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La vérité, l’amour et la doctrine

            Sur les soixante-six livres qui composent les Saintes Ecritures, trois ont pour caractéristique commune que l’enseignement divin nous y est donné par l’intermédiaire de femmes pieuses, objets de la grâce et des soins particuliers de l’amour de Dieu. Ce sont les livres de Ruth et d’Esther, dans l’Ancien Testament, et la deuxième épître de Jean dans le Nouveau. Ces trois livres ont été écrits à des époques difficiles pour le peuple de Dieu, et ils nous apprennent que les ressources de sa grâce sont toujours à la disposition des croyants.
            Dans la Parole, la femme est souvent un symbole de faiblesse. N’est-il pas frappant que dans des temps de ruine, Dieu choisisse ces « vases plus faibles, c’est-à-dire féminins » (1 Pier. 3 : 7), pour accomplir ses desseins ou pour leur confier ses instructions quant à la conduite à tenir vis-à-vis du mal doctrinal qui menace son assemblée ?



Trois femmes de foi

              Le livre de Ruth est comme une parenthèse « dans les jours où les juges jugeaient » (Ruth 1 : 1) ; ce temps était caractérisé par le fait qu’il n’y avait pas de roi en Israël ; « chacun faisait ce qui était bon à ses yeux ». Mais si tel était le côté de l’homme, nous lisons qu’aussitôt que les fils d’Israël eurent jugé leur idolâtrie et ôté du milieu d’eux les dieux étrangers, et servirent l’Eternel, « son âme fut en peine de la misère d’Israël » : sa grâce est toujours prête à pardonner et sa puissance à délivrer les siens s’ils reviennent à Lui. L’histoire de Ruth se situe semble-t-il dans la période de repos donnée à Israël entre Barak et Gédéon.
            Nous y trouvons un témoignage touchant de la grâce de Dieu envers une étrangère qui, « sans droit de cité en Israël », vient s’abriter sous les ailes du Dieu d’Israël (Ruth 2 : 12).
            Esther faisait partie du peuple choisi par l’Eternel, auquel sont l’adoption et la gloire... (Rom. 9 : 4), mais que ses infidélités avaient placé sous la sentence de Lo-Ammi, de sorte qu’elle était en exil à Suse chez les Perses et les Mèdes. Mais, de même que Ruth avait obéi aux conseils de Naomi et de Boaz, Esther avait obéi à son oncle Mardochée, pour accomplir le dessein de Dieu et délivrer son peuple de la destruction projetée par Haman l’Agaguite. Esther se trouvait, pourrions-nous dire, dans une situation opposée à celle de Ruth. Cette dernière était venue dans le pays d’Israël pour y trouver les plus riches bénédictions ; la première a été l’instrument de la délivrance du peuple de Dieu captif dans un pays étranger. 
            Mais l’une et l’autre étaient des femmes dont la foi s'est manifestée par leur obéissance. De plus, toutes deux ont vécu dans la séparation du monde où elles se trouvaient. Ruth est sortie du pays de Moab, vers le Dieu que Naomi lui avait fait connaître ; Esther était de cœur avec le peuple de l’Eternel, un peuple dont les lois sont « différentes de celles de tous les peuples » (Est. 3 : 8) et conservant, dans le royaume de Perse, son caractère d’étranger.

            La « dame élue » à qui s’adresse l’apôtre Jean revêtait les caractères que nous venons de noter chez Ruth et Esther. Au bénéfice de l’élection de la grâce, elle était sortie moralement de son état d’origine, vers Dieu le Père et vers le Seigneur Jésus Christ. De ce fait, elle était étrangère au milieu d’un monde qui rejetait Christ et avait trouvé refuge dans son amour.
            Les temps troublés des Juges et les incertitudes de la captivité n’étaient pas plus exerçants pour la foi que ceux que l’apôtre Jean appelle la « dernière heure », celle où l’Antichrist vient ; ils en sont plutôt des figures. Nous voyons ainsi qu’au cours des siècles, l’état moral d’un monde qui « gît dans le méchant » (1 Jean 5 : 19) demeure inchangé, mais que les ressources offertes aux fidèles sont aussi toujours les mêmes, dans la séparation du mal sous toutes ses formes : l’obéissance à la Parole de Dieu, dans la foi et l’espérance, auxquelles la venue de Christ a ajouté l’amour.


