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Les famines sur la terre

 Les plans divins en vue du bien de sa créature, faite à son image et à sa ressemblance
 Des famines permises et envoyées par Dieu
           Trois famines évoquées dans le livre de la Genèse
           Une famine, au temps des Juges, dans le pays d’Israël (Ruth 1)
           A l’époque de David
           Du temps d’Elie et d’Elisée
           Les fléaux atteignant le peuple d’Israël pour le ramener à l’Eternel (Amos 4)
           Les famines, les tremblements de terre… préludes des jugements de la fin
 La famine « spirituelle »
           Famine dans le monde
           Famine pour ceux qui auront méprisé le message de la Parole de Dieu
           Famine parmi le peuple de Dieu
         


            Pourquoi Dieu envoie-t-il des famines sur la terre ? La réponse, que nous proposons de chercher ensemble, ne peut évidemment que se trouver dans le Livre de Dieu. Commençons toutefois par admirer le déploiement de la bonté de Dieu. Avant de créer l’homme, Il prépare tout pour accueillir celui dont Il se propose de faire le chef de toute la création.
 
 
Les plans divins en vue du bien de sa créature, faite à son image et à sa ressemblance
 
            L’Eternel avait planté en Eden un jardin fertile et bien arrosé et y avait fait « croître du sol tout arbre agréable à voir et bon à manger » (Gen. 2 : 9). Puis Il y place l’homme « pour le cultiver et pour le garder » (v. 15) et lui commande : « Tu mangeras librement de tout arbre du jardin ; mais de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, tu n’en mangeras pas ; car, au jour où tu en mangeras, tu mourras certainement » (v. 17).
            On trouve ensuite une nouvelle marque de son amour envers Adam : Dieu forme une aide qui lui correspond, Eve (v. 21-23). Il ne reste plus à l’homme qu’à jouir du repos de son Créateur, qui aime à se promener dans le jardin au frais du jour (Gen. 3 : 8). Mais Satan va se glisser dans ce jardin et souffler dans le cœur d’Eve l’orgueil et l’envie. Chez elle d’abord, et peu après chez son mari, « la convoitise, ayant conçu, enfante le péché ; et le péché, une fois commis,  produit la mort » (Jac. 1 : 15). Malgré l’avertissement divin, ils ont pris l’un et l’autre du fruit de cet arbre de la connaissance du bien et du mal, à l’instigation de Satan.
            Cette désobéissance, aux terribles conséquences, sera d’ailleurs suivie d’un nombre incalculable d’autres - y compris les miennes et les vôtres ! L’homme et la femme, à commencer par Adam et Eve, sont condamnés à un travail pénible accompli dans la souffrance. « Maudit est le sol à cause de toi ; tu en mangeras en travaillant péniblement tous les jours de ta vie. Et il te fera germer des épines et des ronces, et tu mangeras l’herbe des champs. A la sueur de ton visage tu mangeras du pain, jusqu’à ce que tu retournes au sol, car c’est de lui que tu as été pris » (Gen. 3 : 17-19).
            Le jardin est désormais interdit à Adam, par la lame de l’épée des chérubins, tournant çà et là (v. 24). Mais à Satan, en revanche, la croix est annoncée. C’est la merveilleuse réponse de Dieu à l’entrée du péché dans le monde. Il n’est jamais pris au dépourvu, Il fait aussitôt connaître son remède. Nous savons ce qu’il en a coûté de souffrances au Seigneur Jésus. Pour écraser la tête du serpent, il a fallu sa mort sur la croix : « tu lui briseras le talon » (v. 15) !
