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LE PREMIER LIVRE DE SAMUEL (1-3)

 

Introduction
            Dates
            Thème principal
            Auteur
Plan du premier livre de Samuel
NAISSANCE ET ENFANCE DE SAMUEL (ch. 1-3)
            CHAPITRE 1
                        Une famille pieuse dans un temps de faiblesse
            CHAPITRE 2               
                        La louange d’Anne (v. 1-10)
                        La croissance de Samuel et le jugement de la famille d'Eli (v. 11-36)
            CHAPITRE 3  
                        Samuel, prophète en Israël            

 

Introduction

                        Dates

            Le premier livre de Samuel se situe historiquement à la fin de la période des Juges. Celle-ci s’étend de la conquête de Canaan (retracée dans le livre de Josué) jusqu’à l’avènement de la royauté. Elle a duré environ 450 ans (Act. 13 : 20) de l’entrée en Canaan à la mort de Samuel, c’est-à-dire très approximativement de 1450 à 1000 av. J.-C.
            Ce livre commence vers 1100 av. J.-C. à la naissance de Samuel, le dernier des juges, et s’achève à la mort de Saül, le premier roi, vers 1000 av. J.-C.

                        Thème principal

            Le livre présente l’instauration de la royauté en Israël. Jusque là, le peuple d’Israël n’avait pas eu de roi à proprement parler - Moïse avait joué partiellement ce rôle ; n’est-il pas dit de lui qu’il a été « roi en Jeshurun » (Deut. 33 : 5) ?
            Dieu régnait directement sur son peuple. Le sacerdoce jouait un rôle particulier : par son intermédiaire, le peuple s’approchait de Dieu. Dans les périodes de crises décrites dans le livre des Juges, Dieu suscitait des hommes pour « juger » son peuple (c’est-à-dire le diriger en exerçant la justice). Ces juges délivraient Israël de la domination des nations qui avaient envahi son territoire ; c’était un jugement de la part de Dieu. Mais le peuple restait globalement responsable devant l’Eternel.
            Le livre commence par une description de l’état du sacerdoce. Moralement, il est dans une complète déchéance : la faiblesse du vieux sacrificateur Eli et l’inconduite de ses fils sont vivement dénoncées par Dieu (ch. 2). Plus encore, l’arche de l’alliance, symbole de la présence de Dieu au milieu de son peuple, est prise par les Philistins, peuple ennemi installé sur le territoire d’Israël.
            Dieu suscite alors un homme, Samuel. Il va assurer la transition entre la période du sacerdoce et celle de la royauté. Son rôle principal ne sera pas celui de sacrificateur pour mettre en relation le peuple avec Dieu, mais celui de prophète pour révéler à Israël la pensée de l’Eternel. Mais le peuple n’est pas satisfait : il désire un roi pour faire comme les autres nations qui l'entourent (ch. 8). Dieu accède à son souhait. Désormais, les relations du peuple avec Dieu seront changées. Le roi servira de représentant entre les deux et sa fidélité personnelle conditionnera l'attitude de Dieu envers le peuple. Le sacerdoce ne disparaît pas, mais il joue dès lors un moindre rôle ; il est, en quelque sorte, subordonné à la royauté.
            Dieu tente ainsi une nouvelle expérience avec son peuple et, à travers lui, avec l'homme en général, car Israël n'est qu'un échantillon représentatif du cœur humain. Mais tout autant que lorsqu’il était sous l'autorité divine directe, le peuple se montre inconstant, versatile : les infidélités alternent avec les retours vers Dieu.
            Dieu donne d'abord à Israël un premier roi, Saül. Il satisfait aux critères humains qui plaisent au peuple (ch. 9). Après des débuts prometteurs, Saül se montrera infidèle et Dieu le rejettera (ch. 15). Il choisit alors un autre roi, David, « selon son cœur » (ch. 16). Mais David ne pourra pas régner avant la mort de Saül qui, conscient que Dieu le rejette, poursuivra David d'une haine implacable et meurtrière jusqu'à ce que lui-même soit tué par les Philistins (ch. 19-31).

                        Auteur

            L'auteur de ce livre est inconnu. Son titre semble plutôt venir de la personne qui tient la première place au début, Samuel. Celui-ci n'a pu en être le rédacteur qu’en partie, puisque le livre présente aussi des faits postérieurs à sa mort. Initialement, le premier et le second livre de Samuel ne formaient qu'un seul et même livre, ce qui explique le titre commun, alors que Samuel n'apparaît plus à partir du chapitre 25 du premier livre.

