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NOTES SUR LE LIVRE DU PROPHETE ESAIE (6)
 
 
 
B – LE JUGEMENT DES NATIONS (fin)
 
 
 
            8- L'oracle concernant Jérusalem : chapitre 22
 
                        C'est un oracle touchant Jérusalem que nous lisons ici. Comme Babylone dans le chapitre précédent, cette ville est appelée d'un nom énigmatique : « La vallée de vision ». Pourquoi ce nom ?
 
                                           8.1 « La vallée de vision »
 
                   « Qu'as-tu donc que tu sois tout entière montée sur les toits, toi qui étais pleine de mouvement, ville bruyante, cité joyeuse ? » (v. 1-2). Tous les habitants, montés sur les toits, regardant ce qui va arriver, sont dans l'attente de choses tragiques. Ils ont le sentiment que tout est ébranlé et que des événements effrayants vont se dérouler. Tous scrutent l'horizon et se demandent qui pourra leur révéler l'avenir. Jérusalem, en d'autres temps, a méprisé les visions des prophètes que l'Eternel lui a envoyés afin de l'avertir, et maintenant, voici que des visions d'épouvante viennent sur elle.
 
                   Nous comprenons donc pourquoi Jérusalem est appelée ici la « vallée de vision ». La vallée est le lieu de la souffrance, des larmes, de la mort. Et quelle vision que celle de cette ville dans ce moment d'épouvante ! Jérusalem est prise. Il n'y a pas eu de combats en dehors de la ville, mais ses habitants sont faits prisonniers ou sont tués au milieu d'elle. Dieu a ordonné le châtiment des coupables dans la ville où Il avait mis son nom et personne ne peut empêcher les instruments employés dans sa main d'accomplir l'oeuvre de destruction qu'Il a décrétée. Le prophète pleure amèrement en voyant la ruine de la fille de son peuple. Ne pleurons-nous pas, nous aussi, en voyant et la ruine dans laquelle se trouve l'Eglise maintenant et les jugements qui vont fondre sur elle ?
 
                   Cet oracle donne aussi un autre enseignement. Puissions-nous en faire notre profit. Dans Jérusalem assiégée, ses habitants ne regardent pas vers Celui qui envoie le jugement ; ils ne considèrent que les ressources humaines et pensent en tirer parti pour être délivrés. Leurs yeux se tournent vers l'arsenal et les armes qu'il contient ; ils démolissent les maisons de la ville pour réparer les nombreuses brèches faites à la muraille, font des réservoirs pour y rassembler les eaux, et oublient de regarder vers l'Eternel. Lui seul pourrait être, pour cette cité, comme une muraille de feu tout autour et ses serviteurs, les anges, réduiraient à néant, en un instant, tous leurs ennemis.
 
                   Ce que nous avons ici peut avoir eu, autrefois, un accomplissement partiel ; mais, comme dans toute la prophétie, le Saint Esprit porte nos regards vers l'avenir, aux temps de la fin.
 
 
 
                                  8.2 Shebna, figure de l'Antichrist
 
                      Dans la dernière partie de ce chapitre, sous l'image de Shebna, l'intendant infidèle destitué et remplacé par Eliakim, le serviteur fidèle, nous avons une figure de l'Antichrist qui, renversé, fera place au Messie. Celui-ci sera comme un père aux habitants de Jérusalem et à la maison de Juda. En quelques mots, le Saint Esprit fait briller à nos yeux bien des gloires de Sa personne et nous donne un aperçu de la bénédiction caractérisant son règne. Quel contraste frappant avec celui qui tombera à sa venue, entraînant dans sa chute tous ceux qui se seront confiés en lui. Ils sont tous deux appelés « un clou dans un lieu sûr » (v. 23, 25).
 
                    Mais quelle solidité dans le premier, le Messie, et quelle ruine dans le second, l'Antichrist !
 
