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La gloire du Père et du Fils (3)
 

Ce troisième texte est la suite de la réponse à la question qui avait été posée à l’auteur : Que signifie le verset : « Glorifie ton Fils, afin que ton Fils te glorifie » (Jean 17 : 1) ?


« L’heure est venue » dans laquelle le Fils glorifiera le Père (Jean 17 : 1)
Qu’est-ce qui glorifie le Père ? (Jean 17 : 2-3)
Le Fils glorifié sur la terre dans les siens (Jean 17 : 10b)
La gloire éternelle du Fils (Jean 17 : 5)
 

            Aux chapitres 11 et 12 de l’évangile de Jean, nous avons vu, dans les témoignages que Dieu a rendus à Christ, sa glorification future comme Fils de Dieu, comme Roi d’Israël et comme Fils de l’homme ; puis, au chapitre 13, sa glorification actuelle comme Fils de l’homme sur la croix. Au chapitre 17, nous Le voyons glorifié comme Fils du Père.


« L’heure est venue » dans laquelle le Fils glorifiera le Père (Jean 17 : 1)

            Dans ce chapitre 17, les disciples ont l’inappréciable privilège d’assister à l’entretien du Fils avec le Père à leur sujet. Ces êtres si faibles, si durs de cœur, si ignorants, apprennent qu’ils sont les objets de la sollicitude et de l’amour du Père et du Fils. Ce que veut le Fils, c’est, d’une part, introduire les siens dans la relation dans laquelle Il est lui-même avec le Père, et, d’autre part, les introduire vis-à-vis du monde, dans la position qu’Il quitte pour monter en haut, mais dans laquelle Il les laisse, pour être ses témoins et les témoins du Père à sa place.
            « Jésus leva les yeux vers le ciel et dit : Père, l’heure est venue ». Ce n’est pas, comme au chapitre 12, « l’heure est venue pour que le Fils de l’homme soit glorifié », ou, comme au chapitre 13, « pour passer de ce monde au Père », mais simplement : « L’heure est venue ». La croix est un fait accompli, n’attendant plus que son résultat immédiat. « Père, l’heure est venue ; glorifie ton Fils ». Ce n’est pas, comme au chapitre 13, la glorification actuelle du Fils de l’homme sur la croix, mais celle du Fils, introduit dans la gloire du Père.
            « Glorifie ton Fils », dit le Seigneur. Mais pourquoi ? « Afin que ton Fils te glorifie ». Pense-t-Il à lui-même ? Non, Il n’a qu’un but, c’est d’entrer dans la gloire, non pour Lui, mais afin que par Lui son Père soit glorifié.


Qu’est-ce qui glorifie le Père ? (Jean 17 : 2-3)

            C’est que Jésus, recevant du Père, dans la gloire, la puissance et le droit d’exercer son autorité sur toute chair, se sert de cette puissance pour « donner la vie éternelle à tout ce que le Père lui a donné » (v. 2). Il monte auprès du Père dans la gloire, afin de pouvoir nous donner la vie éternelle !
            La vie éternelle ! Cet évangile et les épîtres du même apôtre nous renseignent à son égard. Le Seigneur nous la communique en vertu de la foi en Lui ; elle est en nous le fruit du don du Saint Esprit envoyé par Lui du sein de la gloire. Cette vie nous met en rapport avec le Père ; par elle nous pouvons Le connaître, jouir de Lui et de sa communion (v. 3).
            Comme Jésus avait glorifié le Père sur la terre et achevé son œuvre sur la croix (v. 4), Il glorifie maintenant le Père dans la gloire. En nous communiquant la vie éternelle, Il nous introduit, devant le Père, dans sa propre relation avec Lui, en possédant la nature et le caractère qu’Il possède lui-même. Nous pouvons dire : « Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ, qui nous a bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ, selon qu’il nous a élus en lui avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints et irréprochables devant lui en amour » (Eph. 1 : 3-4). C’est par cela que le Fils glorifie le Père.


