Aimer Jésus et être son ami
Comment aimer Jésus
Une question posée à ceux que Jésus appelle ses amis, et un commandement donné
Dieu veut attacher nos cœurs à son Fils bien-aimé pour que nous soyons ses amis. Une telle relation a été réalisée par des personnes dans les évangiles. Le Seigneur avait beaucoup d’ennemis, mais Il avait également des amis. La maison de Béthanie était entrée dans cette amitié du Fils de Dieu. Lorsque le Seigneur a été appelé au chevet de Lazare, Il a pu dire : « Lazare, notre ami, s’est endormi » (Jean 11 : 11 ).
Pour aimer Jésus, le Fils de Dieu, il faut tout d’abord Le rencontrer et Le connaître.
Rencontrer Jésus (Jean 1 : 37-39)
Au début de l’évangile de Jean, les premiers disciples sont mis en contact par Jean le baptiseur avec l’Agneau de Dieu. « Ils... virent où il demeurait ; et ils demeurèrent auprès de lui ce jour-là » (Jean 1 : 39). Quelle rencontre pour eux durant cette journée ! Les différents noms du Seigneur qui se trouvent dans ce seul chapitre nous montrent tout ce que ces premiers disciples ont découvert à ce moment-là : Il est « l’Agneau de Dieu » (v. 36) ; « Rabbi », le Maître (v. 38), celui qui enseigne comme personne n’a enseigné, qui a parlé comme personne n’a parlé ; « le Messie » (v. 41), le Christ promis et attendu depuis si longtemps ; « Jésus, le fils de Joseph » (v. 45) ; « le Fils de Dieu, le roi d’Israël » (v. 49) ; et enfin le « Fils de l’homme » (v. 51). Nous avons donc là une présentation complète de cette Personne merveilleuse, à laquelle les disciples se sont attachés. On s’attache à celui que l’on aime. En Deutéronome 10 : 15, nous lisons cette parole que Dieu a adressée à Moïse : « L’Éternel s’est attaché à tes pères pour les aimer ». De même, Il a dit à son peuple : « Choisis la vie, afin que tu vives, toi et ta semence, en aimant l’Éternel, ton Dieu, en écoutant sa voix, et en t’attachant à lui » (Deut. 30 : 19-20).
Ne voulons-nous pas aimer Jésus et demeurer auprès de Lui chaque jour et nous attacher à sa Personne bénie, sachant combien Il nous a aimés ? « Nous, nous aimons parce que lui nous a aimés le premier » (1 Jean 4 : 19).
T’aimer, Jésus, te connaître,
Se reposer sur ton sein ;
T’avoir pour Ami, pour Maître,
Et pour breuvage et pour pain…
Connaître Jésus comme Sauveur (Luc 7 : 36-50)
Ce récit de l’évangile de Luc nous montre que pour aimer Jésus, il faut le connaître comme Sauveur. C’est ce que la femme pécheresse a réalisé dans la maison de Simon le pharisien. Ce dernier avait invité le Seigneur chez lui, mais sans avoir de besoin personnel. Il ne pouvait comprendre la démarche de cette femme, venant avec un cœur brisé et humilié aux pieds de Jésus. Le Seigneur va dire à Simon : « Ses nombreux péchés sont pardonnés - car elle a beaucoup aimé ; mais celui à qui il est peu pardonné aime peu » (v. 47). Comme Simon, nous connaissons peut-être le Seigneur Jésus, mais en sachant simplement qu’il existe. Avons-nous fait aussi cette démarche vers Celui qui pardonne les péchés ? On ne peut pas aimer Jésus si on ne l’a pas reçu comme Sauveur ; sinon on se remet sous la loi, on se force à l’aimer par nous-même, ce qui est impossible avec notre nature de péché.
