LES QUARANTE JOURS DE L’ECRITURE (11)
LES QUARANTE JOURS DU SEIGNEUR JESUS (Jean 20 : 1-18 ; Actes 1 : 1-3) – Scènes de la résurrection – Marie de Magdala et son message
Les différentes apparitions du Seigneur
Marie de Magdala choisie pour la première apparition
Un sépulcre vide
Marie de Magdala, seule au sépulcre
Jésus se révèle à Marie de Magdala
Le grand message confié à Marie de Magdala
Les « quarante jours » que nous considérons maintenant sont les derniers de la série, présentés dans l’Ecriture. On y trouve les actes et les paroles d’un Homme ressuscité d’entre les morts, ayant accompli la rédemption, qui va entrer dans la gloire de Dieu. J’aimerais parler un peu maintenant de la manifestation du Seigneur à ses disciples pendant les quarante jours où Il a été sur la terre après sa résurrection.
La résurrection du Seigneur Jésus était la précieuse évidence que l’œuvre expiatoire qu’Il était venue réaliser était achevée. Il est maintenant entré dans la gloire, et nous savons qu’Il est là-haut ; mais ses diverses apparitions sur la terre étaient nécessaires, dans les voies de Dieu, pour attester le fait de sa résurrection ; et par « plusieurs preuves assurées », elle a été prouvée merveilleusement. La position que le Seigneur a prise pendant ces quarante jours – celle d’un Homme qui avait totalement disparu de cette scène, et qui était cependant vivant pour Dieu ici-bas sur la terre, marchant et parlant par le Saint Esprit – est l’expression exacte de ce qu’est le christianisme pour nous maintenant. Cet Homme, étant fait vivant d’entre les morts, sur la terre, parlait et agissait par le Saint Esprit. Et qu’est-ce qu’un chrétien ? C’est quelqu’un qui est mort à la scène de ce monde, dans la mort de Christ, et qui vit pourtant. Ainsi Paul dit : « Je suis crucifié avec Christ ; et je ne vis plus, moi, mais Christ vit en moi » (Gal. 2 : 20). Tout est par le Saint Esprit.
Il est clair que le jour du Saint Esprit n’était pas encore venu quand le Seigneur était ici-bas pendant ces quarante jours. Ce n’est que dix jours après être monté en haut que l’Esprit de Dieu est descendu le jour de la Pentecôte. Mais ce que l’on voit ici, c’est un Homme vivant sur la terre dans la pleine puissance de l’Esprit Saint. C’est ainsi que s’ouvre les Actes des apôtres, quand Luc dit : « J’ai composé le premier récit, Théophile, sur tout ce que Jésus commença de faire et d’enseigner, jusqu’au jour où il fut élevé au ciel, après avoir donné, par l’Esprit Saint, des ordres aux apôtres qu’il avait choisis » (Actes1 : 1-2). Le christianisme prend toujours modèle sur Christ, et je crois qu’ici nous avons devant les yeux le modèle de ce qu’est un chrétien. Christ était alors un Homme fait vivant d’entre les morts, marchant dans la puissance de l’Esprit Saint, en relation avec Dieu ; et nous, croyants, avons maintenant le privilège d’entrer dans la même merveilleuse relation, une position divine dans laquelle nous sommes amenés en vertu de notre association avec Christ.
Une des plus belles choses au sujet de ces « quarante jours » est que le jour même où Il est ressuscité d’entre les morts, le Seigneur apparaît à l’un de ses disciples, et dévoile cette précieuse vérité d’une manière absolument délicieuse à l’âme qui s’en empare. Il dit à Marie de Magdala : « Va vers mes frères, et dis-leur : Je monte vers mon Père et votre Père, et vers mon Dieu et votre Dieu » (Jean 20 : 17). C’était le plus magnifique message qui pouvait sortir de la bouche d’un mortel, et Marie l’a prononcé ce jour-là. Il ne pouvait pas être dit avant, mais la rédemption étant accomplie, le moment était venu de dévoiler la place nouvelle et céleste dans laquelle sont introduits ceux que le Seigneur Jésus appelle ses frères, comme associés à Lui. Ils devaient être maintenant en relation avec Dieu connu comme Père, en vertu de sa mort et de sa résurrection.
Dans toutes ces apparitions du Seigneur, de précieuses vérités sont présentées à nos âmes. Il voulait assurer les siens de son identité et de son amour : « à qui aussi, après avoir souffert, il se présenta lui-même, vivant, avec beaucoup de preuves certaines : pendant quarante jours, il se montra à eux et leur parla de ce qui concerne le royaume de Dieu » (Actes 1 : 3). La connaissance du Père devait caractériser la sphère dont Il est Lui-même le centre et le chef. Ainsi, dans ces scènes de la résurrection, Il amenait ses disciples à une nouvelle relation avec Lui-même, et liait leurs cœurs à Lui-même. Ces scènes, donc, il va sans dire, ont un intérêt très particulier pour tout cœur qui L’aime.