 
 
            9- L'oracle sur Tyr : chapitre 23
 
 
                    Tyr, dans les Ecritures, est l'image du monde dans son activité commerciale, son négoce, ses richesses, sa corruption et son orgueil. Tyr était le grand port maritime dans lequel arrivaient les marchandises provenant des pays les plus éloignés, le centre du commerce du monde antique et le grand entrepôt des objets de luxe d'autrefois. Cette ville était devenue distributrice de couronnes ; ses négociants étaient des princes et ses marchands, les nobles de la terre. Tyr devait être prise, et nécessairement sa chute produirait un profond ébranlement de toutes les nations qui se trouvaient sur la côte de la mer. L'angoisse remplirait l'Egypte à la rumeur des nouvelles de Tyr. Maintenant, où irait-on vendre le blé abondant en Egypte et trouvant un facile débouché dans les grands ports de la mer ? Sidon, cité voisine, était également trop intimement liée à Tyr dans ses affaires commerciales pour ne pas ressentir le douloureux contrecoup de sa chute. La ruine d'un grand commerce en attire nécessairement d'autres. Les navires de Tarsis, dont les Ecritures nous parlent si souvent, ne peuvent plus venir déposer leurs cargaisons ni en reprendre d'autres pour le pays de Canaan. Ils hurlent dans leur détresse, car Tyr était pour eux une forteresse, et voici, elle est détruite.
 
                    Cette description nous fait penser à ce qui arrivera dans un temps futur, lorsque les marchands et tous ceux qui ont des navires sur la mer mèneront deuil parce que personne n'achètera plus leurs marchandises (Apoc. 18 : 11-13). Le jugement annoncé ici a été exécuté par Nebucadnetsar ainsi que nous l'apprend le prophète Ezéchiel (chapitre 29). Mais au bout de soixante-dix ans, de même que pour le peuple juif, l'empire de Babylone ayant pris fin, Tyr était délivrée de sa servitude. Pendant ce laps de temps, elle n'a rien oublié ni rien appris. Son commerce et ses iniquités ont repris leurs cours, comme une prostituée oubliée pour un temps et qui recommence son ancien train de vie, employant les pires moyens humains pour arriver à ses fins et se prostituant avec tous les royaumes de la terre. Le jugement tombé sur la ville n'a produit aucun effet et n'a pas changé son coeur. Mais l'oracle sur Tyr va beaucoup plus loin ; il ne se borne pas aux choses passées dans les siècles écoulés, il nous transporte jusqu'aux temps de la fin, comme le Saint Esprit le fait si souvent.
 
                    Dans ces jours heureux, les richesses des nations ne seront plus employées à satisfaire la cupidité, l'orgueil et les passions des hommes sans Dieu, mais au contraire, la fille de Tyr, avec une offrande, et les plus riches des peuples viendront chercher la faveur du Roi de gloire (Ps. 45 : 12). Alors ceux qui demeurent devant l'Eternel recevront les marchandises et les présents venant de Tyr.
 
                    Dans ces temps, peut-être proches, ils mangeront et seront rassasiés, vêtus de vêtements magnifiques. Tout sera, alors, à la gloire de l'Eternel.
 
 
 
 
          10- « En ce jour-là » : chapitres 24 à 27
 
 
                         Ces quatres chapitres forment un ensemble où sont mentionnés sept événements qui auront lieu « en ce jour-là », expression qui désigne la courte période qui précède l'établissement du règne de mille ans. La fin de cette seconde division du livre conduit au rassemblement des fils d'Israël venant se prosterner devant l'Eternel à Jérusalem (27 : 12-13).
                       
 
                                          10.1 Le premier « ce jour-là » : les jugements (24 : 1-23)
 
                    Jusqu'à maintenant, nous avons entendu des oracles annonçant des jugements qui devaient atteindre certaines nations. Dans ce chapitre, la sphère de l'épreuve s'élargit et s'étend à la terre habitée tout entière. Les puissances mêmes qui sont dans les lieux célestes en seront ébranlées. Ces jugements auront lieu à la consommation du siècle et précéderont l'établissement du règne de l'Eternel des armées, en la montagne de Sion, à Jérusalem. Le peuple d'Israël est, pour ainsi dire, le centre de cette scène, mais nul n'y échappe ; dans le pays, toutes les classes sociales sont atteintes, même celles qui servent dans le sanctuaire. Le pays est consterné et tout ce qui fait la joie de l'homme a disparu. C'est une ruine. Ce jugement, comme nous l'avons dit, ne se limite pas à la terre d'Israël ; il doit venir sur la terre habitée tout entière, « car les fenêtres d'en haut sont ouvertes, et les fondements de la terre sont ébranlés. La terre est entièrement brisée, la terre se dissout, la terre est violemment remuée ; la terre chancelle, elle chancelle comme un homme ivre ; elle est ébranlée deçà et de là comme une cabane pour la nuit ; sa transgression pèse sur elle : elle tombera et ne se relèvera pas » (v. 18-20). Voici ce qu'il adviendra de la terre : le prophète nous donne une description du jugement qui fondra sur elle, et cela nous fait penser à la dissolution des cieux et de la terre, telle qu'elle nous est annoncée par l'apôtre Pierre dans sa seconde épître (3 : 7-10). Cette destruction, nous le savons, n'aura lieu que mille ans après les jugements prédits ici.
 