 

Plan du premier livre de Samuel

            Trois personnages majeurs émergent du premier livre (Samuel, Saül et David), ce qui conduit à le diviser naturellement en trois parties :
                    Première partie : Samuel (ch. 1-7)
                            1. Naissance et enfance de Samuel (ch. 1-3)
                            2. Ruine du sacerdoce et relèvement du peuple (ch. 4-7)

                    Deuxième partie : Saül (ch. 8-15)
                            1. Avènement de Saül (ch. 8-10)
                            2. Règne de Saül, roi selon la chair (ch. 11-12)
                            3. Rejet de Saül (ch. 13-15)

                    Troisième partie : David (chap. 16-31)
                            1. David, roi selon le cœur de Dieu (ch. 16-17)
                            2. David pourchassé par Saül (ch. 18-26)
                            3. David chez les Philistins (ch. 27-31)


NAISSANCE ET ENFANCE DE SAMUEL (ch. 1-3)

                        
CHAPITRE 1

                                    
Une famille pieuse dans un temps de faiblesse

                                            
L’état du peuple à la naissance de Samuel

            L’état spirituel et moral d’Israël était déplorable à l’époque : tant les responsables que les hommes du peuple faisaient ce qui était bon à leurs yeux (Jug. 21 : 25), plutôt que de s’attendre à Dieu qui, pourtant, régnait alors directement sur Israël (8 : 7).
            L’état actuel de l’Eglise présente aujourd’hui quelque analogie avec la situation que connaissait alors Israël : chacun pense être capable de décider sur tous les sujets au lieu de se référer à la seule parole de Dieu. Malgré tout, le temps de la grâce dure encore et le Saint Esprit travaille sur la terre. De la même manière, au temps de Samuel, Dieu n’avait pas encore abandonné ses relations avec son peuple. On n’en était pas encore au moment où « il n’y eut plus de remède » (2 Chr. 36 : 16).

                                            Elkana et sa famille (v. 1-8)

            Vivant au milieu de la tribu d’Ephraïm, Elkana était un lévite, de la famille des Kéhathites (1 Chr. 6 : 33-34). Un de ses ancêtres était Coré, qui s’était rebellé contre Moïse et Aaron et qui avait été englouti vivant dans le shéol avec « tous les hommes qui étaient à Coré, et tout leur avoir » (Nom. 16 : 32). Mais par une grâce divine souveraine, dont Elkana avait peut-être conscience, « les fils de Coré ne moururent pas » (Nom. 26 : 11).
            Elkana montait chaque année à Silo (Silo ou Shilo qui signifie « lieu de repos » ; c'était une ville située à 25 km au nord de Rama. Il y avait là une construction, appelée « temple » (v. 9), qui abritait l'arche de l’alliance (4 : 3 ; voir Jos. 18 : 1). Ce n’était pas, pour Elkana, une simple pratique religieuse formelle, mais un acte d’obéissance aux instructions de la loi de Moïse (Ex. 34 : 23 ; Deut. 16 : 16 ; Luc 2 : 41).
            Malheureusement, la famille d’Elkana était divisée. Une de ses deux épouses, Peninna, avait des enfants, mais, loin d’être reconnaissante de les avoir reçus (Ps. 127 : 3), elle se montrait ingrate envers Dieu et orgueilleuse et méchante envers Anne qui, elle, était stérile. Celle-ci aurait pu entretenir un sentiment de culpabilité. N’était-elle pas châtiée par Dieu ? Sa tristesse et son amertume étaient exacerbées par l’aigreur et la moquerie de Peninna, qualifiée ici d’ennemie.
            En figure, Anne représente un croyant contraint de reconnaître qu’il ne peut produire aucun fruit par lui-même. Le chrétien est aussi victime de la jalousie, du mépris et de la haine de l’incroyant (représenté par Peninna).
            Elkana ne peut pas consoler Anne, même avec une double portion du sacrifice de prospérités qu’il venait d’offrir (Lév. 7 : 15). Ses paroles (v. 8) sont sans effet et manifestent plutôt un manque de compréhension de la douleur de sa femme (Gen. 30 : 1). Maris, ne nous arrive-t-il pas aussi de montrer bien peu de cœur et d’intelligence devant les peines de notre épouse ? Au lieu de nous croire égoïstement suffisant pour subvenir à tous ses besoins, comme Elkana ici, essayons de la comprendre et apportons ensemble au Seigneur ses difficultés : notre couple en sortira fortifié.
            Anne est triste, car elle est frustrée dans ses aspirations maternelles et elle se sent inutile. Elle n’a pas le cœur de manger et de se réjouir. Dans un sens, elle a raison de ne pas manger du sacrifice, car, selon l’ordre divin, celui-ci ne devait pas s’accompagner de larmes mais de joie : « Tu te réjouiras devant l’Eternel ton Dieu… tu ne seras que joyeux » (Deut. 16 : 11, 14-15). Le seul sacrifice qu’elle apportera à Silo sera les larmes de son cœur brisé et humilié (Ps. 51 : 17).
            On peut penser (v. 7) que l’épreuve d’Anne durait depuis plusieurs années. Mais une autre épreuve l’attend : l’incompréhension de la part du sacrificateur, la plus haute autorité religieuse.