Les différentes apparitions du Seigneur
Je ne sais combien de fois le Seigneur Jésus a été vu après être ressuscité. Quand l’apôtre Paul écrit aux Corinthiens pour prouver Sa résurrection et répondre à leur folie sadducéenne, il ne cite que cinq exemples, bien qu’il y en ait eu plus. Dans les Ecritures, nous trouvons onze occasions où le Seigneur a été vu ressuscité sur la terre.
Il est apparu d’abord à Marie de Magdala (Marc 16 : 9) ; ensuite à des femmes galiléennes (Matt. 28 : 9) ; puis à Pierre (Luc 24 : 34 ; 1 Cor. 15 : 5) ; ensuite aux deux qui allaient à Emmaüs (Luc 24 : 15) ; et enfin à quelques-uns dans la chambre haute (Jean 20 : 19), Thomas n’était alors pas là. Cela fait cinq fois, le jour de la résurrection. Sept jours après, Il est apparu de nouveau aux apôtres quand Thomas était avec eux (Jean 20 : 26). Plus tard Il est apparu à sept d’entre eux descendus en Galilée (Jean 21 : 1) ; à cette occasion l’Ecriture dit que c’était la troisième fois, mais ce devait être en fait la septième parce qu’Il a été vu à cinq reprises le premier jour, puis une sixième fois la semaine suivante, avant cette septième fois. Puis Il est apparu à onze disciples venus en Galilée sur la montagne (Matt. 28 : 16-17) ; c’est la huitième. Ensuite il nous est dit qu’Il « a été vu de plus de cinq cents frères à la fois » (1 Cor. 15 : 6) ; c’est la neuvième. Ensuite Il a été vu de Jacques (1 Cor. 15 : 7) ; c’est la dixième. « Puis de tous les apôtres » (1 Cor. 15 : 7) ; sauf erreur, c’était la fois où Il les mena dehors jusqu’à Béthanie, comme cela est rapporté en Luc 24 : 50 ; c’est la onzième. Il y en a eu une douzième, car Paul dit : « et, après tous, comme d’un avorton, il a été vu aussi de moi » (1 Cor. 15 : 8), mais c’était dans la gloire. Autrement dit, la dernière nous transporte au lieu où Christ est maintenant. Ces apparitions en grâce du Seigneur à ses disciples sur la terre comportent des leçons très douces et très touchantes pour nous. Puissions-nous les considérer avec profit.
Maintenant, revenons un peu à sa première apparition. Dans le dernier chapitre de Marc, le récit de Marie de Magdala est assez différent de celui donné par Jean. « Ressuscité le matin, le premier jour de la semaine, Jésus apparut d’abord à Marie de Magdala, de laquelle il avait chassé sept démons. Elle partit l’annoncer à ceux qui avaient été avec lui, qui étaient dans le deuil et pleuraient. Quand ceux-ci apprirent qu’il était vivant et qu’il avait été vu par elle, ils ne le crurent pas » (Marc 16 : 9-11). Dans ces versets, les faits concernant Marie sont racontés très brièvement. On ne l’a pas crue ! tel a été l’effet de son témoignage. C’est très solennel, quand nous pensons au message que le Seigneur lui a donné en Jean 20. Rien n’était plus béni que ce message. C’est très solennel de voir qu’il n’a pas été cru. Et il n’est toujours pas cru aujourd’hui. Peu de croyants aujourd’hui ont foi au message que Marie de Magdala a apporté ce jour-là.
Marie de Magdala choisie pour la première apparition
Nous pouvons nous demander pour quelle raison le Seigneur Jésus lui est apparu à elle en premier. Je crois que c’est à cause de son attachement à Lui, car rien n’est plus agréable pour Christ que cela. C’est peut-être une affection sans grande connaissance, mais profonde. Elle n’a jamais oublié ce qu’elle était et où elle était quand Jésus l’a rencontrée au début. Son cœur avait été la demeure de sept démons. Leur expulsion est devenue l’occasion, pour elle, de se consacrer à Jésus. Quand Il a été crucifié, son amour avait tout perdu.
Rien n’est dit à son sujet si ce n’est qu’elle était possédée de sept démons. Certains l’ont confondue avec la femme de Luc 7, qui a lavé les pieds du Seigneur avec ses larmes et les a essuyés avec ses cheveux et dont il est dit qu’elle était une pécheresse, mais il ne nous est pas dit qui était celle-ci. Ce n’était évidemment pas la Marie qui a oint sa tête, comme cela nous est rapporté dans Matthieu 26, Marc 14 et Jean 12. La maison dans laquelle la femme a pleuré sur ses pieds et les a oints, en Luc 7, était celle de Simon le pharisien, tandis qu’il nous est dit clairement dans Jean 12 que Marie de Béthanie a oint le Seigneur dans la maison de Simon le lépreux.
