expliqué ; et c’est alors que ce qui semblait complexe et chaotique a été vu comme simple et harmonieux.
            Qui peut dire la bénédiction qu’il y a à sortir de sa propre petitesse et de considérer l’immensité des pensées de Dieu ? Nous devons regarder les choses, non pas avec l’œil de la chenille dont l’horizon est limité par la feuille verte dont elle se nourrit, mais avec l’œil de l’aigle qui s’élève dans l’azur au-delà du sommet des montagnes. Nous pourrons le faire en prenant Christ ressuscité comme commencement et comme centre. Toute pensée de Dieu en rapport avec Lui est éternelle et trouvera sa pleine réalisation dans le jour de gloire à venir.
            Nous avons ainsi survolé – bien qu’imparfaitement – un peu de la richesse de la signification spirituelle qui a dû être transmise aux oreilles du ciel quand, à l’aube de ce jour inoubliable, l’ange a dit : « Il n’est pas ici, car Il est ressuscité » (Matt. 28 : 6).

                    Il n’est pas ici ! Nos malheurs sont finis à toujours ;
                    Du cri du vainqueur, le ciel a retenti.
                    Tout le ciel se réjouit, car jamais plus
                    La créature ne souffrira du serpent, la morsure.
                    Les clés de la mort et de l’hadès sont aux mains
                    De Celui qui, de l’ennemi, a délivré mon âme,
                    Avec une grande joie mon âme exulte :
                    Il n’est pas ici ! Le seigneur est vraiment ressuscité !

 

F. B. Hole – STEM Publishing