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La présence du Christ auprès de ceux qui L'aiment


« Je me manifesterai à lui »
« Le Seigneur est proche »
« Voici, je suis avec vous tous les jours »
 

            Lorsque le Seigneur Jésus passait dans ce monde en tant qu'homme pour accomplir la volonté de Dieu, son Père était toujours l'objet de ses préoccupations, et Il comptait constamment sur son soutien, comme Il le dit en esprit dans le Psaume 16 : « Je me suis toujours proposé l'Éternel devant moi ; parce qu'il est à ma droite je ne serai pas ébranlé » (v. 8). Quel réconfort et quel soutien pour le Seigneur d'avoir toujours le sentiment de la proximité du Père dans son chemin d'obéissance et de soumission à sa volonté. C'est la connaissance de la présence du Père avec Lui qui L'a soutenu alors qu'Il envisageait que même ses disciples l'abandonneraient, comme Il l'a dit : « Voici l'heure vient, et elle est venue, où vous serez dispersés chacun chez soi et où vous me laisserez seul. Mais je ne suis pas seul, car le Père est avec moi » (Jean 16 : 32).


« Je me manifesterai à lui »

            C'est une promesse précieuse du Seigneur aux siens : même s'ils sont isolés, ou laissés seuls, ils peuvent avoir la consolation et la joie de sa propre compagnie. Ceux qui se réjouissent de la volonté du Seigneur, et qui cherchent à l'accomplir dans la simple obéissance, auront le sentiment de sa présence auprès d'eux, comme nous le lisons : « Celui qui a mes commandements et qui les garde, c'est celui-là qui m'aime ; or celui qui m'aime sera aimé de mon Père ; et moi je l'aimerai, et je me manifesterai à lui » (Jean 14 : 21).
            Plus tôt, le Seigneur avait promis sa présence aux siens collectivement, en disant : « Je ne vous laisserai pas orphelins ; je viens à vous » (Jean 14 : 18) ; maintenant la promesse s'adresse à chaque croyant individuellement. Souvent au cours des siècles, comme en ces derniers jours, des chrétiens dévoués à Dieu ont été isolés et laissés seuls à cause de leur fidélité au Christ ; s'ils sont abandonnés par d'autres, ou s'ils ne peuvent pas se réunir avec d'autres croyants fidèles, ils peuvent encore goûter la présence du Seigneur. Ce qu'ils perdent de la compagnie de Christ au milieu des siens à cause de leur fidélité à Lui-même, ou à cause de circonstances ordonnées par Lui, peut être compensé par le sentiment de sa manifestation comme Il l'a promis.
            Après sa résurrection d'entre les morts, le Seigneur s'est manifesté par trois fois à ses disciples collectivement (Jean 21 : 14) ; mais avant de le faire, Il s'est montré à Marie-Madeleine. Lorsqu'Il a promis de se manifester à l’un des siens, le Seigneur a clairement déclaré que ce serait à celui qui L'aimait, comme cela s'est accompli de manière bénie dans sa manifestation à Marie. C'est l'amour de Jésus qui l'a conduite au tombeau ; les paroles qu'elle Lui a adressées, tout en pensant qu'Il était le jardinier, montrent que c'était le Seigneur Lui-même qui absorbait son cœur et son esprit. Tout en pleurant, elle dit : « Parce qu'on a enlevé mon Seigneur, et je ne sais pas où on l'a mis » ; et encore : « Si c’est toi qui l'as emporté, dis-moi où tu l'as mis, et moi je l'enlèverai » (Jean 20 : 13, 15). Comme son affection pour le Christ était profonde ! C'est en effet son amour pour Lui qui lui a donné cette précieuse manifestation de Lui-même.
            Lors d’épreuves spéciales, notre affection pour Christ sera prouvée, ainsi que notre obéissance à ce qu'Il nous a demandé de faire. Ces épreuves apporteront le sentiment particulier de sa présence, tout comme la marche plus constante dans l'obéissance aux commandements de Christ apportera le sentiment assuré de sa présence avec nous.
            Pour Marie, la manifestation du Seigneur était spéciale, tout comme celle du disciple que Jésus aimait et qui, à Patmos, était prisonnier « à cause de la parole de Dieu et du témoignage de Jésus Christ » (Apoc. 1 : 9). Pour Jean, cette manifestation particulière a apporté de riches révélations de la vérité, non seulement pour lui-même, mais aussi pour toute l'Église de Dieu.
            Paul parle d’une manifestation spéciale du Seigneur l’avertissant que les Juifs ne recevraient pas son témoignage (Act. 22 : 17-21). Plus tard, lorsque Paul retourne à Jérusalem et prouve la véracité de l'avertissement du Seigneur, « le Seigneur se tint près de lui et dit : Aie bon courage ; de même que tu as rendu témoignage à Jérusalem de ce qui me concerne, il faut que tu rendes témoignage aussi à Rome » (Act. 23 : 11).
            De ces Écritures et d'autres encore, nous apprenons qu'en se manifestant aux siens, le Seigneur ne se contente pas d'apporter réconfort et encouragement, mais Il nous fait aussi connaître sa pensée sur les détails de notre chemin, en nous avertissant et en nous instruisant, afin que nous ne soyons pas détournés du chemin de l'obéissance. Quelles joies aussi peuvent être trouvées dans de telles manifestations de Lui-même ! La joie de la communion avec Lui-même et concernant ses intérêts, qui nous soutient dans les épreuves que nous sommes appelés à affronter.


