PARTOUT AVEC JÉSUS
Avec Jésus, conduits par son amour
Jésus appelle ses disciples à Le suivre
Le Berger va devant ses brebis
Jésus au tombeau de Lazare
La maladie de Lazarre
Jésus attend deux jours avant de se rendre à Béthanie
Jésus décide de retourner en Judée
Marthe vient à la rencontre de Jésus
La rencontre de Jésus avec Marie
La parfaite sympathie de Jésus
La résurrection de Lazare
Par la lecture des Évangiles, que nous encourageons chacun à faire chaque jour, nous pourrons nous faire une idée, faible certainement, des bienfaits des entretiens que les croyants peuvent avoir avec le Seigneur, en particulier durant leurs épreuves.
Pour le croyant, suivre les traces de Jésus dans le chemin qui a été le sien ici-bas peut parfois paraître ardu. Il est parsemé d’épreuves, de souffrances nécessaires pour rendre un témoignage fidèle à Christ, au milieu de ce monde qui L’a rejeté ! Toutefois, comme l’exprime un cantique : quels biens ce chemin nous ouvre ! : on y découvre les trésors de charité du Fils bien-aimé du Père. Dieu ne trouve en Lui que lumière et sainteté.
Arrêtons-nous pour contempler un peu cette marche parfaite de Jésus qui L’a fait reconnaître comme l’Agneau de Dieu par Jean le baptiseur (Jean 1 : 36). Nous pourrons considérer ainsi quelques aspects de son amour merveilleux. Il l’a toujours exercé en faveur des siens qui peuvent se trouver en détresse, ce qui fait partie des terribles conséquences du péché. C’est ce que nous verrons, dans la deuxième partie de notre article, en parcourant ensemble le récit de la mort et de la résurrection de Lazare (Jean 11).
Avec Jésus, conduits par son amour
Jésus appelle ses disciples à Le suivre
Luc, le médecin bien-aimé, a résumé courtement le ministère du Seigneur sur la terre : « Lui est Seigneur de tous… Jésus qui était de Nazareth... Dieu l’a oint de l’Esprit Saint et de puissance, lui... a passé de lieu en lieu, faisant du bien et guérissant tous ceux que le diable avait asservis à sa puissance, car Dieu était avec Lui. Et nous, nous sommes témoins de tout ce qu’Il a fait, au pays des Juifs et à Jérusalem… Lui qu'ils ont fait mourir, le pendant au bois, Dieu l’a ressuscité le troisième jour » (Act. 10 : 37-40).
Dès le début de son court ministère ici-bas, Jésus a « appelé » des disciples à Le suivre : André, Simon Pierre, Nathanaël, Matthieu, Thomas. Il désirait qu’ils soient d’abord avec Lui (Marc 3 : 14) ! Pour Le suivre dans son humble chemin, ils ont « tout quitté » (Matt. 4 : 22 ; 19 : 27). Quelle place avons-nous donnée au Seigneur dans notre vie ? Est-ce bien la première ? Ces disciples, vivant dans sa compagnie, ont été très richement bénis. Si nous restons près de Lui, nous ferons la même expérience.
Jésus les enseignait par ses paroles pleines de grâce - « Qui enseigne comme Lui ? » (Job 36 : 22) - et ses actes remplis de compassion à l’égard de ses créatures affligées de diverses manières. Parfois elles venaient à Lui par derrière (Matt. 9 : 20) ou la nuit (Jean 3 : 1).
Il envoie ses disciples annoncer Sa venue à ceux qui, au milieu de son peuple, attendaient le Messie. Ils ne doivent pas emporter avec eux des provisions (Matt.10 : 9-11). Il leur faut guérir les infirmes et les lépreux, ressusciter les morts et chasser les démons. Ils répandent gratuitement l’évangile de la grâce de Dieu, en s’adressant aux brebis perdues de la maison d’Israël (v. 6-8).
Au retour de ces voyages missionnaires, le Seigneur leur demande : « Avez-vous manqué de quelque chose ? ». Ils répondent : « De rien » (Luc 22 : 35). Il veille constamment à ce que tous les messagers de la « bonne nouvelle » de sa grâce disposent des ressources nécessaires pour accomplir leur service.
Le Berger va devant ses brebis
Notre Seigneur, le bon Berger, voudrait que tous rejoignent le troupeau de sa pâture. Il appelle ses brebis par nom, Il les mène dehors et marche devant elles (Jean 10 : 3-4).