                                            La prière d’Anne (v. 9-18)

            Anne se présente donc devant Dieu. Si elle porte seule sa peine, incomprise de tous, le « Dieu de toute consolation » (2 Cor. 1 : 3), lui, va entendre sa plainte. « Elle répand son âme devant lui », comme le fera David dans les Psaumes (62 : 8 ; 142 : 2).
            Quel encouragement pour ceux qui passent par la souffrance physique ou morale ! Quand notre cœur est oppressé par une douleur amère, ne « cultivons » pas cette amertume, mais exposons-la devant Dieu. Il ne tient jamais rigueur des paroles de l’affligé (Job 42 : 7).
            Anne ne se limite pas à ses besoins personnels ; sa piété la pousse à désirer un enfant mâle qui puisse être utile à Dieu et à son peuple. Elle prend solennellement l’engagement de rendre à l’Eternel celui qu’Il lui donnera. Il lui sera entièrement consacré par un vœu de nazaréat perpétuel.
            Quel contraste entre Anne et Eli ! Lui, le représentant de l’autorité spirituelle et morale, manque de discernement, et sur le moment, n’apporte aucune sympathie à Anne. Comment va-t-elle réagir ? Qu’aurions-nous dit à sa place ? Il lui aurait été aisé d’évoquer l’inconduite des fils d’Eli, appelés « fils de Bélial » (2 : 12). Un homme incapable de « conduire sa propre maison » (1 Tim. 3 : 5) était-il qualifié pour juger cette femme ? Mais Anne répond avec calme, douceur et respect. Elle-même n’était pas une fille de Bélial (v. 16). Sans aucune aigreur, elle déclare simplement ce qu’elle a sur le cœur. Eli est rapidement convaincu de son erreur, autant par le ton que par le contenu de la réponse d’Anne. Il regrette ses paroles, et lui donne un bel encouragement. Dans son humilité, celle-ci reçoit cette parole du chef de son peuple, comme de la part de l’Eternel, avec considération et gratitude. Dès lors, son comportement va changer, reflet d’un changement intérieur (Ps. 34 : 5). L’anxiété a fait place à la paix de Dieu : c’est déjà un premier exaucement (Phil. 4 : 6-7). Elle peut prendre part avec joie au souper.

                                            La naissance de Samuel (v. 19-28)

            Dieu accorde à Anne sa demande : elle conçoit et enfante un fils. Sa foi est enfin récompensée. Elle éprouve alors pleinement la signification de son propre nom : « grâce de Dieu ». Et le nom qu’elle donne à ce fils rappellera cette réponse divine : Samuel, « demandé à Dieu ». D'ailleurs, les trois grandes figures de ce livre sont le résultat d'une demande : Samuel (demandé par sa mère), Saül (demandé par le peuple), David (demandé et désiré par Dieu lui-même). Samuel, fruit de la prière, conservera l'esprit dans lequel il a été conçu : il sera un homme de prière (7 : 5, 8 ; 12 : 19, 23).
            Elkana montre alors sa crainte de Dieu (v. 23) et partage avec sa femme la responsabilité de son engagement. « Que l’Eternel accomplisse sa parole ! » : il déclare que la promesse faite par l’Eternel dépasse la naissance de leur fils, pour s’étendre à la délivrance du peuple dont Samuel sera un instrument.
            Dès que possible (à cette époque, l'allaitement maternel se prolongeait pendant trois années), Anne accomplit son vœu. Egale à elle-même, elle présente l’enfant au sacrificateur avec déférence et humilité, sans aucun ressentiment pour ce qui s’était passé entre elle et lui. Elle donne à Dieu le « fils de ses vœux » (Prov. 31 : 2).
            Elle ne s’est pas égoïstement attachée à lui. Elle fait passer Dieu avant tout, y compris avant son fils, comme le fit Abraham autrefois (Gen. 22). Une offrande coûteuse est apportée (v. 24), à la mesure de sa reconnaissance. En figure, ces présents nous montrent que toute consécration ne peut être basée que sur le sacrifice du Seigneur Jésus, l’homme consacré par excellence.
            L’attitude du petit Samuel, à trois ans environ, est merveilleuse et mystérieuse (v. 28). Nazaréen selon la pensée de sa mère, il sera aussi juge en Israël, prophète de l’Eternel, et même sacrificateur et intercesseur pour le peuple !
            Dès ce premier chapitre, nous voyons ainsi comment la grâce divine peut tout transformer : l’amertume en joie et la stérilité en fécondité.

