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LES JUGEMENTS APOCALYPTIQUES (4)

 
 
Le dénouement de la crise finale - Babylone et la Bête romaine (chap. 15 et 16)
 
            Ces deux chapitres se relient au chapitre 13. Les sept coupes sont autant de jugements directs, à effet immédiat, versés du ciel sur la terre : « En elles, le courroux de Dieu est accompli » (v. 1). Elles semblent issues du troisième et dernier malheur annoncé par la 7ème trompette (11 : 14-15). Ces jugements terrifiants sont les derniers : ils se produisent durant la deuxième demi-semaine de Daniel.
            Les fondements peuvent être détruits, mais Dieu est dans le palais de sa sainteté et Il sonde les fils des hommes (Ps. 11 : 3-4). Notre attention est d’abord attirée sur une compagnie de saints martyrs. Ils ont traversé l’épreuve - mais ils sont vus maintenant en sécurité après ce temps de souffrance (15 : 2-4). Leurs cœurs débordent de louanges envers Celui qui les a sauvés comme on retire un tison du feu (Zach. 3 : 2) ! Avec des « harpes de Dieu », ils chantent le cantique de Moïse : « Grandes et merveilleuses sont tes œuvres… Qui ne te craindrait, Seigneur, et qui ne glorifiera pas ton nom ? car seul tu es saint ; toutes les nations viendront se prosterner devant toi, parce que tes justes actes ont été manifestés » (15 : 3-4 ; Es. 26 : 9 ; Ps. 7 : 8-11). On peut remarquer que ce dernier cantique de la Bible - comme le premier, le « cantique de Moïse » (Ex. 15 : 1-21) - a pour thème la délivrance du peuple de Dieu, par la puissance divine, fondée sur la rédemption par le sang.
            Comme aux chapitres 11 : 19 et 14 : 15-17, le temple s’ouvre dans le ciel, et les sept anges qui vont verser les sept plaies en sortent. C’est la dernière série des jugements. Et, avant qu’ils aient eu lieu, personne ne peut entrer dans le temple ; celui-ci est rempli de fumée qui « venait de la gloire de Dieu et de sa puissance » (v. 5-8).
            Le prompt service de ces anges est un exemple pour nous : obéissant à « une grande voix venue du temple », ils vont verser sur la terre les sept coupes du courroux de Dieu (16 : 1). Les « effets désastreux » de ces coupes complètent ceux des trompettes ; elles rappellent les plaies envoyés sur l’Egypte (Ex. 9 : 23) : des ulcères mauvais et malins, des eaux changées en sang, des ténèbres, des grenouilles, le tonnerre, la grêle et le feu.
            Au moment où la troisième coupe est versée sur les eaux qui deviennent du sang, un ange « des eaux » déclare : « Tu es juste, toi qui es et qui étais, toi le Saint, parce que tu as jugé ainsi ; car ils ont versé le sang des saints… ils le méritent » (16 : 5-6). Jean entend aussi « l’autel » dire : « Oui, Seigneur, Dieu, Tout-puissant, véritables et justes sont tes jugements ! » (v. 7). Un triple témoignage est donc rendu à la justice de Dieu.
            Les quatre premières plaies frappent les mêmes sphères que les quatre trompettes : elles se ressemblent mais les coupes aggravent encore les jugements dont les effets ne sont plus limités. Par exemple, d’une atteinte d’un tiers de la mer, on passe à toute la mer (comp. 8 : 7-12). Cependant, chez les hommes, ces plaies ne produisent que des blasphèmes contre le nom de Dieu ! Deux fois, il est répété : « Ils ne se repentirent pas » (16 : 9, 11).
            La cinquième de ces coupes est dirigée contre le trône de la Bête. En outre, son royaume devient entièrement ténébreux. La sixième est versée sur l’Euphrate. En asséchant ce grand fleuve, elle prépare un chemin que suivront les rois pour livrer « le combat du grand jour » (v. 12).
            Des grenouilles - la figure de trois esprits impurs - sortent de la bouche du Dragon, le grand Ennemi, et de celle de la Bête et du faux prophète. Ils font des miracles (2 Thes. 2 : 9) et les hommes s’assemblent en un lieu appelé en hébreu : Armaguédon, pour combattre contre Dieu, le Tout-puissant. Il s’agit de la montagne de Meguiddo, au bord de la plaine de Jizréel (voir Jug. 5 : 19).
            Ce combat est de leur part une véritable folie ! Chers lecteurs, laissons-nous arrêter et instruire par le gouvernement de Dieu, durant le jour de la grâce. Nous n’avons pas affaire à un Juge mais à un Père qui nous aime, si nous avons aimé son Fils et accepté son œuvre rédemptrice (Jean 16 : 27) !
            Le jour vient comme un voleur ! Le Seigneur interviendra lui-même. Il viendra au secours de son peuple aux abois, assiégé dans Jérusalem par toutes les armées ennemies réunies (Zach. 12). Un avertissement est adressé aux fidèles : « Bienheureux celui qui veille et qui garde ses vêtements, afin qu’il ne marche pas nu et qu’on ne voie pas sa honte » (v. 15 ; Matt. 24 : 36-37 ; 2 Cor. 5 : 3).
            La septième et dernière coupe est versée en l’air, et à nouveau, sort du temple une grande voix qui dit : « C’est fait ! » (v. 17). Une déclaration qui diffère du cri de Jésus sur la croix. Le Fils de Dieu, ayant bu la coupe que nous avions méritée, a pu dire : « C’est accompli » (Jean 19 : 30). Cette parole annonce à chaque racheté que la colère de Dieu contre le péché ne repose plus sur lui. Il n’a plus rien à craindre de la justice de Dieu.          
 
