Lévitique 14 : 33-57 : la maison lépreuse
1 – La plaie de lèpre dans une maison
2 - La purification de la maison
3 – La lèpre dans la maison, image du mal dans une assemblée locale
L'Esprit Saint introduit ici quelque chose de nouveau : « Quand vous serez entrés dans le pays de Canaan... » (Lév. 14 : 34). Ce n'est plus la marche dans le désert, mais cette parole évoque la jouissance commune des bénédictions célestes qui sont déjà maintenant la part des saints, au-delà du Jourdain, telles qu'elles sont présentées dans l'épître aux Ephésiens. Transposée sur le plan spirituel, cette portion trouve une portée riche en enseignements qui sont applicables à la maison du croyant et plus encore à la maison de Dieu, notamment à l'assemblée locale. En Marc 14 : 3, il y a une maison, « la maison de Simon le lépreux » et Jésus se trouve là, au milieu de quelques coeurs aimants. Un souper, un parfum : communion et appréciation dévouée de sa personne, voilà ce qui devrait caractériser nos maisons et notre rassemblement autour de lui, conscients que nous sommes tous , comme Simon, des lépreux guéris.
On aurait pu penser que la souillure de la lèpre était liée aux conditions du désert, mais la lèpre est entrée en Canaan. Cela nous montre bien que nous pouvons déjà jouir en esprit de nos bénédictions célestes, et pourtant devoir rester très vigilants quant à toute manifestation de la volonté de la chair. En Canaan, il y a encore des combats, et des occasions de souillure. C'est dans l'épître aux Ephésiens (celle de nos bénédictions dans les lieux célestes en Christ) que le Seigneur nous exhorte à « ne plus marcher selon la vanité des pensées des nations... ne pas attrister le Saint Esprit de Dieu » (chap. 4 à 6).
Dieu dit expressément : « Si je mets une plaie de lèpre dans une maison... ». Combien cela est solennel. Jusqu'à maintenant nous n'avions rencontré que la constatation de la plaie de lèpre, le péché manifesté dans la volonté active de la chair. Mais ici, nous trouvons l'intervention directe de Dieu. En Deut. 24 : 9, Moïse rappelle « ce que l'Eternel ton Dieu fit à Marie ». Dans sa prière d'humiliation, Daniel déclare que « l'Eternel a veillé sur le mal et l'a fait venir sur nous » (Dan. 9 : 14). Voilà le gouvernement de Dieu. Il se sert de qui il veut dans ses voies. Il envoie un mauvais esprit à Saül, cela est dit trois fois en 1 Sam. 16 ; plus tard, en 2 Samuel 24 : 1, il incite David à dénombrer le peuple, intervention dont Satan est l'agent en 1 Chr. 24 : 1.
Dans ce pays dans lequel Dieu veut nous bénir, la volonté de la chair fait entrave, alors Dieu doit agir en discipline : « ... la main de l'Eternel était en mal contre eux » (Juges 2 : 14-15). Remarquons en passant que, telle que l'image de la maison, celle de la ville, dans l'Ancien Testament, nous parle aussi de l'assemblée. Et le prophète déclare : « Y aura-t-il du mal dans une ville et l'Eternel ne l'aura pas fait ? » (Amos 3 : 6). Dans son gouvernement souverain, Dieu a tous les instruments en sa main, même les mauvais esprits, comme nous le voyons en Juges 9 : 23 : « Dieu envoya un mauvais esprit... ». Il peut juger nécessaire de mettre « une plaie de lèpre dans une maison... ». Un état de choses peut se développer dans l'assemblée locale, que nous ne discernons pas, auquel nous restons insensibles, et Dieu permet un exercice qui nous sonde au plus profond de nous-mêmes.
Dans l'introduction à la Bible (version JND), nous lisons relativement à ce gouvernement de Dieu : « ... parce que l'iniquité prévalait (Ps. 73) et que Dieu avait au milieu de ce gouvernement des voies plus profondes et des bénédictions plus grandes pour les siens, voies dans lesquelles, pour le bien spirituel de ceux-ci, il se servait de maux infligés selon le principe de son gouvernement » (p. 2).