            Adam et Eve, cherchant à cacher à Dieu leur misère, avaient cousu des feuilles de figuier pour s’en faire des ceintures vite inefficaces : tentative inutile, illusoire ! Dieu les remplace par des vêtements de peau : un animal avait dû être au préalable sacrifié. Il faut un sacrifice parfait pour que l’homme puisse s’approcher de Dieu sans crainte. C’était pour l’Eternel un type de l’offrande à venir de son Fils bien-aimé.
            Caïn refuse de s’y soumettre, tandis qu’Abel présente un sacrifice avec humilité et intelligence. Alors, par jalousie, Caïn devient le meurtrier de son frère. Sa descendance sombre à son tour dans la violence et la corruption (Gen. 6 : 11). En revanche, Seth et sa lignée - à laquelle appartient Noé - est celle de la foi. On commence alors à invoquer le nom de l’Eternel (Gen 4 : 26), et la crainte de Son nom se transmet de père en fils.
            Le temps suit son cours et quand Dieu regarde vers la terre, Il a tout lieu de « se repentir » en voyant que la méchanceté de l’homme est devenue générale. Il décide de faire disparaître sa créature de la terre - à l’exception toutefois de Noé et sa famille : ce patriarche marchait en communion avec Lui. Mais au sortir  de l’arche, après le déluge, Noé, appelé jusqu’ici « prédicateur de justice » (2 Pier. 2 : 5), s’enivre. Il se découvre dans sa tente et son fils Cham se moque de lui. Son fils Canaan sera maudit. En revanche, Sem et Japheth, les deux autres fils de Noé, se montrent pleins d’égard pour lui : ils seront bénis (Gen. 9 : 20-27).
            Avec Nimrod, l’homme commence ensuite à saccager la terre, à y faire régner la peur et la souffrance, en tuant par plaisir : il voudrait affirmer ainsi sa puissance. Le terrible jugement du déluge n’a rien appris, hélas, aux hommes. Tels ont été leurs premiers pas sur la terre ; ils se sont détournés toujours plus volontairement de Dieu. Celui-ci va-t-il en finir avec sa créature rebelle et faire tomber à nouveau sur elle un jugement largement mérité ?
Non, Dieu décide de faire quelque chose de nouveau. Il appelle un homme à sortir de son pays et de sa parenté. Abram part sans savoir où Dieu veut le conduire. Il obéit, sans comprendre, par la foi. De sa descendance, l’Eternel va tirer un peuple pour Lui (Gen. 12 : 1-3). Ainsi Il montre sa grande patience, son immense bonté, dont les effets sont encore bien visibles jusqu’à ce jour, tant que dure le « jour de la grâce » (Héb. 3 : 15).
            Les Psaumes en particulier rendent un  témoignage au sujet des compassions de Dieu, nouvelles chaque matin : « Il fait germer l’herbe pour le bétail, et les plantes pour le service de l’homme, faisant sortir le pain de la terre… et avec le pain il soutient le cœur de l’homme…. Tous s’attendent à toi, afin que tu leur donnes leur nourriture en son temps. Tu leur donnes, ils recueillent ; tu ouvres ta main, ils sont rassasiés de biens » (Ps. 104 : 14-15 ; 27-28). « Il répand, il donne aux pauvres » (Ps. 112 : 9). Le Nouveau Testament, s’adressant à son tour à l’homme depuis la croix, confirme ces déclarations : « Dieu fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et envoie sa pluie  sur les justes et les injustes » (Matt. 5 : 45).
            Quelle immense grâce de la part de Dieu ! Les hommes n’ont-ils pas couronné leurs crimes en crucifiant Celui qu’Il leur avait envoyé ! Et Christ a subi sur la croix le châtiment que nous méritions - prenant la place des pécheurs qui ont mis leur confiance en Lui.
 
 
 