« Le Seigneur est proche »

            
Ayant appris par lui-même la réalité de la présence du Christ dans sa vie de service, l'apôtre Paul a pu encourager les croyants de Philippes par cette exhortation : « Que votre douceur soit connue de tous les hommes ; le Seigneur est proche » (Phil. 4 : 5). Le chrétien n'a pas été appelé par Dieu à s'affirmer devant les hommes, soit en s'efforçant de redresser ce monde, soit en revendiquant des droits pour lui-même dans un monde où son Maître est rejeté. Nous devons ressembler à Christ, en manifestant sa douceur, son humilité, car Il nous a donné l'exemple pour que nous suivions ses traces (1 Pier. 2 : 21). En marchant sur les pas du Christ, nous n'avons pas à nous soucier de l'opposition des hommes, car « le Seigneur est proche ». Il nous soutiendra par sa grâce céleste et nous donnera le sentiment de sa propre proximité.
            Jusqu'à la fin de son parcours, Paul a trouvé la réalité de la présence de Christ avec lui. Sa fidélité à Christ et son dévouement à ses intérêts avaient amené « tous ceux qui sont en Asie » à se détourner de lui (2 Tim. 1 : 15) ; et au sujet de sa comparution devant Néron, il a écrit à Timothée : « Dans ma première défense, personne n'a été à mes côtési » ; mais il a pu ajouter : « Mais le Seigneur s'est tenu près de moi et m'a fortifié » (4 : 16-17). Combien le Seigneur était proche de son fidèle serviteur, se tenant juste à côté de lui quand il en avait le plus besoin !


« Voici, je suis avec vous tous les jours »

            Ces paroles de Jésus à ses disciples, peu avant son ascension dans le ciel, ont été du plus grand réconfort pour tant de ses serviteurs depuis ce temps. Qui d'autre que le Fils de Dieu aurait pu prononcer de telles paroles ? La promesse de sa présence auprès de ses serviteurs s'est réalisée comme la source de leur force en tout temps. Quelles actions ont été accomplies dans les combats pour l'Évangile grâce à l'assurance que le Christ était avec ses serviteurs !
            La même foi peut saisir la présence de Christ au milieu des deux ou trois réunis en son Nom (Matt. 18 : 20), et éprouver sa présence dans les moments d'isolement et de solitude. Elle connaît sa présence dans les moments de service et de conflit pour son témoignage. C'est la foi qui goûte la présence de Christ, et qui en jouit consciemment dans la puissance du Saint Esprit.
            Comme nous l'avons vu, le prisonnier solitaire de Patmos a été soutenu par le fait que Christ était avec lui ; comme l'a été aussi le grand apôtre des Nations dans son combat pour l'Évangile. Simon Pierre avait déjà marché sur l'eau (Matt. 14 : 29), conscient de la présence du Seigneur; et grâce à cette présence avec lui dans son témoignage, il pouvait se tenir debout et prêcher devant les multitudes d'Israël, et rendre hardiment témoignage pour Jésus devant les chefs et les anciens d'Israël. Les chefs d'Israël reconnaissaient Pierre et Jean « pour avoir été avec Jésus » (Act. 4 : 13) ; mais ils ne savaient pas que le secret supplémentaire de l'audace des disciples était que Jésus était avec eux.

            Les jours apostoliques sont passés, mais le Seigneur garantit encore sa présence à ses serviteurs, car Il a dit : « Et voici, moi je suis avec vous tous les jours, jusqu'à l’achèvement du siècle » (Matt. 28 : 20). La promesse reste pour nous aujourd'hui, et elle demeure pour les fidèles serviteurs du Seigneur qui seront ressuscités après que l'Église soit allée au ciel : en effet, lorsqu’elle sera enlevée au ciel, l'Évangile du royaume sera transmis par des serviteurs choisis par le Seigneur, et Il sera avec eux, pour les soutenir dans leurs épreuves et pour subvenir à leurs besoins (Matt. 5 : 45).


STEM Publishing : Magazines : An Outline of Sound Words : Vol. 31- 40