 

                        CHAPITRE 2

                                    
La louange d’Anne (v. 1-10)

            Anne, dans son cœur, avait supplié Dieu avec larmes et s’était épanchée devant Lui (ch. 1). Comblée maintenant, elle déborde d’allégresse (Ps. 30 : 5). Ses demandes font place aux actions de grâces.
            Son cantique est un témoignage magnifique de foi et de louange. Conduite par le Saint Esprit, Anne fait abstraction de ses circonstances personnelles (v. 1), et les dépasse pour développer qui est l'Eternel (v. 2-3), ce qu’Il fait (v. 4-8) et enfin ce qu’Il fera (v. 9-10). Elle loue les principes immuables de Dieu : sa grâce souveraine et sa puissance sans borne qui président aux changements de situation les plus radicaux. Pour un lointain futur, elle entrevoit déjà les bénédictions millénaires (2 Sam. 23 : 1-5).
             Les expressions qu’elle emploie sont tellement appropriées que plusieurs paroles de ce cantique seront répétées au Psaume 113 qui introduit une série de psaumes chantés lors des grandes fêtes en Israël, notamment à la Pâque. Cette succession de thèmes rappelle immanquablement le cantique de Marie (Luc 1 : 46-59). Mais, dans ce dernier, le ton est plus doux, car celui qu’elle porte dans son sein ne vient pas pour juger le monde mais pour le sauver.

                                            La joie du salut (v. 1)

            Anne se réjouit dans son salut mais, plus encore, dans l’Auteur de son salut : l'Eternel. Quelle leçon pour nous ! Quel est le motif de notre joie : la bénédiction ou Celui qui en est la source ?
            Sa corne est « élevée », en attendant que ce soit celle de l’Oint de l’Eternel (v. 10). La corne parle de l’onction d’huile (16 : 13), mais aussi de refuge (1 Rois 1 : 50) et de puissance (Mich. 4 : 5).
             A l’affliction succède la joie de l’Eternel, source de force (Néh. 8 : 10).
            Les ennemis évoqués dans ce verset sont en fait ceux d’Israël et de l’Eternel et non Peninna. Ce sont en particulier les Philistins qui seront un jour asservis par David.

                                            Qui est l’Eternel ? (v. 2-3)

            Anne s’est volontairement privée de son fils ; mais elle jouit de son Dieu, auquel elle attribue plusieurs caractères :
                    – Il est le Dieu de son salut ; c’est bien ainsi que nous commençons à connaître Dieu.
                    – Il se révèle aussi comme le Dieu de sainteté : salut et sainteté sont indissociables, mais l’homme est appelé à la sainteté une fois sauvé et non pour être sauvé ; cet ordre est immuable.
                    – Le « rocher » unique d’Israël parle de rafraîchissement, mais aussi de puissance, de stabilité, de protection (Ps. 73 : 26 ; 94 : 22). Comment vivre dans la sainteté sans cette ressource ?
                    – L’Eternel est aussi le Dieu de connaissance ; il n’a pas besoin du témoignage des hommes (Jean 2 : 24-25), surtout pas de leurs paroles nombreuses et orgueilleuses. Anne fait-elle allusion à Peninna qui l’avait harcelée pendant des années ? Son injonction, en tout cas, présente une portée générale : Dieu évalue tout d’après les intentions du cœur (Héb. 4 : 12). Prenons donc garde à nos pensées les plus cachées.

                                            Ce qu’a fait l’Eternel (v. 4-8)

            Un vent de vengeance souffle dans ces versets, comme dans beaucoup de psaumes, car ces expressions correspondent à une période où la grâce de Dieu en Jésus Christ n’est pas encore apparue (Tite 2 : 11).
            Les versets 4 à 7 montrent un renversement complet des situations. « Les yeux hautains de l’homme seront abaissés, et la hauteur des hommes sera humiliée » (Es. 2 : 11) par l’effet de la justice de Dieu, tandis que sa grâce élèvera les fidèles. Le Seigneur Jésus le confirmera : « Les derniers seront les premiers, et les premiers seront les derniers » (Matt. 19 : 30 ; 20 : 16 ; Luc 13 : 30). Lors du règne de Christ, cela sera vrai quant à la puissance (v. 4), la richesse (v. 7), la nourriture (v. 5) et la vie (v. 6).
            Rien n’est le fruit du hasard des circonstances ou de la volonté de l’homme. Tout est déterminé par le pouvoir souverain de Dieu auquel la piété attribue tout (Ruth 1 : 20-21). Cela est d’autant plus évident quand il s’agit de vie et de mort. « Il fait descendre au shéol » (v. 6) : Moïse avait déjà écrit : « Tu fais retourner l’homme jusqu’à la poussière et tu dis : Retournez, fils des hommes » (Ps. 90 : 3). Mais Dieu est le Dieu de résurrection. Conduite par l’Esprit, Anne présente ce grand principe spirituel : la vie divine apparaît chez les êtres morts dans leurs péchés.
            La fin du verset 5 est une prophétie sur Israël qui, après avoir été un peuple sans fruit, sera comblé de bénédictions. « Il fait habiter la femme stérile dans une maison, joyeuse mère de fils » (Ps. 113 : 9). Le prophète Esaïe confirmera : « Les fils de la désolée sont plus nombreux que les fils de la femme mariée » (Es. 54 : 1-3). Les « sept fils » évoquent la plénitude de grâce que connaîtra Israël rétabli.
            Au verset 8, ceux qui, par la grâce infinie de Dieu, sont élevés à la dignité de nobles et de rois (Apoc. 1 : 5-6), se souviennent de leur ancien état misérable et sont ainsi gardés de tout orgueil (Eph. 2 : 1-3, 9). Cette pensée n’est-elle pas aussi pour nous une expression appropriée de louange ?