Des famines permises et envoyées par Dieu
 
            Comment comprendre toutes ces formes de « famine » que Dieu non seulement permet mais envoie, ce dont l’Ecriture rend témoignage ? N’y a-t-il pas une sorte de contradiction avec son attitude habituelle de bienveillance à l’égard de ses créatures ? David a dit : « Car toi, Seigneur ! tu es bon, prompt à pardonner, et grand en bonté envers tous ceux qui crient vers  toi » (Ps. 86 : 5).
            Etre tenté de raisonner ainsi, c’est oublier ce que disait le Seigneur aux Juifs : «  Mon Père travaille et moi je travaille » (Jean 5 : 17). Depuis la chute de l’homme, que nous avons évoquée, le repos divin n’est pas de mise. Dieu veut que tous les hommes soient sauvés et sa grâce est présentée sans trêve. Le Seigneur parle à la conscience et au cœur, pour amener les pécheurs à la repentance.
            Mais comment expliquer, dira-t-on, que des croyants doivent eux aussi traverser souvent des famines. Tous participent à ces cataclysmes qualifiés de « naturels » par les incrédules qui nient l’existence même du Créateur !
            Dieu permet que les siens aient part aux peines des humains (Ps. 73 : 5). Josué et Caleb, malgré leur fidélité, en sont des exemples ; ils ont dû demeurer quarante ans au désert, au milieu d’un peuple incrédule ! Les croyants connaissent souvent dans leur corps et leur esprit les conséquences du péché : la maladie et la mort. Ils doivent prendre ces épreuves de la main d’un Père qui les discipline ainsi « pour leur profit » (Héb. 12 : 5-10). Dieu leur « parle au cœur », et les amène parfois pour un temps « au désert » (Osée 2 : 14).
 
 
                        Trois famines évoquées dans le livre de la Genèse
 
            La première, au chapitre 12, fait ressortir l’attitude déviante d’Abram, au moment où il a reçu de Dieu de très précieuses promesses (v. 2-3) ! La famine pesait alors sur le pays de Canaan où il séjournait, après avoir répondu à l’appel de Dieu. Mais sans attendre les instructions de l’Eternel, ce patriarche descend en Egypte, où il renie sa femme. Il la convainc de partager son mensonge, en lui faisant miroiter qu’il sera ainsi sauvé, « grâce à elle » (v. 13) ! Or sa ruse est découverte : Dieu frappe le Pharaon et sa maison de grandes plaies à cause de Sara ; loin d’être en bénédiction aux autres, comme Dieu le voulait, Abram est repris par des idolâtres et chassé (v. 19). C’est pourtant ainsi qu’il remonte « au lieu où sa tente était au commencement » (13 : 3-4). Ce chemin de retour, certainement éprouvant pour la chair, sera néanmoins la source de la bénédiction pour le patriarche. De plus, sans aucun doute, cette famine - comme toutes les autres - est envoyée en vue de bénir beaucoup d’autres personnes, à condition toutefois qu’elles écoutent les appels divins (Ecc. 7 : 5 ; Prov. 4 : 2-9 ; 5 : 13 ).
 
            La seconde famine survient du temps d’Isaac (Gen. 26). Celui-ci ne sait pas tirer profit des pénibles expériences de son père (chap.12 et 20). Ses craintes incrédules sont infondées, comme le sont aussi bien souvent les nôtres. L’Eternel, dans sa grâce, l’avait retenu de descendre en Egypte ! Il lui avait promis qu’en restant dans les limites du pays, il serait béni. Mais le patriarche s’était établi à Guérar, en zone occupée par les Philistins. Alors au même endroit que son père, il commet les mêmes erreurs. Il veut tromper Abimélec et renie aussi sa femme, en affirmant : « c’est ma sœur » (v. 7). Les croyants usent ainsi parfois, hélas, des mêmes ruses que les incrédules, au lieu de marcher par la foi.
            Cette défaillance d’Isaac, au moment de la famine, met hélas en évidence sa fragilité. Il est chassé, lui aussi. C’est le moyen que Dieu emploie pour qu’il retrouve, après cette épreuve, sa tente, son autel et l’eau du puits (v. 25, 32).
 
