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NOTES SUR LE LIVRE DU PROPHETE ESAIE (5)
 
 
 
B – LE JUGEMENT DES NATIONS (suite)
 
 
            5- Le retour d'Israël : chapitre 18
 
                        Quelle merveilleuse page, dirons-nous après la lecture de ce chapitre. Elle dépasse en effet toute expression. C'est Dieu lui-même qui a écrit ces lignes. Dans sa main, le prophète n'était qu'un instrument pour nous les donner. Nul homme ne saurait écrire des choses semblables à celles qu'elle met sous nos yeux. Tout y est digne d'admiration : la révélation qui nous est donnée, le peuple dont il est parlé, la manière dont les sujets sont présentés, tout y est surhumain. Puissions-nous adorer en lisant de telles merveilles.
 
                   Le prophète interrompt le cours de ses oracles pour parler de deux pays qu'il dépeint en quelques mots, mais dont il ne mentionne pas les noms. Le premier de ces pays revêt un caractère de protecteur : il « fait ombre avec ses ailes » (v. 1). Pour ne citer qu'un seul passage démontrant ce caractère, nous lisons au Psaume 57 (v. 1) : « Sous l'ombre de tes ailes je me réfugie, jusqu'à ce que les calamités soient passées ». Sous les ailes, on est donc à l'abri, protégé contre les dangers extérieurs... C'est un pays éloigné, puisqu'il est au-delà des fleuves de Cush : le Nil et l'Euphrate. De plus, c'est un pays maritime : il envoie ses ambassadeurs sur la mer et dans des vaisseaux.
 
                   L'autre peuple est un « peuple merveilleux dès ce temps et au-delà, ...une nation qui attend, attend, et qui est foulée aux pieds » et dont le pays est ravagé (v. 2). Cette description suffit à nous faire reconnaître aussitôt le pays et la nation desquels, sans les nommer, le prophète nous parle en termes si touchants. Où trouver une nation qui attend, attend toujours, lors même que, depuis plus de deux mille ans, son pays est dévasté par des étrangers ? C'est bien le peuple merveilleux auquel Dieu a fait des promesses et qui voit maintenant le début de leur accomplissement. Où en trouver un autre plus extraordinaire qu'Israël ? Merveilleux dans le passé, il l'est encore dans le présent et le sera davantage dans l'avenir.
 
                   L'autre nation mentionnée qui s'intéresse à lui n'est pas non plus difficile à reconnaître et à nommer depuis que la terre d'Israël a été délivrée du joug des musulmans et que ses fils ont commencé à rentrer dans leur pays - un fait extraordinaire qui a attiré l'attention des habitants du monde. L'étonnement sera bien autrement grand lorsque les Israélites rentreront en foule dans leur pays. L'étendard, le signe de ralliement, sera élevé sur les montagnes. La trompette sonnera dans le pays de la promesse.
                     A ce moment-là, il semblera que l'attente d'Israël est exaucée et que la bénédiction repose sur le peuple. De brillants espoirs rempliront les coeurs... Mais au moment même où ils croiront être arrivés à leur but, une soudaine destruction fondra sur eux et emportera toutes ces belles espérances. Les oiseaux de proie et les bêtes de la terre, images effrayantes des agents exécuteurs du jugement de Dieu, s'acharneront contre eux. Nous pouvons nous demander : Pourquoi ces malheurs ? La réponse est très simple : Dieu n'y était pour rien. Il reste pour ainsi dire caché dans sa demeure d'où Il observe tout ce qui se passe dans son pays, où nul ne l'invoque et ne s'attend à lui. C'est de la nation amie qu'Israël reçoit le pays de la promesse ; par sa sagesse, il s'établit dans cette terre et s'y organise. Ainsi, il pense vivre heureux, et heureux sans son Dieu.
                     La même histoire se renouvelle ici-bas depuis que Caïn et ses fils ont arrangé de leur mieux la terre, afin d'y trouver le bonheur sans Dieu. En agissant ainsi, le peuple de l'Eternel ne saurait prospérer et être béni de celui qu'il oublie. Israël attend, mais il faudra que cette attente repose uniquement sur l'Eternel.
 
