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PSAUME 119 (3)

 
Heth – les caractères du croyant (v. 57-64)
 
« Ma part, ô Eternel ! je l'ai dit, c'est de garder tes paroles » (v. 57).
            La part de l'enfant de Dieu est d'aimer son Père ; cet amour se traduit par une attention soutenue à recevoir ses paroles et les garder. Dans un chemin d'obéissance, Dieu se plaît à se révéler. « Et Samuel grandissait ; et l'Éternel était avec lui, et il ne laissa tomber à terre aucune de ses paroles... car l'Éternel se révélait à Samuel, à Silo, par la parole de l'Éternel » (1 Sam. 3 : 19-21).
 
« Je t'ai imploré de tout mon cœur : use de grâce envers moi selon ta parole » (v. 58).
            La ressource du croyant face au monde hostile est la supplication : « Use de grâce envers moi ». Est-ce parce que je suis fidèle ? Non ! La raison n'est pas en nous-mêmes, la foi s'appuie sur les promesses de Dieu.
 
« J'ai pensé à mes voies, et j'ai tourné mes pieds vers tes témoignages » (v. 59).
            Le juste règle ses voies chaque jour, pour que ses pieds soient tournés « vers les témoignages de Dieu ». Il met sa marche en accord avec les enseignements divins. « Car le péché ne dominera pas sur vous, parce que vous n’êtes pas sous la Loi, mais sous la grâce » (Rom. 6 : 14).
 
« Je me suis hâté, et je n'ai point différé de garder tes commandements » (v. 60).
               L'obéissance à Dieu devient facile lorsque le cœur est détaché des choses de cette vie, il se hâte de servir. Un bel exemple est donné par Abraham : « Il alla en hâte dans la tente vers Sara... il courut au troupeau... se hâta de l'apprêter (Gen. 18 : 6). Il goûte ensuite la communion de l'amour. Nous voyons également en Genèse 22 : 3, chez le serviteur d’Abraham, la promptitude dans l'obéissance de la foi.
 
« Les cordes des méchants m'ont entouré : je n'ai pas oublié ta loi » (v. 61).
               Etre entouré par les cordes des méchants est une entrave à la manifestation de la puissance de Dieu dans la vie chrétienne. Nous en avons une image dans la vie de Samson : « Ils le lièrent avec deux cordes neuves et le firent monter hors du rocher ». Le rocher est le lieu de la sécurité. « Et l'Esprit de l'Eternel le saisit, et les cordes... devinrent comme de l'étoupe qui brûle au feu » (Jug. 15 : 13-14). Ainsi, si nous gardons la Parole et demeurons sous l'action puissante de l'Esprit, nous remporterons la victoire.
 
«  Je me lève à minuit pour te célébrer à cause des ordonnances de ta justice » (v. 62).        
               « Je me lève à minuit » : c'est le moment où notre corps trouve le repos et pourtant l'âme qui jouit de l'amour divin chante à Dieu pour sa révélation dans son Fils. « Vers minuit, Paul et Silas, en priant, chantaient les louanges de Dieu » (Act. 16 : 25). Ils chantent à Dieu malgré leurs corps meurtris par les coups ; c'est la pleine communion avec Dieu. Au milieu de la nuit de ce monde, le croyant se lève pour adorer Dieu en vertu de ce qu'Il est en lui-même, et pour son œuvre d'amour qu'il a accomplie en justice en faveur de l'humanité.
 
« Je suis le compagnon de tous ceux qui te craignent, et de ceux qui gardent tes préceptes » (v. 63).
            Prenons garde à nos associations dans quelque domaine que ce soit, afin de ne pas nous laisser corrompre. « Fuis les convoitises de la jeunesse, et poursuis la justice, la foi, l'amour, la paix, avec ceux qui invoquent le Seigneur d'un cœur pur (2 Tim. 2 : 22). « Je célébrerai l'Eternel de tout mon cœur, dans la compagnie des hommes droits » (Ps. 111 : 1).
 
« La terre, ô Eternel ! est pleine de ta bonté ; enseigne-moi tes statuts »(v. 64).
               « Tu couronnes l'année de ta bonté » (Ps. 65 : 11). Dieu manifeste sa grâce en toute chose dans l'abondance de biens qu'il donne à l'homme, car il est le « conservateur de tous les hommes » (1 Tim. 4 : 10). Pour toutes ses bontés, le croyant peut bénir Dieu et lui rendre grâces pour ses faveurs envers tous les hommes. Il n'a aussi qu'un désir, c'est d'être enseigné de Dieu dans les richesses de la nouvelle création dans laquelle, par grâce, il a été rendu vivant.
 
