bible-notes.org

Imprimer ou partager la page :

Service, communion, adoration


             « Or Jésus, six jours avant la Pâque, vint à Béthanie où était Lazare, le mort, que Jésus avait ressuscité d’entre les morts. On lui fit donc là un souper ; Marthe servait, et Lazare était un de ceux qui étaient à table avec lui. Alors Marie, qui avait pris une livre de parfum de nard pur de grand prix, oignit les pieds de Jésus et les essuya avec ses cheveux : et la maison fut remplie de l’odeur du parfum » (Jean 12 : 1-3).

            Marthe servait, Lazare était assis avec Jésus, Marie répandait le parfum de nard pur : service, communion et adoration. Ces trois activités devraient caractériser et résumer toute vie chrétienne.

Le service

            Quel privilège, quel honneur ! Jésus Christ a dit : « Si quelqu’un me sert, qu’il me suive ; et où je suis, moi, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu’un me sert, le Père l’honorera » (Jean 12 : 26). C’est en vérité un grand honneur de servir le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs, celui qui est venu un jour dans ce monde non « pour être servi, mais pour servir et pour donner sa vie en rançon pour un grand nombre » (Matt. 20 : 28).
            Le Seigneur Jésus est le vrai Serviteur dont nous avons à suivre l’exemple. N'oublions pas que la plus grande récompense est celle-ci : « le Père l’honorera ». Une nation honorera peut-être ceux qui l’ont servie, en leur érigeant une statue ou en inscrivant leurs noms sur une plaque commémorative ou dans les livres d’histoire. Récompenses périssables ! Mais pensons à cette déclaration, brève mais magnifique : « le Père l’honorera ». Nous pouvons aussi nous poser la question : « Que faut-il faire à l’homme que le roi se plaît à honorer ? » (Est. 6 : 6). La réponse nous dépasse. Les hommes s’efforcent d’obtenir des couronnes ; celles-ci périssent, mais nos récompenses sont célestes et impérissables. Nous trouvons dans la Bible de nombreuses exhortations à servir le Seigneur, et nous savons que notre travail « n’est pas vain dans le Seigneur » (1 Cor. 15 : 58). Mais servons-le humblement et dans la crainte de Dieu.


                  Servez toujours l’Éternel avec joie ;
                  Sur le chemin montant et rocailleux.
                  Que le passant qui vous rencontre voie
                  Le vrai bonheur scintiller dans vos yeux.

                  Servez toujours l’Éternel avec joie
                  Comme a servi Christ le vrai Serviteur.
                  Restez joyeux pour que le monde voie
                  Que ce service apporte le bonheur.

 
La communion

            Lazare était à table avec Jésus, le Seigneur des seigneurs, celui qui lui avait redonné la vie et la santé, et qui était en chemin vers la croix pour lui donner la vie éternelle. Le Seigneur ne nous a-t-il pas ressuscités de la mort où nous étions moralement et n’est-il pas mort pour nous sauver de la mort éternelle et nous donner la vie éternelle ? Désirons ardemment, nous aussi, nous asseoir avec lui et écouter les « paroles de la vie éternelle » (Jean 6 : 68), les « paroles de grâce » qui sortent de sa bouche (Luc 4 : 22).
            Nous pouvons nous asseoir « à table avec lui », nous aussi, par la lecture et la méditation des Ecritures et en priant par le Saint Esprit. C’est un privilège de lui parler, de l’écouter, et d’être nourri par sa Parole. Malheureusement, nous agissons plus souvent comme les enfants qui demandent la permission de quitter la table pour aller jouer dehors. A l’opposé, lorsque nous aimons et honorons un hôte, nous ne sommes pas pressés de mettre un terme à la visite. La quantité et la qualité du temps que nous passons avec le Seigneur chaque jour sont un barème fidèle de notre spiritualité et de l’amour que nous portons à sa merveilleuse Personne. Nous pouvons chanter : « heureux quand je te parle… », alors que nous ne nous approchons que quelques minutes du trône de la grâce. Ou bien nous pouvons chanter : « nourris-nous aujourd’hui de ton céleste pain… », tout en négligeant de prendre du temps pour l’écouter lorsqu’il nous parle « dans toutes les Ecritures » (Luc 24 : 27).
            C’est un grand honneur de servir le Seigneur ; c'est un grand privilège, ainsi qu'une grande joie, d’être assis dans sa présence et d’avoir chaque jour, régulièrement et fréquemment, communion avec lui. Le service sans la communion avec le Seigneur peut devenir un fardeau. C’était le cas de Marthe en Luc 10, et le Seigneur l’a reprise avec douceur (v. 38-42). La même chose est arrivée à Elie. Quand il se tenait dans la présence de l’Eternel, il pouvait le servir, et quand il a commencé à défaillir, il lui a été dit : « Sors, et tiens-toi… devant l’Eternel » (1 Rois 19 : 11). Il est absolument nécessaire de se tenir dans sa présence pour pouvoir le servir.