Mais alors, qui était Marie de Magdala ? Je pense que c’était une dame noble ayant des ressources. En Luc 8, nous trouvons un détail très intéressant la concernant. « Et il arriva, par la suite, qu’il traversait villes et villages, prêchant et annonçant le royaume de Dieu ; les douze étaient avec lui, et aussi quelques femmes qui avaient été guéries d’esprits malins et d’infirmités : Marie, qu’on appelait Magdeleine, dont étaient sortis sept démons, Jeanne, femme de Chuzas, intendant d’Hérode, Suzanne, et plusieurs autres qui l’assistaient de leurs biens » (v. 1-3). Jésus avait pourvu à leurs besoins spirituels, et elles pourvoyaient à ses besoins. Elles étaient clairement dévouées et attachées à Lui, et elles le suivaient quand Il allait dans chaque hameau, annonçant l’évangile. Ce qui caractérisait donc Marie de Magdala était son profond attachement à Christ. Cultivons cela, car rien ne peut le remplacer. Je crois que le Seigneur apprécie cela plus que tout. Nous pourrions penser qu’elle n’était pas intelligente, mais elle avait de l’affection, ce qui est bien meilleur. Vous pouvez penser que vous êtes très intelligent, et c’est possible, mais après tout, combien nous avons peu de connaissances ! Je ne pense pas que le Seigneur considère l’intelligence comme une grande chose. Ce n’est pas que je la traite à la légère, mais s’il y a de l’affection, il y aura de l’intelligence tôt ou tard, alors que l’inverse n’est pas sûr. En Jean 20, nous voyons que la personne la plus intelligente sur la terre était Marie de Magdala. Et je ne pense pas que quelqu’un oserait dire qu’elle n’était pas celle qui montrait le plus d’affection.
Pourquoi le Seigneur Jésus l’a-t-Il choisie pour Sa première apparition ? C’est à cause de son affection que le Seigneur pouvait se révéler Lui-même à elle, comme Il l’a fait. Elle avait été totalement possédée par la puissance satanique, mais Jésus avait chassé les sept démons, et à partir de cette heure-là, le sentiment de la gloire de son Libérateur, et le souvenir de ce qu’elle devait à Celui qui l’avait délivrée, liait le cœur de cette chère femme au Seigneur Jésus d’une manière que nous ferions bien d’imiter. Que Dieu nous donne à chacun personnellement d’avoir un peu plus pour Lui de cet amour qu’avait cette chère femme.
Le jour de la pâque, Marie avait vu son Libérateur, qu’elle aimait tant, cruellement mis à mort. Elle s’était tenue près de Sa croix, avec ses amies, « qui, lorsqu’il était en Galilée, l’avaient suivi et l’avaient servi » (Marc 15 : 40-41 ; Jean 19 ; 25). Elles entendirent ensemble ses dernières paroles, et, ayant vu où Il avait été mis (Marc 15 : 47), elles s’en retournèrent à Jérusalem et « préparèrent des aromates et des parfums » (Luc 23 : 55-56), « pour aller l’embaumer » (Marc 16 : 1). Quand le sabbat fut passé, elles vinrent, alors qu’il faisait encore nuit, car elles pensaient qu’Il était resté dans la mort. Marie de Magdala y est allée probablement avec la même pensée, montrant son ignorance à cet égard. Avait-t-elle entendu, comme les autres, qu’Il devait ressusciter ? Je ne pourrais pas le dire. Mais elle sentait que le monde était, pour elle, entièrement vide. En fait, il y avait quelque chose de plus vide que le monde : C’était son cœur sans Christ. C’était là où le vide était, et cela l’isolait complètement. Par conséquent, bien que quelques évangiles conduisent à penser qu’elle était en compagnie des autres femmes, je ne doute pas, en considérant Jean 20, que son affection l’a amenée seule au sépulcre du Seigneur, de bonne heure le matin.
« Le premier jour de la semaine, Marie de Magdala vint le matin au tombeau, comme il faisait encore sombre » (Jean 20 : 1). D’après ce qui est dit en Matthieu 28 : 1, il est probable que les autres soient allées avec elle le samedi soir, comme nous l’appelons, et aient apporté les aromates qu’elles avaient préparés pour L’embaumer. Mais avant que vint l’aube du premier jour de la semaine, Marie est là toute seule. Elle ne s’occupe pas des autres. Et quand elle arrive, elle trouve une tombe vide, et la pierre roulée de devant le sépulcre. L’Ecriture dit : « Elle court, va trouver Simon Pierre ». L’amour rend ses pieds rapides ce jour-là. Et vers qui court-elle ? Simon Pierre. Pourquoi ? Elle connaissait le vide de son propre cœur, et elle savait ce qui avait eu lieu pour Pierre ; cela lui faisait sentir qu’il y en avait au moins un qui la comprendrait, si les autres ne le pouvaient pas. Aussi, elle « va trouver Simon Pierre et l’autre disciple que Jésus aimait ».
Je ne doute pas que ce fut Jean. C’est la façon dont il parle de lui dans son évangile. Est-ce que le Seigneur avait un amour particulier pour Jean ? Les voies de Jean Lui plaisaient, certes, mais ce que nous devons apprendre c’est que Jean parle de lui-même non par son nom, mais comme de quelqu’un qui se savait aimé du Seigneur. Si vous n’avez pas eu, dans votre cœur, le sentiment d’être « le disciple que Jésus aime », vous n’avez pas encore atteint la partie essentielle du christianisme, et vous ne goûtez pas la chaleur de l’affection de notre Seigneur bien-aimé. Ce que Jean savait était ceci : « Je suis aimé du Seigneur ». Nous devrions avoir cette pensée qui réjouit nos âmes : « Je suis aimé par Jésus ». Je pense que tout chrétien devrait pouvoir choisir cette place. En tout cas Jean l’a fait.
