Sondez les Ecritures
« Sondez les Ecritures… ce sont elles qui rendent témoignage de moi » (Jean 5 : 39). Jésus parlait ainsi à ceux qui l’entouraient tandis qu’Il était sur la terre.
Sur un stand biblique, lors d’une foire, un jeune homme demandait un Nouveau Testament, en précisant qu’il ne voulait pas avoir la Bible complète ! Il pensait que l’Ancien Testament était « périmé », du moment que Christ était venu.
Certes les textes de l’Ancien Testament ont été écrits il y a plus de 3000 ans ! Mais Dieu a veillé à ce qu’ils soient conservés dans leur intégralité. Pour ce long travail de conservation du texte, Il s’est servi, durant des siècles, de scribes pieux, très soigneux et patients, écrivant sur les parchemins utilisés alors.
L’apôtre Paul a écrit à son enfant spirituel Timothée : « Demeure dans les choses que tu as apprises….Tu connais les Saintes Lettres qui peuvent te rendre sage à salut par la foi qui est dans le Christ Jésus. Toute Ecriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit accompli et parfaitement préparé pour toute bonne œuvre » ( 2 Tim. 3 : 14-17). Laisser maintenant de côté l’Ancien Testament serait une grave erreur. Trois fois au moins, la Parole de Dieu insiste pour nous avertir de ne rien ajouter ni retrancher des « Saintes Lettres » (Apoc. 22 : 18-19).
L’enseignement de Jésus
Il y a déjà 2 000 ans, au moment où le Nouveau Testament n’était pas encore écrit, Jésus Christ a montré, tout le long des Evangiles, sa façon d’enseigner aux foules et aux disciples. Par son merveilleux exemple, Il montre comment ses rachetés, conduits par le Saint Esprit, peuvent se servir aussi de l’Ancien Testament dans leurs contacts avec les âmes, et répondre à leurs besoins avant tout d’ordre spirituel.
Voyons, par exemple, comment le Seigneur s’est approché de deux disciples découragés sur le chemin allant de Jérusalem à Emmaüs. Il marche avec eux, s’enquiert du sujet de leur conversation, car Il constate leur tristesse (Luc 24 : 14-17). Eux ne savaient pas qu’Il était ressuscité et ne L’avaient pas reconnu !
Avec une intense émotion, ils font le récit des jours précédents. Ils espéraient que Jésus les délivrerait du joug des Romains. Or Il avait été crucifié, avec l’assentiment de leurs chefs religieux. Il était mort : trois jours étaient déjà passés, tout espoir semblait avoir disparu.
Jésus les reprend avec amour et les éclaire : « O gens sans intelligence et lents de cœur à croire tout ce qu’ont dit les prophètes ! Ne fallait-il pas que le Christ endure ces souffrances et qu’il entre dans sa gloire ? » (v. 25-26). Il se sert abondamment des Ecritures dont son cœur était rempli (Ps. 40 : 8). « Et commençant par Moïse et par tous les Prophètes, il leur expliquait, dans toutes les Ecritures, les choses qui le concernent » (v. 27). Pour leur plus grande joie, Il leur montre que ces textes de l’Ancien Testament - qui auraient dû leur être familiers - parlaient de Lui !
Le Seigneur partage leur repas et se fait connaître à eux « dans la fraction du pain » (v. 35). Sur leur chemin de retour à Jérusalem, Ils diront : « Notre cœur ne brûlait-il pas au-dedans de nous, lorsqu’il nous parlait en chemin, et qu’il nous ouvrait les Ecritures ? » (v. 32). C’est ce qu’Il se propose toujours à l’égard des siens découragés ou désespérés.
La Bible - son unité
Il y a 66 livres dans la Bible, groupés dans les deux Testaments, Ancien et Nouveau. Tous ces textes sont profondément liés ensemble. D’ailleurs, dans le Nouveau Testament, les citations tirées de l’Ancien abondent.
En commençant par la Genèse - le premier livre de la Parole - Dieu se fait connaître progressivement à ses créatures tombées dans le péché (Gen. 3). Déjà, dans ce livre, nous trouvons Abraham offrant son fils unique Isaac en sacrifice – mais ce fils unique sera finalement épargné (ch. 22). Mais en filigrane, nous entrevoyons le Dieu saint, le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ. Lui n’a pas épargné son fils unique. Il est mort sur la croix pour nous. Les souffrances, les vertus morales de Christ, sont « esquissées » dans la vie d’hommes de Dieu tels que Joseph, David ou Daniel…En parcourant le livre des Psaumes qui chante la gloire de Dieu, nous trouvons 15 textes par excellence messianiques : ce sont les Psaumes 2, 8, 16, 22, 23, 24, 40, 41, 45, 68, 69, 72, 89, 110, 118. Ils concernent essentiellement Christ, le Messie, sous divers aspects.
Dans sa merveilleuse grâce, Dieu nous a donné un Sauveur en Jésus, son Fils. Il est venu vivre volontairement - comme un Homme parmi les hommes. Il a répandu autour de Lui la grâce et l’amour (Act. 10 : 38). Puis Il a payé à notre place le prix élevé de notre rédemption - sur la croix. Il est la pleine et définitive révélation de Dieu ! Or il y a déjà dans tout l’Ancien Testament des types, des images, voire des symboles, qui rappellent Jésus et son œuvre sur la terre et à la croix.
Nous devons les rechercher, poussés par notre amour pour Lui, avec tout le soin désirable, sous la direction du Saint Esprit. Ne perdons jamais de vue que Dieu avait toujours devant Lui en nous donnant sa Parole de présenter avant tout son unique Fils bien-aimé ! Nous y trouvons toute son excellence, ses perfections, ses souffrances, son rejet, sa gloire personnelle et l’annonce par l’Ecriture de l’épouse qu’Il va se présenter (Eph. 5 : 27).
C’est de Lui avant tout que nous devrions être habituellement occupés. En ouvrant le Saint Livre, cherchons, avec le secours du Saint Esprit à mieux « Le connaître, Lui, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances (Phil. 3 : 10).
« Tout ce qui a été écrit auparavant l’a été pour notre instruction, afin que, par la patience et par la consolation des Ecritures, nous ayons espérance » (Rom.15 : 4).
Ph. L – D’après un des textes du calendrier journalier « La Bonne Semence » (01-12-2017)