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LA MARCHE DU SEIGNEUR JÉSUS – ÉVANGILE DE JEAN (1)


Lecture : Jean 1 : 35-40 ; 44-51 ; 2 : 1-3 ; 13-16

Deux disciples suivent Jésus (Jean 1 : 35-40)
Nathanaël amené à Jésus (Jean 1 : 44-51)
L’invitation à la noce à Cana de Galilée (Jean 2 : 1-3)
Jésus purifie le temple (Jean 2 : 13-16)
 

            Le début du chapitre premier de l’évangile de Jean nous parle du grand voyage de Christ, Fils de Dieu, venant du ciel pour « tabernacler » (habiter) parmi les hommes – le mot « tabernacler » nous fait penser à Moïse qui a construit le tabernacle. Celui-ci avait une structure très simple, mais ce qui se trouvait à l’intérieur était extrêmement précieux pour Dieu. Il y avait là l’arche dans laquelle se trouvaient les tables de la loi, exprimant ce que Dieu voulait trouver dans l’homme. Elle est un type de Christ qui, en toutes choses, a répondu au désir de Dieu qui a trouvé en Lui tout ce qu’Il désirait voir dans l’homme. Le tabernacle a traversé le désert. Nous trouvons plus de 40 endroits où il a été planté et a séjourné. Ici, dans les passages de l’évangile mentionnés ci-dessus nous voyons Jésus « aller ». Il était, Lui, le vrai tabernacle de Dieu sur cette terre. Nous Le voyons entrer dans les circonstances de diverses personnes. Dans le premier passage, Il est entré dans les circonstances « personnelles » des deux disciples ; dans le deuxième, dans les circonstances « domestiques » de Nathanaël ; dans le troisième, dans les circonstances « sociales » de ceux qui assistaient à la noce, et finalement dans les circonstances « religieuses » du peuple. Ainsi Jésus veut entrer dans toutes nos circonstances.

 

Deux disciples suivent Jésus (Jean 1 : 35-40)

            Jean le Baptiseur rend au verset 35 un témoignage à propos de Jésus. C’est à cause de ce témoignage que les deux disciples viennent à Jésus et le suivent. Ils l’appellent « Rabbi » (maître qui enseigne) et lui posent une question. Ils voulaient écouter ce qu’Il avait à leur dire. Pourtant ils l’abordent avec une question qui nous surprend. Si je rencontre un professeur renommé, je lui demanderai probablement à quelle université il donne ses cours ; mais eux demandent : « Où demeures-tu ? ». Il est étonnant que le Saint Esprit ne nous dise rien sur les entretiens qu’ils ont eus avec Jésus. Certainement, Jean aurait pu écrire plusieurs chapitres sur ce que le Seigneur leur a dit, car ils ont fait là une expérience merveilleuse : ils ont passé ce jour-là avec lui. Mais ce qui était important c’est justement le fait qu’« ils demeurèrent auprès de lui ce jour-là ». Beaucoup d’entre nous désirent mourir pour être avec Jésus dans le ciel, ce qui « est, de beaucoup meilleur » (Phil. 1 : 23). Mais qu’est-ce qui caractérise le ciel ? Une seule chose : Jésus y est. Dans le ciel nous partagerons Jésus avec des millions de croyants ; « nous serons toujours avec le Seigneur » (1 Thes. 4 : 17). Mais nous pouvons déjà L’avoir individuellement pour nous ici-bas. Dans les circonstances dans lesquelles nous nous trouvons, le Seigneur a du temps pour nous : Il avait le temps de passer la journée avec André et Jean, le temps de passer une nuit entière avec Nicodème (chap. 3), le temps de passer quelques heures avec la Samaritaine (chap. 4), de s’occuper de l’infirme au réservoir de Béthesda (chap. 5), de prendre soin de l’aveugle-né (chap. 9), de rencontrer Marie de Magdala (chap. 20). Il est disponible pour chacun de nous personnellement et c’est la leçon de ce premier passage. Pour savoir ce qu’Il a à dire, il faut faire la merveilleuse expérience des deux disciples : être avec Lui dans l’intimité. Le résultat de cette entrevue est qu’ils suivent dorénavant Jésus. Beaucoup d’entre nous sommes venus à Jésus sur la base d’un témoignage reçu par un autre à son sujet. Ils avaient été disciples de Jean, ils sont maintenant disciples de Jésus. Jean le Baptiseur avait beaucoup de disciples, mais contrairement à ce que nous voyons souvent, il ne cherchait pas à attirer des disciples après lui ; il se réjouissait quand, ayant attiré leur attention sur Jésus, ils l’abandonnaient lui pour suivre Jésus. Le ciel se réjouit quand il nous voit avec Jésus.