                     « Maudit l'homme qui se confie en l'homme, et qui fait de la chair son bras » (Jér. 17 : 5). Le peuple en fera bientôt la douloureuse expérience. Ce n'est pas de l'appui d'une nation maritime puissante qu'Israël a besoin, mais de la protection des ailes du Tout-puissant. Jadis, Il voulut rassembler les enfants de Jérusalem sous ses ailes, mais ce malheureux peuple s'y est refusé. Lorsque l'hiver sera passé et que le printemps éternel aura commencé, la nation maintenant répandue loin et ravagée sera offerte comme un présent à l'Eternel. Le temps des épreuves sera terminé. Elles auront porté leurs fruits. Elle viendra elle-même avec un présent à l'Eternel des armées, dans le lieu où Il a mis son nom : à Jérusalem, la montagne de Sion, là où le Roi de gloire apportera grâce et bénédiction à ce peuple merveilleux.
 
                     Alors, Israël n'attendra plus. Les douze tribus auront obtenu ce qui leur avait été promis dès longtemps. Après en avoir fini avec elles-mêmes, avec leurs ressources et le secours qui vient de l'homme, elles jouiront de celui dont la fidélité s'élève jusqu'aux nues et qui se nomme l'Eternel.
 
 
 
            6- L'Egypte : chapitre 19 et 20
 
 
                                    6.1 Prophétie contre l'Egypte (19 : 1-25)
 
                     Nous arrivons maintenant à l'oracle touchant l'Egypte, ce pays qui a joué un si grand rôle dans l'histoire du peuple de Dieu. Pendant longtemps, il l'a tenu dans une dure servitude. Souvent aussi Israël a cru pouvoir s'appuyer sur cette puissante nation pour y trouver du secours, mais elle n'a été, pour lui, qu'un roseau cassé transperçant la main de celui qui s'appuie dessus.
 
                     En Egypte, on ne regarde pas vers le ciel pour en recevoir la bénédiction ; ce n'est pas un pays qui, comme celui d'Israël, boit l'eau de la pluie des cieux. Le Nil en fait la prospérité, et ses ressources ne proviennent que de la terre. Dieu n'y est qu'un inconnu, et le Pharaon disait autrefois : « Qui est l'Eternel ? » (Ex. 5 : 2). Du reste, en Egypte, on estime n'avoir aucun besoin de Lui. Outre les richesses et les ressources naturelles, le pays est rempli de sages. Chacun connaît quelle fut la sagesse extraordinaire des Egyptiens. Malgré leur déchéance actuelle, les ruines qui subsistent encore aujourd'hui en témoignent. Dieu lui-même le reconnaît, puisqu'il nous dit que « Moïse fut instruit dans toute la sagesse des Egyptiens » (Act. 7 : 22). Mais que peuvent les richesses naturelles et la science humaine la plus développée lorsque l'Eternel vient sur les nuées pour exercer le jugement en justice ? Pauvre Egypte ! Tout s'écroule au milieu d'elle. C'est un pays grand et puissant, mais voici l'esprit de l'Egypte qui s'en va. Sa belle unité, source de sa force, disparaît. Le peuple subit la guerre étrangère et la guerre civile. Frères et compagnons s'entre-déchirent. Les ressources dans lesquelles tous s'étaient confiés jusqu'à ce jour-là font maintenant défaut : fleuves et rivières tarissent, tout est desséché ; c'est partout la stérilité et la langueur.
 
                     Les sages, ces sages renommés et dont, à juste titre, on se glorifiait, sont devenus fous. Quant aux idoles et aux puissances des ténèbres que l'on va interroger, elles ne peuvent, pas plus que les sages, faire connaître les décrets de l'Eternel contre l'Egypte. Partout, ce n'est que détresse et tremblement. Juda même, qui souvent a tremblé devant la puissance de l'Egypte, devient pour elle un sujet de terreur. L'Eternel a pris un conseil contre elle, qui l'empêchera de l'accomplir ?
 
