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Lévitique 14 : 1- 32 : La purification du lépreux
 

1 - Le lépreux amené au sacrificateur 
2 - Les deux oiseaux 
3 - Le lépreux déclaré pur 
4 - Le rituel de consécration à l'intérieur du tabernacle 
 

            Dans les premiers chapitres de ce livre du Lévitique, la pensée générale dans les divers sacrifices est celle-ci : « sans effusion de sang, il n'y a pas de rémission de péché » (Héb. 9 : 22). D'une part la perfection de la victime est imputée à l'adorateur : par la foi en l'efficace du sang de Christ, le croyant est maintenant identifié avec le Seigneur. D'autre part la victime est chargée de la culpabilité de l'homme. « Il n'y a maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont dans le Christ Jésus » (Rom. 8 : 1). Le chapitre 13 nous dit pourtant que nous pouvons encore contracter la souillure ; par manque de vigilance, le péché peut se manifester en nous ou dans nos voies et nous rendre « impur » pratiquement, rompre la communion avec le Seigneur et avec l'assemblée. Au chapitre 14, nous voyons comment retrouver cette communion.
 
            Nous avons vu au chapitre 13, que sous la loi, l'examen de l'évolution de l'état du lépreux ou de la chose contaminée se limitait à la constatation et à la déclaration des dispositions à prendre, « pour le déclarer pur ou impur » (v. 59). Il fallait certes beaucoup de discernement, de sagesse de la part du sacrificateur et de la droiture de la part du lépreux. Mais le sacrificateur n'avait pas de « remède » à proposer et ne pouvait pas lui-même appliquer les moyens d'une guérison qui demeurait miraculeuse et d'intervention divine.
            Actuellement, le croyant qui exerce un tel service sacerdotal est en mesure d'évoquer les ressources dont la foi dispose ; ainsi le Seigneur peut produire la guérison de l'âme : confession, humiliation, exhortation, intercession, appel à la conscience et au coeur, application de la Parole de Dieu et de la valeur permanente du sang de Christ.
            Le chapitre 14 va nous entretenir de la purification du lépreux. Cette purification est comme l'aboutissement visible d'une guérison cachée opérée par l'Esprit de Dieu. « Je suis l'Eternel qui te guéris » (Ex. 12 : 26). C'est aussi la réponse de sa grâce à la supplication de Moïse : « O Dieu ! je te prie guéris-la, je te prie » (Nom. 12 : 13). La fin du verset 3 est le grand encouragement de ce chapitre : « voici, le lépreux est guéri de la plaie de la lèpre ».
            Dieu désire la guérison d'un croyant qui suit le chemin de sa propre volonté. Son état est tel que Dieu ne peut manifester son pouvoir de guérir, comme il est dit pour Israël en Esaïe 6 : 10, cité quatre fois dans le Nouveau Testament ! Il faut son oeuvre dans la conscience, pour que le lépreux « voie des yeux, entende des oreilles et comprenne du coeur et qu'Il guérisse ».
 
 
1 - Le lépreux amené au sacrificateur :
            Le chemin du retour dans « sa tente » va nous occuper pendant 32 versets ! Le point de départ en est « hors du camp ». Il est dit : « Il sera amené au sacrificateur », qui « sort vers lui ». On entend parfois dire : « Il a redemandé sa place » ; ce n'est pas juste. C'est le but d'un vrai sacrificateur, de suivre dans le secret le travail du Seigneur pour savoir où en est ce frère. Aucun péché, si grand soit-il, ne peut fermer ce chemin du retour vers Dieu. Plus que tout autre, Manassé a commis les plus grands péchés en Juda, mais « il s'humilia beaucoup devant Dieu... et le pria ; et Il se laissa fléchir par lui et écouta ses supplications... ». Parfois même, on dit : nous sommes libérés de ce frère ! Quelle méconnaissance de la pensée et des voies de Dieu qui veut ramerner à lui !
            Le chemin de la restauration d'une âme est un chemin où nous devons être beaucoup à genoux pour elle, avant de voir le résultat. Celui du fils prodigue a commencé auprès des pourceaux pour finir dans les bras de son père avec la plus belle robe. Dieu veut nous amener à une place combien plus élevée que celle que nous avons perdue en nous éloignant !
            Luc 24 : 34 nous dit : « ... Il est apparu à Simon ». Nous ne savons rien de ce que le Seigneur a dit à Pierre, c'est un « secret » entre l'âme et son Seigneur. Notons qu'il est appelé de son vieux nom : Simon ; il devait être brisé, ensuite, il sera appelé Pierre. Cette démarche du Seigneur envers son disciple pour le restaurer est un exemple magnifique de la manière dont Il agit comme sacrificateur. Il y a deux manières d'apprendre ce qu'est la chair en nous et la volonté du Seigneur : comme Pierre, ici, ou comme Jean, en ayant sa tête sur son sein.
 