 
Teth – le témoignage de l’expérience (v. 65-72)
 
« Tu as fait du bien à ton serviteur, ô Eternel ! selon ta parole » (v. 65).
               Dieu est infaillible dans ses promesses, la confiance que l'on met en Lui ne peut être trompée. Il peut arriver qu'il y ait des exercices de cœur avant la délivrance, Dieu répond à la foi patiente et donne des rafraîchissements à l'âme selon sa Parole. Nous ne devons pas rester à l'état de petits enfants, (Héb. 5 : 13), mais avoir les sens exercés à discerner le bien et le mal.
 
« Enseigne-moi le bon sens et la connaissance ; car j'ai ajouté foi à tes commandements » (v. 66).
               « Enseigne-moi » : c’est la demande d'un cœur désireux d'être dans l'intelligence des pensées de Dieu pour la marche. Savourant le bien que Dieu fait à son âme, il désire gagner en bon sens et en connaissance pour bien comprendre la volonté de Dieu à son égard. La fin du verset mérite toute notre attention : « J'ai ajouté foi à tes commandements ». Ce passage est la première mention de la foi dans l'Ancien Testament. « La foi vient de ce qu'on entend - et ce qu'on entend par la parole de Dieu » (Rom. 10 : 17). La foi repose, non sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu. La réception de la Parole de Dieu doit être mêlée avec de la foi en démonstration de l'Esprit et de puissance.
 
« Avant que je fusse affligé, j'errais ; mais maintenant je garde ta parole » (v. 67).     
               « Or aucune discipline, pour le présent, ne semble être un sujet de joie, mais plutôt de tristesse ; cependant, plus tard, elle rend le fruit paisible de la justice à ceux qui sont exercés par elle » (Héb. 12 : 11). L'affliction, vue ici dans ses fruits précieux, est rangée au nombre des grâces accordées au juste. Le cœur volontaire s'égare toujours ; le chemin qu'il se trace l'éloigne du but que Dieu veut pour lui. Dieu veille sur les siens afin qu'ils n'errent pas. Il a donné sa Parole pour que le juste la garde et qu’elle agisse en lui en vue du glorieux but qu'elle révèle à son âme.
 
« Tu es bon et bienfaisant ; enseigne-moi tes statuts » (v. 68).
               Dans la discipline, le juste n'est pas privé des effets de la bonté de Dieu qui est merveilleuse. « Combien est précieuse ta bonté, ô Dieu ! Aussi les fils des hommes se réfugient sous l'ombre de tes ailes » (Ps. 36 : 7). L'effet de toutes les expériences que le cœur fait, dans la proximité d'un Père qui l'aime, le garde dans l'obéissance à sa Parole comme étant tout ce qui honore Dieu.
 
« Les orgueilleux ont inventé contre moi des mensonges ; j'observerai tes préceptes de tout mon cœur » (v. 69).    
            Le croyant est l'objet des soins particuliers de son Dieu hors de la sphère où l'homme prévaut. En opposition, les orgueilleux sont animés par un esprit de jalousie ; ils sont les instruments de Satan pour user de calomnies et de mensonges afin de troubler la paix de celui qui a mis sa confiance en Dieu. Mais le juste qui vit en communion avec Dieu y est préparé, son cœur est ferme, car l'accès à Dieu n'est jamais fermé, il garde sa Parole.
 
« Leur cœur est épaissi comme la graisse ; moi, je trouve mes délices en ta loi » (v. 70).
               L'orgueil conduit l'homme à l'élévation du « moi », il rend aveugle. Le cœur de l'orgueilleux est enveloppé d'un voile épais comme de la graisse, il est obscurci par ses propres pensées ; c'est ce qui l'empêche de comprendre la lumière et de recevoir l'amour de la vérité pour être sauvé. Au contraire, les délices du juste, c'est d'être à l'écoute des enseignements divins.
 
« Il est bon pour moi que j'aie été affligé, afin que j'apprenne tes statuts » (v. 71).
            La discipline de notre Père céleste envers ses bien-aimés enfants est souvent accompagnée d'afflictions douloureuses. Dans l'épreuve, l'âme s'approche de Dieu par la prière et se désaltère à la source divine : la Parole de Dieu. « L'épreuve de votre foi - bien plus précieuse que celle de l'or qui périt et qui pourtant est éprouvé par le feu - se trouve être un sujet de louange, de gloire et d’honneur, dans la révélation de Jésus Christ » (1 Pier. 1 : 7).
 
« La loi de ta bouche est meilleure pour moi que des milliers de pièces d'or et d'argent » (v. 72).
            Cette neuvième division se termine par les résultats bénis de l'épreuve : Christ, la sagesse de Dieu consignée dans les Ecritures, remplit le cœur. « Elle est plus précieuse que les rubis, et aucune des choses auxquelles tu prends plaisir ne l'égale » (Prov. 3 : 15). La joie est grande pour le racheté du Seigneur qui mesure toute chose selon la mesure du sanctuaire. Dieu remplit son cœur des richesses insondables du Christ.
 