                     Puissions-nous tirer profit, au moins pour nous-mêmes, des enseignements qui nous sont donnés ici.
                     Nous ne devons jamais oublier que Celui qui frappe est un Dieu d'amour. S'il doit châtier l'homme pour le faire rentrer en lui-même et se rendre compte de sa folie, son dessein est néanmoins de le délivrer et de le bénir.
 
                     Dans leur détresse, les Egyptiens crieront à l'Eternel ; « il leur enverra un sauveur et un défenseur, et il les délivrera » (v. 20). Alors, « l'Eternel se fera connaître des Egyptiens, et les Egyptiens connaîtront l'Eternel, en ce jour-là, et ils serviront avec un sacrifice et une offrande » (v. 21).
 
                     Dans ce pays autrefois rempli d'idoles et sous la puissance de Satan, il y aura un témoignage rendu à l'Eternel des armées. Heureux temps ! Toute haine contre le peuple de Dieu, comme entre les nations qui, pendant si longtemps, furent en guerre les unes contre les autres, aura disparu. « En ce jour-là, il y aura un chemin battu, de l'Egypte à l'Assyrie ; et l'Assyrie viendra en Egypte, et l'Egypte en Assyrie ; et l'Egypte servira avec l'Assyrie. En ce jour-là, Israël sera le troisième, avec l'Egypte et avec l'Assyrie, une bénédiction au milieu de la terre ; car l'Eternel des armées le bénira disant : Béni soit l'Egypte, mon peuple, et l'Assyrie, l'ouvrage de mes mains, et Israël, mon héritage » (v. 23-25).
 
                     Alors sera accomplie, à la lettre, la promesse faite à Abraham : « Je te ferai devenir une grande nation, et je te bénirai, et je rendrai ton nom grand, et tu seras une bénédiction ; et je bénirai ceux qui te béniront, et je maudirai ceux qui te maudiront ; et en toi seront bénies toutes les familles de la terre » (Gen. 12 : 2-3).
 
 
 
                                    6.2 Ravage de l'Egypte et de l'Ethiopie par les Assyriens (20 : 1-6)
 
                          Ce chapitre est, en quelque sorte, un court appendice à celui qui précède. Il nous révèle ce que feront les Assyriens qui ravageront l'Egypte et l'Ethiopie. Ils leur emmèneront des captifs nus et nu-pieds, à la honte de ceux des deux nations. Le prophète lui-même devait être un signe et un symbole à leur égard. Alors les habitants de cette côte (la côte de la Palestine, Asdod faisant partie du pays des Philistins qui demeuraient sur cette rive) seront terrifiés en voyant ceux vers lesquels ils avaient couru pour trouver le secours et la délivrance. Quelle confusion ! Les Assyriens emmenant captifs ceux en qui ils croyaient trouver une aide efficace ! Comment échapper ? La délivrance qui vient de l'homme est vaine. Israël devra l'apprendre à ses dépens. Il en serait de même pour tout enfant de Dieu se détournant de Celui qui seul « est notre refuge et notre force, un secours dans les détresses, toujours facile à trouver » (Ps. 46 : 1).
 
 
 
 
          7- Oracles concernant Babylone : chapitre 21
 
 
                          Ce chapitre contient trois oracles : le premier concernant « le désert de la mer » (v. 1-10) ; le second relatif à Duma (v. 11, 12) ; le troisième contre l'Arabie (v. 13-17).
 