 
2 - Les deux oiseaux :
            Les deux oiseaux vivants et purs sont un seul sacrifice. Ils sont une image de Christ, descendu du ciel, dans toute la volonté de son Père, pour s'offrir lui-même à Dieu sans tache, et remonter au ciel, avec son propre sang (Héb. 9 : 12). Il était d'en haut ; en contraste total avec cette volonté de la chair typifiée par la lèpre, homme venu du ciel, il était parfaitement obéissant. Le vase de terre nous parle de l'humanité du Seigneur Jésus ; l'eau vive, du Saint Esprit, source intarissable de rafraîchissement « jaillissant en vie éternelle » (Jean 4 : 14). La Parole de Dieu nous ramène ici aux fondements mêmes du christianisme et nous rappelle que ce qui a coûté si cher au Seigneur pour nous sauver est également nécessaire à notre âme pour nous ramener d'un chemin d'éloignement : l'action du Saint Esprit lui appliquant la mort et la résurrection de Christ. La conclusion de l'apôtre en Romains 4 : 25 est celle-ci : « Jésus Christ a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification ». La mort et la résurrection du Seigneur sont inséparables : l'oeuvre est parfaite.
            Puis la première chose qui nous est présentée, c'est la valeur du sang, dont il est fait aspersion sept fois sur celui qui doit être purifié. C'est un thème inépuisable que celui de la valeur du sang de Christ dans la Parole : propitiation, rédemption, justification, sanctification, purification, accès, paix, victoire, communion, toutes ces bénédictions nous sont acquises par l'éternelle efficace du sang qui a coulé à la croix. La première pensée que nous rencontrons sur le chemin de la restauration et de la communion, c'est 1 Jean 1 : 7 : « Si nous marchons dans la lumière comme lui est dans la lumière, nous avons communion les uns avec les autres, et le sang de Jésus Christ son Fils nous purifie de tout péché ». Ce n'est pas ce que je pense du sang, mais ce que Dieu en témoigne, ce que le sang est pour lui ; il dit lui-même : « Je verrai le sang et je passerai par-dessus vous » (Ex. 12 : 13). C'est sur le principe de la foi dans le sang de Jésus Christ que Dieu est juste en « justifiant celui qui est de la foi de Jésus ». Dans ce court paragraphe de Rom. 3 : 21-26, il y a aussi sept fois l'expression « justice » ou « juste » en rapport avec « la foi en son sang ».
            L'oiseau qui s'envole, portant le sang vers le ciel, est le seul sacrifice qui évoque la résurrection ; il montre aussi que le souvenir des souffrances du Seigneur demeure éternellement. Dans la vision de « l'agneau comme immolé », nous contemplons les marques indélébiles de son amour.
            Jusque là, tout a été fait pour l'homme qui doit être purifié ; il n'a eu qu'à constater sa purification. Mais maintenant il a trois choses à faire lui-même : laver ses vêtements, raser son poil et se laver dans l'eau. Ceci signifie pour nous que toutes ses associations extérieures et ses habitudes sont moralement purifiées ; ce qui a été manifesté comme « les oeuvres de la chair » (Gal. 5 : 19-21) doit être placé sous le jugement ; enfin, la parole de Dieu est reçue et appliquée pour la sanctification « en le purifiant par la parole » (Eph. 5 : 26).
            En Nombres 19 : 6, ces trois choses : le bois de cèdre, l'hysope et l'écarlate sont jetées dans le feu qui consume la génisse rousse. Ici, elles sont trempées dans le sang. Tout ce qui caractérise l'homme naturel, sa grandeur, sa petitesse, sa gloire, a été placé sous le jugement. C'est le rappel d'une leçon que nous ne devrions jamais oublier. Ici, elles nous parlent aussi de ce qui a caractérisé l'homme parfait, sa grandeur morale, son humilité parfaite, sa dignité comme manifestant la vraie gloire de l'homme. Pouvons-nous dire que ces caractères sont portés vers le ciel par l'oiseau vivant dans la marque du sang.
 
