Quitter le bateau
Pierre était pêcheur, il était donc comme à la maison dans son bateau. Mais le temps est venu pour lui de quitter sa barque, car il avait à s’occuper d’autres choses. Nous aussi avons nos tâches. Cependant, nous avons besoin, de temps en temps, d’une pause et devons quitter la routine habituelle. Pierre a eu diverses occasions de quitter sa barque…
De nouvelles tâches
Pierre connaissait le Seigneur Jésus. André, son frère, l’avait conduit à Jésus (Jean 1 : 41-42). Mais il n’était pas encore disciple du Seigneur Jésus. Il a fallu un événement particulier pour que cela se produise.
En Luc 5, nous lisons que Pierre mit sa barque à disposition du Seigneur Jésus. Ensuite, le Seigneur Jésus dévoile sa grandeur à Pierre par une pêche à tous égards miraculeuse. Cela a pour effet que Pierre se reconnaisse pécheur et tombe à genou devant le Seigneur Jésus (v. 8).
Après que leur relation se soit établie, le Seigneur a confié une nouvelle tâche à Pierre : « Ne crains pas ; dorénavant tu prendras des hommes » (v. 10). Pierre accepte la mission et « quitte sa barque » : « Ayant alors mené les barques à terre, ils quittèrent tout (les barques, les filets, et leur métier) et le suivirent » (v. 11).
Lorsque le Seigneur Jésus a une mission à nous confier, et Il en a une pour chacun, nous devons alors laisser de côté nos occupations habituelles et nous concentrer sur cette tâche. Non pas que chacun reçoive une mission comme Pierre, qui implique de devoir renoncer à son métier. Mais la question se pose : Est-ce que le Seigneur tient la première place dans ma vie ?
Une pleine confiance malgré les difficultés
Pierre quitte une autre fois sa barque. En Matthieu 14, nous lisons que le Sauveur avait ordonné à ses disciples de Le devancer sur le lac. Il resta seul sur la montagne pour prier. A-t-il prié pour ses disciples ? Nous pouvons le supposer. Soudain, une tempête se lève sur le lac et se déchaîne des heures durant. Au milieu de leur combat, les disciples voient le Seigneur Jésus venir à eux marchant sur l’eau. Lorsqu’Il se fait connaître, Pierre désire quitter la barque et aller Le rejoindre. Le Seigneur Jésus ne prononce qu’un seul mot : « Viens » (v. 29). Pierre quitte la barque et marche sur l’eau. Mais après quelques pas, il commence à couler…
Nous tirerons deux leçons de cet événement :
- Lorsque des croyants exécutent un ordre du Seigneur, il se peut que des vents contraires, ou même une tempête, se lèvent. L’ennemi n’est pas loin et il veut empêcher qu’il se réalise. Mais le Seigneur est là et se préoccupe des siens. C’est pourquoi nous voulons placer toute notre confiance en notre Maître en traversant les plus grandes difficultés. Il ne nous décevra pas et rendra possible l’impossible.
- Si nous avons fait un pas osé, mais non irréfléchi, en pleine confiance en notre Seigneur, nous devrions alors garder nos yeux fixés sur Lui. Nous ne verrons plus les vagues et ne sentirons pas le vent autour de nous et nous ne nous enfoncerons pas non plus.
Seulement vers Lui
Après la mort du Seigneur Jésus, Pierre, suivant sa manière spontanée et enthousiaste, a repris ses anciennes occupations (Jean 21 : 3). Quelques-uns des disciples l’ont suivi. Malgré le fait qu’ils maîtrisaient leur métier comme auparavant, le résultat est nul, pas un seul poisson dans leur filet. Là aussi le Seigneur vient à leur secours. A sa parole, ils font encore une heure supplémentaire, après avoir déjà travaillé toute la nuit, et ils sont plus que surpris par le filet qui est plein à craquer (v. 6). Jean, qui était aussi de la partie, s’exclame : « C’est le Seigneur » (v. 7a). A noter que l’ordre consiste à jeter le filet de l’autre côté de la barque. Si nous recevons un ordre inhabituel et qui soit contraire à nos habitudes, cela exige une disponibilité particulière pour vouloir l’exécuter.
Que fait Pierre ? Il remet ses vêtements habituels et saute dans l’eau : inhabituel, mais compréhensible. La question du reniement avait été clarifiée entre-temps entre quatre yeux. Cela ne l’empêchait pas d’aller le premier vers son Seigneur. Nous reconnaissons bien Pierre. Mais il est conscient qu’il doit se présenter devant le Seigneur Jésus décemment. Son Seigneur n’était pas à traiter comme un autre pêcheur, d’où ce changement d’habits (v. 7b).
Ressentons-nous aussi parfois la nécessité de nous trouver près du Seigneur : tout de suite, maintenant, même si nous devons parfois nous « mouiller » ? Nous devrions toujours nous rappeler que le Seigneur Jésus n’est pas notre « camarade ». Un recueillement devrait nous aider à nous rendre conscients que nous allons à la rencontre de notre Seigneur. C’est ce que nous pouvons aussi apprendre par Pierre.
K. B. - « Folge mir nach »