                                             7.1 L'oracle concernant « le désert de la mer » (21 : 1-10)
 
                     Les dix premiers versets donnent une seconde prophétie ayant trait à Babylone, car c'est bien de cette ville qu'il est question ici ; le verset 9 en est la preuve irréfutable, si nous ne la discernons pas dans les autres versets. Le nom qui lui est donné ici est bien remarquable : « le désert de la mer ». C'est une double allusion se rapportant à son triste état et à ce qu'elle allait devenir réellement. Babylone était moralement un désert dans lequel il n'y avait rien pour Dieu ni pour ceux qui lui appartiennent ; un désert au milieu d'un monde agité dans lequel il n'y a ni repos ni paix. Les ennemis de cette ville, les Mèdes et les Perses, allaient monter, nombreux comme les flots de la mer, la réduire en désolation et en faire un désert.
 
                     Dans une telle cité, les fidèles ne pouvaient que gémir et pleurer comme ceux de la Babylone de l'Apocalypse (chap. 17), qui a sur son front un nom écrit : « Mystère ». Elle aussi est un désert et sera rendue déserte et nue. L'oracle que nous étudions annonce que son gémissement va cesser ; celui qui monte du coeur de ses opprimés va finir également, car elle va être détruite et sa chute sera la délivrance des captifs.
 
                     Deux ennemis redoutables vont monter comme elle : les Mèdes et les Perses ; ces derniers sont appelés Elam, comme d'ailleurs plusieurs fois dans les Ecritures. Ici apparaissent clairement la prise et la destruction de Babylone, telles qu'elles nous sont rapportées dans le livre du prophète Daniel (chap. 5). Dans la ville assiégée, le roi Belshatsar donnait un grand festin ; on mangeait, on buvait : une nuit d'orgie qui devait se terminer par la terreur et la mort. Les deux puissances citées plus haut –  les cavaliers deux à deux (v. 7) – s'avançaient, envoyées par l'Eternel, et atteignaient leur but à l'heure même où, aveuglé par son orgueil et confiant à l'extrême dans la solidité de ses murailles et dans la force de son armée, Belshatsar commandait d'apporter les vases que Nebucadnetsar, son père, avait tirés du temple de l'Eternel et les profanait en y buvant du vin avec ses grands. En cette même nuit, Babylone fut prise, son misérable roi tué et le royaume donné à Darius, le Mède. Babylone est tombée ! Toutes ses images et ses idoles sont brisées.
 
                     Le prophète est dans l'angoisse, il est terrifié à la vue de ce qui va arriver ; le tremblement l'a saisi ; son coeur pieux est dans l'effroi à l'annonce du jugement qui va tomber sur la ville coupable où son peuple a été en captivité. Tout au contraire, lorsque la Babylone de la fin tombera, il y aura de la joie au ciel et pour les saints. Ses sortilèges seront davantage passibles du jugement que toutes les perfidies de la Babylone antique des plaines de Shinhar.
 
                     Ce jugement est le signal de la délivrance des captifs qui gémissaient dans ses murs. Maintenant, le coeur de l'Eternel peut s'épancher envers ceux qu'Il appelle « son blé battu » et « le fruit de son aire » (v. 10). C'est son peuple qui a été emmené en captivité à Babylone. Dieu a dû le châtier à cause de ses péchés. Il a fallu des coups violents et redoublés pour séparer le bon grain de la paille et de la balle. Mais, maintenant que le but est atteint, ce Dieu fidèle, dont l'amour n'a pas changé envers son peuple, peut lui faire entendre tout ce qu'il s'est proposé d'excellent en sa faveur. L'Eternel des armées est toujours le Dieu d'Israël. Précieux encouragement pour ceux qui ont été éprouvés dans tous les temps.
 
 
 
                                    7.2  L'oracle relatif à Duma (21 : 11-12)
 
 
                     Ce nom semble désigner le pays d'Edom, puisque c'est de Séhir que la voix se fait entendre. Edom était Esaü, frère de Jacob. Après la mort de son père, il prit tous les biens qu'il avait acquis en Canaan et s'en alla habiter dans la montagne de Séhir, qu'il a possédée. A ses yeux, elle était supérieure au pays que l'Eternel avait promis en héritage à ses pères Abraham et Isaac. Une fois de plus, il montrait ainsi qu'il était un profane.
 