                    Non seulement la terre sera secouée, mais aussi le ciel. « Et il arrivera, en ce jour-là, que l'Eternel visitera l'armée d'en haut, en haut, et les rois de la terre, sur la terre » (v. 21). Nous savons qu'il y aura un combat dans le ciel : Michel et ses anges combattront contre le dragon ; et le dragon combattra avec ses anges. Et il ne sera pas le plus fort et leur place ne sera plus trouvée dans le ciel. Le diable et ses anges seront précipités sur la terre. Plus tard il sera lié d'une grande chaîne et enfermé dans l'abîme (Apoc. 12 : 7-8 ; 20 : 1-3). Les rois de la terre, eux aussi, seront visités et assemblés dans la fosse comme des prisonniers, puis enfermés à nouveau dans la prison ; et après bien des jours (les mille ans), ils seront visités.
 
                    Ces choses s'accompliront certainement, car le royaume de l'Eternel des armées ne pourra être établi que par le jugement de tous ses ennemis et la purification des cieux et de la terre ; Or ce jugement fut annoncé dès longtemps par Enoch, avant même le déluge : « Voici, le Seigneur est venu au milieu de ses saintes myriades, pour exécuter le jugement contre tous et pour convaincre tous les impies d'entre eux de toutes leurs oeuvres d'impiété qu'ils ont impiement commises » (Jude 14, 15).
 
                    Ne semble-t-il pas que ces paroles sont écrites pour les hommes d'aujourd'hui ?
                    Si, à cause de sa justice et de sa sainteté, Dieu va ainsi exécuter le jugement, il nous en fait aussi connaître les motifs. « Et le pays est souillé sous ceux qui l'habitent ; car ils ont transgressé les lois, changé le statut, violé l'alliance éternelle. C'est pourquoi la malédiction a dévoré le pays, et ceux qui l'habitent subissent la peine de leur culpabilité » (v. 5-6).
 
                    Au milieu de cette désolation, nous trouvons un résidu de personnes pieuses ; il y en a dans tous les temps. Ces fidèles sont semblables aux fruits de l'olivier et comme les grappillages quand la vendange est achevée. Ceux-ci sont précieux au coeur de l'Eternel, d'autant plus qu'ils ne sont qu'un petit nombre à marcher dans la justice au sein de l'iniquité générale. Ils élèvent leurs voix et poussent des cris de joie à cause de la majesté de l'Eternel, le glorifiant dans le pays où l'aurore de son beau règne va apparaître. Ils chantent : « Gloire au Juste ! » (v. 16). Ils le connaissent et se réjouissent en lui, car Il va régner.
 
                    Puissions-nous aussi être de ceux qui aiment son apparition (2 Tim. 4 : 8), l'attendant avec joie à la pensée qu'Il vient.
 
                         
 
                                  10.2  Le deuxième « ce jour-là » : la joie après la tribulation (25 : 1-12)
 
 
                    Le jugement étant exécuté sur les méchants, en Israël comme sur toutes les nations et même sur les puissances de méchanceté qui sont dans les lieux célestes, les conseils de Dieu envers son peuple peuvent s'accomplir. Ces conseils « datent de loin, ils sont fidélité et vérité » (v. 1) . L'attente des fidèles peut avoir été longue, leur foi a pu être soumise à de rudes épreuves, mais le moment attendu est arrivé et rien ne peut faire obstacle à l'accomplissement des promesses faites par l'Eternel à son peuple.
 
