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PREMIERE EPITRE A TIMOTHEE (2)

 
CHAPITRE 2
 
        
La prière (v. 1-8)
       Position et attitude de la femme (v. 9-15) 

La prière (v. 1-8)

            La première exhortation de l’apôtre concerne la prière : comme la lecture de la Parole de Dieu, elle est une condition essentielle à la réalisation de la communion pratique des enfants de Dieu avec le Père et son Fils Jésus Christ. Ici, la forme de la prière n’est pas précisée, de sorte qu’il s’agit aussi bien de prières personnelles que de prières au sein de la famille ou de l’assemblée, c’est-à-dire toutes sortes de prières.

            Dans cette expression de notre dépendance de Dieu, Paul se sert de quatre termes différents :
                    - Les supplications caractérisent la prière instante dans la détresse.
                    - La prière est l’expression générale de la conversation du croyant avec Dieu.

                    - Les intercessions ont pour objet les autres.
                    - Les actions de grâces sont l’expression de notre reconnaissance envers Dieu pour ses bienfaits.

            Les objets de nos prières sont « tous les hommes ». Bien sûr, nous ne pouvons pas prier pour chaque individu sur la terre, mais, par la grâce de Dieu, nous devons être dans la disposition de n’exclure personne de nos prières.

            Au verset 2, Les “rois et tous ceux qui sont haut placés” sont mentionnés comme étant des objets particuliers de la prière. Pour eux également les croyants doivent prier, car c’est d’eux que dépend notre vie paisible et tranquille. Il ne s’agit pas seulement des autorités d’un certain pays, mais de tous ceux qui occupent une telle position de responsabilité. En ceci s’exprime l’unité de tous les enfants de Dieu, qui constituent la maison de Dieu sur la terre : malgré leur séparation du monde et de sa politique, ils ont le privilège de prier pour ceux qui occupent un poste de responsabilité dans le monde.

            Ces prières ont deux objectifs :
                    – Le premier : « afin que nous puissions mener une vie paisible et tranquille, en toute piété et honnêteté ». Dieu, dans la main de qui le cœur du roi est des ruisseaux d’eau (Prov. 21 : 1), peut diriger les souverains de ce monde pour permettre aux croyants de mener une vie exempte de persécutions et d’influences de la part de ceux du dehors. Une telle vie doit être caractérisée par la piété et l’honnêteté.
                    – Les versets 3 et 4 précisent le second objectif : Dieu, qui s’est révélé en Christ comme notre Dieu Sauveur, « veut que tous les hommes soient sauvés et viennent à la connaissance de la vérité ». Cette volonté de Dieu ne remonte pas à son conseil éternel, mais traduit l’étendue de sa grâce exprimée dans l’évangile. D’après Ephésiens 1 : 11, tout croyant peut savoir qu’il a été, dès l’éternité passée, prédestiné selon le propos de celui qui opère toutes choses selon le dessein de sa volonté. Dans son amour et dans sa grâce ce même Dieu exhorte maintenant tous les hommes à accepter le salut. Cela est un paradoxe pour l’intelligence humaine, et nous montre combien Dieu est plus élevé que l’homme. Sa sagesse dépasse notre compréhension limitée.
 

            Le fait que ce Dieu éternel et sublime soit « un », était déjà attesté dans l’Ancien Testament (Deut. 6 : 4) ; l’existence d’un seul médiateur entre Dieu et les hommes est une vérité révélée ici dans le Nouveau Testament (v. 5). L’homme Christ Jésus est ce médiateur et il est en même temps le Fils éternel de Dieu. Pour devenir le médiateur entre Dieu et les hommes, le Fils éternel de Dieu était obligé de devenir homme. Il a manifesté la gloire et la sainteté de Dieu et a porté sur la croix le juste châtiment de Dieu sur le péché. Là, le divin médiateur a, conformément à la volonté de Dieu, payé par sa mort une rançon suffisante pour tous les hommes. Tous ceux qui croient en lui ne périront pas, mais ils ont la vie éternelle (Jean 3 : 16). L’œuvre de l’expiation étant accomplie, le témoignage de cette bonne nouvelle du salut est annoncé dans le monde entier. Et c’est Paul que Dieu a placé en première ligne pour en être le héraut, lui l’apôtre et le docteur des nations. 