Peuvent-elles se tromper de berger et suivre un étranger qui les égarerait ? Non : elles ont un moyen infaillible de reconnaître Celui auquel elles appartiennent : c’est en écoutant attentivement Sa voix connue. Cette douce voix est-elle familière à chacun des lecteurs ? Venez à Christ, Il ne repousse personne. Le Dieu d’amour l’a envoyé du ciel.
Dans l’évangile de Jean, le Seigneur se fait connaître en se servant d’images précieuses et de « comparaisons ». Il déclare : « Moi, je suis... ». On trouve à sept reprises cette expression(Jean 6 : 35, 48, 51 ; 8 :12 ; 10 : 7, 9, 14 ; 11 : 25 ; 14 : 6 ; 15 : 1, 5). Au chapitre 10, Jésus dit : « Moi je suis la porte des brebis ». Pour être sauvés, chacun de nous doit passer par cette porte. ll n’y a pas d’autre moyen.
Jésus connaît chacune de ses brebis, et elles connaissent leur berger (v. 14) ! Ce qui doit caractériser les brebis du Seigneur, c’est qu’elles L’écoutent et Le suivent. C’est la réponse convenable à un amour si merveilleux.
Partout avec Jésus ! Lui seul est mon appui.
Sans le quitter jamais, que je reste avec Lui !
Que, pour suivre ses pas, nul effort ne me coûte :
Partout avec Jésus qui m’a frayé la route .
Les ennemis de Jésus cherchaient à se saisir de Lui, or son heure n’était pas encore venue pour monter à la croix. Devant leur violence, le Seigneur quitte la Judée. Cependant, à Béthanie, près de Jérusalem, dans un foyer accueillant où Jésus aimait se retirer, Lazare tombe malade.
Un amour profond unissait les trois membres de cette famille : Il avait sa source en Jésus. Les deux sœurs avaient déjà goûté les effets bénis de son amour (Luc 10 : 38-42).
Inquiètes, devant la gravité de la maladie de leur frère, elles se tournent vers Jésus. Elles lui envoient un message simple mais émouvant : « Seigneur, voici, celui que tu aimes est malade » (v. 3). Avons-nous eu, dans des circonstances comparables, la même attitude de foi vis-à-vis du Seigneur - au lieu de chercher vainement du secours du côté de l’homme, en dépit des avertissements de l’Ecriture (Ps. 73 : 10 ; Ps. 118 : 9 ; 146 : 3) ?
Elles se confient entièrement en Lui tout en espérant certainement une venue rapide du Seigneur au chevet du malade. Quand elles Le rencontrent, leurs paroles en sont la preuve (Jean 11 : 21, 32).
Jésus attend deux jours avant de se rendre à Béthanie
Dès qu’Il reçoit leur appel au secours, Jésus dit : « Cette maladie n’est pas pour la mort, mais en vue de la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu soit glorifié par elle » (v. 4). La Parole donne aussitôt la certitude que « Jésus aimait Marthe et sa sœur et Lazare ». Le mot qui a été choisi ici, dans la langue originale, pour « aimer » veut dire qu’il s’agit d’un « amour profond et constant » (v. 5). Son amour parfait n’est pas manifesté en fonction de notre attitude, de notre état spirituel qui laisse souvent tellement à désirer.
Les disciples qui se trouvaient avec Jésus - et les deux sœurs de Lazare aussi - ont dû se perdre en conjectures devant l’attitude du Seigneur, si différente de celle qu’ils avaient imaginée. Jésus reste en effet encore deux jours au lieu où Il était.
C’est un exemple remarquable de sa dépendance ; il est donné à tous les chrétiens, qui agissent souvent en cédant à leurs impulsions, au lieu de chercher d’abord la volonté de Dieu. Du fait de ce qui aux yeux des hommes semblait être un « délai », la gloire de Dieu brillera davantage car le corps de Lazare va rester quatre jours dans le tombeau avant que Jésus ne le ressuscite. Cela n’avait pas été le cas dans les autres résurrections, rapportées dans la Parole, durant le séjour du Seigneur ici-bas.
Ses frères encore incrédules, qui appartenaient à la famille de Joseph et Marie, voulaient qu’Il monte avec eux « se faire connaître » à Jérusalem. Jésus leur répond : « Mon temps n’est pas encore venu, mais votre temps est toujours prêt » (Jean 7 : 5-8) ! Alors ses frères partent seuls à cette fête, en suivant leurs désirs charnels.
