LA VIE DE DAVID (1)
1 - L'appel de David : (1 Sam. 16 : 1-13)
2 - David en public
2.1 : Goliath (1 Sam. 17)
2.2 : A la cour (1 Sam. 18 ; 19 : 1- 18)
3 – David au désert : (1 Sam. 22)
4 - Les expériences des années d'exil : (1 Sam. 23 – 31)
4.1 : L'hostilité des hommes
4.2 : Les délivrances de Dieu
4.3 : Amis et compagnons
4.4 : La communion avec Dieu
4.5 : Fautes et restauration
2 - David en public
2.1 : Goliath (1 Sam. 17)
2.2 : A la cour (1 Sam. 18 ; 19 : 1- 18)
3 – David au désert : (1 Sam. 22)
4 - Les expériences des années d'exil : (1 Sam. 23 – 31)
4.1 : L'hostilité des hommes
4.2 : Les délivrances de Dieu
4.3 : Amis et compagnons
4.4 : La communion avec Dieu
4.5 : Fautes et restauration
L'histoire de David occupe dans la Bible plus de place qu'aucune autre (environ 60 chapitres), sauf celle du Seigneur Jésus lui-même (89 chapitres des évangiles). C'est dire l'importance que la vie de cet homme de foi tient dans la révélation divine. Type remarquable de Christ, soit dans plusieurs parties de son histoire, soit à travers les Psaumes, il nous est pourtant présenté aussi comme « un homme ayant les mêmes passions que nous ». C'est même une preuve interne bien évidente de l'inspiration divine des Ecritures que les fautes d'un serviteur aussi en vue, et même des fautes graves, ne soient ni cachées, ni voilées.
Nous retiendrons essentiellement les enseignements pratiques qui découlent de la vie de David :
- la foi qui, dès sa jeunesse, a été le ressort de sa marche
- la discipline à laquelle il a été soumis, afin que soit formé l'instrument qui, « en sa propre génération, a servi au conseil de Dieu » (Act. 13 : 36)
- la responsabilité qui, sous le gouvernement de Dieu, restait attachée à ses actes, et leurs conséquences
- sa vie de famille qui n'a pas été à la hauteur de sa jeunesse et de sa vie intérieure
- les dernières paroles de l'homme « selon le coeur de Dieu » (Act. 13 : 22).
Rejeté par Dieu, Saül régnait encore jusqu'au moment où, dans son gouvernement, l'Eternel le mettrait de côté. N'avait-Il pas déjà choisi et désigné celui qui le remplacerait, un roi pour Lui ? (1 Sam. 16 : 3). Les hommes forment, puis appellent à un poste, selon les qualifications et les connaissances du candidat. Mais Dieu qui seul connaît les coeurs, appelle d'abord. Si l'on est décidé par la foi à répondre et à se mettre à sa disposition (le jeune Esaïe disait : « me voici, envoie-moi » - Es. 6 : 8), alors Il forme et prépare par la discipline pour l'activité qu'Il veut confier ensuite.
Samuel, regardant à l'apparence des fils d'Isaï, voulait choisir Eliab, mais le Seigneur lui dit cette parole toujours valable : « l'Eternel ne regarde pas à ce à quoi l'homme regarde, car l'homme regarde à l'apparence extérieure, et l'Eternel regarde au coeur » (1 Sam. 16 : 7). Le prophète oint alors le jeune homme qui n'avait même pas été invité à la fête !
Beaucoup d'autres furent appelés bien avant le début de leur activité publique. Il a fallu que Moïse passe quarante ans au désert avant d'être apte à conduire Israël. Elie, à Kerith et à Sarepta, devait apprendre les leçons divines avant de se rendre au Carmel. Paul, « inconnu de visage aux assemblées » (Gal. 1 : 11-24), a dû franchir plusieurs étapes avant que le Saint Esprit le mette à part « pour l'oeuvre à laquelle Il l'avait appelé » (Act. 13 : 2).
Après avoir été oint par Samuel, David a continué à « paître le menu bétail » de son père : c'est la première chose qui nous est dite de lui (1 Sam. 16 : 11), elle marquera toute sa carrière. Avant de devenir le berger d'Israël, il a dû apprendre à soigner le troupeau de Bethléem, à délivrer la brebis que le lion emportait, en s'exposant lui-même à ses coups. Dans le secret, il prouva ainsi la valeur qu'avait pour lui un seul agneau (Luc 15 : 3-7) ; par la foi il apprit à triompher de la puissance de l'adversaire (1 Sam. 17 : 37). C'est à partir de telles expériences que furent composés des psaumes qui, comme le 23, depuis tant de siècles, sont l'encouragement et le réconfort de générations successives de croyants. La première étape dans notre propre histoire contient et révèle les qualités principales qui distingueront les étapes successives de notre vie : en conséquence, rien n'est plus important pour le chrétien que l'influence qu'il subit lorsqu'il parcourt cette première étape.