            En s’adressant au verset 8 spécifiquement aux hommes croyants, Paul revient au sujet de la prière. Avec son autorité apostolique, il commande aux hommes de prier en tout lieu. A la différence d’avec les femmes, il n’existe donc pas pour les hommes de restrictions de lieu pour la prière. Une sœur peut, en présence d’autres femmes, ou avec son mari et ses enfants, avoir la liberté de prier, pourvu qu’elle ne perde pas de vue sa position de femme. Mais en public, la prière est le devoir et le privilège des frères ; là, la sœur, selon le commandement de Dieu, doit se taire (1 Cor. 14 : 34). En cela se manifeste l’ordre divin dans la création. Mais des conditions pour la prière, agréable à Dieu, existent aussi pour les hommes. Ils doivent élever vers Dieu leurs mains, symboles de leur état intérieur, caractérisées par la sainteté, c’est-à-dire la séparation du mal et la consécration pour Dieu, priant Dieu sans colère vis-à-vis des hommes et sans raisonnement vis-à-vis de Dieu.

 

Position et attitude de la femme (v. 9-15) 

            Après avoir présenté aux hommes la pensée de Dieu quant à la prière, Paul exhorte maintenant les femmes à se parer et à se comporter d’une manière agréable à Dieu. La Parole de Dieu nous fournit bien des exemples de la tendance de la femme à embellir artificiellement l’aspect extérieur que Dieu lui a donné, ce qu’Il condamne (Es. 3 : 16-24). Une femme croyante qui désire se conduire convenablement dans la maison de Dieu doit se parer d’une tenue décente, avec pudeur et modestie. Sa présentation extérieure y contribue dans une large mesure. Une telle parure n’attire pas l’attention sur sa personne, mais elle est à la gloire de Dieu. Les cheveux artistement tressés, l’or, les perles ou habillements somptueux ne peuvent y contribuer. Il ne s’agit pas ici de la prescription d’une mode particulière, mais d’une exhortation divine valable pour tous les temps.
            La femme qui prétend craindre Dieu doit se parer de bonnes œuvres (v. 10). Dans les Evangiles nous trouvons de nombreux exemples de telles femmes fidèles :
                    - des femmes assistaient le Seigneur de leurs biens (Luc 8 : 3).

                    - Marie accomplissait une bonne œuvre en répandant « un parfum de grand prix » sur la tête du Seigneur (Matt. 26 : 7-10) ;
                    - Dorcas « qui abondait en bonnes œuvres et en aumônes » (Act. 9 : 36, 39) ;

                    - Marie, la mère de Marc, qui recevait les croyants dans sa maison (Act. 12 : 12) ;
                    - Lydie, qui servait Dieu (Act. 16 : 14) ;
                    - Phoebé,
servante de l’assemblée à Cenchrée (Rom. 16 : 1).

            Beaucoup de bonnes œuvres pour le Seigneur, pour les siens et aussi envers des incrédules peuvent être accomplies de la meilleure manière par des sœurs. 