                     Sa postérité y devint nombreuse, et ses fils des chefs, de grands hommes qui ont prospéré dans le monde, mais qui furent des ennemis du peuple de Dieu. Le prophète Abdias nous apprend qu'en Edom, on s'est réjoui de la calamité de Jacob. Le dernier des prophètes, Malachie, nous fait savoir qu'après un long temps de patience, Dieu a haï Esaü. Il ne pouvait en être autrement, puisque, sans aucune repentance, il s'est toujours montré haïssable.
 
                     Dans Babylone, quand la sentinelle vigilante a crié comme un lion, on ne l'a pas écoutée et on n'a pas pris garde à ses avertissements. Ici, dans le pays d'Edom, on se moque d'elle et on raille ses appels : « Sentinelle, à quoi en est la nuit ? Sentinelle, à quoi en est la nuit ? » (v. 11). De la même manière dans les derniers jours, il y aura des moqueurs « marchant dans la moquerie selon leurs propres convoitises et disant : Où est la promesse de sa venue ? » (2 Pier. 3 : 3). Si tu es sentinelle, eh bien ! dis-nous donc à quoi en est la nuit ! Il y a longtemps que tu nous annonces le jugement, nous ne l'avons pas vu venir ! A une telle insolence, il n'y a qu'une brève et solennelle réponse : « Le matin vient, et aussi la nuit » (v. 12a).
 
                     Le matin est pour ceux qui veillent, la nuit pour ceux qui sont dans les ténèbres. Le prince de ce monde a aveuglé leurs yeux parce qu'ils sont incrédules et il les entraîne avec lui dans les ténèbres de dehors. Pour ces derniers, il n'y aura plus de lumière. Mais Dieu est plus grand que l'homme, plus grand même que toute sa méchanceté et son insolence. Il fait encore briller sa grâce sur cette scène ténébreuse : « Si vous voulez vous enquérir, enquérez-vous ; revenez, venez » (v. 12b). Je ne vous mettrai point dehors : Revenez ! C'est la grâce qui vous invite : Venez !
 
 
 
                                    7.3 L'oracle contre l'Arabie (21 : 13-17)
 
 
                          Dans l'oracle qui précède, nous avons la parole de l'Eternel touchant les descendants d'Esaü. Ici, nous retrouvons la même parole contre la postérité d'Ismaël, le fils d'Agar l'Egyptienne. Kédar, qui est plus spécialement mentionné dans ces versets, est l'un des douze chefs parmi ses descendants. Il est nommé plusieurs fois dans les Ecritures et il semble qu'il devint plus important que ses frères, lors même qu'il ne fût pas le premier-né. C'était un homme fort et énergique, tireur d'arc comme son père. Par son négoce, il acquit des richesses et de la gloire, ainsi que nous le voyons dans les livres des prophètes Ezéchiel (27 : 21) et Jérémie (49 : 28). Ses tentes étaient vraiment noires, puisque Dieu les prend en exemple pour nous donner une image de ce qui est particulièrement noir (Cant. 1 : 5).
 
                     Devant l'Eternel, le temps de sa gloire est exactement compté. Il est de très courte durée ! Une année, comme on compte les jours d'un mercenaire pour lui payer son salaire. Une année, ni plus, ni moins, et toute cette gloire sera amoindrie, car l'Eternel le Dieu d'Israël a parlé, et ce que sa bouche a dit, sa main l'accomplira certainement.
 
                     On peut être fort, vaillant, riche, mais que reste-t-il de tout cela, lorsque le souffle de l'Eternel a passé dessus ? Si, dans Duma, nous avons la figure de l'homme qui se moque de Dieu, dans Kédar, nous trouvons celle du matérialiste qui ne se soucie absolument pas de lui et agit à sa guise, comme s'Il n'existait pas. La postérité d'Ismaël avait trouvé son chez-soi dans le désert et cela lui suffisait. Pourtant l'homme ne possédant que la terre est bien pauvre !