Le Fils glorifié sur la terre dans les siens (Jean 17 : 10b)

            Remarquons un peu plus loin dans ce chapitre une autre chose, et combien importante pour nous, les rachetés du Seigneur. Le Fils n’est pas seulement glorifié dans le ciel pour y introduire les siens dans tous les bienfaits de sa position devant le Père. Pendant son absence, Il veut encore être glorifié sur la terre dans les siens, envoyés par Lui. Il dit : « Je suis glorifié en eux » (v. 10). Il veut que son caractère, que ses perfections, soient mis en évidence dans les siens devant le monde, afin que le monde croie que c’est le Père qui a envoyé son Fils (v. 21).
            Et quand nous serons « accomplis (ou : rendus parfaits) en un » avec Lui en gloire (v. 23), il faudra que le monde connaisse en nous voyant, que le Père avait envoyé son Fils et nous avait aimés du même amour dont Il avait aimé Jésus.
            Chers frères et sœurs, apprécions-nous à sa valeur le fait que nous sommes les porteurs, devant le monde, de la gloire du Fils dans le ciel ? Quand le Seigneur, après nous avoir enlevés auprès de Lui, reviendra avec nous, ce sera pour être en ce jour-là glorifié dans ses saints et rendu admirable dans tous ceux qui auront cru (2 Thes. 1 : 10-12). Mais Lui ne veut pas attendre ce moment pour être glorifié en nous. Il faut que « son nom soit glorifié en nous » dès maintenant, ici-bas, devant le monde, comme nous sommes glorifiés en Lui, devant le Père. Oh ! puissions-nous mieux le comprendre, avoir plus à cœur de répondre à son but en le représentant ici-bas, en étant une « lettre de Christ », « connue et lue par tous les hommes » (2 Cor. 3 : 2-3) !


La gloire éternelle du Fils (Jean 17 : 5)

            « Et maintenant », dit le Seigneur, « glorifie-moi, toi, Père, auprès de toi-même, de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde fût » (v. 5).
            Remarquons ce troisième « maintenant ». Nous avons vu le maintenant d’avant la croix, le maintenant glorieux de la croix ; nous trouvons ici le maintenant éternel de la gloire.
            Le Seigneur avait glorifié le Père sur la terre, achevé l’œuvre qu’Il lui avait donnée à faire. Il avait pleinement manifesté l’amour du Père en venant comme homme ici-bas, car c’est de l’œuvre d’amour que le Père lui avait confiée, qu’il est question ici. Il avait manifesté et fait éclater cet amour dans le don de Lui-même sur la croix. Le salut était acquis, les péchés expiés, la puissance de Satan brisée pour notre délivrance, le voile déchiré pour nous donner accès dans le sanctuaire. A travers ce voile déchiré, les rachetés pouvaient entrer dans la maison du Père, avec la joie accomplie de la communion. N’était-il pas juste, en récompense d’une telle œuvre, que le Père glorifie son Fils, Jésus Christ venu en chair, auprès de Lui-même, de la gloire qu’il avait auprès du Père, avant que le monde fût ?
            Telle est sa part personnelle, la seule qu’Il ne partage pas avec nous, parce que Lui seul était capable de la posséder. En vertu de son œuvre, Il est digne de rentrer dans sa propre gloire auprès du Père, dans la gloire qui Lui appartenait de toute éternité comme Fils du Père, sans jamais y dépouiller son humanité.
            Nous partagerons toutes ses gloires, mais cette gloire-là, nous la contemplerons. Nous verrons sa gloire, la gloire que le Père, dont Il fait les délices, Lui a donnée, en vertu de son obéissance (v. 24). Nous trouverons nos propres délices à adorer l’Agneau glorieux, occupant tout seul le milieu du trône, et nous aurons plus de joie à exalter cette gloire qu’à jouir de la nôtre, quelque grande et élevée que soit notre position glorieuse autour de Lui, selon ce qu’Il a dit : « La gloire que tu m’as donnée, moi, je la leur ai donnée (v. 22).

            Puissions-nous, chers frères et sœurs, partager le désir que notre bien-aimé Seigneur et Sauveur vienne selon sa promesse, et, que nous puissions enfin Le voir « comme Il est » (1 Jean 3 : 3).


H. Rossier - « Messager évangélique » (année 1905 p. 187)

 

                        « C’est accompli. » L’œuvre de grâce est faite.
                        
De la victoire enfin monte le cri.
                        
Celui qui meurt ayant baissé la tête
                        
A triomphé. C’est accompli.

                        La coupe est bue. En paix il met sa vie.
                        
Dieu trouve en lui son délice infini ;
                        
Glorifié, dès lors il glorifie
                        
L’Homme parfait. C’est accompli.