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JE SUIS (1)

 

            Avec une autorité et une majesté souveraine, les premiers mots de l’évangile de Jean affirment et établissent la divinité éternelle de Celui qui est appelé la Parole, c’est-à-dire l’expression parfaite de la pensée de Dieu. Sans la manifestation ici-bas de Celui qui est « l’image du Dieu invisible » (Col. 1 : 15), le Père serait demeuré dans son inaccessible divinité, mais le Fils L’a fait connaître autrement. « Au commencement était la Parole » (Jean 1 : 1a) ; aussi loin que notre intelligence limitée puisse remonter dans l’infini de l’éternité passée, cette Parole existait, était déjà là. Elle était distincte de Dieu - « la Parole était auprès de Dieu » (v. 1b) et pourtant de la même essence que Lui - « et la Parole était Dieu » (v. 1c).

            Après un prologue aussi majestueux, nous comprendrons sans peine que Jean nous présente le Seigneur comme identique au grand « Je suis » qui s’est révélé à Moïse dans le buisson ardent (Ex. 3). Pour un savant comme Moïse, instruit dans toute la sagesse des Égyptiens, la vision d’un buisson ardent de feu qui ne se consumait pas était étrange et il s’approche pour voir ce phénomène incompréhensible. Alors Dieu lui manifeste son essence même : « Je suis Celui qui suis » (v. 14), c’est-à-dire Celui qui existe, immuable en Lui-même, qui ne change jamais. Nous humains, nous ne sommes pas, nous devenons ; nous ne sommes jamais ce que nous étions une minute, une heure, un jour auparavant. Peut-être le changement ne sera-t-il perceptible qu’après des années, mais nous changeons constamment, physiquement et à tous points de vue, nous vieillissons, nous devenons. Seul Dieu est, demeure le Même (Ps. 102 : 27 ; Deut. 32 : 39).

            C’est spécialement dans l’évangile de Jean que le Seigneur, dans la conscience de sa majesté divine, revendique ce titre de « Je suis » à plusieurs reprises. Par exemple, au chapitre 8, au moment où les Juifs s’opposent à Lui, Il dit : « Avant qu’Abraham fût, Je suis » (v. 58). Apparemment, c’est une incorrection grammaticale ; la concordance des temps exigerait : Avant qu’Abraham fût, j’étais, mais le Seigneur met l’accent sur son existence éternelle. Et les Juifs l’ont si bien compris qu’ils ont pris des pierres pour Le lapider (v. 59). Au chapitre 18, quand la foule vient au jardin de Gethsémané pour arrêter Jésus le Nazaréen, Il leur dit : « C’est moi », ou : « Je suis », exactement les mêmes mots qu’au chapitre 8. Alors cette simple parole exprimant la gloire éternelle de sa Personne les fait reculer et tomber à terre. Voir aussi 4 : 26 et 9 : 37.

            Mais outre ces versets caractéristiques, nous trouvons dans cet évangile sept occasions où le Seigneur lui-même emploie ce mot : « Je suis », suivi d’un attribut qui manifeste ses gloires.

            On a souvent fait remarquer l’importance du chiffre 7 dans cet évangile :
                  - il nous rapporte 7 miracles du Seigneur ;
                  - il est dit 7 fois : Jésus sachant (5 : 6 ; 6 : 15, 61 ; 13 : 1, 3 ; 18 : 4 ; 19 : 28), ce qui prouve son omniscience ;
                  - nous y trouvons 7 fois l’expression « il faut » (3 : 7, 30 ; 4 : 24 ; 9 : 4 ; 10 : 16 ; 12 : 34).
                  - l’amour du Père pour le Fils est mentionné 7 fois (3 : 35 ; 5 : 20 ; 10 : 17 ; 15 : 9 ; 17 : 23, 24, 26).
 

            Dans un prochain article, nous te proposerons d’examiner brièvement les sept « Je suis » de l’évangile de Jean, en te les appliquant et en te demandant si Christ est réellement et pratiquement cela pour toi.


D’après J. Kiehm

A suivre (lundi prochain)