Marie court et dit : « On a enlevé du tombeau le Seigneur, et nous ne savons pas où on l’a mis » (v. 2) ; alors : « Pierre sortit, ainsi que l’autre disciple, et ils allèrent au tombeau » (v. 3). La manière dont l’Esprit de Dieu nous donne tous ces détails est très frappante. « Et ils couraient les deux ensemble ; mais l’autre disciple courut en avant, plus vite que Pierre, et arriva le premier au tombeau » (v. 4). Si on m’avait demandé lequel des deux était le plus vaillant, j’aurais dit Pierre. Je me serais attendu à ce qu’il soit le plus rapide et qu’il devance Jean. Non, il est dépassé cette fois-ci. Pourquoi ? Pierre portait sur lui un terrible fardeau ce jour-là. Il n’y a rien de tel qu’une mauvaise conscience pour ralentir la marche. Pierre n’était pas heureux, et si l’on n’est pas heureux, on ne va pas très vite. Est-ce que vous vous réjouissez dans l’amour du Seigneur ? Si ce n’est pas le cas, soyez certain que votre allure ne sera pas très rapide.
Il nous est dit que Jean courut en avant plus vite que Pierre, et qu’« il se baisse et aperçoit les linges qui étaient posés là ; cependant il n’entra pas ». Vous pouvez vous demander : Pourquoi Jean n’entra-t-il pas ? Il avait des sentiments juifs, et il savait que s’il entrait, il se souillerait. Ainsi, Jean, cet homme spirituel, s’arrête pour le moment. Il n’avait pas encore appris que Christ étant venu, les types et les ombres avaient maintenant pris fin. Les choses passées remplissent son esprit et le retiennent. « Simon Pierre, qui le suivait, arriva et entra dans le tombeau » (v. 6). Il entre, sans se soucier des conséquences. Le souvenir de sa conduite, de ses paroles, et le reniement de son Seigneur dans le palais du souverain sacrificateur, le poussaient à entrer, quitte à tout perdre. A quoi lui servait sa position de Juif, s’il avait perdu Christ, après L’avoir attristé et blessé ?
Poussé par l’urgence de ses propres sentiments, Pierre entre dans le sépulcre. « Il observa les linges posés là et le suaire qui avait été sur sa tête (celui-ci n’était pas avec les linges, mais roulé à part, à une autre place) » (v. 7). Il n’y avait pas eu d’agitation là. Tout était serein, comme lorsque quelqu’un après avoir dormi paisiblement, se lève le matin, et met de côté ses vêtements. Le Seigneur, ici, mit de côté les vêtements de la mort. Quelle leçon pouvons-nous en tirer ? Il a eu affaire avec la mort. Il a mis de côté tout ce qui est lié à la mort, fruit et gages du péché. Le suaire plié et posé à part indique que le règne de la mort est fini pour toujours. La gloire de la résurrection remplace la mort. Ces détails ont vraiment une signification pour le cœur. Je vois qu’Il est entré dans la mort et qu’Il l’a annulée. Il est maintenant ressuscité. La puissance de la résurrection et la joie de la résurrection inondent la scène. Maintenant tout est en résurrection pour le chrétien, car étant en Christ, il est de l’autre côté de la mort. Pierre et Jean n’avaient pas encore appris cette merveilleuse leçon. L’avons-nous apprise ? Ah ! il est facile de parler, mais où en sommes-nous pour nous-même ? Est-ce que nos âmes sont réellement liées à Christ là où il est maintenant ? Ce qu’ils virent était la preuve de sa merveilleuse victoire.
Et maintenant Jean entre. « C’est alors que l’autre disciple, qui était arrivé le premier au tombeau, entra aussi : il vit et crut ». Qu’a-t-il cru ? Je ne pense pas qu’il ait cru à la résurrection de Christ. Il croyait sûrement que le Seigneur avait été enlevé, comme Marie l’avait rapporté. « En effet, ils n’avaient pas encore compris l’Ecriture, d’après laquelle Jésus devait ressusciter d’entre les morts » (v. 9). Jusqu’à ce moment-là la grande et glorieuse vérité qu’Il devait ressusciter d’entre les morts, sur laquelle Il avait insisté maintes et maintes fois pendant son ministère, semblait n’être jamais entrée dans leurs âmes. Rien n’est plus lent à atteindre que le terrain de la résurrection. Quand Il est descendu de la montagne de la transfiguration, Il leur avait dit : « Ne racontez la vision à personne, jusqu’à ce que le Fils de l’homme soit ressuscité d’entre les morts » (Matt. 17 : 9). Malgré cela, ils n’avaient pas atteint à ce moment-là la grande vérité bénie qui est la base de l’évangile : la résurrection.