Nathanaël amené à Jésus (Jean 1 : 44-51)

            Le Seigneur vient à la rencontre de Nathanaël. Philippe le conduit à Jésus qui lui dit : « Voici un vrai Israélite, en qui il n’y a pas de fraude ». Jésus entre dans les circonstances familiales de Nathanaël. « Quand tu étais sous le figuier, je te voyais ». Toute cette scène rappelle Jacob. A la fin du passage lu, nous voyons « le ciel ouvert » et les anges montant et descendant (v. 51). Jacob aussi, en fuite devant Esaü, avait vu les anges de Dieu montant et descendant sur une échelle qui touchait aux cieux. Nathanaël était apparemment un homme aisé ; il avait un figuier sous lequel il était assis, condition qui parle des bénédictions milléniales du peuple, de jouissance de fruits. « Ils s’assiéront chacun sous sa vigne et sous son figuier, et il n’y aura personne qui les effraye » (Mich. 4 : 4). Il jouissait des bénédictions terrestres que Dieu avait promises à l’Israélite pieux. Jacob avait appelé le lieu où il avait vu le ciel ouvert « Béthel » : maison de Dieu (Gen. 28 : 19) et Jésus veut aussi ici, en entrant dans les circonstances domestiques de Nathanaël, attirer son attention vers une autre maison, la maison de Dieu. C’est aussi ce que le Seigneur désire faire avec nous, nous détacher des choses terrestres pour nous occuper des choses célestes où Il est maintenant. Nous nous réjouissons quand Dieu nous bénit dans les choses terrestres, mais nos vrais biens sont ailleurs. Josué et Caleb avaient traversé le désert pendant 38 ans avec les autres, sachant qu’ils allaient entrer dans le pays, mais ils n’y entrèrent pas comme des étrangers ; ils y étaient déjà allés, le connaissaient et l’avaient apprécié (Nom. 14 : 7-9). Paul ira au troisième ciel avant d’y entrer pour toujours (2 Cor. 12 : 2). Pierre aussi verra les cieux ouverts et une grande toile en dévaler sur la terre (Act. 10 : 11). Jean y montera (Apoc. 4). Le ciel aussi les connaissait.


L’invitation à la noce à Cana de Galilée (Jean 2 : 1-3)

            Nous trouvons ici Jésus et ses disciples invités à une noce. Il est bon que nous invitions le Seigneur dans nos maisons. Il y apporte la lumière, découvre ce qu’Il y voit. « Dis-moi ce qu tu as à la maison », demande Élisée à la veuve que le créancier pressure (2 Rois 4 : 2). Il est bon que nous soyons exercés quant à la présence du Seigneur, qui est liée à la reconnaissance de ses droits. Cela est particulièrement vrai quand nous sommes réunis en assemblée, car le Seigneur a dit : « Là où deux ou trois sont assemblés à mon nom, je suis là au milieu d'eux » (Matt. 18 : 20). 

            Il arrive que le Seigneur vienne, comme ici à la noce, et y trouve des circonstances qui ne sont pas normales. Pourtant tout est bien organisé, le déroulement de la cérémonie est mis au point, il y a de nombreux serviteurs, même un maître d’hôtel – mais il y manque la joie. Mais ici, à Cana, il y avait une sœur spirituelle ; elle a ressenti que quelque chose n’était pas en ordre et elle en parle à Jésus, pas aux autres. « Ils n’ont pas de vin ». Pourtant elle n’avait pas d’expérience de la puissance de Jésus. Il n’avait pas encore fait un seul miracle, bien qu'Il ait certainement déjà manifesté quelque chose de sa gloire et de sa puissance. Elle ne donne pas non plus de consignes à Jésus. Même Paul, après avoir reçu une écharde dans la chair, demande au Seigneur de l’enlever, non pas une fois mais par trois fois ; c’est comme s’il accusait le Seigneur de lui avoir donné cette écharde ! Les réunions d'assembée pour la prière ressemblent trop souvent à cela. Le Seigneur veut entrer dans les circonstances qu’Il a prévues pour nous, afin que nous apprenions à mieux Le connaître (pensons à Paul, à Job) et que sa grâce nous suffise. Et le Seigneur répond : Marie lui confie le problème, toute la noce est changée. Quant à Paul, il se glorifie dans les faiblesses. Remettons avec confiance nos problèmes de rassemblement à Christ. Laissons-Le agir, Lui.


Jésus purifie le temple (Jean 2 : 13-16)

            Dans ce dernier passage le Seigneur entre dans le temple, dans nos conditions « religieuses ». Qu’y trouve-t-Il ? Ce que l’on trouve aujourd’hui de façon très répandue dans le christianisme évangélique. Ces hommes qu’Il apostrophe ne sont pas « oints », mais ils peuvent dire : Nous ne faisons rien de mal. Nous facilitons la tâche des gens ; ils viennent d’horizons différents, nous changeons leurs devises afin qu’ils puissent acheter ce qu’il faut pour adorer, et nous leur permettons de trouver les bêtes pour le sacrifice... Mais, en réalité, le motif qui les anime est de gagner de l’argent.

            Cette scène de la purification du temple présente une figure du Millénium où Christ apporte une joie universelle, mais où, auparavant, Il purifie la maison par le jugement. Laodicée ne s’applique pas seulement à la chrétienté professante. Il se peut que chez nous le Seigneur soit dehors. Mais Il frappe toujours pour qu’on L’invite à entrer. Il attend cela : « Je souperai avec lui, et lui avec moi » (Apoc. 3 : 20).

 

N. Short – D’après une méditation (05-2003)