LA VIE DE DAVID (3)
DAVID TYPE DE CHRIST
1 – Les souffrances et les gloires
2- Centre de rassemblement
3- Objet de dévouement
3-1 : Jonathan
1 – Les souffrances et les gloires
2- Centre de rassemblement
3- Objet de dévouement
3-1 : Jonathan
3-2 : Abiathar
3-3 Mephibosheth (2 Sam. 9)
3-4 : Ithaï (2 Sam. 15 : 19-22)
3-5 : Hushaï (2 Sam. 15 : 32-37 ; 17 : 6-16)
3-6 : Akhimaats
3-7 : Barzillaï (2 Sam. 17 : 27-29 ; 19 : 31-40 ; 1 Rois 2 : 7)
3-8 : Les hommes forts (2 Sam. 23 : 8-39)
3-3 Mephibosheth (2 Sam. 9)
3-4 : Ithaï (2 Sam. 15 : 19-22)
3-5 : Hushaï (2 Sam. 15 : 32-37 ; 17 : 6-16)
3-6 : Akhimaats
3-7 : Barzillaï (2 Sam. 17 : 27-29 ; 19 : 31-40 ; 1 Rois 2 : 7)
3-8 : Les hommes forts (2 Sam. 23 : 8-39)
L'Esprit de Christ qui était dans les prophètes de l'Ancien Testament leur faisait discerner ce que rencontrerait le Messie promis, rendant ainsi par avance « témoignage des souffrances qui devaient être la part de Christ et des gloires qui suivraient » (1 Pier. 1 : 11). Des chapitres comme Esaïe 53, ou le Psaume 22, en sont un témoignage direct ; la vie de divers serviteurs, tels que Joseph, Moïse ou David, est comme un reflet du chemin douloureux et glorieux de Celui qui devait venir.
Joseph a été exilé de la maison paternelle ; Moïse a été éloigné du peuple qu'il aimait, et David du trône. Les frères de Joseph l'ont vendu ; ceux de Moïse ne l'ont pas compris (Act. 7) ; David a été blâmé par les siens (1 Sam. 17).
Joseph délivre son peuple de la famine, Moïse de l'esclavage, David de la puissance de l'ennemi. Joseph reçoit le titre de sauveur (Gen. 41 : 45) ; Moïse celui de conducteur, et David devient berger et roi de son peuple.
Que de traits du Seigneur Jésus nous retrouvons dans chacune de ces vies !
Mais David en est peut-être un type plus complet encore. Sa généalogie en Ruth 4 : 18-22 pointe déjà vers celle de Matthieu 1. Bethléem, lieu de sa naissance, verra s'accomplir l'inscrutable mystère de la Parole faite chair. Samuel l'oint, et l'Esprit le saisit ; ainsi, plus tard, après le baptême de Jean, sous la forme d'une colombe, l'Esprit descendra sur Jésus.
David paît les brebis de son père, les défend de l'ennemi, figure du bon Berger qui pour elles laissera sa vie (Jean 10 : 11). Durant quarante jours, Goliath insulte Israël avant de subir la défaite sous les coups de David ; pendant quarante jours, notre Seigneur fut tenté au désert, mais Il eut la victoire sur Satan qui « se retira d'avec lui pour un temps » (Luc 4 : 13).
Rejeté et haï, David devient roi à Jérusalem au moment voulu de Dieu. Combien merveilleux sera le jour où le Seigneur Jésus apparaîtra dans sa gloire, Lui qui a tant souffert, Lui le méprisé et le délaissé des hommes !
David est, tout particulièrement, un type de Christ rassemblant les siens autour de lui. A la caverne d'Adullam déjà, il attirait à lui « tout homme qui était dans la détresse, et tout homme qui était dans les dettes, et tout homme qui avait de l'amertume dans l'âme » (1 Sam. 22 : 2). N'en est-il pas ainsi du Seigneur Jésus qui, ouvrant ses bras, dit : « Venez à moi, vous tous qui vous fatiguez et qui êtes chargés, et moi, je vous donnerai du repos » (Matt. 11 : 28).