Souvenons-nous de ce que dit l'apôtre Paul au sujet des serviteurs : qu'ils « soient premièrement mis à l'épreuve ; ensuite, qu'ils servent, étant trouvés irréprochables » (1 Tim. 3 : 10).
David a été musicien de Saül ; cependant, rien n'a changé pour le jeune berger qui « allait et revenait d'auprès de Saül pour paître le menu bétail de son père à Bethléem » (1 Sam. 17 : 15).
La foi du jeune homme, exercée dans le secret, va être mise à l'épreuve devant tous. Le géant « a outragé les troupes rangées du Dieu vivant » (1 Sam. 17 : 26). Alors que tous s'enfuient devant l'ennemi, David est indigné par les insultes de Goliath et l'opprobre qu'il met sur Israël ; aussitôt, avec l'assurance de la foi, il s'offre pour combattre. Saül de lui répondre : « tu n'es pas capable ». Mais David a la certitude que l'Eternel, qui l'a délivré de la patte du lion et de la patte de l'ours, le délivrera aussi de la main du Philistin. Au moment même de l'attaque, sa foi, affirmée devant Saül, ne fléchira pas.
Et pour qu'il soit apparent aux yeux de tous que la victoire vient de Dieu, que la bataille est à l'Eternel et que seule la foi compte, David ôte de dessus lui le casque et l'armure dont Saül l'avait revêtu. Alors, d'une seule pierre de fronde, il terrasse le Philistin ; puis, avec la propre épée du géant, il le met à mort, comme le Seigneur a « par la mort, rendu impuissant celui qui avait le pouvoir de la mort, c'est-à-dire le diable » (Héb. 2 : 14).
Tout va changer maintenant pour David. Une double épreuve va l'atteindre : la jalousie de Saül, et la popularité.
Dès que le roi se rend compte que le vainqueur de Goliath pourrait être le rival annoncé par Samuel (1 Sam. 15 : 28 ; 18 : 8-9), il en est jaloux et cherche à le faire périr. Non seulement il ne tient pas ses promesses, ne donnant à David ni sa fille, ni de grandes richesses, mais il abuse de son courage pour tenter de le faire mourir par la main des Philistins. Lorsque David a rempli les nouvelles conditions pour avoir Mérab, elle est donnée à un autre : il doit de nouveau s'exposer, face aux Philistins, pour obtenir Mical.
Le jeune homme ne regimbe pas : il accepte simplement, « il combat les combats de l'Eternel » (1 Sam. 25 : 28). Lorsqu'à nouveau Saül le prie de jouer de la harpe devant lui, malgré la dangereuse expérience précédente, il accepte au péril de sa vie (1 Sam. 19 : 10). Bel exemple pour nous qui acceptons si difficilement d'être en butte à la jalousie et à l'ingratitude d'autrui.
Pourtant, à la cour de Saül, David « prospérait ». Il était devenu « gendre du roi », « et son nom fut en grande estime » (1 Sam. 18 : 30). Mais rien ne montre qu'il se soit élevé dans son coeur, au contraire, il reste humble et simple.
Au lieu de tuer David, comme le roi l'espérait, pourquoi les Philistins n'auraient-ils pas frappé d'emblée Saül lui-même, comme ils le feront plus tard ? Dieu aurait pu le permettre, mais son moment n'était pas encore venu. Avant que David puisse régner, il lui fallait passer par une longue discipline dans les tristesses de la réjection. Il devait être formé pour acquérir les qualités du roi selon Dieu.
Ce n'est pas sans regrets qu'il s'enfuit de la cour de Saül. Il faut tout quitter : femme, maison, commandement, ressources. Après un premier départ, nous le voyons au chapitre 20 essayant de revenir et cherchant une issue avec Jonathan ; mais Dieu n'en donne pas. Finalement, il doit en pleurant prendre le chemin du désert, quitter son ami et tout ce à quoi il avait pu s'attacher.
La séparation, la fuite, les pleurs, la réjection faisaient partie du plan de Dieu pour son serviteur, afin qu'il apprenne à compter sur Lui seul (Ps. 62), et à se connaître. Au cours d'épreuves successives, s'exprimeront les sentiments que l'Esprit de Dieu produisait dans son âme ; à commencer par le Psaume 59, il nous laissera ces cantiques qui racontent ses propres expériences de foi et de confiance. Quel encouragement et quelle force ont pu y puiser les enfants de Dieu à travers les âges ! Ces psaumes vont même jusqu'à révéler le coeur du Seigneur Jésus lui-même, le vrai Fils de David.