 
Yod – la responsabilité du croyant (v. 73-80)
 
« Tes mains m'ont fait et façonné ; rends-moi intelligent, et j'apprendrai tes commandements » (v. 73).
            « Je te célébrerai de ce que j'ai été fait d'une étrange et admirable manière » (Ps. 139 : 14a). Le croyant a connaissance de son origine en face de l'ignorance de la science humaine qui ne sait d'où l'homme vient et où il va. Le désir du cœur d'être rendu intelligent est selon la pensée de Dieu, et il peut ajouter : « Tes œuvres sont merveilleuses, et mon âme le sait très bien » (v. 14b). Par la Parole, le cœur entre dans les pensées profondes de Dieu. Ce que le juste recherche ici, c'est l'obéissance dans la communion avec Dieu.
 
« Ceux qui te craignent me verront, et se réjouiront ; car je me suis attendu à ta parole » (v. 74).      
            Au Psaume 69 : 6, nous entendons l'Esprit de Christ s'exprimer : « Que ceux qui te cherchent ne soient pas rendus confus à cause de moi, ô Dieu d'Israël ! ». N'avons-nous pas dans ce verset la réponse de Dieu, qui a ressuscité le Seigneur d'entre les morts ? « Ceux qui te craignent me verront, et se réjouiront ». Au premier jour de la semaine, le matin de la résurrection, les disciples assemblés ont été remplis de joie quand ils ont vu le Seigneur (Jean 20 : 20). Cette joie est aussi la nôtre.
 
« Je sais, ô Eternel ! que tes jugements sont justice, et que c'est en fidélité que tu m'as affligé (v. 75).
            L'apôtre Paul, prisonnier à Rome et lié de chaînes, écrit aux Philippiens : « J'ai appris à être content dans les situations où je me trouve » (Phil. 4 : 11). Il dit ensuite : « Je sais… » (v . 12). La fidélité de Dieu est infaillible. L'expérience personnelle dans le chemin de la foi donne le discernement, la foi saisit par la connaissance la pensée de Dieu. « Les circonstances que je traverse sont plutôt arrivées pour l'avancement de l'évangile » (Phil. 1 : 12). 
 
« Que ta bonté, je te prie, soit ma consolation, selon ta parole à ton serviteur » (v. 76).
               « La bonté sera édifiée pour toujours » (Ps. 89 : 2). La bonté de Dieu n'est-elle pas la consolation du croyant en contraste avec l'incrédule qui méprise les richesses de sa bonté (Rom. 2 : 4) ? Christ sera à toujours la bonté, la richesse et la consolation lorsque la Parole remplit le cœur.
 
« Que tes compassions viennent sur moi, et je vivrai ; car ta loi fait mes délices » (v. 77).  
            Dans ce Psaume, le terme loi ne se limite pas aux dix commandements, mais à l'ensemble de ce que Dieu a donné à son peuple par Moïse, mais en particulier le Deutéronome, la loi du pays. Maintenant, nous avons la pleine révélation de Dieu ; il nous faut « embrasser » toute la Parole. C'est donc dans la mesure où les Ecritures sont notre source de vie et font nos délices, que par la foi nous invoquons les compassions de Dieu.
 
« Que les orgueilleux soient couverts de honte, car sans cause ils ont agi perversement envers moi ; moi, je médite tes préceptes » (v. 78).
            Les orgueilleux sont rendus honteux par le témoignage du juste dont les préceptes divins sont le sujet de méditation. Aussi leurs agissements sont perfides comme au verset 69, parce qu'en présence de la justice de Dieu, leurs cœurs mis à nu sont pleins de haine. Dans leur perversité, ils ont traité avec mépris notre Seigneur dans son abaissement : « Ils m'ont haï sans cause » (Jean 15 : 25). Mais au jour de son avènement, la honte couvrira leur visage.
 
« Que ceux qui te craignent se tournent vers moi, et ceux qui connaissent tes témoignages » (v. 79).
            « Vous qui craignez l'Eternel, confiez-vous en l'Eternel : il est leur secours et leur bouclier » (Ps. 115 : 11). Se tourner vers le Seigneur est la ressource unique et pleinement suffisante du croyant. Il est la Parole devenue chair (Jean 1 : 14), connaissance merveilleuse pour nos cœurs.
 
« Que mon cœur soit intègre dans tes statuts, afin que je ne sois pas honteux » (v. 80).
            L'intégrité est le fruit de la grâce dans le cœur. L'apôtre Paul écrivait à Timothée : « Mais toi, demeure dans les choses que tu as apprises et dont tu as été pleinement convaincu » (2 Tim. 3 : 14). Ainsi le cœur du juste ne sera jamais honteux, au contraire sa foi est affermie.
 