Marie de Magdala, seule au sépulcre
Ensuite, nous trouvons ceci : « Puis les disciples s’en retournèrent chez eux » (v. 10). Pourquoi chez eux ? Parce qu’ils avaient une maison, des sphères d’intérêt, et ils y retournaient. « Mais » – c’est un merveilleux petit « mais » – « Mais Marie se tenait près du tombeau, dehors, et pleurait ». Pourquoi n’était-elle pas rentrée dans son foyer ? Je ne pense pas me tromper en disant qu’elle n’en avait pas. Elle avait peut-être une maison, mais pas de foyer. Le foyer de son cœur était réellement là où Christ avait été. Ce sépulcre avait contenu Celui qu’elle aimait si profondément ; elle n’avait donc plus de foyer. Le fait était là : son monde était parti, tout était parti, parce qu’Il était parti. Ah, quelle bénédiction ce serait pour chacun de nous, si Christ était tout pour nos cœurs ! Christ n’étant plus là, tout était parti pour Marie ; elle n’avait plus que la désolation et un cœur vide, mais quant à un foyer elle n’en avait aucun. Le foyer de son cœur était loin. Elle avait perdu Celui qui ravissait son cœur, Celui qui l’avait d’abord délivrée de la puissance de Satan puis l’avait remplie de la connaissance de son amour et de sa grâce, Celui qui avait lié les affections de son cœur à Lui-même. Rien n’équivaut l’amour ; l’amour produit l’amour. Vous ne pouvez pas l’imposer, il est réciproque. Rien ne calme autant l’esprit, et fait que notre cœur déborde d’amour envers Lui, que la jouissance de Son amour pour nous.
Ne pensez-vous pas que c’était une joie pour le cœur de Jésus de voir pleurer cette femme ? Le Seigneur l’a certainement remarquée ce jour-là avec le plus grand intérêt. Ne pensez-vous pas qu’Il remarque où en sont nos cœurs, aujourd'hui ? N’est-Il pas intéressé de savoir quel est l’objet de nos affections ? Certainement, car Il ne change pas – « Jésus Christ est le même, hier, et aujourd’hui, et éternellement ». Il est le même, aujourd’hui, que ce matin-là. C’était un précieux spectacle, pour Lui, de contempler, au matin de la résurrection, une personne dans ce monde qui ne pouvait rien sans Lui. Oui, c’était très précieux.
« Tout en pleurant, elle se baissa vers l’intérieur du tombeau, et elle voit deux anges vêtus de blanc, assis, l’un à la tête et l’autre aux pieds, là où le corps de Jésus avait été couché. Ils lui disent : Femme, pourquoi pleures-tu ? » Notez qu’ils ne peuvent pas faire plus. Ils voient sa douleur ; ils remarquent ses larmes, et lui demandent pourquoi elle pleure. Elle leur donne la réponse : « Parce qu’on a enlevé mon Seigneur, et je ne sais pas où on l’a mis » (v. 11-13). Quand elle est allée vers Pierre et Jean, elle leur avait dit : « On a enlevé du sépulcre le Seigneur », parce qu’Il était aussi leur Seigneur. Mais maintenant, quand les anges lui demandent pourquoi elle pleure, elle dit : « On a enlevé mon Seigneur ». C’était le sien ! Combien il est heureux pour Jésus d’entendre ceci : « Mon Seigneur, et je ne sais pas où on l’a mis. » « Ayant dit cela, elle se retourna » (v. 12-13).
Si nous voyions deux anges, reconnaissons honnêtement que nous les regarderions attentivement et penserions probablement être privilégiés. Si nous disions que nous ne les regarderions pas, ce serait ne pas connaître nos cœurs. Ah ! observez cette femme. Les anges n’ont pas le moindre attrait pour elle. Que fait-elle ? Elle leur tourne le dos. Chers amis, à quoi tournons-nous le dos ? Je crains que des choses moins intéressantes qu’un ange retiennent parfois notre attention. N’est-ce pas vrai ? Regardez Marie. « Elle se retourna et elle voit Jésus qui se tenait là ; mais elle ne savait pas que c’était Jésus » (v. 14). On dira : Elle était aveugle ! Oui, l’amour est parfois aveuglé par ses propres larmes. Mais de toute façon, bien que son amour fût aveugle, l’amour était là. Elle était dans une profonde détresse parce qu’elle pensait que l’objet de son amour était mort, et maintenant il lui échappait tout à fait ! Son amour était à l’agonie.
Jésus se révèle à Marie de Magdala
Alors, « Jésus lui dit : Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » Il avait dit des paroles semblables à deux hommes auparavant. L’un était André, et l’autre devait être Jean. Il n’a pas pu lui poser cette question en Jean 20, parce qu’il était retourné chez lui. Mais il avait entendu une fois cette même voix lui dire : « Que cherchez-vous ? » Lui et son compagnon avaient alors répondu : « Maître, où demeures-tu ? » (Jean 1 : 38), autrement dit : Seigneur, dis-nous comment trouver ton chez-toi. Cette fois-ci, Jean n’a pas entendu cette voix, mais Marie l’a entendue. La question touchante du Seigneur à Marie n’est pas « Que cherches-tu ? » mais « Qui cherches-tu ? ». Le point en question est celui-ci : rien ne peut satisfaire le cœur renouvelé si ce n’est la personne de Jésus, et la jouissance de son amour. Le Seigneur le savait et s’est approché d’elle, prêt à remplir entièrement le cœur vide qui L’aimait vraiment et profondément. Je crois que nous pouvons connaître la même chose. Rien ne remplit réellement le cœur si ce n’est la jouissance de Son amour.