1 Chroniques 12 nous montre comment successivement des groupes divers se sont joints à David. « Dans le lieu fort », des Gadites, exercés pour la guerre, armés, prompts, viennent avec lui « combattre les combats de l'Eternel ». Ils n'ont pas peur des obstacles : ils traversent le Jourdain lorsqu'il regorge par-dessus tous ses bords. Ils mettent en fuite les ennemis. Pour être forts, il faut revêtir l'armure complète de Dieu (Eph. 6 : 10-18) et se grouper autour du chef.
D'autres venaient de la tribu de Benjamin. Décision difficile assurément de quitter Saül (celui auquel les attachaient les liens de la chair), pour venir auprès de David, encore pourchassé dans le désert. Seule la foi les y engageait, une foi vivante que David mettra à l'épreuve, mais qui fera jaillir de la bouche de leur chef, Amasçaï, ce cantique : « Nous sommes à toi et avec toi. Paix, paix à toi et paix à ceux qui t'aident » (1 Chr. 12 : 18). Belle figure de ceux qui, tirés du monde, doivent rompre des liens souvent bien chers, pour s'attacher au vrai David.
D'autres rejoignirent David à Tsiklag. Ils savaient tirer de l'arc, se servant de la main droite et de la main gauche et leurs flèches ne manquaient pas le but. « Les armes de notre guerre ne sont pas charnelles » (2 Cor. 10 : 4) : la Parole de Dieu est véritablement l'épée de l'Esprit (Eph. 6 : 17). Un verset cité à propos est comme une flèche qui atteindra la conscience ou encouragera le coeur ; mais comment nous servirons-nous de ces « flèches » si nous ne sommes pas d'abord exercés à les manier ? Il faut que « la Parole habite en nous richement » (Col. 3 : 16) ; il faut en avoir éprouvé pour soi-même les divers effets, afin de pouvoir l'utiliser envers autrui.
D'autres vinrent vers David à Hébron. Parmi eux se trouvaient les fils d'Issacar « qui savaient discerner les temps pour savoir ce que devait faire Israël » (1 Chr. 12 : 32). Nous sommes tous appelés à ce discernement ; mais on doit reconnaître aussi que le Seigneur a donné à certains parmi nous un discernement et une sagesse particuliers. A l'exemple de ces hommes d'Issacar, ne convient-il pas alors que nous soyons soumis aux conducteurs que le Seigneur a doués pour paître son peuple ? (Héb. 13 : 7, 17).
Ceux de Zabulon « gardaient leur rang, n'ayant point un coeur double ». A la place où ils avaient été mis, remplissant leur tâche, y étant « tout entiers », ils n'étaient pas jaloux du service d'un autre, et ne voulaient pas s'immiscer dans ce qui ne leur avait pas été confié.
Puis « d'un seul coeur », tout le reste d'Israël se rassembla autour de David : jour de joie où il y avait nourriture et rafraîchissement en abondance (1 Chr. 12 : 39-40).
Joie plus grande encore quand tous se groupèrent autour de l'arche à Jérusalem : des sacrifices furent offerts, et David bénit le peuple et distribua à chacun, tant aux femmes qu'aux hommes « un pain et une ration de vin et un gâteau de raisin », nourriture, joie et réconfort. C'est alors qu'éclata la louange dans le sanctuaire : « en ce jour » David remit entre les mains d'Asaph et de ses frères « le premier » psaume pour célébrer l'Eternel (1 Ch. 16 : 1-7).
Comme centre de rassemblement, David avait attiré autour de lui beaucoup de personnes, mais la Parole conserve aussi les noms de compagnons et d'amis dont il avait suscité le dévouement.
David, vainqueur de Goliath, se présente devant Saül, la tête du Philistin à la main. Jusqu'alors, c'était Jonathan qui avait remporté les victoires de la foi (1 Sam. 14). Tandis qu'un autre est maintenant l'instrument de la délivrance. Quelle va être la réaction du fils du roi ? Il pourrait, comme son père, être jaloux et chercher à minimiser la victoire du héros du jour. Au contraire, « l'âme de Jonathan se lia à l'âme de David, et Jonathan l'aima comme son âme » (1 Sam. 18 : 1). Cet amour profond ne se traduit pas seulement en paroles : Jonathan se dépouille de sa robe, de ses vêtements, de son épée, de son arc, de sa ceinture, pour mettre tout à la disposition de David. Belle figure de celui qui, attiré par l'amour du Seigneur, met à son service tout ce qu'il possède.