            La troisième famine mentionnée dans ce livre a été très probablement la plus longue. Son récit englobe les chapitres 41 à 47. Personne n’a jamais pu arrêter la main de Dieu et lui dire : « Que fais-tu ? » (Job 9 : 12). Une fois encore - du temps de Joseph - l’Eternel appelle la famine sur la terre et brise « le bâton du pain » (Ps. 105 : 16). Cette circonstance montre en outre en figure le conseil de Dieu : réunir toutes choses en un dans le Christ (Eph. 1 : 9-10). Ainsi, bientôt le temps de la surabondante grâce de Dieu - représentée par les sept années d’abondance dans le songe du Pharaon - sera subitement suivi par « l’heure de l’épreuve qui va venir sur la terre habitée tout entière, pour éprouver ceux qui habitent sur la terre » (Apoc. 3 : 10).
            La famine sévissait dans tous les pays (Gen. 41 : 56-57). La voie du salut offerte aux Egyptiens - et au peuple de Canaan - était d’aller à Joseph (42 : 5). De même, aujourd’hui encore, la voix du Sauveur invite : Venez à moi, vous tous qui avez faim ! Il est le Pain du ciel et donne la vie éternelle (Jean 6 : 51).
            Joseph est un beau type de Christ. Il est seul à pouvoir appliquer le remède dans cette très intense famine (Gen. 47 : 13). Il faut que nous Lui appartenions, avec tout ce qui se rattache à notre vie ici-bas (l’argent : v. 14 ; tout le bétail : v. 17 ; nos corps et nos terres : v.19). Nous Lui devons tout ! Il nous a achetés pour Dieu et désormais nous sommes devenus les heureux esclaves de Dieu et du Seigneur Jésus Christ (Jac. 1 : 1). Ce dernier est le « Conservateur » de notre vie (v. 25 ; Ps. 33 : 19).
            Dieu pensait aussi à Jacob et aux siens. Vingt ans s’étaient écoulés depuis le  « crime » des fils de Jacob, sans aucune repentance de leur part. Or le temps qui passe n’efface pas le moindre péché (Nom. 32 : 23). Dans sa patience infinie, Dieu attendait « le moment favorable » pour s’occuper en grâce de sa créature révoltée. Il se sert donc ici d’une famine. S’Il permet pour les siens des privations, des maladies…, c’est souvent afin que le Seigneur - le vrai Joseph - trouve ou reprenne sa place dans nos vies ! Quelle longanimité est parfois nécessaire de sa part avant que son but soit atteint !
            Le désir de Joseph était de restaurer ses frères. Il connaissait la dureté de cœur de ceux qui se présentent à lui en affirmant qu’ils sont « d’honnêtes gens » (Gen. 42 : 11) ! Il leur parle fermement, tout en se cachant pour verser à leur sujet « les pleurs de l’amour ». Il alterne sévérité et bienveillance ; ses paroles se veulent parfois encourageantes ou au contraire les inquiètent. Tour à tour, lors de leurs visites contraintes par la famine, il les accuse d’être des espions ou leur offre un festin dans sa maison !
            Ainsi, de fait, le travail de Dieu s’opère peu à peu dans leurs consciences et leurs cœurs (Gen 42 : 21-22 ; 44 : 16). Enfin,le fruit patient de son amour se produit. Joseph peut les inviter à s’approcher et se fait connaître à eux. Quels instants de vrai bonheur : les liens de l’amour sont retrouvés ! Et pourtant, aux alentours, une famine toujours aussi intense se fait sentir dans un monde sans Dieu.
 
 
                        Une famine, au temps des Juges, dans le pays d’Israël (Ruth 1)
 
            Durant ce temps troublé, l’état moral du peuple est particulièrement mauvais. Est-il étonnant que Dieu suscite une famine ? Son désir profond est pourtant de bénir son peuple (Ps. 107 : 5, 9, 36). Il promet de grandes bénédictions à ceux qui écoutent Sa voix et mettent Ses commandements en pratique (Deut. 28 : 1-14). Mais ceux qui, comme l’aspic sourd, se montrent rebelles et désobéissants attirent sur eux la famine et de nombreuses plaies (Deut. 28 : 15-68).
            Quand la famine éclate, ses effets se font sentir à Bethléem et dans tout le pays d’Israël ! Elimélec et sa femme Naomi  qui habitent dans la « maison du pain» partent en Moab, comme autrefois Abram en Egypte. Ils pensent simplement y séjourner quelque temps. Souvent, la tentation est forte de croire qu’il y a, à côté du chemin de la foi, « du pain en abondance » ! On veut oublier que le culte des idoles variées risque fort de captiver nos faibles cœurs !
            L’attrait du monde envahit cette famille, dont les  membres s’éloignent toujours plus de l’Eternel. De mauvaises alliances se forment et… la mort intervient, enlevant à Naomi son mari et ses fils.
            Seule la grâce de Dieu, après un temps d’épreuve, ramènera cette veuve, accompagnée par sa belle-fille Ruth, une étrangère qui manifeste une foi fervente en l’Eternel ! Naomi « a entendu » que Dieu avait visité son peuple pour lui donner du pain (Ruth 1 : 6). Ces deux veuves recevront une bénédiction extraordinaire de la part du Dieu d’Israël. Obed, le fils de Ruth et de Boaz, sera un maillon dans la lignée de David, et surtout du « Fils de David », Christ lui-même !
 