3 - Le lépreux déclaré pur :
            Il est alors dit : « Et il sera pur. Et après cela, il entrera dans le camp ». La Parole insiste en déclarant quatre fois : « il sera pur », aux v. 7, 8, 9 et 20. Pas plus qu'au chapitre 13, ce n'est pas ce que je pense de moi qui compte, mais ce que Dieu dit. Il le dit de manière emphatique et la foi s'en empare. Ce qui pourrait paraître une répétition jalonne en fait cette progression dans l'intelligence et l'application de la mort de Christ à l'âme restaurée. Elle apprend toujours mieux ce qu'il en a coûté au Seigneur pour « ôter le péché ».
 
            Le croyant restauré peut réintégrer le camp parmi la congrégation des saints, non sans passer par un exercice plus profond encore, de sept jours, avant de pouvoir retrouver l'intimité de sa tente. Au milieu de l'assemblée, il est à l'aise dans sa conscience, mais il doit passer encore par cet exercice nouveau pour s'y trouver en liberté le huitième jour. L'insistance dans le détail du v. 9 nous montre bien comment cet exercice du septième jour scrute plus profondément l'âme que le premier jour : « ... tout son poil, sa tête et sa barbe et ses sourcils ». Ce n'est pas un jugement global de soi-même, mais une condamnation portée sur tout ce qui a manifesté l'activité charnelle de la propre volonté, tel que nous l'avons vu au chapitre 13. La mention unique des sourcils suggère même que notre tendance à une vision personnelle des choses doit être aussi jugée !
 
            Comme pour Pierre, nous voyons en David que la restauration est progressive. Non plus dans l'ordre prophétique, mais dans un ordre moral, les psaumes de contrition de David (Ps. 38, 39, 51, 139 et 32) jalonnent tout le chemin depuis la confession jusqu'à la communion et la joie retrouvées. La chute d'un croyant pourrait paraître subite, mais en réalité le sommeil spirituel vient progressivement, il y a un certain endurcissement de la sensibilité spirituelle, jusqu'à devenir sourd aux exhortations du Saint Esprit (voir Prov. 6 : 10-11). Combien de mois David est-il resté muet (Ps. 39 : 2, 9) jusqu'à ce que Dieu lui envoie Nathan ? De même nous connaissons les trois étapes de la restauration de Pierre : un entretien seul à seul avec le Seigneur en Luc 24 : 34 ; puis le rétablissement de Pierre dans la compagnie des apôtres par le message de l'ange : « Dites à ses disciples, et à Pierre... », le comptant ainsi nommément au nombre de ceux que le Seigneur convoquait en Galilée (Marc 16, 7) ; puis la restauration de l'apôtre dans le ministère : « Pais mes brebis... pais mes agneaux » (Jean 21 : 15-17).
 