Cette affection de Jonathan pour David n'a pas été limitée à un moment d'enthousiasme, comme trop facilement, dans une ambiance propice, quelque jeune peut se déclarer prêt à suivre le Seigneur où qu'Il l'envoie. Jonathan est resté fidèle à son ami quand Saül a commencé à le maltraiter ; il a intercédé pour lui, ne cachant pas son affection, risquant même sa vie sous les insultes de son père (1 Sam. 30 : 30-33).
Au désert de Ziph, dans un bois, Jonathan viendra encore encourager son ami dans sa solitude et fortifier sa main en Dieu.
Jonathan aurait-il dû quitter son père et sa cour pour suivre David au désert ? Rien dans le texte ne l'implique, sauf qu'il est tombé avec Saül à Guilboa ; mais si l'on pense à Celui dont David est la figure, à la lumière du Nouveau Testament, il est certain que ceux qui veulent suivre le Seigneur peuvent être appelés à quitter même leur famille ; si celle-ci s'oppose fondamentalement à l'Evangile, le Seigneur peut conduire un croyant à faire ce pas lourd de conséquences. Notons qu'il n'en est en tout cas pas ainsi de l'épouse dont le mari est incrédule, à moins que ce soit lui qui l'abandonne (1 Cor. 7 : 2-16).
Après le passage de David à Nob, Saül a fait massacrer tous les sacrificateurs, « homme et femme, enfant et celui qui tette, boeuf et âne et mouton par le tranchant de l'épée » (1 Sam. 22 : 19). Un des fils d'Akhimélec, Abiathar, réussit à s'enfuir. Où a-t-il trouvé refuge dans sa détresse, sinon auprès de David ? Ce dernier l'accueille en disant : « Demeure avec moi, ne crains point... près de moi, tu seras bien gardé » (v. 23).
Il faut parfois le deuil et la détresse pour que des âmes soient conduites au Seigneur, mais quel refuge et quelle consolation elles trouvent auprès de Lui ! Plus tard, Marie n'ira pas, comme le pensaient les Juifs, au sépulcre de Lazare pour y pleurer, mais aux pieds de Jésus qui pleurera avec elle.
A la mort de Saül et de Jonathan, la nourrice du petit Mephibosheth, âgé de cinq ans, s'était enfuie, craignant les représailles de David. Dans sa fuite, elle avait laissé tomber l'enfant ; en raison de cette chute, Mephibosheth devint boiteux pour le reste de ses jours.
Vingt ans peut-être avaient passé ; le jeune homme qui s'était réfugié à Lodebar (un endroit « sans pâturage »), chez Makir, fils d'Ammiel, vivait sans doute dans le dénuement, perclus des deux pieds. C'est là qu'un jour il apprend que David, celui que son grand-père avait tant pourchassé et haï, le convoque à Jérusalem. Le messager ajoute que David veut « user envers lui d'une bonté de Dieu » (2 Sam. 9 : 3) ; alors, c'est certainement avec des sentiments très mélangés de crainte et de confiance que Mephibosheth entreprend ce long voyage pour venir trouver personnellement celui qui l'appelle.
Beau tableau de l'Evangile qui s'adresse à une âme dans la crainte et la misère spirituelle, loin de Dieu, et la sollicite à venir au Sauveur. Le « voyage » sera plus ou moins long jusqu'à ce moment décisif de la rencontre personnelle avec Jésus. Rencontre pourtant indispensable, car ce n'est ni le messager, ni le serviteur qui peuvent donner la paix à l'âme. C'est le Seigneur seul.