                    Ici, le prophète met dans la bouche du résidu lui-même les paroles du cantique qui célèbre sa délivrance et le nom de celui qui ne peut changer, l'Eternel. Pendant ce long temps de détresse, il a été « un lieu fort » au misérable ; « un lieu fort au pauvre dans sa détresse, un abri contre l'orage, une ombre contre la chaleur » (v. 4). Les voilà délivrés.
 
                    L'ennemi avait agrandi sa puissance, il s'était élevé, la cité de son orgueil était devenue à ses yeux comme une ville forte. Tout a croulé, elle est maintenant une ruine perpétuelle. La méchanceté des ennemis et leur haine ont pris fin comme un orage passé et comme les gouttes de pluie qui se sont brisées contre un mur.
 
                    Le changement est grand sur la terre. Le voile de ténèbres morales sous lequel demeurèrent les nations pendant si longtemps, celui qui fut sur les yeux et sur le coeur d'Israël ainsi que l'énergie d'erreur envoyée sur les nations christianisées (2 Thes. 2 : 11), toutes ces choses disparaîtront comme un nuage devant l'éclat des rayons du Soleil de justice qui apparaîtra sur le monde. La connaissance de l'Eternel remplira la terre comme le fond de la mer est recouvert par les eaux. Le peuple d'Israël qui, aujourd'hui encore, est dans l'opprobre et dans le mépris, sera placé, parmi les nations, au faîte de la gloire. La mort elle-même sera engloutie en victoire (1 Cor. 15 : 54). Les saints ayant scellé de leur sang le témoignage qu'ils ont rendu et ceux qui se sont endormis ressusciteront, victorieux de toute la puissance du prince de la mort. Toutes les larmes seront essuyées de dessus tout visage, car l'Eternel a parlé. Le temps de veille, pendant lequel les fidèles auront attendu le Seigneur plus que les sentinelles n'attendent le matin, sera terminé et l'Eternel accomplira sa parole.
 
                    Heureux ceux qui, pendant ce temps, ont eu leur attente dans sa parole ; désormais, ils s'égayeront et se réjouiront dans sa délivrance.
 
 
 
                                  10.3  Cantique (chapitres 26 et 27)
 
 
                    La seconde division du livre du prophète Esaïe, comme la première, s'achève par un cantique. Dans l'une comme dans l'autre, la foi brille d'un vif éclat et s'empare de la bénédiction finale avant même que les fidèles y soient entrés. Le chemin dans lequel ils marchent s'illumine au fur et à mesure qu'ils avancent. Ce même principe se retrouve en d'autres parties des Ecritures, notamment dans le second livre des Psaumes. Pour commencer, leur foi a vu les choses de loin, puis celles-ci semblent s'être rapprochées d'eux de telle manière qu'ils ont pu les saluer (Héb. 11 : 13). Au sein de leur épreuve, les saints ont déjà vu, au chapitre 24, l'ébranlement de tous leurs ennemis. Ils ont pu goûter les délices du « festin de choses grasses » et se réjouir avec des « vins vieux bien épurés » (25 : 6) ; cela en présence de la mort qui, pour eux, avait perdu sa puissance, au chapitre 25. Ici, cette même foi leur inspire le cantique de la délivrance. « En ce jour-là sera chanté ce cantique dans le pays de Juda » (26 : 1). Ils anticipent le moment où il sera chanté ; eux-mêmes le célèbrent déjà dans leurs coeurs, en présence de la ville forte de leurs adversaires. Celle-ci va s'écrouler et devenir un monceau de pierres, une ruine perpétuelle. En contraste avec cette ville que leur foi voit déjà anéantie, ils contemplent la cité de Dieu, inébranlable, dans laquelle ils vont être introduits. « Ouvrez les portes » (v. 2) : les justes et les fidèles vont entrer !
 
                    Redisons ce qui a été souvent répété : on ne peut être justifié que par la foi. Souvenons-nous toutefois que la fidélité dépend de notre obéissance à la Parole. C'est ce qui caractérise les saints dont il est question ici. Ils peuvent donc dire : « Nous ne t'avons pas oublié et nous n'avons pas été infidèles à ton alliance. Notre coeur ne s'est pas retiré en arrière, et nos pas n'ont point dévié de ton sentier » (Ps. 44 : 17-18).
 