 
Kaph – les consolations de la Parole dans les persécutions (v. 81-88)
 
« Mon âme languit après ton salut ; je m'attends à ta parole » (v. 81).
            La Parole de Dieu est seule une garantie pour l'âme, car elle est le rocher où la foi peut mettre pied au milieu de la tourmente qui environne le juste. Celui-ci doit donc attendre, posséder son âme par sa patience (Luc 21 : 19). Il attend une Personne : son Seigneur ; il n'attache plus d'importance aux circonstances que Dieu l'appelle à traverser.
 
« Mes yeux languissent après ta parole ; et j'ai dit : Quand me consoleras-tu ? » (v. 82).
            « Mes yeux languissent » : la tristesse intérieure se manifeste par les larmes. Au Psaume 102 : 9, le Seigneur peut dire : « J'ai mêlé de pleurs mon breuvage ». Aucun croyant ne connaîtra la « vallée de Baca » (Ps. 84 : 6) - la vallée des pleurs - comme le Seigneur l'a connue. Il est lui-même la ressource pour les siens. Avant de les quitter, Il a prié le Père, qui nous a donné un « autre Consolateur », qui sera avec nous éternellement, « l’Esprit de vérité » (Jean 14 : 16). C'est par Lui que Dieu nous console à l'égard de toute notre affliction.
 
« Car je suis devenu comme une outre mise à la fumée ; je n'oublie pas tes statuts » (v. 83).
            Une outre mise à la fumée a perdu sa belle apparence. Le patriarche Job a connu cet état : « Ma peau devient noire et se détache de dessus moi, et mes os sont brûlés par la sécheresse » (30 : 30). Cette épreuve a trouvé une fin glorieuse. « Vous avez entendu parler de la patience de Job, et vous avez vu la fin accordée par le Seigneur - que le Seigneur est plein de compassion et miséricordieux » (Jac. 5 : 11).
 
« Combien dureront les jours de ton serviteur ? Quand exécuteras-tu le jugement contre ceux qui me persécutent ? » (v. 84).
            Combien durera le temps de l'épreuve ? Le résidu juif attendant son Messie dira : « Jusques à quand ? ». Le croyant du temps de la grâce n'a pas à demander le jugement de ses persécuteurs, mais il doit intercéder auprès de Dieu pour leur salut. En ceci Dieu est glorifié, car dans son amour, Il veut que « tous les hommes soient sauvés » (1 Tim. 2 : 4).
 
« Les orgueilleux ont creusé pour moi des fosses, ce qui n'est pas selon ta loi » (v. 85).
            Une fosse est un piège tendu par les adversaires de la vérité pour y faire tomber le juste. Mais le croyant gardant la parole et glorifiant Dieu dans sa conduite en sera délivré. Nous en avons un bel exemple dans le chapitre 6 du prophète Daniel ; celui-ci a manifesté la fidélité à son Dieu qui lui a accordé une délivrance merveilleuse de la main de ses adversaires qui sont tombés dans la fosse qu'ils ont eux-mêmes creusée.
 
« Tous tes commandements sont fidélité. On me persécute sans cause ; aide-moi ! » (v. 86).
            « Le Seigneur est mon aide ; je ne craindrai pas : que me fera l'homme ? » (Héb. 13 : 6). La foi s'affermit dans les promesses de Dieu. L'apôtre Paul, dans les terribles persécutions qu'il a endurées en Asie avec ceux qui l'accompagnaient, avait désespéré même de vivre. « Mais nous avions en nous-mêmes la sentence de mort, afin de ne pas mettre notre confiance en nous-mêmes, mais en Dieu qui ressuscite les morts » (2 Cor. 1 : 9).
 
« Peu s'en est fallu qu'ils ne m'eussent consumé sur la terre ; mais moi, je n'ai pas abandonné tes préceptes » (v. 87).
               En cette circonstance, la satisfaction de l'âme est augmentée, par le fait que la persécution que le croyant a endurée n'a pu atteindre la conviction de son cœur, ni affaiblir sa foi.
 
« Selon ta bonté, fais-moi vivre, et je garderai le témoignage de ta bouche » (v. 88).
            La grâce de Dieu abonde toujours en faveur du racheté, elle le fait vivre. Lorsque la Parole de Dieu est le sujet de notre méditation, nous devons en toute humilité nous laisser conduire par le Saint Esprit ; ainsi nous serons rendus intelligents dans les pensées de Dieu pour garder « le témoignage de sa bouche ».
 
 
                                                                                                                          G. Combe
 
A suivre