 
                        A l’époque de David
 
            « Il y eut, du temps de David, une famine de trois ans » (2 Sam. 21 : 1) ; elle réapparaissait tous les ans, au moment de la moisson. David, qui vivait habituellement dans la communion avec Dieu, comprend que Sa puissante main est étendue pour juger son peuple. Il recherche sa face ; c’est toujours l’attitude convenable. Aussi l’Eternel lui donne aussitôt l’explication de cette épreuve qui se répète.                                              
            Les faits étaient anciens, peut-être même ignorés de David. Saül, un roi selon le cœur de l’homme, avait fait mourir des Gabaonites, rempli d’un zèle charnel. Or les princes d’Israël s’étaient autrefois obligés envers eux par serment (Jos. 9 : 15). C’est Dieu lui-même qui désormais défend leur « droit » et revendique la gloire de son Nom.  
            David se soumet. Il aurait pu chercher à protester, dire qu’il n’était pas concerné. En fait, il réalise pratiquement la solidarité du peuple aux yeux de Dieu, qui est parfois incomprise. Instruits de ce qu’il convenait de faire, des descendants de Saül seront mis à mort. Toutefois, David épargnera Méphiboseth, le fils de Jonathan.
 
 
                        Du temps d’Elie et d’Elisée
 
            Elie, en communion avec Dieu, avait annoncé à Achab, un roi impie, qu’il ne tomberait plus ni rosée ni pluie, sinon à sa parole (1 Rois 17 : 1). Aussi, pendant trois ans et demi une forte famine s’installe. Elie lui-même et tous ceux qui n’ont pas fléchi le genou devant Baal en sentent aussi les conséquences !  Mais Dieu pourvoit à leurs besoins par divers moyens : les cent prophètes pour Abdias, les corbeaux au torrent du Kérith et la veuve à Sarepta pour Elie (v. 6, 16 ; Ps. 33 : 19).
            Elie entendra ensuite ce commandement de l’Eternel : « Va, montre-toi à Achab » (18 : 1). Celui-ci, totalement inconscient, se préoccupe de ses chevaux plus que de la misère de son peuple. Elie, seul à vue humaine, est fortifié et rendra un puissant témoignage à tout le peuple au Carmel. La famine et le miracle au Carmel semblent avoir touché leur cœur : les prophètes de Baal sont tous mis à mort.
 
            Elisée succède ensuite à Elie. Là encore, une famine règne dans le pays (2 Rois 4 : 38). Le prophète se rend à Guilgal et les fils des prophètes sont assis devant lui, écoutant ses enseignements. Celui-ci, en serviteur fidèle, veille à leur apporter, dans ce temps de disette, une bonne nourriture. Méfions-nous des nouveautés et de tous les moyens que l’Ennemi emploie pour frelater ou tordre les Ecritures (Gal. 1 : 7-8). Apportons en temps convenable, comme Elisée ici, de la « farine » - figure de Christ.
            Aux chapitres 6 et 7, la ville de Samarie assiégée par l’ennemi subit une « grande famine », avec d’horribles conséquences. Le véritable état des cœurs est ainsi manifesté ; l’égoïsme, la dernière chose qui meurt dans l’homme, prévaut. Alors le peuple atteint le fond de sa misère. Elisée annonce la délivrance et le moment venu, ce sont de pauvres lépreux sans prétention qui apportent de bonnes nouvelles de salut (7 : 10), qu’il faut l'accepter avec simplicité de foi. Christ seul peut nourrir notre âme et apaiser sa faim. Ne soyons pas incrédules, comme plusieurs le sont dans cette scène, mais croyants.
  