Quelques jours après, Jésus monte en secret à la « sainte ville » (Matt. 27 : 53) - en communion continuelle avec son Père. Il peut dire : « Moi, je fais toujours ce qui Lui est agréable » (Jean 8 : 29).
Si notre « propre volonté » se manifeste, notre chair se comporte de la même manière que chez un incrédule. Apprenons à suivre l’exemple de Jésus ; à prendre humblement tout le temps nécessaire pour discerner la volonté de Dieu, et nous y soumettre de tout cœur.
Jésus décide de retourner en Judée
Jésus dit à ses disciples : « Retournons en Judée » (v. 7). Les disciples sont étonnés, et même peut-être déçus : Ils avaient probablement pensé, durant ces deux jours d’attente, que Jésus partageait leurs appréhensions. Ils Lui disent : « Les Juifs cherchaient à te lapider et tu y vas encore ! » (v. 8).
Le Seigneur met l’accent sur la brièveté du temps où le travail est possible. Il y a de la lumière durant douze heures par jour. Le chrétien reçoit la vraie lumière, elle vient du Seigneur ; il faut se hâter d’accomplir le service qu’Il nous a confié ; la nuit est proche où cette lumière d’en Haut ne brillera plus sur la terre. Tous les enseignements reçus de Jésus, la Parole incarnée, sont très précieux ; nous devons les mettre en pratique sans attendre
Jésus avertit ensuite ses disciples que « Lazare, notre ami, s’est endormi » et Il ajoute : « mais je vais pour le réveiller » (v. 11). Les disciples ne comprennent pas la signification de ces paroles. Leur réponse (v. 13) montre que leur compréhension ressemble à celle des hommes « qui habitent sur la terre » (Apoc. 6 : 10). Jésus parlait de la mort de Lazare ; les disciples pensaient au repos du sommeil. Ce n’était pourtant pas la première fois que Jésus parlait ainsi (Luc 8 : 52).
Il est difficile d’accepter avec sérénité une mort qui semble prématurée - même si l’on sait que la Parole affirme que « précieuse aux yeux de l’Eternel est la mort de ses saints » (Ps. 116 : 15). Confions-nous en Celui qui fait « travailler toutes choses ensemble pour le bien de ceux qui aiment Dieu » (Rom. 8 : 28). La mort est un sommeil qui aboutit à la résurrection.
Il s’agissait pour les disciples de suivre avec foi les traces du Seigneur ; Il veille en priorité sur ses rachetés (Jean 18 : 8). Mais la crainte remplissait leurs cœurs ; Thomas appelé Didyme dit aux autres disciples - sans peut-être mesurer la portée de ces paroles : « Allons-y, nous aussi, afin que nous mourions avec Lui » (v. 16). Il montre sa loyauté vis-à-vis du Seigneur.
Marthe vient à la rencontre de Jésus
Les Juifs étaient venus de Jérusalem (d'environ 15 stades) pour consoler Marthe et Marie au sujet de la mort de leur frère. Marie restait assise dans la maison ; Marthe s’en va à la rencontre de Jésus (v. 17-20).
C’est elle qui la première dit à Jésus : « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort ». Elle ajoute : « Mais même maintenant, je sais que tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te le donnera » (v. 21-22) !
A la promesse du Seigneur, « Ton frère ressuscitera », elle répond ce que tout Juif pieux croit : « Je sais qu’il ressuscitera à la résurrection, au dernier jour » (v. 24). Jésus se révèle alors à elle : « Moi, je suis la résurrection et la vie ; celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra ; et quiconque vit et croit en moi, ne mourra pas, à jamais ! Crois-tu cela ? » (v. 25 -26). Le croyons-nous ?
Ces déclarations de Jésus quant à la résurrection sont fondamentales, elles touchent au fondement même du christianisme. Marthe lui répond : « Oui, Seigneur, moi je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu qui vient dans le monde » (v. 27). Cette déclaration de foi satisfait pleinement Jésus. Cette scène illustre la manière employée par notre Berger pour nous aider à faire des progrès spirituels. Ils sont nécessaires pour parvenir à l’état d’homme fait (Eph. 4 : 13).
Marthe quitte alors Jésus. Elle sent probablement que par sa proximité habituelle avec le Seigneur, Marie est plus capable d’entrer dans Ses pensées. Elle va donc dire secrètement à sa sœur : « Le maître est là, et il t’appelle » (v. 28).
La rencontre de Jésus avec Marie
Celle-ci se lève en hâte et se rend là où Jésus est resté depuis le départ de Marthe. Elle est suivie par une foule de Juifs, persuadés qu’elle va pleurer sur la tombe de son frère.