                  C’est l’heure de la prière, où le ciel s’ouvre sur nous,
                  Moment doux et salutaire qu’il faut passer à genoux ;
                  Seigneur, dans ton sanctuaire, nous pénétrons par la foi,
                  Trouvant notre joie, ô Père, à nous occuper de toi.

 
L’adoration

            Service, communion, adoration : ces trois choses doivent se trouver chez le croyant, mais la plus grande de ces choses, c’est l’adoration. Servir est un honneur et un privilège ; être en communion avec Christ donne une grande joie et nourrit notre âme. Or la véritable communion doit conduire à l’adoration, et la véritable adoration n’est pas un rituel, c’est une adoration « en esprit et en vérité » (Jean 4 : 23). Certains ne savent pas ce qu’ils adorent : « vous adorez vous ne savez quoi » (v. 22). Mais nous connaissons « le Véritable ; et nous sommes dans le Véritable, c'est-à-dire dans son Fils Jésus Christ » (1 Jean 5 : 20).
            Nous trouvons notre joie dans l’adoration et nous sommes remplis de respect et de crainte devant les caractères de Dieu, tels que sa majesté, sa sainteté et sa grâce. Quand nous méditons sur ces choses, l'adoration en découle naturellement. Plus nous serons en communion avec le Père et avec le Fils, plus l’adoration montera de nos cœurs. Nous ne pouvons pas fabriquer l’adoration, ni la faire jaillir artificiellement. C’est le Saint Esprit qui produit en nous la véritable adoration. Pour cette raison, nous ne devons pas « attrister » ou « éteindre » le Saint Esprit. Nous avons besoin d’être « remplis de l’Esprit » et pour cela nous devons « marcher par l’Esprit » (Eph. 4 : 30 ; 5 : 18 ; 1 Thes. 5 : 19 ; Gal. 5 : 16).
            Satan s’oppose fortement à l’adoration, parce qu'elle honore le Seigneur. Sous des prétextes d’apparence religieuse, et sous le couvert de bonnes œuvres envers les pauvres, Satan se sert de Judas pour condamner l’acte de Marie, en l’estimant comme une perte (Jean 12 : 5). Et il essaie toujours d’empêcher l’adoration, même s’il n’entrave pas toujours d’autres activités, comme le service ou l’étude de la Bible. Mais il nous suffit de savoir que le Seigneur approuve cette adoration et que « le Père en cherche de tels qui l’adorent » (4 : 23). Qu’elle est belle, cette déclaration : « Et la maison fut remplie de l’odeur du parfum » ! Nous ne devons jamais permettre à une activité quelconque, même dans l’œuvre du Seigneur, de venir s’immiscer dans l’adoration de nos cœurs. Les assemblées comme nos maisons seront alors remplies du parfum du Seigneur Jésus Christ.

                                         

                                                        A. M. Behnam – « Le Seigneur est proche » (21, 22, 23-01-2013)