Rappelons à cette occasion, comment le Seigneur a conduit un de nos conducteurs à nous donner cette introduction aux Saintes Ecritures, profonde et claire, avec les grands principes divins tels qu'ils sont présentés dans la Bible. Il a tremblé et prié pour l'écrire, à la fin de sa vie, avec une pleine clarté d'esprit. Chers jeunes, lisez-la pour votre bénédiction.
Quand des difficultés surgissent, nous jugeons vite les choses et les personnes. Mais nous devons nous demander aussi ce que le Seigneur veut nous dire ; « j'ai quelques choses contre toi… », a-t-il dû déclarer à l'ange de l'assemblée à Pergame (Apoc. 2 : 14). Nous trouvons cet ange de l'assemblée représenté ici par « celui à qui est la maison », des frères, des soeurs, qui portent l'assemblée sur leur coeur et connaissent le chemin vers « le sacrificateur ». S'il n'y a pas « d'ange », il n'y aura personne pour aller « au sacrificateur ». Non seulement ceux qui sont en esprit en communion avec le Seigneur ressentent ce qu'il désapprouve et le déshonore, mais aussi ce qui prive les saints de jouir librement des bénédictions qui leur appartiennent comme étant « dans le pays ».
C'est donc dans un esprit sacerdotal que l'exercice permis par le Seigneur peut-être porté. Tout vrai sacrificateur, parmi les saints sait quels sont les caractères de « la maison de Dieu et comment il faut s'y conduire », la sainteté, la vérité, la grâce, la patience qui conviennent. Il est dit au v. 36 : « il commandera de vider la maison ». Il convient de préserver de la souillure tout ce qui peut l'être et circonscrire le mal. Tout dans la maison ne devient pas automatiquement souillé, mais il faut de la vigilance et du discernement. D'autre part, il faut mettre tout au jour, écarter tout ce qui pourrait occulter la réalité, l'étendue et la nature du mal.
Jude, dans son épître, aurait voulu entretenir les saints de leurs bénédictions en Christ. Mais il s'est trouvé dans la nécessité de les exhorter à combattre pour la foi à cause de certains hommes corrupteurs qui s'étaient glissés parmi les fidèles. C'était là aussi agir en sacrificateur. Mais nous languissons après ces moments de rafraîchissement où nous pourrons de nouveau jouir ensemble de nos bénédictions spirituelles.
En considérant le sujet dans son ensemble, il y a quatre phases :
- Premièrement, la constatation de l'état de la maison vidée pour permettre une sainte appréciation
- Deuxièmement, elle est fermée pendant sept jours, un temps complet d'attente pour que soit manifesté son véritable état
- Puis le sacrificateur retourne et regarde : s'il constate une aggravation, il faut arracher les parties atteintes et tout le crépi, qui sont remplacés
- Quatrièmement, une dernière constatation manifeste que la lèpre s'est malgré tout étendue, et la maison doit être démolie. Il nous est donné des enseignements instructifs pour nous actuellement dans le déroulement de chacune de ces phases.
Sept jours étaient ordonnés dans certains cas (pour une personne ou un vêtement) : combien plus, dans le cas d'une assemblée, la patience doit avoir son oeuvre entière ! En Apocalypse 2 : 21, l'assemblée à Thyatire a eu du temps pour se repentir, mais elle ne l'a pas voulu ! Pendant ce temps, la grâce est active. A la fin des sept jours, il se peut que les indices suspects aient régressé. La patience est souvent nécessaire pour laisser à la discipline du Seigneur le temps d'effectuer son oeuvre bénie (Héb. 12 : 4-15). De par nous-mêmes, nous sommes exposés, soit à agir avec précipitation, soit à laisser les choses jusqu'à ce que la condition soit sans remède. Notre seule sauvegarde est dans la dépendance du Seigneur.