Marie se jette aux pieds de Jésus et lui dit, elle aussi ; « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort » (v. 32). Elle regarde comme d’autres personnes dans le deuil, en arrière. « Quand Jésus la vit pleurer, et les juifs qui étaient venus avec elle pleurer, il frémit en son esprit et se troubla ; il dit : Où l’avez-vous mis ? Ils lui disent : Seigneur, viens et vois » (v. 33-34).
La parfaite sympathie de Jésus
Ce n’étaient pas des larmes « rituelles » chez les assistants, mais ils ressentaient vraiment une profonde douleur. Avec une sublime émotion, Jésus montre sa parfaite sympathie ; Il mesure la souffrance de sa créature. Lui seul connaît l’intensité du pouvoir de la mort et il s’indigne de voir son effet sur l’esprit de l’homme.
« Jésus pleura » (v. 35). Il savait pourtant ce qu’Il allait faire. Le Vainqueur de la mort était là ; pour la gloire de Dieu, la foule devait être également présente.
Certains des assistants disaient : « Voyez comme il l’aimait ! » (v. 35). D’autres, hélas, mettaient en doute Sa puissance ; ils demandaient : « Celui-ci, qui a ouvert les yeux de l’aveugle, n’aurait-il pas pu faire aussi que cet homme ne meure pas ? » (v. 37).
Jésus, frémissant encore en lui-même, arrive au tombeau. C’était une grotte et une pierre fermait l’entrée. Cette scène touche nos cœurs, elle rappelle que le corps mort de notre Sauveur bien-aimé, enveloppé d’un linceul, a été déposé avec beaucoup de soin, par des mains pieuses, dans un tombeau neuf. Des hommes remplis de haine auraient voulu jeter son précieux corps à la voirie, mais « Il a été avec le riche dans sa mort, parce qu’Il n’avait fait aucune violence, et qu’il n’y avait pas de fraude dans sa bouche » (Es. 53 : 9).
« Jésus dit : Enlevez la pierre ». Marthe, la sœur du mort, objecte : « Seigneur, il sent déjà, car il est là depuis quatre jours » (v. 39). Elle, qui avait fait preuve d’une foi remarquable, est ici saisie de doute.
Il fallait que l’état de corruption du corps de Lazare soit dûment constaté devant tous. Dans sa grâce, Jésus lui répond : « Ne t’ai-je pas dit que, si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ? » (v. 40). Devant des situations difficiles pour lesquelles nous prions - et qui pourtant ne cessent pas de se dégrader - il faut s’emparer résolument des promesses du Seigneur.
« Ils enlevèrent donc la pierre » ; mais il fallait encore que le Seigneur attribue d’avance, par une action de grâces, son pouvoir à Celui qui l’avait envoyé. Il lève les yeux en haut et dit : « Père, je te rends grâces de ce que tu m’as entendu. Moi je savais que tu m’entends toujours ; mais je l’ai dit à cause de la foule qui est autour de moi, afin qu’ils croient que c’est toi qui m’as envoyé » (v. 41-42).
« Ayant dit cela, il cria d’une voix forte : - Lazare viens ici, dehors ! » (v. 43). A cette voix de commandement du Prince de la vie, « le mort sortit, les pieds et les mains liés de bandelettes, et son visage était enveloppé d’un suaire » (v. 44). Quel saisissement pour tous ceux qui étaient présents ! C‘était une préfiguration de ce qui va se passer, quand tous ceux qui sont dans les tombeaux entendront sa voix et sortiront des tombeaux.
Jésus leur commande : « Déliez-le et laissez-le aller » (v. 44). Tout change quand nos regards se portent sur Celui qui est la résurrection et la vie ! Retenons la promesse du Seigneur : « Si tu crois, tu verras… » Peut-être pas exactement ce que nous espérons, mais certainement ce qui est à la gloire de Dieu (v. 4, 40). Dans nos vies de croyants, prenons garde à toutes ces bandelettes variées dont l’Ennemi se sert pour entraver, s’il le peut, notre marche - qui doit être à la seule gloire de Dieu ! Ne restons pas liés par les chaînes de la convoitise comme avant notre conversion (1 Pier. 1 : 14).
Partout avec Jésus ! Rien ne peut m’émouvoir.
Avec Lui, la mort même a perdu son pouvoir.
Il marche devant moi, m’encourage à Le suivre.
Partout avec Jésus, pour mourir et pour vivre !
Ph. L le 04-01-2020