Jésus dit à Simon Pierre : Simon, fils de Jonas, m'aimes-tu ? (Jean 21. 15).

 

            Pas une seule parole n'est prononcée ici au sujet de la défaillance passée du disciple infidèle. Rien n'est mentionné concernant sa faiblesse coupable, ses serments, ses imprécations, son reniement déloyal. C'est par « la bonté de Dieu » (Rom. 2 : 4) que Jésus conduit à la repentance.

            De même, lorsque Jésus trouve ses disciples endormis à Gethsémané, il les reprend, mais il adoucit la réprimande par cette déclaration pleine de miséricorde : « L’esprit est prompt, mais la chair est faible » (Matt. 26 : 41). Quelle différence avec les propos peu aimables des disciples quand ils ont vu leur Seigneur endormi dans la barque lors de la tempête : « Maître, ne te soucies-tu pas que nous périssions ? » (Marc 4 : 38) !

            Combien d’entre nous éprouvent un malin plaisir à trouver un frère en faute, à colporter ses défaillances, et à adresser des reproches sévères, avec rudesse et impatience ?

            Qu’il est beau de voir Jésus joignant toujours la sensibilité quant au péché avec la plus tendre compassion pour le pécheur ! Plus d’une âme a besoin que le châtiment soit teinté de douceur, sinon son esprit sensible serait accablé ou poussé au désespoir.

 

 

Moi-même, Paul, je vous exhorte par la douceur et la bonté du Christ (2 Cor. 10 : 1).

 

            Introduisez la douceur dans toutes vos réprimandes ; portez « les infirmités des faibles » (Rom. 15 : 1) ; ayez de l’indulgence pour ceux qui sont fragiles ; ne dites jamais des choses dures quand des choses bienveillantes peuvent permettre d'atteindre le même résultat ; et ne blessez le cœur et l’esprit de personne sans nécessité, en rappelant les défaillances d’autrefois. Quand nous devons reprendre les autres, l’Ecriture nous dit de le faire « en prenant garde à toi-même » (Gal. 6 : 1).

            La colère et la sévérité ne vont pas réussir à reconquérir « le cœur qui s’éloigne de Dieu » (Prov. 14 : 14), ni à attendrir celui qui est obstiné. Semblables aux pierres lisses qu’avait David pour terrasser Goliath, les réprimandes faites avec douceur sont en général les plus efficaces. Nous devons nous armer de la même pensée que celle que nous voyons dans le Seigneur Jésus (voir 1 Pier. 4 : 1).

 

                                                                                      

 

                                               J.R. Macduff - Extrait des méditations journalières "Le Seigneur est proche" (27/08/2011)