                                            Ce que fera l’Eternel (v. 8b-10)

            La fin du cantique donne un aperçu prophétique de la fin des temps, en évoquant l’autorité en jugement de Celui qui sera oint roi sur Sion, la montagne de la sainteté (Ps. 2 : 6).
            Tout appartient au Roi de gloire : les animaux (Ps. 50 : 10), les sommets des montagnes (Ps. 95 : 4), les piliers de la terre - c'est une figure de style poétique qui exprime la force infinie de Dieu (Ps. 24 : 1). Tout l’univers est soutenu par sa parole (Job 26 : 7 ; Es. 40 : 15 ; Héb. 1 : 3).
            Alors, devant cette grandeur de Dieu qui se déploiera en jugement, les paroles insolentes des ennemis feront place au silence. Les bouches seront fermées. Les derniers contestataires, qui disaient : « Où est le Dieu de jugement ? » (Mal. 2 : 17) seront définitivement brisés. La fin du verset 10 indique comment Dieu jugera la terre : par l’autorité qu’Il a conférée à son Oint, Christ (Jean 5 : 22 ; Act. 17 : 31 ; Rom. 2 : 16).
            Ainsi ce cantique, tout entier inspiré de l’Esprit Saint, est d’une grande portée morale et prophétique : il célèbre le Dieu dont la grâce nous a sauvés en venant nous prendre au plus bas, le Dieu qui connaît tout ce qui nous concerne ; il nous rappelle que Dieu juge notre orgueil mais récompense la foi (v. 9) et il se termine par le triomphe final du Seigneur.

 

                                    La croissance de Samuel et le jugement de la famille d'Eli (v. 11-36)

            Combien est saisissante cette croissance de l’enfant Samuel dans cette aride ambiance de corruption qui s’étendait jusqu’au sacerdoce. Toute la tête était malade (Es. 1 : 5) : ceux qui étaient à la « tête » du peuple étaient les plus dépravés.
            Les six paragraphes de cette section (v. 11-36) mettent en contraste :
                    – d’un côté le zèle et la fidélité d’une mère et de son enfant (v. 11, 18-21, 26) ;
                    – de l’autre la scandaleuse conduite des sacrificateurs de l’Eternel et la faiblesse coupable de leur père (v. 12-17, 22-25, 27-36).

                                            L’inconduite des fils d’Eli (v. 12-17)

            Dieu met en lumière la turpitude des fils d’Eli, appelés ici « fils de Bélial », c’est-à-dire fils d’iniquité (Deut. 13 : 13). Quel terrible verdict, qui rappelle le jugement du Seigneur à l’égard des Juifs : « Vous avez pour père le diable » (Jean 8 : 44).
            Hophni et Phinées péchaient contre le peuple mais aussi contre Dieu. Ils volaient le peuple (v. 13-14), mais ils volaient aussi Dieu (v. 15-16, 29). Profitant de leur position d’autorité, ils satisfaisaient à leurs convoitises (Lév. 3 : 3-5, 14-16), en se servant les premiers (v. 15-16) ; de plus, ils dépassaient la part qui leur était affectée par la Loi (Lév. 7 : 31-36). Les récipients de capacités différentes du v. 14 (chaudière, chaudron, marmite et pot) correspondaient aux divers volumes de sacrifice. La graisse du sacrifice était la part de Dieu seul et elle devait être offerte en premier lieu. Ils violaient ainsi la conscience de l’Israélite qui, lui aussi, connaissait la Loi (v. 16).
            Hélas, au cours des siècles, une telle attitude a été imitée. Le Seigneur l’a vertement dénoncée à plusieurs reprises :
                    – dans des paraboles (comme celle où l’esclave responsable bat les autres et mange et boit avec les ivrognes) (Matt 24 : 48-51) ;
                    – dans des discours (à propos des scribes qui « dévorent les maisons des veuves, tout en faisant, pour l'apparence, de longues prières » Marc 12 : 40).
            N’avons-nous pas encore besoin, de nos jours, des exhortations à l’encontre des « gains honteux » (1 Tim. 6 : 3-5 ; 1 Pier. 5 : 2) ?
            La conscience des fils d’Eli, hommes sans piété, s’était endurcie au contact des choses saintes. Aucune crainte dans leur sacrilège ! Cupidité, souillure, violence, tout s’ajoutait pour constituer un scandale permanent. « Ils méprisaient l’offrande » : cette attitude explique tout le reste. Leur attitude détournait le peuple de l’Eternel. C’est encore vrai aujourd’hui : un ministère exercé sans fidélité ni sainteté est une grande pierre d’achoppement pour les croyants, particulièrement pour les faibles.