David s'enfuit d'abord auprès de Samuel à Rama. « Et ils s'en allèrent lui et Samuel, et ils habitèrent à Naïoth » (1 Sam.19 : 18). Avant les solitudes du désert, Dieu avait voulu ménager une oasis à son jeune serviteur. A Naïoth, il a pu jouir de l'intimité de Samuel. Le jeune homme et le vieillard, le serviteur et le prophète étaient de la même famille ; l'un entrait à l'école de Dieu au moment où l'autre en sortait. Autour d'eux, plusieurs jeunes prophètes s'étaient rassemblés : que d'encouragements David a pu recevoir, mais aussi donner lui-même durant ces jours à l'écart !
Après les incidents du chapitre 20, David doit fuir à nouveau. Akhimélec, le sacrificateur, ne lui est guère en secours. Il tremble ; David ment en s'adressant au représentant de Dieu ; pourtant la grâce lui fournit nourriture et épée.
Bien qu'ayant été nourri et armé dans le sanctuaire, David oublie sa confiance en Dieu ; il cherche refuge auprès d'Akish, roi de Gath (1 Sam. 21 : 10). Quelle erreur humiliante ! Il a « très peur » et, pour se tirer de ce mauvais pas, imagine de « faire l'insensé entre leurs mains » (v. 12-13). Ce n'était pas au pays des Philistins que Dieu voulait former son jeune serviteur ; chassé par le roi de Gath, il doit aussitôt quitter ce lieu !
Humilié, mais restauré, il compose alors deux psaumes (34 et 56), où malgré sa chute, il peut raconter ce que Dieu a fait pour son âme : « J'ai cherché l'Eternel, et il m'a répondu, et m'a délivré de toutes mes frayeurs. Ils ont regardé vers lui et ils ont été illuminés » (Ps. 34 : 4-5) ; « Tu as délivré mon âme de la mort : ne garderais-tu pas mes pieds de broncher, pour que je marche devant Dieu dans la terre des vivants ? » (Ps. 56 : 13).
Peu après, il n'a d'autre refuge que la caverne d'Adullam où, accablé et dans la détresse, il reste sans doute quelque temps (1 Sam. 22 : 1). Son unique ressource est de prier : « De ma voix, je crie à l'Eternel ; de ma voix, je supplie l'Eternel. Je répands devant lui ma plainte ; je déclare ma détresse devant lui » (Ps. 142 : 1-2). Personne ne le reconnaît, ni ne s'enquiert de lui. Tout refuge semble perdu, mais il fait l'expérience merveilleuse que Dieu est tout près : « Quand mon esprit était accablé en moi, toi, tu as connu mon sentier... Tu es mon refuge, ma part dans la terre des vivants » (v. 3, 5).
Ne valait-il pas la peine de descendre si bas pour faire, comme Job, l'expérience que « Dieu donne des chants de joie dans la nuit » (Job 35 : 10) ? Non seulement des chants de joie, mais aussi des compagnons. David devient un guide pour les pauvres du troupeau, pour ceux qui étaient « dans la détresse, dans les dettes, qui avaient de l'amertume dans l'âme » (1 Sam. 22 : 2). Beau type du Seigneur Jésus, rejeté et méprisé, qui accueille ceux qui reconnaissent leurs misères et leur détresse, et trouvent en lui leur centre et leur force.
Dans ces années difficiles, l'Eternel a formé son jeune serviteur non seulement dans la communion avec Lui, mais en lui faisant faire l'expérience de ce que sont les hommes.
La jalousie et la haine de Saül l'ont suivi sans trêve. A peine le roi s'était-il arrêté de le pourchasser, qu'un prétexte surgissait pour recommencer. Il massacre les sacrificateurs dont le chef avait aidé le fugitif ; avec quelle douleur profonde David l'apprend et accueille le jeune Abiathar, seul survivant de sa famille (1 Sam. 22 : 20-23).
La générosité de David, et sa patience aussi (jusqu'au moment où Dieu le délivrera de son ennemi et le fera roi), ont épargné Saül dans la caverne ; mais, incité par les Ziphiens, celui-ci ne manquera pas, peu après, de poursuivre à nouveau le jeune homme. Alors David montrera à la colline de Hakila ce qui est vraiment dans son coeur : une fois de plus, il épargnera Saül, se confiant en Dieu pour recevoir le trône à son heure. Continuellement, David a rendu le bien pour le mal (1 Sam. 24 : 18).