 
                        Les fléaux atteignant le peuple d’Israël pour le ramener à l’Eternel (Amos 4)
 
            Rappelons encore ici les paroles solennelles du prophète Amos. Il a été envoyé vers le peuple de Dieu, dans un temps de grande prospérité matérielle mais de bas état spirituel. On respectait dans ses moindres détails un culte idolâtre, mais en revanche on apportait « du pain levé » sur l’autel (Amos 4 : 5), méprisant les instructions claires de l’Eternel.
            Ce Dieu fidèle est alors contraint de les frapper « à la façon de l’Egypte » (v. 10). Quel renversement ! La famine, la sécheresse, les parasites, les épidémies et enfin un tremblement de terre se succèdent. Arrêtons-nous en particulier sur la famine. Le Seigneur leur rappelle par le prophète: « Et moi aussi, je vous ai donné les dents nettes dans toutes vos villes, et le manque de pain dans toutes vos demeures ; et vous n’êtes pas revenus à moi » (v. 6-7) : un triste refrain qui revient à cinq reprises.  Il semble bien que l’accent soit mis ici sur le but de la famine. « Ce n’est pas volontiers qu’il afflige et contriste les fils des hommes » (Ecc. 3 : 33). C’est l’occasion pour chaque lecteur de se demander s’il est  personnellement revenu à Dieu. N'endurcissons pas nos cœurs : il faudra Le rencontrer tôt ou tard. Il est encore aujourd’hui le Sauveur ; demain Il sera le Juge.
 
 
                        Les famines, les tremblements de terre… préludes des jugements de la fin
 
            En Marc 13, Jésus donne aux disciples les enseignements et les avertissements qui seront utiles depuis le moment de son départ jusqu’à son retour en gloire, en relation avec les Juifs et l’établissement de son règne. Les versets 7 et 8 annoncent des guerres, des tremblements de terre, des famines et des troubles ; ils peuvent être rapprochés des quatre jugements désastreux de Ezéchiel 14 : 21 et des jugements d’Apocalypse 6.
            Bien que chaque croyant de l’époque actuelle ait, par la Parole, la certitude d’être enlevé avant que ne viennent sur la terre ces jugements (1 Thes. 1 : 10 ; Apoc. 3 : 10), il est averti qu’il ne doit pas attendre des temps faciles sur la terre. Les guerres, les troubles sociaux, les bouleversements politiques parmi les nations, les perturbations dans l’univers, mais aussi les famines, ne sont-ils pas autant de signes avant-coureurs de ce « commencement de douleurs » (v. 8).
 
 
 
La famine « spirituelle »
 
            Jusqu’ici nous avons envisagé la famine sous son aspect le plus évident, c’est-à-dire matériel, mais il est évident qu’elle revêt un caractère spirituel, et devient plus redoutable encore.
 
                           Famine dans le monde

            « Après qu’il eut tout dépensé, une grande famine survint dans ce pays-là ; et le fils prodigue aussi commença à être dans le besoin. Il alla se joindre à l’un des citoyens de ce pays-là, qui l’envoya dans ses champs garder les porcs. Et il désirait se remplir le ventre des gousses que mangeaient les porcs; mais personne ne lui donnait rien » (Luc 15 : 14-16). Celui qui, comme ce fils, s’éloigne de Dieu et lui tourne le dos, se dégrade moralement toujours plus et son âme s’appauvrit. Tôt ou tard, il commence à être « dans le besoin ». Satan ne lui donne rien ! Il ne fait que prendre. Aucune satisfaction réelle ne se trouve dans le « pays éloigné » (v. 13). Là, Dieu permet la famine pour que l’on « revienne à soi-même » (v. 17). Hélas, que de personnes, malgré la « famine » ne se tournent pas vers Dieu. « Tu les as frappés, mais ils n’en ont point ressenti de douleur ; tu les as consumés, ils ont refusé de recevoir la correction ; ils ont rendu leurs faces plus dures qu’un roc, ils ont refusé de revenir » (Jér. 5 : 3). Dieu, dans sa bonté, réveille la conscience du jeune homme égaré et lui montre qu’il y a du pain en abondance dans la maison paternelle, alors qu’il périt « ici de faim » (v. 17). La grâce produit dans son cœur le désir de retourner vers son père. Il ne prend pas la bonne résolution de s’améliorer avant de pouvoir se présenter devant lui. Venu au bout de ses ressources, sa conscience se réveille ; il est attiré par la bonté de Dieu qui le « pousse à la repentance » (Rom. 2 : 4). Comme Éphraïm, il pourrait dire : « Car, après que j’ai été converti, je me suis repenti ; et, après que je me suis connu, j’ai frappé sur ma cuisse ; j’ai été honteux, et j’ai aussi été confus, car je porte l’opprobre de ma jeunesse » (Jér. 31 : 19). Ne devons-nous pas tous en arriver là pour jouir alors de l’immense grâce de Dieu et être revêtus de sa parfaite justice (v. 22 ; Es. 61 : 10) ?