                                            Les reproches d’Eli à ses fils (v. 22-25)

            Il était normal qu’on rapportât au père la conduite coupable de ses fils. Le sacerdoce, dont le rôle était de maintenir la sainteté, était devenu un instrument de souillure pour tout le peuple, car le scandale était connu. On se serait attendu à une réaction énergique de la part de la plus haute dignité en Israël. Au contraire, sa répréhension est bien faible ! Clairvoyant pour juger sainement le mal, il n’a pas l’énergie de l’ôter ; ainsi, il s’en rend involontairement solidaire. C’est pourquoi il sera lui-même sévèrement jugé. Il n’a pas fait usage de l’autorité dont Dieu l’avait investi. De même, de nos jours, l’assemblée doit ôter le mal du milieu d’elle-même, selon l’autorité que le Seigneur lui confie.
            La situation durait depuis trop longtemps, et la conscience des fils d’Eli ne sera pas réveillée par les saines paroles de leur père (v. 25). Dans un complet aveuglement, ils courent au-devant du jugement. Leur attitude, empreinte d’insolence, de cynisme, de provocation même (Dan. 5 : 2), explique la terrible déclaration : « c’était le bon plaisir de l’Eternel de les faire mourir » ; ils avaient en effet lassé la patience même de Dieu (Es. 7 : 13). C’est ainsi que de nos jours, beaucoup d’hommes s’adonnent au péché dans une parfaite tranquillité, sans craindre un Dieu qu’ils ignorent. Ils ne savent pas que tout péché est « contre Dieu » (v 25), même s’il paraît d’abord être commis contre un homme.
            Quant à Eli, le sacrificateur, malgré son âge et sa fatigue, il demeurait pleinement responsable. Tout chrétien est aussi un sacrificateur. Suivant sa conduite, il détournera de l’iniquité beaucoup de gens ou les fera broncher (Mal. 2 : 6-8).

                                            Le jugement annoncé à Eli sur sa famille (v. 27-36)

            Comme pour Jéroboam plus tard (1 Rois 13 : 1), un homme de Dieu est envoyé à Eli avec un message terrible et sans appel. Premier responsable, Eli doit être informé le premier. L’homme de Dieu lui rappelle d’abord la parfaite grâce de Dieu en faveur de sa tribu (Lévi), et de sa famille (Aaron) (v. 27-28). Ensuite, il reproche à Eli son ingratitude et son mépris pour les privilèges qu’il avait reçus. Sa faiblesse pour ses fils le rend personnellement responsable : il les honorait plus que Dieu ! Or, « celui qui aime père ou mère plus que moi n’est pas digne de moi », dira le Seigneur (Matt. 10 : 37). En contraste, Anne faisait passer l’Eternel avant son fils unique. Tous les fils de Lévi, aussi, avaient fait passer autrefois les intérêts de l’Eternel avant ceux de leurs familles (Ex. 32 : 26).
            Après avoir présenté le passé et le présent, l’homme de Dieu annonce le futur : le jugement de la maison d’Eli et celui de toute la lignée d’Ithamar, fils d’Aaron. Ce jugement ne va pas tarder, mais il se produira en plusieurs étapes :
                    – la mort des fils d’Eli (v. 34) arrivera lorsque l’arche sera prise (4. 11) ;
                    – le jugement se poursuivra quand Saül mettra à mort Akhimélec, fils d’Akhitub, et sa famille (22 : 11-23) ;
                    – il s’achèvera quand Abiathar, fils d’Akhimélec, sera dépossédé du sacerdoce par Salomon pour avoir pris le parti d’Adonija contre lui (1 Rois 2 : 26-27).
            En outre, ceux qui échapperont au jugement seront à la merci du nouveau sacrificateur (v. 36). En effet, la lignée d’Ithamar sera remplacée par celle d’Eléazar son frère (v. 35). Elle comprendra des éléments fidèles : Phinées (Nom. 25 : 7), Tsadok (1 Rois 1 : 8), Esdras (Esd. 7 : 5).
            En fait, la promesse divine (v. 35) ne sera pleinement réalisée qu’en Celui qui, pendant le règne de mille ans, sera sacrificateur sur son trône, le Seigneur lui-même (Zach. 6 : 13).