Nous atteignons le point culminant de cette scène si touchante, quand Jésus demande : « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? Elle, pensant que c’était le jardinier, lui dit : Seigneur, si c’est toi qui l’as emporté, dis-moi où tu l’as mis, et moi je l’enlèverai » (v 15). Dans l’Ecriture, la manière dont un jardinier est présenté est très frappante. Dans le premier livre, la Genèse, nous voyons un jardinier : le premier Adam. Il avait été mis en Eden pour cultiver le jardin, mais il a failli. Ici, il y a de nouveau un jardin où nous voyons une femme au cœur brisé, qui a perdu son tout : le Seigneur de gloire. Elle le voit, mais elle ne le reconnaît pas. Alors, elle dit une des choses les plus touchantes qu’elle pouvait exprimer, et qui a dû être merveilleux pour le cœur du Seigneur. « Seigneur, si c’est toi qui l’as emporté, dis-moi où tu l’as mis, et moi je l’enlèverai » (v. 15). Dans sa profonde affection, elle offre de l’ôter, ce qui était impossible pour une faible femme. Elle ne le nomme pas, elle ne balbutie pas le nom de l’Objet qu’elle cherche. Son monde, c’était « Lui ». Son cœur était tellement plein de Lui, qu’elle pensait que tous les autres devaient aussi penser à Lui.
On a souvent dit : Si j’ai un ami malade et que je viens demander de ses nouvelles, je dis simplement : « Comment va-t-il ? » Chacun sait de qui je parle, parce que tout le monde dans la maison pense au malade. Et il en est ainsi ici. « Seigneur, si c’est toi qui l’as emporté, dis-moi où tu l’as mis, et moi je l’enlèverai ». C’est un cœur absorbé. Certains ont osé dire qu’elle était d’une ignorance coupable. Pourquoi ne pas dire et redire qu’elle avait une grande affection ? En avons-nous ? Ne pensez-vous pas que la réponse de Marie, ce matin de la résurrection, a été comme une coupe d’eau froide pour le cœur sensible de Jésus qui jusqu’à présent avait été maintes fois profondément blessé ? Je pense qu’il en était effectivement ainsi.
Les dernières scènes de l’histoire terrestre du Seigneur sont très belles de ce point de vue-là. On voit fréquemment une affection sensible faire battre son cœur. Dans la première partie des évangiles, Il se révèle comme un aimant qui attire beaucoup de cœurs tristes et fatigués, et parmi eux celui de Marie de Magdala. Et maintenant, à la fin de sa carrière ici-bas, il est beau de remarquer comment le Père travaille pour faire parler des affections divines venant de ces mêmes cœurs envers son Fils bien-aimé. Ici, Dieu permet à Marie de venir et de remplir une coupe, pour la joie de Son cœur. Juste une semaine avant, l’action de Marie de Béthanie avait rafraîchi son cœur, quand elle a brisé son vase de parfum sur lui. Ne pensez-vous pas que le témoignage du brigand mourant sur la croix a été comme une coupe d’eau froide pour le Seigneur ? N’était-ce pas convenable et juste que Nicodème se montre hardiment et le reconnaisse, une fois qu’Il était mort ? Et n’était-il pas opportun et divinement parfait qu’il y ait quelqu’un pour le rencontrer au matin de la résurrection, et dont l’attitude disait : « Tu es tout pour moi, et je ne peux rien sans toi » ?
Je ne sais pas si nous Lui avons quelque fois parlé de cette manière. Si Marie ne lui a pas dit cela explicitement, le Seigneur l’a certainement ressenti dans ses paroles : « Ce cœur trouve tout en Moi, et ne peut rien sans Moi ». Nous pouvons bien nous demander s’Il parlerait ainsi de vous et moi ! Supposez qu’Il se présente sur notre chemin aujourd’hui et nous demande simplement : « Que cherchez-vous ? Est-ce Moi, ou quelque chose ici-bas ? » Quelle serait notre réponse ? Nous sommes souvent tellement pris par les choses de cette vie, par notre maison et nos affaires ! Il n’en était pas ainsi de Marie. Son Sauveur absorbait son cœur et le gouvernait. Quelle joie pour le cœur de Jésus !