Au v. 41, si au contraire « la plaie s'est étendue..., le sacrificateur commandera qu'on arrache les pierres dans lesquelles est la plaie et qu'on les jette hors de la ville, dans un lieu impur ». Que sont ces pierres, pour nous ? L'apôtre Pierre écrit : « ... vous-mêmes aussi, comme des pierres vivantes, êtes édifiés une maison spirituelle... » (1 Pier. 2 : 5). La purification consiste en ce que l'assemblée, conduite par l'élément sacerdotal, « ôte le méchant du milieu » d'elle, celui qui corrompait son témoignage public. En 1 Cor. 5 et 2 Cor. 2, il s'agit d'un croyant, qui sera restauré dans la communion de l'assemblée, non d'une pierre définitivement « jetée ». Ces pierres peuvent aussi nous parler de principes qui ne sont pas de Dieu. En 1 Cor. 3 : 11-13, Paul parle de « quelqu'un qui édifie sur le fondement (Christ) de l'or, de l'argent, des pierres précieuses, ou au contraire du bois, du foin, du chaume ». En 1 Cor. 3 : 17, Paul va plus loin encore en parlant de « quelqu'un qui corrompt le temple de Dieu », et il ajoute « Dieu le détruira ». En rapport avec ce sujet, JN. Darby parle de « bonnes doctrines, de vérités fondamentales » ou au contraire de « vaines doctrines..., de doctrines qui détruisent ces vérités fondamentales ». Si donc des personnes s'identifient avec de tels principes, avec de fausses doctrines, fruits de la volonté active de l'homme, et cherchent à les intégrer dans l'assemblée, elles doivent être traitées comme le mal lui-même. Il faut donc « ôter les principes humains, les mettre là où ils ont leur place, « hors de la ville, dans un lieu impur » et « prendre d'autres pierres », apporter un enseignement qui présente Christ, qui « donne une bonne doctrine » (Prov. 4 : 2). « En proposant ces choses aux frères, tu seras un bon serviteur du Christ Jésus, nourri dans les paroles de la foi et de la bonne doctrine que tu as pleinement comprise » (1 Tim. 4 : 6). Il faut apporter Christ lui-même comme nourriture pour les âmes. « Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang demeure en moi et moi en lui » (Jean 6 : 56). Il y a là tout le contraste entre ce qui est dehors, et ce qui demeure en lui.
Au v. 41, nous trouvons une action particulière : racler les pierres et l'enduit. Cette action concerne semble-t-il les autres pierres ; elle évoque un jugement de soi-même, nécessaire pour tous dans l'assemblée, en rapport avec des influences non spirituelles auxquelles nous nous sommes laissé éventuellement assujettir. Et mettre un nouvel enduit signifie que l'effet en profondeur de cet exercice des coeurs se manifeste d'une manière visible dans la vie de l'assemblée locale.
Au v. 38, la maison est fermée. Cela implique que les relations normales de la communion avec cette assemblée locale sont altérées. Il est nécessaire de maintenir une réserve empreinte de patience et, ajoutons-le pour une application pratique pour nous, dans la prière et la confiance dans l'oeuvre du Seigneur. En Cor. 16 : 12, nous apprenons qu'Apollos « n'était pas disposé à avoir l'air de soutenir par sa présence ce qui empêchait l'apôtre de se rendre à Corinthe » (JND). Nous voyons ici combien un esprit sacerdotal est nécessaire pour « regarder » et agir dans un ministère sacerdotal envers « la maison ». Le fait d'entrer, et de coucher, et de manger dans la maison fermée rend impur tout autre qui n'est pas sacrificateur (v. 46-47). Il semble qu'il y ait une allusion à une certaine négligence vis-à-vis du mal ; par légèreté à l'égard de celui-ci, nous pouvons prétendre maintenir les relations normales propres à la vie de la « maison » et ainsi contracter la souillure dans nos associations ecclésiastiques. Cette mise en garde est très actuelle car l'enseignement scripturaire de ce passage est contesté aujourd'hui.
Il se peut que, malgré le ministère sacerdotal, la plaie se soit « étendue » (v. 44) : « c'est une lèpre rongeante dans la maison ; elle est impure ». Si la souillure n'est pas jugée, le principe tout entier de « la maison » est mauvais. Ce ne sont plus des principes divins mais humains qui la forment. Et si l'assemblée de Corinthe n'avait pas ôté le méchant, associant le nom du Seigneur avec la souillure ? Le Seigneur « ne donne pas sa gloire à un autre » (Es. 48 : 11), il intervient. Il dit à l'assemblée qui est à Sardes : « je viendrai sur toi comme un voleur » et à l'assemblée qui est à Ephèse : « j'ôterai ta lampe de son lieu » (Apo. 2 et 3). Le service du sacrificateur a pris fin. La maison doit être démolie. Par qui ? La Parole utilise le pronom indéfini : « on démolira la maison ». Le silence de Dieu est significatif. C'est solennel, si nous nous appliquons cela au témoignage actuel du Seigneur. Il commence « le jugement par la maison de Dieu » (1 Pier. 4 : 17).