                                            Le service du jeune Samuel à Silo (v. 11, 18-21, 26)

            Au milieu de cette situation désolante, Samuel grandit harmonieusement, sous la protection de la grâce et de la puissance de Dieu. Il se prosterne devant l’Eternel (1 : 28), il Le sert (v. 11), il sert devant Lui (v. 18) ; enfin, en grandissant, il est agréable à l’Eternel (v. 26).
            Un éphod de lin lui est fourni pour son service dans le sanctuaire (v. 18). C’est le vêtement par excellence du sacrificateur, car Samuel a joué ce rôle de sacrificateur « par intérim ».
            Le vêtement lui était fourni par sa mère, chaque année, adapté à sa taille (v. 19). Il évoque le rôle éducatif des parents, de la mère surtout dans les premières années ! L’enseignement doit s’adapter aux besoins et à l’âge de l’enfant. Il est d’autant plus nécessaire que le milieu dans lequel les enfants grandissent est corrompu et souillé. C’était le cas pour Samuel, témoin de l’inconduite des fils d’Eli et recevant l’instruction d’un homme qui avait complètement failli à sa mission envers ses fils. C’est bien aussi le cas pour les jeunes de notre époque, témoins de la dégradation croissante de la moralité et soumis à un enseignement humain qui s’éloigne toujours plus des principes chrétiens !
            Samuel a commencé très jeune à servir Dieu. Aucun détail n’est donné sur la forme de ce service, cependant il était utile. Il n’y a pas d’âge pour commencer à servir le Seigneur. Un enfant, habitué très jeune à se tenir avec ses parents dans la présence du Seigneur, sera rendu apte très tôt à être un témoin de Jésus. Ayons donc à cœur, dans la mesure du possible, d’amener nos enfants dans le rassemblement et de les associer à notre service.
            Les versets 20 et 21 illustrent le principe du verset 30b, qui reste toujours valable : notre Dieu n’est jamais le débiteur de personne (Mal. 3 : 10). Honorons-Le donc dans toute notre conduite.

 

                       CHAPITRE 3

                                    Samuel, prophète en Israël

                                            L’appel de l’Eternel (v. 1-10)

            Les détails donnés au début du chapitre correspondent sans aucun doute à des circonstances bien réelles. Il est possible aussi d’y voir, par allégorie, une description de l’état moral d’Israël à cette époque :
                    – Moralement, c’était en effet la nuit. Le sacrificateur, dans son sommeil spirituel, n’avait plus le discernement des pensées de Dieu. Son intérêt pour le peuple était affaibli et il ne veillait plus sur lui. La lumière divine du sanctuaire semblait sur le point de s’éteindre. Comment s’étonner, alors, que la parole de l’Eternel fût rare ? Dieu était silencieux Il avait envoyé « une famine… d’entendre les paroles de l’Eternel » (Amos 8 : 11).
                    – Pourtant, témoignage de la fidélité de Dieu, la lampe brille encore (2 Sam. 23 : 4 ; Mal. 4 : 2 ; Apoc. 21 : 23). Le luminaire du tabernacle ne devait pas s'éteindre du soir au matin (Ex. 25 : 37 ; 27 : 21). Dieu ne laisse pas son peuple sans lumière.
                    – De plus, l’arche est toujours là, parlant de grâce (le propitiatoire aspergé de sang) et de gloire (le couronnement d’or). Il n’en avait plus été question depuis environ 200 ans. Dieu gardait un silence réprobateur à cause de l’affaire de Guibha (Jug. 20 : 27 ; Os. 9 : 9 ; 10 : 9). L’arche n’est plus errante sous un tabernacle mais reste à demeure à Silo. Dieu est toujours au milieu de son peuple en dépit de son état de ruine.