David accueille le jeune homme prosterné devant lui, en l'appelant simplement par son nom : « Mephibosheth ! ». Mais il ajoute bien vite : « Ne crains point, car certainement j'userai de bonté envers toi » (2 Sam. 9 : 6-7). Non seulement David pardonne, mais il lui donne l'héritage ; il reçoit même le fils de Jonathan à sa table, où continuellement il pourra manger le pain. « Si quelqu'un entend ma voix et qu'il ouvre la porte, j'entrerai chez lui et je souperai avec lui et lui avec moi » (Apoc. 3 : 20). Communion bénie que goûte chaque jour le racheté avec son Seigneur ; communion plus précieuse encore autour du mémorial auquel il lui est donné de participer avec les siens réunis autour de Lui.
David fait davantage encore : il va traiter Mephibosheth « comme un des fils du roi ». « A tous ceux qui l'ont reçu, il leur a donné le droit d'être enfants de Dieu » (Jean 1 : 12).
Le chapitre se termine en nous rappelant que, quoique mangeant toujours à la table du roi, Mephibosheth restait « boiteux des deux pieds ». La vieille nature n'est pas changée ; elle est toujours là, tant que nous sommes sur la terre. Si nous ne veillons pas, elle produira ses fruits (Rom. 7 : 25). Combien il importe de se tenir près du Seigneur afin de « marcher en nouveauté de vie », de « marcher par l'Esprit » (Rom. 6 : 4 ; Gal. 5 : 25), et pouvoir ainsi jouir sans entrave de la communion qu'Il veut nous donner chaque jour.
Il était facile de se soumettre à David roi ; il y allait de son propre intérêt. Mais lorsque David doit s'enfuir devant Absalom, les coeurs se manifestent. Certains, comme Akhitophel, l'abandonnent ; d'autres lui restent fidèles. « Un Christ rejeté attire le dévouement, et c'est dans ces circonstances qu'on peut voir si les siens lui sont attachés ». Plusieurs restèrent à Jérusalem, mais Ithaï, quoique venu depuis peu auprès de David, ne veut pas le laisser. Il est mis à l'épreuve. Est-il venu de Gath pour s'attacher au roi d'Israël dans sa gloire et dans sa puissance, ou à la personne de David, même s'il faut partager avec lui la fuite au désert ? La foi d'Ithaï brille dans sa réponse : «L'Eternel est vivant, que dans le lieu où sera le roi mon seigneur, soit pour la mort, soit pour la vie, là aussi sera ton serviteur ! » (2 Sam. 15 : 21). Echo de la décision du coeur prise par une Ruth ou une Rebecca ; exemple, pour celui qui répondra au désir de Jésus : « Si quelqu'un me sert, qu'il me suive ; et où je suis, moi, là aussi sera mon serviteur » (Jean 12 : 26).
Ithaï va donc accompagner David, mais il ne sera pas seul ; il passe « avec tous ses hommes et tous les enfants qui étaient avec lui ». Bel encouragement pour les parents à suivre sans hésitation le Seigneur avec toute leur famille, tout en se souvenant que seul Dieu pourra opérer son oeuvre dans le coeur de leurs enfants, pour leur salut.
Tous ne sont pas appelés au même service. Ithaï devait suivre David ; Hushaï, son ami, est appelé à le quitter pour retourner à Jérusalem, au péril de sa vie, y accomplir la mission délicate qui lui est confiée : annuler le bon conseil d'Akhitophel. Hushaï n'hésite pas ; il montre son dévouement à celui qu'il aime. Par son moyen, Dieu répond à la prière du roi (2 Sam. 15 : 31 ; 17 : 14) et permet la victoire qui suivra.
Il est celui qui court, le messager : il ira transmettre les recommandations d'Hushaï à David (2 Sam. 17 : 17-21) ; ensuite, il veut être le premier à apporter au roi la nouvelle de la victoire (18 : 19-28). Malgré les obstacles, malgré l'opposition de Joab, « quoi qu'il arrive, il veut courir ».
« Ne savez-vous pas que ceux qui courent dans la lice courent tous, mais un seul reçoit le prix ? Courez de telle manière que vous le remportiez » (1 Cor. 9 : 24).