Il se peut que le mal ne soit pas connu, mais il vient un moment où le Seigneur le manifeste. Si l'assemblée confesse le mal dans l'humiliation et l'ôte, elle est pure dans l'affaire, dit Paul (2 Cor. 7 : 11). Si elle est négligente, et que d'autres assemblées ont connaissance des choses, des frères de ces assemblées peuvent y être conduits par la main du Seigneur pour exercer le service sacerdotal. Quelle victoire de la grâce quand la guérison est atteinte et la communion autour du Seigneur pleinement rétablie ! « Repens-toi et fais les premières oeuvres ; autrement, je viens à toi et j'ôterai ta lampe de son lieu... », dit le Seigneur à Ephèse (Apoc. 2 : 5). « On démolira la maison » : l'assemblée qui refuse de juger le mal perd en quelque sorte son caractère de lieu de commune jouissance des bénédictions liées au « pays ». La communion avec une telle assemblée ne peut plus être connue dans le Seigneur.
Rappelons ce que le frère W. Kelly a écrit : « ce n'est pas la présence du péché qui détruit le caractère de la Table du Seigneur, mais le refus de le juger » (ME 1974 p. 80). C'est la communion voulue avec un mal connu qui souille. Ne pensons pas que si une assemblée locale ne veut pas juger le mal, il n'y a pas de ressource. D'abord le Seigneur connaît à Sardes « les quelques noms qui n'ont pas souillé leurs vêtements ». Il peut se servir d'eux. Ensuite ne perdons pas de vue qu'il n'y a pas de différence de principe entre l'assemblée locale et l'assemblée universelle (comme nous le chantons). Si une assemblée locale néglige sa responsabilité vis-à-vis d'un mal moral ou doctrinal au milieu d'elle, ou bien s'identifie avec, il est de la compétence (conférée par le Seigneur lui-même, selon Matt. 18 : 16-20), des autres assemblées environnantes, d'agir ; ceci toutefois non plus vis-à-vis de l'individu, mais de l'assemblée locale elle-même. N'oublions pas l'enseignement de ce verset de Matt. 18 : 16, repris par Paul en 2 Cor. 13 : 1, en rapport encore avec le jugement du mal : « Par la bouche de deux ou trois témoins toute affaire sera établie », témoins qui sont des personnes ou des assemblées locales.
Dieu est souverain dans son gouvernement. Ses voies sont variées dans la discipline envers son peuple, depuis Coré jusqu'à Laodicée, en passant par Acan, le parjure de Saül envers les Gabaonites jugé sur sa descendance en 2 Sam. 21 bien après sa mort, ou David en 2 Sam. 24. Lorsque le Seigneur ôte la lampe, c'est « qu'il n'y a plus de remède » (2 Chr. 36 : 16). Comment ? Il le manifestera lui-même. Il ne rejette pas les siens, il ôte un témoignage collectif local, mais dans sa fidélité, il prend soin des siens individuellement. Quelle grâce de savoir que nous sommes toujours au bénéfice de l'intercession du Seigneur. Nous avons un avocat parfait auprès du Père ! Le chemin pour retrouver la bénédiction est toujours le même : « Il lutta avec l'Ange et il prévalut ; il pleura et il supplia » (Osée 12 : 5). Et le dernier mot de Dieu dans ce paragraphe 33 à 48, si solennel, est encore la pensée de la guérison : « il déclarera la maison pure, car la plaie est guérie ». Tel est le but de Dieu dans son gouvernement envers nous : « ... afin de t'humilier et de t'éprouver, pour te faire du bien à la fin » (Deut. 8 : 16).
