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L’amour de Jésus
Jean 13


L’amour fidèle de Jésus
L’amour de Jésus face à l’indifférence de l’homme
L’amour de Jésus face au manque d’amour de l’homme
L’amour de Jésus face au péché de l’homme
L’amour de Jésus envers les siens malgré leurs faiblesses
L’amour de Jésus, le tout du croyant dans sa faiblesse
 

            « Avant la fête de Pâque, Jésus, sachant que son heure était venue pour passer de ce monde au Père, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’à la fin » ( Jean 13 : 1).


L’amour fidèle de Jésus

           Il est évident que Jésus s'adresse là particulièrement à ses disciples, mais ce que nous trouvons ici en Jésus attire l'âme à Lui, si le Saint Esprit agit par la manifestation de ce qui est en Jésus.
            Ce qui attire le pécheur, ce qui donne de la confiance, c’est ce qui est en Jésus.
           Ce premier verset de Jean 13 parle de la constance, de la fidélité de l'amour de Jésus, amour que rien n'a ralenti, n'a affaibli. Si nous pensons à ce qu'étaient les disciples, le monde, ses adversaires pour Jésus, nous trouvons là tout ce qui aurait pu L'arrêter.


L’amour de Jésus face à l’indifférence de l’homme

            Il y a trois classes de personnes : les disciples, les indifférents et les adversaires qui sont plus particulièrement les enfants du diable. Ces derniers sont ceux qui, voyant le Seigneur Jésus désirant prendre son royaume et régner sur toutes choses ont dit : « Nous ne voulons pas que celui-ci règne sur nous » (Luc 19 : 14). Il y en a qui ont au fond de leurs cœurs la certitude que Jésus est le Christ et qui ne veulent pas de Lui.
            Les adversaires peuvent entraîner les indifférents. Tout ce qu'il y avait dans le monde était propre à détourner Jésus de Son amour. Rien ne blesse plus l'amour que l'indifférence. Nous aimons naturellement le péché et nous voulons nous servir de tout ce que Dieu nous a donné pour satisfaire nos convoitises. Jésus a vu l'état du monde. Il a dit : « Jusqu’à quand vous supporterai-je ? » (Matt. 17 : 17).
           Quand nous sommes dans la lumière de Dieu, nous jugeons aussi ainsi. Quels parents ne voudraient pas éviter à leurs enfants la corruption qu'ils connaissent eux-mêmes ?
           Jésus a vu tout cela en l'homme et c'est ce qui L'a attiré, parce que la grâce l'a poussé à venir. Dieu voit cela et sa compassion en prend connaissance ; et que rencontre-t-elle ? L'indifférence du cœur. Jésus a rencontré aussi la haine : tous ceux qui tenaient à ce que Dieu soit absent pour satisfaire leur propre volonté haïssaient Jésus.


L’amour de Jésus face au manque d’amour de l’homme

            Orgueil, confiance, volonté tout en l’homme s’opposait à Dieu : « ils ont à la fois vu et haï aussi bien moi que mon Père » (Jean 15 : 24). Il n'y avait rien dans la souillure, dans l'indifférence et dans la haine qui puisse attirer l'amour de Jésus. Il y avait de quoi pousser l'amour au désespoir de voir que Judas Le trahissait. Si un seul devait nous trahir, nous serions trop occupés de nous-mêmes pour penser à ceux qui ne trahiraient pas.
            Au commencement, Jésus parle de bonheur et à la fin Il dit : « Malheur à vous scribes... » (Matt. 23 : 13). L'iniquité abonde et il y a de quoi réduire l'amour au désespoir. Même ceux qui L'aimaient étaient si égoïstes, si absorbés par la crainte de l'homme, qu'il est impossible de s'appuyer sur ces cœurs. Pierre, qui L'aimait, devait L'abandonner. Le cœur de l'homme est tel que lors même qu'il aime Jésus, le cœur ne vaut rien. Jésus a dû aimer en présence d'une haine qui ne se ralentissait jamais ; Il a dû nous aimer alors que nous étions couverts de souillure, indifférents et pleins de haine pour la Lumière, nous qui L'avons renié mille fois. Celui qui se connaît le mieux sait le mieux ce qu'il est en lui-même. Si nous traitions un ami comme nous traitons Jésus, l'amitié ne durerait pas une semaine.