L'ancien

            Celui qui a écrit cette épître « avec du papier et de l’encre » (v. 12) ne se désigne jamais par son nom. Dans l’évangile que le Saint Esprit lui a dicté, il ne parle de lui qu’à partir du chapitre 13, en se nommant « le disciple que Jésus aimait ». Peut-il y avoir un plus beau titre d’identité que celui-là, en même temps qu’une instruction pleine de grâce pour nous qui lisons cet évangile où le Seigneur Jésus veut nous faire saisir que nous pouvons, nous aussi, revendiquer ce même titre ? C’est la part commune à tous ceux qui, lavés de leurs péchés dans son sang, constituent la famille de Dieu.
            Dans sa première épître, Jean s’identifie avec ceux qui partagent la communion chrétienne : « notre communion est avec le Père et avec son Fils Jésus Christ », lisons-nous dans le premier chapitre, qui est l’introduction de l’épître. Ensuite, il enseigne comme un père plein d’affection pour ses enfants. Ne présente-t-il pas, en effet, le caractère d’un « père » (1 Jean 2 : 13-14), comme connaissant Celui qui est dès le commencement ?
            Un tel caractère fait aussi de lui « l’ancien », qui écrit, non plus d’une manière générale à tous les enfants de Dieu, mais à une sœur et à ses enfants, pour les fortifier et les encourager dans le temps qu’il a appelé la « dernière heure ». Ce titre suggère à la fois l’autorité et la profonde affection de celui qui en est justement revêtu.
            S'il se désigne par son nom de Jean, dans l’Apocalypse, c’est en sa qualité d’ « esclave de Jésus Christ » (Apoc. 1 : 1).


La dame élue et ses enfants

            Jean s’adresse ici à une maison chrétienne, dont la « dame élue » était responsable devant le Seigneur. Elle avait su élever ses enfants de telle sorte que certains d’entre eux marchaient comme elle-même dans la vérité. Nous pouvons penser qu’elle avait d’autres enfants qui, peut-être en raison de leur âge, ne s’étaient pas encore engagés dans le chemin de l’obéissance à Christ. Peut-être était-elle veuve, ou bien dans une situation telle que celle dont parle l’apôtre Paul, son mari étant encore « incrédule » (1 Cor. 7 : 13-14) ? Quoi qu’il en soit, c’est à elle, une sœur, qu’est adressée cette instruction de toute importance concernant la conduite à tenir vis-à-vis des séducteurs sortis dans le monde, les faux docteurs qui n’apportent pas la doctrine du Christ.


Les relations entre les enfants de Dieu

            La salutation par laquelle Jean commence son épître établit les bases des relations des enfants de Dieu entre eux : ce sont l’amour et la vérité, deux caractères indissociables, car « l’amour est de Dieu, et quiconque aime est né de Dieu et connaît Dieu » (1 Jean 4 : 7) ; Christ, qui nous a fait connaître cet amour, est « la Vérité ». L’apôtre aurait aussi bien pu écrire qu’il aimait la dame élue dans le Christ Jésus. Il a été remarqué d’ailleurs que, dans les versets 1 et 2 de cette épître, le mot « vérité » pourrait être remplacé par « Christ ».
            En associant à sa salutation « tous ceux qui connaissent la vérité » (ou qui connaissent le Seigneur Jésus), Jean introduit la pensée de la communion entre les enfants de Dieu, communion qui est « avec le Père et avec son Fils Jésus Christ » (1 Jean 1 : 3).
            De plus, cet amour qui unit les enfants de Dieu vient de ce que la vérité (Christ) demeure en eux. Jean rappelle ici l’enseignement reçu du Seigneur (Jean 14 : 21-23) selon lequel l’obéissance à ses commandements est la condition nécessaire pour que le Père, et Lui-même fassent leur demeure chez le croyant. Nous comprenons ainsi qu’un tel amour n’a rien de commun avec la pensée des hommes en général. La conscience, par la foi, de l’amour du Père et du Seigneur Jésus Christ pour eux, base de leur communion, est le trait distinctif de ceux qui constituent la « famille de Dieu », de ceux qui peuvent crier « Abba, Père ! » (Rom. 8 : 15).
            Comme rachetés de Christ, nous pouvons « aimer » tous les enfants de Dieu, mais nous ne pouvons être en communion qu’avec ceux qui ont vu et entendu ce qui était dès le commencement et qui nous a été annoncé par les apôtres, afin que nous ayons communion avec eux (1 Jean 1 : 1-4) ; la grâce, la miséricorde et la paix sont données « de la part de Dieu le Père et de la part du Seigneur Jésus Christ, le Fils du Père, dans la vérité et dans l’amour » (2 Jean 3b).