            La grande ville (v. 19) ne doit pas être confondue avec Jérusalem (11 : 8) où « leur Seigneur a été crucifié ». Cette ville est le symbole de la puissance romaine. Elle est partagée, ébranlée ; son unité est détruite. Elle a été justement identifiée avec cette « femme », la grande prostituée qui subira un jugement grandement mérité. Beaucoup de grandes villes dans ce monde seront entraînées dans sa chute, des îles  disparaîtront. Des puissances établies seront ébranlées, et même disparaîtront, semble-t-il - alors qu’îles et montagnes avaient été déplacées (6 : 14). Ce sera une révolution parmi les puissances commerciales et politiques représentées par les montagnes. La Parole annonce aussi un très grand tremblement de terre ; il n’y en a pas eu d’égal depuis que l’homme est sur la terre (v. 18). Enfin, il est question d’une grêle jamais vue, avec des grêlons pesant entre 40 et 50 kg ! - ils évoquent la rapidité et le poids écrasant des jugements tombant du ciel. Les hommes, à nouveau, blasphèment. Ils sont dans les mêmes dispositions intérieures que la femme de Job : « Maudis Dieu et meurs » (Job 2 : 9), disait-elle à son mari. Mais après la mort, vient le jugement (Héb. 9 : 27-28). L’incrédule connaîtra « le ver qui ne meurt pas » (Marc 9 : 48) et « l’étang de feu et de soufre » (Apoc. 19 : 20 ; 20 : 10 ; 21 : 8).
            Au sujet des îles et des montagnes, il a été dit à peu près ceci : les refuges naturels pour les hommes, durant cette période terrible, seront enlevés ; ils ne trouveront plus de refuge (les îles), aucune puissance ne pourra résister (les montagnes).           
            Il avait déjà été parlé de Babylone, au moment de la 5ème coupe. C’est l’église apostate, car les vrais saints ont été au préalable retirés, à la venue du Seigneur pour chercher son Eglise, avant la grande tribulation (Apoc. 3 : 10). Cette Babylone « prophétique » a revendiqué la domination terrestre et a souvent persécuté et mis à mort de vrais croyants, au cours des siècles. Dieu a jugé utile de consacrer deux chapitres (17 et 18) pour la décrire en détail et montrer comment cette « mère des abominations » va périr. Il faut que chacun soit présentement encore sur ses gardes ; elle a toujours fait commerce des âmes d’hommes (Apoc. 18 : 13).
            Soyons déjà attentifs, nous qui attendons l’enlèvement, à obéir à un commandement que l’on entendra alors : « Sortez du milieu d’elle, mon peuple » (18 : 4). « Soyez séparés » (2 Cor. 6 : 17).
 
 
            Tous les terribles événements par lesquels le Seigneur purifie la terre afin d’établir le règne millénial sont proches. Puissions-nous ne pas tenir ce monde pour autre chose qu’une scène jugée qui va tomber bientôt entre les mains du Dieu vivant. Nous avons vu un peu ensemble ce que sera Son effrayante colère. Ne restons pas indifférents au mal qui se trouve autour de nous ! N’oublions jamais le jugement qui l’attend. Dieu a bien voulu confier aux siens le service de la réconciliation. Croyants, il faut supplier pour Christ : « Soyez réconciliés avec Dieu » (2 Cor. 5 : 19-20), avant que la porte de la grâce ne se ferme et qu’il ne soit trop tard !
 
                                                                                                         Ph. L                 
 
 
                        Le monde passera, ce superbe édifice,
                        Un jour s’écroulera jusqu’en ses fondements.
                        Ta sagesse, grand Dieu, ta bonté, ta justice
                        Subsisteront dans tous les temps.