Elle ne peut rien sans Lui ; Il ne la laissera pas ainsi une seconde de plus. C’est à ce moment-là que le Seigneur se révèle Lui-même à elle par une parole. « Marie » parvient à ses oreilles : « Jésus lui dit : Marie ! » C’est tout. Il avait dit autrefois : « il appelle ses propres brebis par leur nom, et les mène dehors. Quand il a fait sortir toutes ses brebis, il marche devant elles ; et les brebis le suivent, car elles connaissent sa voix » (Jean 10 : 3-4). Est-ce que nous savons ce que c’est, d’être ainsi appelé par notre nom par le Seigneur ? Est-ce que nous Lui répondons exactement comme elle l’a fait ce jour-là ? Oh ! quelle révélation pour son âme. « Elle, se retournant, lui dit en hébreu : Rabboni (ce qui veut dire, maître) ! » (v. 16) Pourquoi le Saint Esprit précise qu’elle s’est retournée ? Quand elle avait vu les anges, elle leur avait tourné le dos. Maintenant elle a vu un homme et elle lui a tourné le dos. C’était Christ qu’elle cherchait, mais elle ne l’avait pas encore trouvé. Mais tout lui est révélé en une parole : « Marie ». Elle avait déjà entendu cette voix bénie, le jour où Il l’avait délivrée de la septuple puissance du diable, et en un instant elle se tourne. La vérité éclate au grand jour. Il est là. Elle a trouvé Celui que son cœur désirait par-dessus tout.
Le grand message confié à Marie de Magdala
Je ne doute pas, que dans l’élan de son affection, Marie s’apprêtait à toucher le Seigneur comme ses amies l’ont fait ensuite. Elle est arrêtée par cette parole : « Ne me touche pas ». Pourquoi ne peut-elle pas le toucher ? Il lui dit : « car je ne suis pas encore monté vers mon Père ». Elle allait reprendre sa relation avec Christ sur l’ancien terrain. Il ne pouvait en être ainsi. Elle allait désormais le connaître sur un terrain entièrement nouveau. Où est-Il ? A la droite de Dieu. Nous ne connaissons pas Christ selon la chair, mais comme l’Homme ressuscité, monté en haut et glorifié. « Ne me touche pas, car je ne suis pas encore monté vers mon Père ; mais va vers mes frères, et dis-leur : Je monte vers mon Père et votre Père, et vers mon Dieu et votre Dieu » (v. 17). Il était donné à Marie le plus merveilleux message jamais confié à un homme ici-bas, pour le porter à d’autres.
Nous pourrions-nous demander : Pourquoi le Seigneur refuse-t-Il à Marie de le toucher, alors que les femmes galiléennes l’ont touché ? Nous répondrons complètement à cette question plus tard, Dieu voulant. Disons seulement maintenant qu’un peuple terrestre reconnaîtra encore Christ et l’aura au milieu de lui comme le Messie vivant. Mais Marie préfigure les saints célestes et illustre la vérité qui nous concerne. Elle ne devait connaître Christ que comme nous le connaissons, c’est-à-dire monté en haut. Quand Il a dit : « Ne me touche pas, car je ne suis pas encore monté vers mon Père », elle a dû être déçue et penser : Mon cœur était brisé de t’avoir perdu, et je t’ai retrouvé. Vais-je te perdre à nouveau, Seigneur ? - Sa réponse semble signifier ceci : Non, Marie, tu m’as connu ici, et tu m’as perdu. Maintenant je retourne là où tu peux toujours me trouver et ne plus jamais me perdre.
Il y a une grande importance dans ses paroles : « Va vers mes frères ». Il pouvait, sur le terrain de la résurrection, reconnaître maintenant ceux qui croyaient en Lui comme ses frères. Sa mort avait éliminé tout ce qui se trouvait entre eux et Dieu, et Il pouvait maintenant prendre « les siens » comme étant ses frères. Il était le vrai grain de blé. Il avait dit : « A moins que le grain de blé ne tombe en terre et ne meure, il demeure seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit » (Jean 12 : 24). Et ici, il y avait le vrai et unique Grain de blé, revenu à la vie d’entre les morts, et ses frères associés à Lui-même. C’est pourquoi Il instruit Marie : « et dis-leur : Je monte vers mon Père et votre Père, et vers mon Dieu et votre Dieu ».
En lisant attentivement l’évangile de Jean, nous voyons que jusqu’au chapitre 12, le Seigneur dit presque toujours « mon Père », bien que quelquefois c’est « le Père ». A partir du chapitre 13, Il parle habituellement du « Père ». On pourrait dire : S’Il est le Père, de qui est-Il le Père ? En fait, quand Il parle de Dieu comme étant le Père, le jour de l’Esprit Saint est anticipé. Mais maintenant, la rédemption étant accomplie, la mort annulée, et Jésus ressuscité, Dieu est révélé et nous est fait connaître comme notre Père. En quelque sorte, Il dit à Marie : « Tu pensais m’avoir perdu. Non, tu m’as trouvé et tu vas aller dire ceci à mes frères : J’avais une place particulière là-haut, j’étais les délices et la joie du cœur de mon Père, mais j’étais seul. Je suis descendu de cette sphère de vie et de joie ; je suis entré dans la mort pour les miens, et j’ai réglé toutes les questions. Maintenant je repars, mais pas seul. Sur la base de l’œuvre que j’ai accomplie, je vais prendre mes frères avec moi ; dorénavant je partagerai tout avec eux. Va dire à mes frères que mon Père est leur Père, et que mon Dieu est leur Dieu ». C’était le glorieux message qu’à cause de son amour pour Lui, Marie avait reçu ; un message unique dans sa nature et dans son importance. Cher lecteur, croyez-vous ce message ?