A Kehila, David fait l'expérience douloureuse de l'ingratitude des hommes (1 Sam. 23). Au péril de sa vie et de celle de ses compagnons, il délivre la ville. Mais lorsque Saül vient l'y chercher, l'Eternel lui révèle que les habitants de Kehila le livreront en sa main. Que faire, sinon fuir encore ? Il s'en va où il peut, sans se plaindre, sans se venger, sans chercher à faire du tort à ceux qui le repoussent ; il reflète le caractère du Maître bien-aimé qui, lorsque les Samaritains refuseront de Le recevoir dans leur village, s'en ira plus loin (Luc 9 : 52-56).
A deux reprises (1 Sam. 23 : 19 ; 26 : 1), les Ziphiens montrent leur servilité en révélant à Saül les lieux où David se cache. Ne cherche-t-on pas souvent, même parmi le peuple de Dieu, à gagner l'estime de ceux qui sont considérés, en rapportant des choses qui font du tort à nos frères ?
Auprès de Nabal (1 Sam. 25), David rencontrera le mépris et l'égoïsme hautain qui ne veut rien donner ; cet homme « dur et méchant » refuse son pain, son eau, sa viande à celui qui pourtant a veillé sur ses troupeaux et a protégé ses bergers (1 Sam. 25 : 3, 11). David a supporté la jalousie, la haine, l'ingratitude, la servilité sans se plaindre ; mais ici, méprisé par Nabal, il désire se venger. Seul Celui qui fut « méprisé et délaissé des hommes » a été en toutes choses parfait : « lorsqu'on l'outrageait, il ne rendait pas d'outrage ; quand il souffrait, il ne menaçait pas, mais se remettait à celui qui juge justement » (1 Pier. 2 : 23).
Exercices divers par lesquels le Seigneur fait passer les siens ; seule sa grâce peut donner de les accepter comme venant de sa main, et de garder ainsi la paix du coeur.
L'Eternel n'a pas abandonné son jeune serviteur. Si David faisait souvent l'amère constatation de l'hostilité des hommes, il devenait aussi le spectateur et l'objet des délivrances divines.
A Naïoth, c'est l'Esprit de Dieu qui venant par les messagers de Saül et sur Saül lui-même, les amène à prophétiser, au lieu de se saisir de David (1 Sam. 19 : 20). A Kehila, David doit accepter de fuir, après en avoir reçu la direction positive du Seigneur (1 Sam. 23 : 12-13). A Ziph, la providence divine intervient : alors que David et ses hommes sont cernés dans la montagne, un messager survient et annonce l'attaque des Philistins (1 Sam. 23 : 27).
Dans la caverne d'En-Guédi (1 Sam. 24 : 1-2) et à la colline de Hakila (26 : 1-3), c'est la foi et la crainte de Dieu si marquées chez David, qui seront le moyen de sa délivrance : Dieu inclinera le coeur de Saül, touché de la générosité de sa victime, pour l'amener, temporairement tout au moins, à renoncer à sa poursuite.
A Aphek enfin, la providence de Dieu se servira des chefs des Philistins pour empêcher le futur roi d'Israël de combattre son propre peuple (1 Sam. 29 : 3-5).
L'Eternel n'a pas voulu que David soit seul pour traverser ces années d'exercice. Quelle chose précieuse sur le chemin de la foi que l'amitié en Christ avec ceux qui marchent à sa suite ! « Deux valent mieux qu'un ... car s'ils tombent, l'un relèvera son compagnon » (Ecc. 4 : 9-10).
Nous avons déjà vu comment l'intimité avec Samuel à Naïoth fut d'un grand secours à David.
Les sacrificateurs, Akhimélec et Abiathar, puis Gad, le prophète, sont autant d'instruments dans la main de Dieu pour l'encourager et le diriger.
Aucun ami ne fut plus attaché à David que Jonathan ; au jour de sa victoire sur Goliath, son âme se lie à celle de David ; il se dépouille de tout pour lui (1 Sam. 18 : 1-4) ; son affection persistera sans les jours difficiles, à la cour, puis au désert.
Que dire des hommes forts qui se réfugièrent à la caverne d'Adullam et ceux qui, petit à petit, se joignirent à David ? Au soir de sa vie, combien il sera heureux d'en rappeler les noms et les exploits (2 Sam. 23).
Abigaïl enfin (1 Sam. 25), ne fut-elle pas remarquablement employée de Dieu pour retenir son serviteur de faire le mal, puis pour le réjouir dans sa maison ?