4 - Le rituel de consécration à l'intérieur du tabernacle :
            Dans les v. 10-32, le huitième jour,  commencement d'une période nouvelle, nous fait connaître quelle est la fin du Seigneur. Toute la scène se déroule désormais « devant l'Eternel, à l'entrée de la tente d'assignation ». Le lépreux guéri et purifié est rétabli dans tout le privilège d'un membre de la congrégation. Ceci trouve tout son sens pour nous en 2 Corinthiens 2 : 8. Il est remarquable que soient apportés ici quatre des cinq sacrifices que nous avons considérés au début de ce livre. Les occasions où ces sacrifices sont offerts ensemble sont peu nombreuses :
            - En Exode 29 (répété en Lév. 8 et 9) pour la consécration d'Aaron et de ses fils ; seul le sacrifice pour le délit n'est pas mentionné, ce qui n'eut pas convenu pour un type de Christ.
            - En Lévitique 23 : 16-20, à l'occasion de la Pentecôte ; le sacrifice pour le délit n'est pas mentionné.
            - En Nombres 6 : 13-15 : le Nazaréen offre, à la fin de son service de consécration à Dieu, quatre sacrifices ; celui pour le délit est omis, il n'y en a pas de motif. Mentionnons en passant que c'est le seul sacrifice où apparaît quelque chose de celui qui offre : « Il prendra les cheveux de la tête de son Nazaréat et les mettra sur le feu qui est sous le sacrifice de prospérité » (Nom. 6 : 18). Le renoncement à son honneur et sa dignité -pour Dieu (seul motif acceptable)- trouve sa récompense dans la joie de la communion.
            - En Nombres 7, Dieu se plaît à répéter 12 fois dans les mêmes termes l'offrande volontaire et dévouée des 12 princes en Israël ; le sacrifice pour le délit n'est pas mentionné.
            - En 1 Rois 8, pour la dédicace du temple, Salomon offre 3 sacrifices, les sacrifices pour le délit et pour le péché ne sont pas mentionnés.
            - En Ezéchiel 45, quatre sacrifices sont mentionnés sans le sacrifice pour le délit.
             Ici, pour la purification du lépreux guéri, nous trouvons le sacrifice pour le délit (v. 12), le sacrifice pour le péché (v. 19), l'holocauste et l'offrande de gâteau (v. 20). Nous comprenons par là que le sacrifice de prospérités non mentionné, nous parlant de communion, est encore réservé pour plus tard.
            Toutes les six circonstances mentionnées en premier sont particulières : le sacrificateur, la Pentecôte, le nazaréen, les princes du peuple, le roi pour la dédicace du temple, le sanctuaire du Millénium. Puis, avec eux, le lépreux guéri et purifié ! Ce pouvait être le cas de n'importe quel fils d'Israël ! C'est méconnaître l'amour du Seigneur que de penser qu'il veut nous ramener au point de départ de notre chute. Il veut nous amener plus haut, dans la compagnie du sacrificateur, des princes et du roi, « il nous a fait un royaume, des sacrificateurs pour son Dieu et Père » (Apoc. 1 : 6).
 
            Quand la Parole nous montre le côté de Dieu, elle va de l'holocauste au sacrifice pour le délit (Lév. 1 : 5), mais sur le chemin du retour vers Dieu, l'âme restaurée va du sacrifice pour le délit à l'holocauste. Cet ordre correspond bien aux exercices de l'âme devant Dieu. Elle juge d'abord les actes, et elle sait que ses péchés sont pardonnés ; puis elle réalise la mauvaise nature qui les produit, sur laquelle le jugement de Dieu a passé dans la mort du vieil homme à la croix ; elle comprend ensuite toute la valeur de l'holocauste et de l'offrande de gâteau, comme étant la réponse que Christ y a apportée à Dieu dans sa mort et dans sa vie.
 
            Au verset 7, nous avons déjà vu la valeur permanente du sang pour nous. Au verset 14, nous avons quelque chose de plus instructif encore : son association avec l'huile, comme en Exode 29, lors de la consécration des sacrificateurs. C'est le sang du bélier de consécration, un sacrifice de prospérités, qui est mis sur le lobe de l'oreille droite, le pouce de la main droite et l'orteil du pied droit. C'est très significatif car il s'agit du sang du sacrifice pour le délit. Par cet acte, les membres (pour écouter, obéir, servir, marcher) du croyant restauré sont revendiqués par le sang pour le témoignage de Dieu et ne serviront plus la volonté de la chair.
 