                    En attendant l'heureux moment où ils entreront par les portes dans la Cité, leur Dieu les garde « dans une paix parfaite » (v. 3), car ils s'attendent à Lui. Ces fidèles invitent la nation tout entière à se confier en Celui qui ne peut changer, car Il est le Rocher des siècles. Leur foi discerne aussi l'anéantissement de tout ce qui s'élève, de tout orgueil, même si, pour un moment, les ambitieux semblent triompher au-delà de leur imagination. Marchant ainsi dans le chemin de Dieu, ils contemplent ses merveilles, lui qui aplanit leur sentier.
 
                    Après cela, nous avons, au verset 8, l'attente qui a caractérisé les saints de tous les temps. « Mon âme a soif de toi », dit le psalmiste (Ps. 63 : 1). Les méchants n'ont pas appris la justice ; maintenant, ils doivent subir les jugements qui en résultent. Aveuglés par le prince des ténèbres, ils ne voient pas la main de l'Eternel levée sur eux en jugement. Mais un jour, ils verront ce que Dieu a fait pour ceux qu'il aime ; ce sera une grande confusion pour eux.
 
                    Au verset 12, l'esprit prophétique parle de la bénédiction qui sera la part des fidèles. L'Eternel établira la paix pour eux. Leurs ennemis détruits ne se relèveront plus pour les opprimer ; ils seront exterminés et on ne se souviendra plus d'eux. La nation est augmentée. Elle avait été dispersée « jusqu'à tous les bouts de la terre » mais, comme des corps morts, ils se réveilleront et se relèveront. L'aurore d'un jour éternel va apparaître et, comme sortant d'un long sommeil semblable à la mort, ils se relèveront de tous les lieux où ils ont été dispersés. L'Esprit de vie vient souffle sur ces morts et ils vivent. Pour un petit moment, ces fidèles ont dû se cacher pendant que l'indignation passait ; maintenant, ils exultent avec un chant de triomphe.
 
                    En ce jour-là, le jugement fondra sur Satan (27 : 1), le serpent ancien, bien connu depuis le jardin d'Eden. Nous savons que, lié d'une grande chaîne, il sera précipité dans l'abîme, de telle manière qu'il ne pourra plus séduire les nations pendant les mille ans du règne glorieux de Christ. Ce n'est pas encore l'étang de feu et de soufre où il sera jeté plus tard (Apoc. 20 : 10), mais c'est déjà un premier jugement qui tombe sur lui.
 
                    A nouveau, nous trouvons ici la vigne et les chants (v. 2). Mais ce n'est plus la vigne du chapitre 5, confiée à la responsabilité de l'homme et qui n'a produit que des raisins sauvages. C'est une vigne de vin pur et excellent ; elle n'est plus entre les mains de mauvais cultivateurs ; l'Eternel en prend soin. C'est Lui qui l'arrose, Il a les yeux sur elle jour et nuit. « Dorénavant, Jacob prendra racine, Israël fleurira et poussera et remplira de fruits la face du monde » (v. 6). L'Eternel l'avait frappé, châtié, mais non pas mis à mort. Maintenant, il vit. Le temps des idoles est passé, la ville forte des ennemis est abandonnée, elle a été dévorée par le feu. Il n'y aura pas de grâce envers les méchants : ce sera le règne de la justice sous le sceptre du Fils de David. Ses ennemis seront comme des ronces et des épines, entièrement brûlées par le feu au lieu même où elles se trouvent (2 Sam. 23 : 6-7). Il n'y aura qu'un seul moyen pour ne pas être exterminé, ce sera de faire la paix et de se soumettre à lui.
 
                    Le cantique se termine par un regard de foi sur les fils d'Israël « rassemblés un à un » (v. 12). La grande trompette sonne et on vient de partout se prosterner devant l'Eternel en sa montagne sainte, à Jérusalem.
 
                    Heureuse fin des voies de l'Eternel envers son peuple ! Ses conseils qui datent de loin seront accomplis. Sa bouche a parlé !
 
                    Ces choses sont écrites aussi pour nous, afin que, par la patience et la consolation que donnent les Ecritures, nous ayons espérance (Rom. 15 : 4).