Réaliser la communion avec Jésus (Jean 12 : 3)
Pour aimer Jésus, il est une chose très simple et très importante : il faut le fréquenter. Nous avons le témoignage extraordinaire de Marie de Béthanie, témoignage de quelqu’un qui a aimé le Seigneur Jésus, et qui a pu le montrer sans paroles, par un geste éloquent. Aucun disciple n’a eu à ce moment-là une telle intelligence d’amour. Comment se fait-il que Marie ait pu accomplir cette « bonne œuvre » envers le Seigneur avant qu’il ne soit livré pour être conduit à la mort ? C’est que Marie, avec sa sœur et avec Lazare, a beaucoup fréquenté le Seigneur. Le Seigneur était souvent à Béthanie. Il aimait certainement venir dans cette maison où il était invité et accueilli ! Cette famille éprouvait la joie de la présence du Seigneur. Il était alors écouté ; on L’invoquait aussi quand on avait des problèmes. C’est tout simple, mais c’est une affaire de tous les jours. On parle à Jésus par la prière, et en écoutant sa Parole. Ne veut-il pas Lui-même me rencontrer, me trouver, me fréquenter ? Je dois prendre du temps pour cela, afin de réussir cette rencontre quotidienne, sans quoi mon amour pour le Seigneur ne pourra pas grandir comme celui de Marie. Aujourd’hui, le Seigneur vient aussi nous rencontrer en assemblée. Serai-je présent à ce rendez-vous avec mes frères et sœurs ?
Avoir un cœur engagé pour le Seigneur (Matt. 6 : 24)
« Personne ne peut servir deux maîtres ; car ou il haïra l’un et aimera l’autre, ou il s’attachera à l’un et méprisera l’autre : vous ne pouvez pas servir Dieu et les richesses - litt : Mammon, personnification de la puissance de l’argent » (Matt. 6 : 24). Ce passage nous fait maintenant réfléchir à notre engagement vis-à-vis de Dieu et du Seigneur lui-même. Aimer Dieu est un absolu, et aimer Jésus qui nous a aimé est aussi un absolu ; on ne peut pas l’aimer à moitié. L’amour pour Jésus ne doit pas être un amour partagé. Il y a ici une concurrence sans merci, où « Mammon », le dieu de l’argent, voudrait prendre la place, ou du moins une petite place. Il s’ensuit tous les soucis que nous pouvons nous faire par rapport aux biens matériels, à l’argent, à notre situation, et bien d’autres choses. Mammon doit être chassé, « méprisé », il ne doit avoir aucune place ici. On ne peut pas aimer Dieu et Mammon, et on ne peut pas aimer le Fils de Dieu et Mammon. Nous devons examiner cela dans notre vie : y a-t-il une concurrence, quelqu’un ou quelque chose qui veut prendre l’amour qui doit être prioritairement pour le Seigneur ? Si oui, apportons cela au Seigneur dans une confession sincère, pour en être délivrés.
Garder la Parole du Seigneur (Jean 14 : 21)
« Celui qui a mes commandements et qui les garde, c’est celui-là qui m’aime ; or celui qui m’aime sera aimé de mon Père ; et moi je l’aimerai, et je me manifesterai à lui (Jean 14 : 21). Ces paroles du Seigneur sont très claires : aimer Jésus, c’est garder sa Parole. Toute l’histoire du christianisme nous montre combien il est difficile de garder les paroles du Seigneur Jésus. Soyons vigilants ; serons-nous plus fidèles que ceux qui nous ont précédés ? La Personne du Seigneur, n’est-elle pas la personne la plus importante de ma vie et sa Parole n’est-elle pas la plus importante, parole de grâce et de vérité, paroles de la vie éternelle ? Ce sont des paroles qui ne passeront jamais. Le monde passera, les paroles de Jésus sont immuables ; tout le monde verra un jour que ces paroles étaient vraies. Ajoutons que cela ne se limite pas aux paroles du Seigneur dans les évangiles. Paul ne dit-il pas en écrivant aux Thessaloniciens : « Voici… ce que nous vous disons, par la parole du Seigneur... » (1 Thes. 4 : 15) ? La parole du Seigneur, c’est donc tout le Nouveau Testament. Il est bien triste que tant d’hommes et de femmes n’aient pas reçu ces merveilleuses paroles de Jésus, et plus encore, que les croyants eux-mêmes ne l’aient pas gardée fermement. Soyons exercés pour garder cette Parole en aimant le Seigneur Jésus.