            Les deux premières fois que l’Eternel appelle Samuel, ni lui, ni le sacrificateur âgé ne comprennent que c’est Dieu qui parle. Triste et humiliante situation pour Eli qui est le premier concerné par le message et qui (aussi) était censé être l’intermédiaire entre Dieu et le peuple ! Dieu est obligé de choisir un autre médiateur et il prend cet enfant. Si les plus âgés sont défaillants, le Seigneur peut leur retirer leur service et le confier à de plus jeunes, dont Il utilise la ferveur et la pureté de cœur.
            Admirons la promptitude et la spontanéité de Samuel qui se lève en courant. Il est immédiatement disposé à interrompre son repos pour servir. Quel bel exemple pratique pour nous ! Quatre fois il dira : « Me voici » (v. 5-6, 8, 17), comme plus tard le jeune Esaïe (Es. 6 : 8). Jusqu’à présent, Samuel s’était montré fidèle dans les petites choses (v. 1). Il servait certainement pour des charges subalternes, indépendantes du culte car il n’avait pas l’âge d’entrer dans la fonction de lévite (Nom. 8 : 24). Des charges plus grandes vont lui être confiées. C’est un exemple encourageant pour tous, et spécialement pour les jeunes chrétiens (1 Tim. 3 : 13).
            Cependant, avant d’entrer dans un rôle public, il fallait que Samuel ait une relation personnelle avec Dieu, une rencontre intime avec Lui. « Samuel ne connaissait pas encore l’Eternel » (v. 7). Pour lui, la voix de Dieu passait encore par Eli. Et Dieu, avec patience, répète son appel. Instruit par Eli, Samuel peut enfin répondre : « Parle, Seigneur, car ton serviteur écoute ». Belle attitude : ne devrait-elle pas toujours être la nôtre ? On peut faire un parallèle entre cette scène et la situation d’enfants de familles chrétiennes : protégés par leurs parents (comme Samuel vivait à l’abri dans le temple), ils doivent avoir une expérience personnelle avec le Seigneur, une relation directe avec Lui par sa Parole et ne plus dépendre entièrement de leurs parents pour entendre et écouter la voix de Dieu.
            Quelle nuit mémorable pour le petit Samuel ! Certaines veilles de la nuit sont riches de conséquences (Est. 6 : 1-9 ; Ps. 63 : 6). A la quatrième fois, Samuel s’entend appelé deux fois par son nom. Il ne s’agissait pas d’un rêve mais vraiment d’une voix audible. « Samuel ! Samuel ! ». Cette répétition signifie toujours que Dieu va annoncer des choses importantes. Ce fut le cas pour Abraham (Gen. 22 : 11), pour Jacob (Gen. 46 : 2), pour Moïse (Ex. 3 : 4), pour Marthe (Luc 10 : 41), pour Simon Pierre (Luc 22 : 31), pour Paul (Act. 9 : 4). Samuel apprend ainsi que Dieu connaît chacun par son nom (Es. 43 : 1 ; Jean 10 : 3).

                                            Les paroles de l’Eternel (v. 11-14)

            Samuel, animé d’une sainte crainte, devient le détenteur des secrets de l’Eternel (Ps. 25 : 14). En fait, Dieu ne fait que répéter l’annonce du jugement qui avait déjà été révélé à Eli par l’homme de Dieu (2 : 27-36) ; mais deux témoins sont nécessaires pour établir un témoignage valable.
            L’Eternel va visiter son peuple en grâce, mais aussi par des signes et des prodiges comme autrefois. Cette œuvre de Dieu en jugement, son « travail inaccoutumé » (Es. 28 : 21), sera pleinement achevée (v. 12), comme tout ce que Dieu fait. Le verset 13 en donne les motifs. Le jugement d’Eli est sans appel, car il est assorti d’un serment : il n’y a pas de propitiation possible (v. 14) (Deut. 33 : 9).
            Cet enseignement s’applique toujours au témoignage de Dieu. La chrétienté est irrémédiablement ruinée. Dieu commence par juger sa maison (Héb. 10 : 26-27, 30 ; 1 Pier. 4 : 17). Soyons donc attentifs pour nous repentir quand il est encore temps.

                                            Le messager de l’Eternel (v. 15-18)

            Dieu ne demande pas à Samuel de transmettre ses paroles à Eli. Cette charge aurait été trop lourde pour lui et on comprend bien sa crainte (v. 15). Peut-être le fait d'ouvrir les portes indique que l'Eternel attend le retour de son peuple. Dans sa miséricorde, Dieu permet qu’Eli prenne lui-même l’initiative. Son premier message sera celui du malheur annoncé à son propre tuteur. C’est sa première épreuve formatrice en vue des responsabilités plus lourdes qui l’attendent. Il rapportera tout fidèlement, comme Paul plus tard (Act. 20 : 20).
            Dans une attitude pleine d’humilité, Eli se soumet, sans murmure ni récrimination. Il reconnaît la souveraineté de Dieu et sa justice dans le jugement qui l’atteint.

                                            La présence du Seigneur accordée au messager (v. 19-21)

            La croissance de Samuel se poursuit (2 : 21, 26 ; v. 19). Il se nourrit de la Parole de Dieu (1 Pier. 2 : 1-3). De même aujourd’hui, notre croissance spirituelle dépend essentiellement de notre diligence à lire la Bible.
            Samuel a été fidèle dans son premier témoignage vis-à-vis d’Eli. Son service s’étend (v. 20). De même, tout service commence dans le domaine familial avant de s’élargir au dehors. Le Seigneur dit à l’homme qui avait été délivré de la puissance des démons et qui voulait l’accompagner désormais : « Va dans ta maison, auprès des tiens, et raconte-leur tout ce que le Seigneur a fait pour toi… » (Marc 5 : 19). Samuel devient le premier des prophètes (2 Chr. 35 : 18 ; Act. 3 : 24) et en même temps il est le dernier des juges (7 : 15), prenant la suite d’un autre nazaréen, Samson, qui avait failli à sa mission. Dieu communique à nouveau avec son peuple par l’intermédiaire de Samuel, montrant ainsi sa grâce dans un temps de déclin.

 

D'après « Sondez les Ecritures » (vol. 7)


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