            Les versets 11 à 15 traitent de la position des femmes par rapport aux hommes. Il ne s’agit pas seulement du comportement général qui convient à la femme et à sa position. Elle ne doit pas seulement manifester de la réserve dans sa tenue extérieure mais aussi dans toute sa conduite. Pour cette raison il lui est tout d’abord signifié d’apprendre dans le silence (v. 11). Dès le début de la création, le but de Satan était de faire sortir la femme de sa position. Cet effort du diable a trouvé son paroxysme dans le mouvement d’émancipation moderne. Pour cette raison, il est spécialement rappelé aux femmes du Nouveau Testament la nécessité de la soumission (1 Cor. 14 : 34 ; Eph. 5 : 22-24, 33 ; Col. 3 : 18 ; Tite 2 : 5 ; 1 Pi. 3 : 1).
            Outre le commandement de se couvrir quand elle prie ou prophétise (1 Cor. 11 : 5) et la défense de parler dans l’assemblée (1 Cor. 14 : 34-35), il est mentionné une troisième restriction pour le service des sœurs en public : « Je ne permets pas à la femme d’enseigner ni d’user d’autorité sur l’homme ; mais elle doit demeurer dans le silence » (v. 12). Dans certaines circonstances, en particulier dans la famille, les sœurs sont appelées à « instruire » (Tite 2 : 4), « expliquer » (Act. 18 : 26) ; voir aussi 2 Rois 4 : 8-10). Selon l’ordre de la création et en raison de la chute, c’est à l’homme qu’appartient la position de chef et que revient l’autorité qui s’y rattache (Gen. 2 : 18 ; 3 : 16 ; 1 Cor. 11 : 3 ; Eph. 5 : 23). Pour cette raison, les hommes sont par principe autorisés à enseigner, et non pas les femmes. L’autorité n’est pas ici cette autorité morale acquise par la manière de marcher, que des femmes peuvent aussi avoir comme des hommes. Les femmes pieuses de l’Ancien Testament et du Nouveau Testament ont exercé une influence morale sur les consciences des hommes, sans pour autant quitter leur position de soumission ! Lorsqu’une femme enseigne, elle domine sur l’homme, et rejette la position que définit pour elle la Parole de Dieu. Le fait d’enseigner n’est pas l’unique forme de domination : elle dominerait également en parlant dans l’assemblée ou en abandonnant d’une manière quelconque sa position de soumission.
            Deux faits sont cités comme démonstration de cette disposition divine (v. 13, 14). En premier lieu Paul indique l’ordre dans lequel Adam et Eve ont été créés selon Genèse 2. Adam menait tout d’abord une existence indépendante. Il reçut la mission de cultiver et de garder le jardin d’Eden ; il donna, sur l’ordre de Dieu, des noms aux animaux. Ensuite seulement, Eve a été formée de la côte que Dieu avait prise, pour être une aide qui lui corresponde. Le deuxième argument est la chute d’après Genèse 3. C’était Eve qui avait pris l’initiative alors qu’elle aurait dû suivre son mari. Adam aussi a désobéi, mais c’était Eve qui avait été trompée. Cette faiblesse d’Eve, qui a produit ses conséquences sur Adam et sur l’humanité tout entière (Rom. 5 : 12), est donc le deuxième motif invoqué pour interdire à la femme d’enseigner ou d’user d’autorité sur l’homme.

            « Toutefois, elle sera préservée dans l’enfantement, - ou selon d’autres, elle sera sauvée en enfantant - si elles persévèrent dans la foi, l’amour et la sainteté, avec modestie » (v. 15). Une conséquence de la désobéissance d’Eve avait été : « en travail tu enfanteras des enfants ». Ce châtiment que Dieu, dans ses voies gouvernementales, a infligé spécialement à la femme, subsiste aussi pour les croyants. Mais ce châtiment peut maintenant devenir une occasion pour le déploiement de la miséricorde et du secours de Dieu. Une femme croyante peut compter sur l’aide de son Dieu durant les heures laborieuses de l’accouchement. Il s’agit d’un salut terrestre et temporel expérimenté durant la détresse. L’enfantement n’est pas un moyen de salut, mais la circonstance où la femme croyante est sauvée.
            Remarque : la forme du verbe « persévérer » au pluriel, dans la deuxième partie du verset, pourrait indiquer qu’il ne s’agit plus ici uniquement des femmes, mais que leurs maris y sont inclus - le pronom « elles » ne figure pas dans le texte original. L’exhortation contenue dans les paroles : « si elles persévèrent dans la foi, l’amour et la sainteté, avec modestie » ne concerne (sans doute) pas seulement les femmes mais également leurs maris. Dans les versets précédents l’apôtre s’était adressé, en les exhortant, aux hommes et aux femmes, et nous les retrouvons ensemble à la fin du paragraphe. L’unanimité dans le couple est très importante. Si de profondes différences existent dans leur position et dans leurs obligations, dans leur vie de foi ils doivent manifester ensemble l’amour, la sainteté et la modestie, c’est là l’ornement d’un mariage chrétien.

                                                                                    D’après A. R. – extrait de « Sondez les Ecritures » (vol. 10)

 

A suivre