La marche d'une famille chrétienne

            La marche de la « dame élue » était certainement bien connue de l’apôtre, de sorte qu’il ne fait allusion ici qu’à la marche de ceux de ses enfants qui « marchent dans la vérité », selon le commandement reçu de la part du Père.
            C'est là un grand sujet de joie pour l’apôtre, pour trois raisons :
                        - ses enfants sont « dans la vérité » - ils la connaissent, ils connaissent Celui qui est lui-même « la Vérité » ; Christ est leur Sauveur.
                        - ils marchent dans l’obéissance selon le commandement reçu « de la part du Père » ; ainsi, même s’ils ne sont pas encore avancés quant à leur croissance spirituelle, ils « connaissent le Père » ; ils ont reçu l’Esprit d’adoption par lequel les enfants de Dieu crient : « Abba, Père ! ».
                        - Jean se réjouit de les reconnaître comme faisant partie de la famille de Dieu.
            C'est à de telles personnes que le nouveau commandement peut être rappelé, car seuls les enfants de Dieu peuvent, par grâce, marcher dans l’amour. Il nous est rappelé ici que l’amour est étroitement lié à l’obéissance, et réciproquement. C’est par amour pour son Père que Christ a été obéissant jusqu’à la mort ; son obéissance donnait aussi à son Père un motif merveilleux pour l’aimer (Jean 10 : 17-18). L’ordonnance quant au serviteur hébreu mettait aussi en évidence ce principe fondamental des relations entre maître et serviteur (Ex. 21). Or, tel est le modèle des relations qui caractérisent, dans l’absolu, la famille de Dieu. Dans la pratique, ce commandement se réalise dans la vérité et dans l’amour. C’est « ce qui est vrai en lui et en vous » (1 Jean 2 : 8).
            Mais où se trouve la capacité d’obéir ? Cela suppose que l’enfant de Dieu dit au Seigneur : « Tu sais toutes choses, tu sais que je t’aime » (Jean 21 : 17b). C’est l’abandon de toute recherche de la force en soi-même, pour l’attendre de Christ seul. La réalisation de notre faiblesse nous rejette sur Lui, tandis qu’il nous appartient de garder sa parole et de ne pas renier son nom.
            Il est à noter que ce rappel est présenté au cœur de la dame élue, comme une prière (v. 5), ce qui laisse entendre que l’apôtre connaissait les exercices que comporte l’obéissance à un tel commandement.
            La marche dont il est question ici est donc caractérisée par l’obéissance, non pas, littéralement, au commandement du Seigneur, mais à ses commandements. Il n’y a là aucune contradiction, car l’amour est « le tout de la Loi » (Rom. 13 : 10), de sorte que si nous aimons, selon la pensée de Dieu, nous accomplissons l’ensemble de ses commandements. L’apôtre revient d’ailleurs aussitôt au commandement, c’est-à-dire à la Parole de Dieu dans son ensemble. Cette Parole est, en effet, une lampe à notre pied, une lumière à notre sentier (Ps. 119 : 105). Elle nous est donnée afin que nous Lui obéissions.


Séducteurs, fausses doctrines et faux docteurs

            « Petits enfants, c’est la dernière heure » (1 Jean 2 : 18). L’apôtre montre maintenant ce qui caractérise la dernière heure : « beaucoup de séducteurs sont sortis dans le monde » (2 Jean 7). Leur doctrine se résume en ce qu’ils nient la venue en chair de Jésus Christ, non pas toujours ouvertement, mais insidieusement. En niant qu’Il est venu, ils refusent de croire qu’Il est venu d’auprès de Dieu (voir Jean 16 : 27). Ils le mettent sur le même plan que les « promoteurs » de toutes les religions imaginées par l’esprit de l’homme égaré par Satan. De la même manière, ils s’attaquent à la vivante et permanente Parole de Dieu, en l’assimilant aux écrits de ceux qui ont imaginé des fables par lesquelles d’innombrables âmes sont conduites à la perdition éternelle.
            Quelle doit être alors la conduite de l’enfant de Dieu ? Prendre garde à lui-même ! Mais l’apôtre donne ici une raison en quelque sorte « personnelle » de sa mise en garde : c’est, dit-il, afin que nous (les apôtres), ne perdions pas ce que nous avons opéré, mais que nous recevions un plein salaire. Le ministère apostolique, la manière dont les apôtres auront fait fructifier les dons (les talents) que leur maître leur a confiés, sera récompensé en son temps. Ils attachaient tant de prix à l’approbation du Seigneur - à la pensée de l’entendre leur dire : « Bien, bon et fidèle esclave… » (Matt. 25 : 21) - qu’ils faisaient appel à l’affection des croyants afin qu’ils gardent, non seulement pour leur propre bénédiction, mais aussi pour la joie des apôtres, l’enseignement qu’ils avaient reçu par leur ministère.
            Mais comment cela est-il possible ? En demeurant en Christ, comme nous le lisons au verset 28 du chapitre 2 de la première épître de Jean. Demeurer en Christ, aimer ses serviteurs qui nous ont annoncé la Parole de Dieu, c’est aussi veiller à ce qu’ils obtiennent la pleine approbation de leur Seigneur au jour de la manifestation. Ceci n’est-il pas encore un aspect de la marche dans l’amour ?