           
            Le sang est mentionné en premier lieu, puis il y a l'huile : le rappel de l'oeuvre du Seigneur, puis l'action du Saint Esprit. L'huile est d'abord vue dans la paume du sacrificateur, puis sept fois devant l'Eternel, ensuite sur les mêmes membres que le sang et enfin sur la tête de celui qui doit être purifié. Le sacrificateur n'est pas un simple exécutant rituel, la Parole nous rappelle au v. 13 que « le sacrifice pour le délit est comme le sacrifice pour le péché, il appartient au sacrificateur ». Et il considère l'huile dans sa paume : lui-même entre en esprit, et mieux que le lépreux guéri, dans tout ce que Christ a été pour Dieu dans la question du péché. La croix a rendu infiniment grands « sa sainteté, son amour, sa justice », comme nous le chantons. A la fin du v. 13, il nous est rappelé que « c'est une chose très sainte ». Cette expression revient souvent dans le Pentateuque en rapport avec l'autel et les sacrifices. La sainteté de Christ n'a jamais été aussi manifeste qu'à la croix du Calvaire.
 
            Pour le lépreux purifié, l'huile est inséparable du sang. L'apôtre Jean nous dit : « Jésus... est venu dans la puissance de l'eau et du sang, car il y en a trois qui rendent témoignage, l'Esprit, l'eau et le sang » (1 Jean 5 : 8). Désormais, le témoin du Seigneur a appris comment il peut écouter ce que l'Esprit dit (Apoc. 2 : 7 et suivants), afin de marcher par l'Esprit (Gal. 5 : 16) et comment servir par l'Esprit (2 Tim. 1 : 14). Finalement, l'huile est mise sur sa tête. Quelle dignité, telle que Paul nous la décrit en Rom. 8 : 14 : « tous ceux qui sont conduits par l'Esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu ». L'huile placée sur le sang était la puissance pour marcher en accord avec ce que le sang rappelait.
            L'onction d'huile distinguait d'une manière particulière des hommes appelés par Dieu à un service éminent au milieu de son peuple. En Exode 29 et Lévitique 8, les sacrificateurs (Aaron d'abord, puis Aaron et ses fils) étaient oints de l'huile de l'onction qui leur était réservée ; celle-ci était préparée avec des aromates selon les instructions données en Ex. 30 : 22-33. D'autre part, nous voyons comment des rois (Saül, David, Salomon) ont été oints ainsi que des prophètes, comme Elisée. Par l'Esprit prophétique, le résidu dont le coeur bouillonne, déclare au sujet du Seigneur : « Dieu, ton Dieu, t'a oint d'une huile de joie au dessus de tes compagnons » (Ps. 45 : 7). Il est l'Oint par excellence, l'oint selon le coeur de Dieu, celui du Ps. 2 entre autres Psaumes. C'est la signification de son nom : Christ.
            La Parole n'utilise pas le mot « oindre » pour le lépreux purifié, il n'est effectivement pas appelé à un service particulier. Mais il reçoit quelque chose qu'il n'avait jamais reçu auparavant comme Israélite ordinaire. Le croyant, restauré après avoir manifesté la volonté de la chair au point d'être déclaré impur, apprend l'immensité de la grâce qui amène l'âme disciplinée dans l'intelligence et la dignité que donne la présence du Saint Esprit. L'homme avec l'huile sur sa tête va se mouvoir désormais dans une atmosphère telle que celle décrite par Paul en 1 Cor. 2 : 6-16 et connaître « la pensée de Christ ».
 
            Les v. 21-32 nous présentent les provisions de la grâce pour celui « dont la main n'a pas pu atteindre ce qui était ordonné pour sa purification ». Cela nous rappelle que Dieu tient compte des moyens spirituels des siens. Nous avons déjà vu dans les chapitres 1 à 5 qu'il y a des mesures différentes de responsabilité et d'appréciation spirituelle de la personne et de l'oeuvre du Seigneur, et un accueil pour la foi toujours assuré du côté de Dieu. Ici, pour le sacrifice pour le délit et le log d'huile, la mesure est la même, tandis qu'il y a acceptation d'une mesure plus faible pour les autres sacrifices : pour le péché, pour l'holocauste, pour le gâteau. Et si même nous sommes « pauvres » dans notre appréciation spirituelle (il est dit v. 32, à la différence du v. 21 : « il n'a pas su » !), la valeur du sang et la puissance du Saint Esprit pour l'appliquer à notre âme demeurent dans leur plénitude. En revanche, une compréhension limitée a pour effet une sensibilité moindre, tant pour déceler la gravité du péché, que pour reconnaître la manière dont Dieu restaure et fait jouir de la communion retrouvée.