 
                     Famine pour ceux qui auront méprisé le message de la Parole de Dieu

            « Voici, des jours viennent, dit le Seigneur, l’Eternel, où j’enverrai une famine dans le pays ; non une famine de pain, ni une soif d’eau, mais d’entendre les paroles de l’Eternel » (Amos 8 : 11). Les hommes comprendront la valeur de l’Ecriture au moment où ils ne l’entendront plus. Dans une inexprimable détresse, « ils erreront d’une mer à l’autre… ils courront çà et là » (v. 12) ; mais ils ne trouveront pas la parole de l’Eternel !
            Une terrible disette spirituelle règne sur la terre, mais la Parole est encore souvent librement répandue. Il en sera tout autrement après l’enlèvement de l’Eglise.
Que tous nos lecteurs puissent, en lisant la Bible, accepter le témoignage de Dieu au sujet de son Fils. Cette Parole même s’élèvera contre ceux qui ne l’auront pas reçue et rendra plus grave encore leur culpabilité !
            Amis chrétiens, apprécions le privilège de lire la Parole de Dieu et d’en nourrir quotidiennement nos âmes, afin qu’elle habite en nous « richement » (Col. 3 : 16).
 
 
                          Famine parmi le peuple de Dieu

             Au début du premier livre de Samuel, on lit que « la parole de l’Eternel était rare en ces jours-là : la vision n’était pas répandue » (3 : 1). La Parole dénonce vivement la déchéance de la sacrificature. La faiblesse coupable du vieux sacrificateur et l’inconduite de ses fils étaient à l’origine de la nuit « morale » qui régnait sur le peuple de Dieu.     
            Asaph dit aussi au Psaume 74 : « Nous ne voyons plus nos signes ; il n’y a plus de prophète, et il n’y a personne avec nous qui sache jusques à quand » (v. 9 ; voir Ex. 4 : 17 ; 10 : 2).
            Parfois un silence de mort règne sur la plantation du Seigneur. Les croyants se sont attiédis ; ils ont cessé de se nourrir du vrai pain de vie et de se désaltérer régulièrement à la source des eaux vives, préférant « se creuser des citernes crevassées qui ne retiennent pas l’eau (Jér. 2 : 13). Ils sont devenus les amis du monde.
            Or, la Parole déclare : « Quiconque voudra être ami du monde se constitue ennemi de Dieu » (Jac. 4 : 4). Alors Celui qui les aime, qui veut qu’ils Lui appartiennent en propre, commande : « Réveille-toi, nord, et viens, midi ; souffle dans mon jardin, pour que ses aromates s’exhalent » ! (Cant. 4 : 16).
            Quelle joie pour le Seigneur, si après l’épreuve de la famine, ce racheté acquis à si grand prix, s’écrie enfin de tout son cœur : « A nos portes il y a tous les fruits exquis, nouveaux et anciens : mon bien-aimé, je les ai gardés pour toi ! » (Cant. 7 : 13) !
 
                                                                            
                                                                                                 Ph. L       le 28. 03. 11 
 
 
                           O Jésus, pain de vie
                           Que je goûte ici-bas,
                           Ta vertu fortifie
                           Mon âme à chaque pas.
                           Pour t'être enfin semblable,
                           Bientôt je te verrai
                           Dans ta gloire ineffable,
                           Et je t'adorerai !