Une question posée à ceux que Jésus appelle ses amis, et un commandement donné
« Je vous ai appelés amis.. » (Jean 15 : 15)
« Personne n’a un amour plus grand que celui-ci : que quelqu’un laisse sa vie pour ses amis. Vous êtes mes amis, si vous faites tout ce que moi je vous commande. Je ne vous appelle plus esclaves, car l’esclave ne sait pas ce que fait son maître ; mais je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j’ai entendu de mon Père » (Jean 15 : 13-15). C’est le Seigneur qui nous introduit dans son amitié, quelle grâce ! Comment vais-je y répondre ? Serai-je un fidèle ami de Jésus, de Celui qui a laissé sa vie pour moi ? Pourra-t-Il me donner n’importe quel commandement ? Le prendrai-je à cœur parce que je suis son ami ?
« M’aimes-tu ? » (Jean 21 : 15)
Jean 21 relate cette rencontre du Seigneur avec Pierre son disciple pour sa pleine restauration. Pierre était un disciple qui aimait beaucoup le Seigneur, c’est certain. On dit parfois facilement de quelqu’un : « il aime le Seigneur », et on ajoute : « mais il y a aussi ceci et cela… ». Laissons parler le Seigneur. Il me pose à moi aussi cette question : Est-ce que tu m’aimes ?
Que nous enseigne ce passage ? Il est bien vrai que nous devons avoir un amour ardent pour le Seigneur. En Apocalypse 2 : 4, le Seigneur reproche à Éphèse d’avoir abandonné son premier amour. Le « premier amour » est un amour de fiançailles, un amour ardent et exclusif. Il ne supporte aucun autre objet ; il se donne entièrement à une seule personne. Ce premier amour, le Seigneur nous l’a donné quand Il nous a trouvés. Il nous faut le retenir, et pour le retenir, nous devons aussi le cultiver. Pierre avait un amour ardent, mais il n’avait pas un amour humble. Il se confiait en lui-même, ce qui a provoqué une chute retentissante dans sa vie. Maintenant le Seigneur est là pour terminer de relever Pierre et lui confier des missions. Sa première question est : « M’aimes-tu plus que ceux-ci ne m'aiment ? ». L’amour du Seigneur, ce n’est pas un amour qui se compare avec celui des autres. Pierre peut dire maintenant : « Seigneur, toi tu sais tout, tu sais que je t’aime », ce qui est bien différent. Il avait affirmé également qu’il laisserait sa vie pour lui (Jean 13 : 37). Combien nous avons besoin du Seigneur pour aller loin en amour avec Lui et pour Lui ! Il sait jusqu’où nous pourrons aller avec Lui par amour, mais nous ne le savons pas nous-mêmes. Il dira à Pierre, qu’un jour il laisserait vraiment sa vie pour Lui, et ce sera avec son secours. Un amour ardent et humble, modeste, c’est ce que le Seigneur veut faire grandir en nous, et notre prière sera : Seigneur, aide-moi à t’aimer plus.
Aimer aussi nos frères (1 Jean 4 : 21)
« Celui qui n’aime pas son frère qu’il voit, comment peut-il aimer Dieu qu’il ne voit pas ? Et nous avons ce commandement de sa part : que celui qui aime Dieu aime aussi son frère » (1Jean 4 : 20-21). « Quiconque aime celui qui a engendré aime aussi celui qui est engendré de lui » (1Jean 5 : 1). L’apôtre Jean avait été à l’école d’amour du Seigneur, et il y a appris beaucoup de choses. C’est lui qui nous a transmis le commandement du Seigneur de nous aimer les uns les autres. L’amour envers Dieu et envers le Seigneur Jésus nous conduit donc à aimer nos frères. Quel programme que l’amour des frères ! Pour aimer nos frères et sœurs, il nous faut demeurer dans une relation étroite avec le Seigneur. « Par ceci nous savons que nous aimons les enfants de Dieu, c’est quand nous aimons Dieu et que nous gardons ses commandements » (1 Jean 5 : 2).
Viens m’apprendre à t’aimer ainsi qu’au ciel on t’aime,
M’apprendre à t’adorer comme on t’adore au ciel ;
Au ciel je te verrai, Toi, la beauté suprême :
Au ciel je t’aimerai d’un amour éternel.
A-D S