L’amour de Jésus face au péché de l’homme

            Si nous considérons ce que Jésus trouvait dans le ciel, c'est l'amour du Père, c'est la pureté en présence de ce qu'Il a quitté. Il aime les siens dans ce monde malgré leurs souillures. Il n'est pas rebuté par ces souillures, et ils sont l'objet de ses compassions. C'est là ce qui attire la grâce : l'objet de la grâce, c'est le pécheur.
            L'indifférence des Siens démontrait l'étendue de leur misère, le besoin qu'ils avaient de Lui. La haine même montre que l'homme est perdu. Dieu est venu chercher l'homme qui était perdu et hors d'état de chercher Dieu. Que d'indifférence, de trahisons, de reniements ! On aurait honte d'agir avec Satan comme on agit envers le Seigneur Jésus. Néanmoins rien n'arrête Jésus et Il aime les siens jusqu'à la fin. Il agissait selon ce qu'il y avait dans Son cœur et ce qu'Il voyait dans le cœur de l'homme n'était que la manifestation de ce qu'il était, l'occasion pour Jésus de manifester ce qu'Il est. Jésus fait tout ce qui est nécessaire pour replacer l’âme dans ses relations avec Dieu. Tout pécheur que vous êtes, la grâce de Dieu vient vous chercher. La justice et la loi demandent que le mal et le méchant soient ôtés. Jean demande la repentance et c'est un commencement de grâce. Mais la grâce - au lieu de dire à l'homme : Quitte ton état pour venir à Moi -, vient à l'homme dans son péché et met sa main sur le lépreux pour le mettre en relation avec la grâce et pour que Dieu soit beaucoup plus manifesté que s'il n'y avait pas de péché.


L’amour de Jésus envers les siens malgré leurs faiblesses

            La grâce applique ce qu'est Dieu aux besoins dans la ruine où nous sommes.
            Quelle consolation de penser que Jésus est tout ce qu'il faut pour tout ce que nous sommes ; cela nous place dans le vrai, dans la situation de confesser le mal en nous, au lieu de le cacher.
           La grâce seule produit la sincérité (Ps. 32). Un homme qui a une carrière à suivre veut paraître fort alors qu'il est faible. La grâce produit la vérité et reconnaît que nous sommes faibles, infirmes, que nous ferions ce que Pierre a fait, si nous n'étions pas gardés. Jésus aime les siens dans ce monde, dans leur pèlerinage, dans leurs circonstances, malgré leurs misères, leur égoïsme et leur faiblesse. Tout ce que Satan pouvait faire et ce qui était dans l'homme était fait pour L'empêcher de les aimer. Néanmoins, Il les aima jusqu'à la fin.


L’amour de Jésus, le tout du croyant dans sa faiblesse

            Pouvez-vous dire : J'ai part à cet amour, malgré ma faiblesse ; j'ai compris la grâce, la manifestation en Jésus de l'amour du Dieu invisible ? - Avez-vous reconnu qu'il était nécessaire que Jésus vienne au monde pour que vous n'alliez pas là où il y a des pleurs et des grincements de dents ?
            Avons-nous pris notre parti de nous reconnaître tels que nous sommes ? C’est désagréable, c'est pénible, c'est là « l'écharde pour la chair » chez l’apôtre Paul (voir 2 Cor. 12 : 7-9), c'est quelque chose qui lui a dit sans cesse : Tu es faible, et c'est précisément pour cela que Dieu la lui a envoyée.
            La chair est-elle suffisamment mortifiée pour que nous soyons contents que Jésus soit tout et que nous ne soyons rien, et que nous nous réjouissions de la manifestation de notre faiblesse qui manifeste la gloire de Dieu en nous ?
            Jésus n'a oublié aucun de nos besoins. Le cœur dégagé d'égoïsme ne pense qu'aux choses que l'amour peut faire. Il recommande Sa mère à Jean et ne l'oublie pas.

                                                                                                          J.-N. Darby