Ceux qui « mènent en avant »
 

            Au verset 9, les séducteurs sont ceux qui « mènent en avant » ; il ne semble pas qu’ils soient exactement les mêmes que ceux dont il est question au verset 7, qui seraient au demeurant facilement identifiés. Il s’agit maintenant de ceux qui sont allés plus loin que les enseignements de l’Ecriture, et de ce fait s’en sont écartés : ils ne demeurent pas dans la doctrine du Christ, même s’ils confessent Jésus Christ venant en chair. Car la doctrine du Christ ne se limite pas à croire qu’il est venu « en chair » ; elle s’étend à tout ce qui touche à la Personne de Christ et à sa Parole. Le propre de ceux qui mènent en avant est de baser leur propre doctrine sur un ou quelques passages de l’Ecriture et de laisser de côté ce qui juge et condamne leur fausse position.
            Or, « la somme de ta parole est la vérité » (Ps. 119 : 160), et ce n’est pas sans raison que l’ensemble des Ecritures conservées par la grâce et la puissance de Dieu, s’achève par l’avertissement d’Apocalypse 22 : 18, que nos conducteurs ont à juste titre étendu à toute la Parole écrite.
            Des fidèles, s’estimant incapables de discerner les caractères de la doctrine apportée par « quelqu’un » venant à eux, auraient pu le recevoir et l’écouter. Les faux docteurs se présentent en habits de brebis ; c’est « par de douces paroles et par un beau langage qu’ils séduisent les cœurs des simples » (Rom. 16 : 18) ; ils causent les divisions et les occasions de chute par des choses qui ne sont pas selon la doctrine que nous avons apprise (v. 17).
            La conduite à tenir à l’égard d’un tel docteur est des plus simples : « Ne le recevez pas dans votre maison et ne le saluez pas, car celui qui le salue participe à ses mauvaises œuvres » (2 Jean 10-11).
            Nous retrouvons ici la pensée de la communion des saints, qui s’exprimait couramment par la réception chez soi (et le partage d’un repas). C’est pourquoi il est enjoint à la dame élue (et à tout enfant de Dieu obéissant), de n’avoir aucune relation avec ceux qui n’apportent pas la doctrine du Christ, et présentent, en somme, « un évangile différent, qui n’en est pas un autre » (Gal. 1 : 7). Non seulement nous n’avons pas à essayer de les convaincre de leur erreur, ni à essayer de voir si après tout, il n’y a pas quelque chose de bon dans leur enseignement , mais nous ne devons même pas les saluer, ce qui voudrait dire : Dieu soit avec vous.
            Nous pouvons penser que la « dame élue » exerçait volontiers l’hospitalité envers des personnes de passage, parce que son cœur l’y portait. Cela rend d’autant plus frappant l’enseignement de cette épître et nous rappelle que les relations des enfants de Dieu entre eux ne doivent plus être « selon la chair », mais « en Christ », ou, comme l’exprime l’apôtre au début de cette épître : « dans la vérité ».
            Nous savons donc comment nous devons nous conduire à l’égard de ces faux docteurs et de leurs mauvaises œuvres. Mais nous pouvons être sollicités non seulement par des personnes, mais encore par des écrits, et ce dernier danger n’est pas moins grand que le premier. Il y a aujourd’hui de très nombreux ouvrages, écrits par des chrétiens dont nous ne mettons en cause ni la sincérité, ni le fait qu’ils soient des enfants de Dieu, mais dont la doctrine s’écarte plus ou moins de la « doctrine du Christ », de sorte qu’à des enseignements vrais, concernant par exemple, le salut par la foi, se mêlent et s’ajoutent des « choses qui ne sont pas selon la doctrine que nous avons apprise ». Il est digne de remarque que la conduite à tenir envers de telles choses consiste à s’en éloigner, non pas à essayer de les réfuter ou de les corriger. De même que les faux docteurs se présentent avec de douces paroles, ces écrits paraissent plus attrayants que ceux qui constituent le « ministère écrit » de nos conducteurs suscités au moment du Réveil du dix-neuvième siècle et ensuite. La raison en est qu’ils laissent entendre que la chair, l’homme naturel, est capable de servir le Seigneur ; ils font ainsi appel aux capacités, aux affections naturelles de l’homme, pour accomplir ce qu’on appelle volontiers de « bonnes œuvres ». Mais « c’est ici l’œuvre de Dieu, que vous croyiez en celui qu’il a envoyé » (Jean 6 : 29). Nous sommes ainsi « créés dans le Christ Jésus pour les bonnes œuvres que Dieu a préparées à l’avance, afin que nous marchions en elles » (Eph. 2 : 10).
            Notre sauvegarde est aujourd’hui, comme toujours, de n’écouter que la voix du bon Berger et de Le suivre, car nous connaissons sa voix, et de nous enfuir loin des étrangers (Jean 10 : 4-5).
 
 
                                                                                       J-P. Fuzier - Juillet 2001