A l'encontre des précédents, Barzillaï est un vieillard. A quatre-vingts ans, il aurait pu estimer avoir fini sa tâche. Pourtant, lorsque David, passant le Jourdain, vient à Mahanaïm, son village, Barzillaï, avec tous ses biens, entretient le roi et sa suite, affamés et fatigués dans le désert. Il semble n'y avoir pas de fin à la liste de tout ce qu'il met à la disposition de David et de ses hommes (2 Sam. 17 : 28). « Que celui qui est enseigné dans la parole, fasse participer à tous les biens temporels celui qui enseigne », recommande l'apôtre Paul (Gal. 6 : 6). La parabole de l'économe de Luc 16 souligne notre responsabilité d'administrer pour le Seigneur les biens matériels qui Lui appartiennent ; Il a pu nous confier pour un temps ces « richesses injustes » dans l'administration desquelles il importe d'être fidèle. Bien qu'elles ne soient que peu de choses (« ce qui est très petit »), la fidélité réalisée à leur sujet permettra de se voir confier les « vraies richesses », les biens spirituels qui sont nôtres, ceux que personne ne pourra jamais nous ôter.
David voudrait donner une récompense à Barzillaï, mais le vieillard ne peut le suivre à Jérusalem ; il reçoit le baiser du roi et sa bénédiction (2 Sam. 19 : 39) ; par contre, Kimham, son fils, et même plus tard tous ses fils (1 Rois 2 : 7), mangeront à la table du roi.
David est arrivé à la fin de sa vie. Il a prononcé ses dernières paroles ; ses regards considèrent la route parcourue avec ceux qui, sur le chemin, lui sont été fidèles. Il va dresser la liste de ses « hommes forts ». Au jour du tribunal de Christ, tout sera mis en lumière (2 Cor. 5 : 9-10). Le Seigneur se souviendra de tout ce qui aura été fait pour lui ; et avec sa sagesse et selon la mesure du sanctuaire, il donnera les récompenses et les couronnes.
Parmi les hommes forts de David, plusieurs se sont dévoués pour le peuple de Dieu. Par leur moyen, l'Eternel a opéré de grandes délivrances. « Avec David », ils avaient combattu contre les Philistins et tel Eléazar, avaient aussi préservé ce qui devait servir de nourriture au peuple de Dieu. A travers les âges, combien de croyants ont lutté pour l'évangile et pour la Parole, la nourriture de nos âmes ! Quelle perte immense nous éprouverions si tant de chrétiens appelés par le Seigneur à ce travail, n'avaient pas lutté pour conserver le texte des Ecritures et le mettre à notre portée, dans notre langue, en toute facilité.
Trois des trente chefs prouvent à David leur affection toute simple, lorsqu'un jour d'été, une remarque semble s'échapper de la bouche de David. Il exprime son désir d'avoir de l'eau fraîche que donne le puits de Bethléem. Exploit inutile à première vue, de voir ces trois hommes forcer le passage à travers le camp des Philistins pour rapporter un peu d'eau à leur chef. Mais ils avaient voulu lui plaire, lui offrir ce qu'il désirait ce jour-là. Plus tard, Marie brisera son vase de parfum pour oindre la tête du Serviteur, les pieds du Fils de Dieu ; sacrifice déplacé aux yeux des disciples, et pour Judas surtout, mais offrande précieuse au coeur du Maître qui voudra qu'en quelque lieu que l'Evangile soit prêché, on parle de ce que cette femme a fait « en mémoire d'elle » (Matt. 26 : 13). « Ces trois hommes forts firent cela » (2 Sam. 23 : 17).
David n'a pas voulu clôturer la liste de ses hommes vaillants sans mentionner « Urie le Héthien » ! Il aurait bien pu biffer cette mention qui rappelait « tout un passé de honte et de châtiment ; mais, se condamnant lui-même et exaltant la grâce qui l'avait restaurée, il n'aurait jamais songé à effacer ce nom du livre où il était enregistré » (H.R.).
Tous ces hommes, fidèles à David au temps du son rejet, ont partagé sa gloire : « si quelqu'un me sert, le Père l'honorera » (Jean 12 : 26).
D'après G. André