Rien cependant ne marque davantage ces années d'épreuve que la communion dont David jouissait avec le Seigneur. Le Psaume 63 en est un exemple frappant : loin du sanctuaire (v. 2), « dans une terre aride et altérée, sans eau », David recherche son Dieu et fait l'expérience que « sa bonté est meilleure que la vie ». Son âme est rassasiée comme de moelle et de graisse ; à l'ombre de ses ailes, il chante de joie. Le Seigneur permet souvent des circonstances difficiles, des détresses mêmes, pour amener l'âme à avoir soif et à rechercher cette communion précieuse. En Marc 6, les disciples n'avaient pas été « rendus intelligents par les pains ». Il a fallu la tempête pour amener cette connaissance personnelle du Seigneur, ses bienfaits n'ayant rien produit.
Au désert aussi, David fait l'expérience des directions divines ; quel contraste avec Saül qui, dans son égarement, n'a d'autres ressources que la femme d'En-Dor, évoquait les esprits ! (1 Sam. 28 : 7). Gad, le prophète, communiquera à David la pensée de Dieu (22 : 5). A Kehila, à Tsiklag, il sera dirigé directement par le Seigneur. Dans une nouvelle occasion, c'est Abigaïl que Dieu emploie pour lui montrer son chemin.
Combien il importe de rechercher cette pensée du Seigneur avant de faire un choix, de prendre une décision, de résoudre un problème dans le chemin. Nous pouvons la trouver dans la communion avec lui et en nous conformant aux enseignements de sa Parole. Ne peut-Il pas également se servir de ceux qui ont marché avant nous dans le chemin et en ont acquis l'expérience ?
Le sentier de David au désert ne s'est pas toujours déroulé dans la lumière ; la Parole ne nous cache pas ses fautes et leurs conséquences. A Nob, il déforme la vérité et attire le malheur sur la famille d'Akhimélec. En présence d'Akish, il fera l'insensé pour se tirer d'une fausse position. Les Psaumes 52 et 34 nous montrent comment, dans ces deux cas, son âme a été restaurée.
Il voudra se venger de Nabal et seule l'intervention d'Abigaïl, envoyée de l'Eternel, l'empêchera de verser le sang et d'avoir, lorsqu'il sera roi, le regret de s'être fait justice à lui-même (1 Sam. 25 : 31).
La faute la plus grave de ces années fut cependant sa seconde fuite chez Akish. « Et David dit en son coeur : Maintenant je périrai un jour par la main de Saül ; il n'y a rien de bon pour moi que de me sauver en hâte dans le pays des Philistins » (1 Sam. 27 : 1). N'avait-il rien appris de sa première expérience ? Il ne consulte pas l'Eternel, mais raisonne avec lui-même, « en son coeur ». Il venait d'affirmer sa confiance en Dieu, son assurance qu'Il le délivrerait de toute détresse ! Mais sa foi paraît s'évanouir et il va son propre chemin. Les conséquences en seront amères !
Au début, tout paraît bien aller : à force d'expédients, de réponses ambiguës, il gagne la confiance d'Akish. Ainsi le chrétien qui s'associe au monde peut, en un premier temps, paraître prospérer. Mais vient le jour où cette fausse position est intenable. Les Philistins vont attaquer Israël et David doit marcher avec eux. Que faire ? Il ne sait comment s'en tirer et finalement « passe à l'arrière-garde » avec Akish et ses hommes. Il faut que la providence divine se serve des princes des Philistins pour le sortir de ce dilemme. Si la miséricorde de Dieu intervient, son gouvernement permet quand même le châtiment. De retour à Tsiklag, David et ses hommes trouvent la ville brûlée, leurs femmes, leurs enfants emmenés captifs. Ils sont dans la douleur et pleurent « jusqu'à ce qu'il n'y eut plus en eux de force pour pleurer » (1 Sam. 30 : 4). Une fois de plus, c'est par la grande détresse que David est ramené à son Seigneur et « se fortifie en l'Eternel, son Dieu » (v. 6). Depuis son départ du pays d'Israël, pendant les seize mois chez Akish, pas un mot de Dieu, pas une prière, pas un psaume ! Il faut les grandes eaux et la profondeur de l'épreuve pour l'amener de nouveau à crier. Dieu répond : David et ses hommes recouvrent tout.
C'est alors que Saül périra sur les montagnes de Guilboa. Le moment est venu où David, le roi selon le coeur de l'Eternel, va régner. Cet homme dans lequel « la méchanceté n'a pas été trouvée » (1 Sam. 25 : 28) a appris à connaître Dieu et à se tourner vers Lui en toutes circonstances.
D'après G. André