Jésus avait déjà dit : « je leur ai fait connaître ton nom, et je le leur ferai connaître » (Jean 17 : 26). On trouve la même pensée de la résurrection au psaume 22 : « J’annoncerai ton nom à mes frères » (v. 22). La douleur de la mort est terminée, Jésus s’empresse de déclarer le nom de son Père à ses frères. Notez bien que nous n’avons pas encore touché le terrain de l’Eglise ici, mais la déclaration qu’Il est le Père y conduit. Souvenez-vous que ceci est individuel. Vous ne connaîtrez la joie de faire partie de l’Assemblée que si vous avez le sentiment que son Père est votre Père, et que son Dieu est votre Dieu. Croyant en Lui, et ayant reçu l’Esprit Saint, je suis amené à connaître que je suis sur le même terrain devant Dieu que l’Homme béni, ressuscité et triomphant. En clair, la place de Christ est notre place et sa relation est la nôtre.
Le propos de Dieu, dans le christianisme, est de nous amener dans une association complète avec Christ. Une identité absolue avec Christ, là où Il est maintenant, comme ressuscité d’entre les morts et glorifié, est notre part, par une grâce infinie. Il s’est absolument identifié avec nous, là où nous étions, dans la mort. Il a été le Grain de blé solitaire, qui s’il n’était tombé en terre et n’était mort, serait demeuré seul. Mais afin de porter beaucoup de fruit, Il est mort ; il y a maintenant une moisson merveilleuse. Autour de ce centre ressuscité, voyez les innombrables grains de blé. Ce sont ses frères. Le croyant le plus faible, le plus simple en Jésus a maintenant la même place devant Dieu que cet Homme glorifié à la droite de Dieu. Nous devons avoir soit la place de Christ, soit aucune place. C’est ce que nous lisons ailleurs : « En effet, et celui qui sanctifie (Christ) et ceux qui sont sanctifiés (tous ceux qui sont de Christ) sont tous d’un ; c’est pourquoi il n’a pas honte de les appeler frères quand il dit : J’annoncerai ton nom à mes frères ; au milieu de l’assemblée je chanterai tes louanges » (Héb. 2 : 11-12).
La place que Christ a prise là, en résurrection, est la place qu’Il nous a assurée ; la race humaine est maintenant glorifiée à la droite de Dieu. Il partage avec tous les siens cette place sainte, heureuse et bénie, dans l’amour du Père et dans sa présence.
La faveur conférée à Marie de Magdala de porter de telles nouvelles aux disciples était vraiment merveilleuse. L’amour qu’elle avait personnellement pour le Seigneur Jésus lui procurait cette immense bénédiction, et nous pouvons concevoir la joie qui remplissait son cœur quand, en obéissance à son ordre, « Marie de Magdala vient annoncer aux disciples qu’elle a vu le Seigneur, et qu’il lui a dit cela. » (v. 18)
A cette simple femme pleine d’affection est accordée l’immense faveur d’apporter ce message à ceux qui étaient les frères du Seigneur, et qui seront le noyau de son église. Elle avait cet honneur parce qu’elle était zélée pour Lui. Parmi toutes les apparitions du Seigneur ressuscité à ceux qui L’aimaient, nous sommes sûrs que le cœur de Marie était le plus dévoué au Seigneur. De plus, parmi les milliers de Marie qu’on trouvera dans la gloire, Marie aura une place particulière, comme étant celle qui a satisfait le cœur du Seigneur ce matin de la résurrection comme aucun autre ne l’a fait, et qui est ensuite devenue son messager pour la communication la plus merveilleuse qu’un mortel pouvait prononcer. Que pouvait-il y avoir de plus merveilleux, pour un pécheur délivré de la puissance de Satan et racheté par grâce, que d’apprendre être absolument identifié avec le Bien-aimé, qui était descendu du ciel seul et qui y est remonté avec une compagnie de rachetés, et pouvant dire, selon la déclaration de l’Ecriture : « Me voici, moi, et les enfants que Dieu m’a donnés » (Héb. 2 : 13) !
Voilà, pour le dévouement. Si nous ne portons pas plus souvent de doux messages pour consoler les âmes, c’est certainement parce que nous ne sommes pas assez dévoués, et que nous ne sommes pas assez près du Seigneur pour recevoir de Lui la parole pour les âmes autour de nous. Puissions-nous être plus dévoués, et puisse le Seigneur nous donner de connaître toujours plus ce que c’est que d’être assez près de Lui, afin d’être des vases utiles dont Il peut se servir pour apporter les douces nouvelles de la grâce à d’autres. Après ce que nous avons considéré, vous ne pouvez pas dire que Marie de Magdala n’avait pas d’intelligence. Qui était plus intelligent qu’elle ? Jean ne l’était pas, et Pierre non plus. La seule à ce moment-là qui était intelligente était Marie ; c’est son amour qui l’a conduite sans aucun doute à cette intelligence. Que Dieu fasse que nous ressemblions à Marie de Magdala, pour l’amour de son Nom.
Extrait et adapté de la traduction de l'ouvrage : "Les quarante jours de l'Ecriture" (W.T.P. Wolston)
A suivre