Ce qui enlève de la force à une assemblée, c'est de tolérer le mal. On pourrait penser que si on exerce la discipline, on décourage les jeunes et les faibles. C'est le contraire qui se produit : la crainte relevée en Actes 5 : 11, après le jugement d'Ananias et Saphira porte son fruit. Ce qui pouvait le contrister étant ôté, le Saint Esprit agissait avec puissance par des miracles, un témoignage puissant était rendu, et beaucoup de croyants se joignaient au Seigneur. Enfin, les saints étaient préservés de l'intrusion d'éléments corrupteurs du dehors. Au chap. 9 : 31, la crainte du Seigneur est unie à la paix, l'édification, l'accroissement et la consolation du Saint Esprit. Si, actuellement, nous réalisons notre absence de force, c'est que nous avons perdu cette énergie et l'amour pour le Seigneur nécessaires pour repousser ce qui le déshonore, afin de rechercher les choses qui lui sont agréables.
Verset 49, la plaie est guérie : « il prendra pour purifier la maison deux oiseaux, du bois de cèdre et de l'écarlate et de l'hysope... et les trempera dans le sang de l'oiseau égorgé et dans l'eau vive ». Les principes humains et mondains ont été rejetés, on est revenu aux principes scripturaires. Mais ce qui est nécessaire, c'est que notre communion et notre jouissance ensemble du « pays » soient marquées par notre appréciation de Christ. Nous sommes en danger de maintenir les principes scripturaires sans donner la première place au Seigneur mort et ressuscité. Nous retrouvons ici ce qui était tout aussi nécessaire lors de la purification d'une personne, l'intelligence spirituelle des caractères de l'homme nouveau tels qu'ils furent parfaitement manifestés en Jésus, et qui sont portés au ciel par l'oiseau vivant empreint du sang de l'oiseau mort.
« Toutes choses travaillent ensemble pour le bien de ceux qui aiment Dieu » (Rom. 8 : 28). Il se sert des circonstances pour nous parler et nous discipliner. Ayons « des oreilles pour écouter ce que l'Esprit dit aux assemblées ».
Remarque ultérieure : Pourquoi, la purification de la « maison » n'inclut-elle pas l'offrande des divers sacrifices comme pour le « lépreux guéri » ?
JND a écrit à ce sujet : « Il ne s'agissait pas, dans ce cas, de restaurer la conscience : la purification de l'assemblée repose sur l'efficace primitive de l'oeuvre de Christ qui la rend agréable à Dieu ».
Il semble qu'il nous faut comprendre par cela que :
- La purification d'un individu est premièrement un travail dans la conscience ;
- La purification d'une assemblée locale est liée à un acte « administratif », fruit sans aucun doute d'un travail de conscience des membres du corps qui s'y rassemblent, qui n'est pas évoqué ici (cet acte consiste dans le fait d'arracher les pierres et de racler l'enduit).
Nous comprendrons peut-être cette différence, en comparant les versets suivants :
- v. 3 : le lépreux est guéri
- v. 48 : la plaie est guérie (non pas la maison)
- v. 48 : la maison est pure
Il n'est pas parlé d'une maison guérie, mais d'une maison pure. L'assemblée est l'habitation de Dieu par l'Esprit ; cette maison-là ne peut pas être dite « impure », quels que soient les exercices des croyants qui s'y trouvent. Dieu n'habite pas une maison « impure » qu'il va « guérir ». De même on ne peut pas dire que la table du Seigneur est souillée (en Mal. 1 : 12, c'est l'opinion des hommes !). Il se peut que quelqu'un y apporte de la souillure, laquelle doit être jugée et ôtée ; mais si ce n'est pas le cas, elle n'est tout simplement plus la table du Seigneur.
De plus si, en conséquence du gouvernement de Dieu, la maison est démolie, il n'est pas dit qu'elle sera rebâtie. Si l'assemblée ne maintient plus la vérité et ce qu'elle implique, elle cesse de revêtir et de manifester les caractères de l'assemblée de Dieu. La « grande maison » de 2 Tim. 2 : 20 n'est plus l'Assemblée, bien que des âmes s'y trouvent, qui appartiennent à l'assemblée.
Nous avons vu, à travers les différents passages considérés, la précision de la Parole de Dieu.